Sous un ciel teinté d'aube, Léo a levé les yeux vers l'imposante demeure des Gasmi, son emprise sur son téléphone se resserrant. Il a contemplé l'écran un instant avant de reprendre son chemin, différant sa réponse pour un moment de réflexion....Le jour suivant, Clara est descendue pour prendre son petit-déjeuner, interrompue par Cindy qui a annoncé d'une voix légère : « J'ai aperçu Léo hier soir en rentrant. »Dans le calme matinal, Clara a posé la question sans lever les yeux : « Où cela ? »« Juste devant la maison », a répliqué Cindy, qui avait terminé sa journée de travail au moment où Léo partait. Intriguée par cette visite inopinée, elle s’était rendue à la salle de surveillance et avait découvert que la voiture de Léo était restée stationnée devant chez eux pendant près d'une demi-heure.Clara a murmuré un simple « Oh » sans rien ajouter, alors que Cindy, sirotant son café, a lancé nonchalamment : « Il paraît qu'il est en train de se fiancer avec Marie. »Sans se démonter, Cl
« Cette robe… », Clara a murmuré, désignant du doigt la robe blanche élégamment suspendue devant elle.À l'encadrement de la porte, une voix familière a percé soudain le silence du showroom, interrompant ses réflexions. « En fait, cette jupe blanche, je la trouve plutôt charmante moi aussi. Si le temps presse, elle serait tout à fait convenable. »« Justement celle-là… », a continué la voix.Alors que cette voix s'exprimait, une femme a émergé du bureau adjacent. Clara a levé les yeux et a croisé son regard empreint de stupeur.« Clara ? »Elle a plissé les yeux, reconnaissant aussitôt Marie. Quelle ironie du sort de choisir une même robe et de tomber sur elle dans un tel lieu !Marie a haussé les sourcils et a esquissé un sourire spontané. Voyant Clara dans ce contexte, elle en a déduit rapidement : « Es-tu venue choisir une robe pour la fête de la croisière ? »Clara a pincé les lèvres, son ton restant neutre et détaché, « Eh bien oui. »« Quelle coïncidence, moi aussi je serai prés
Dans le salon feutré, l'atmosphère est brusquement devenue différente. Marie, stupéfaite, contemplait sa main que Brigitte venait de repousser. Tout son corps semblait se figer sur place. Brigitte avait-elle vraiment préféré se précipiter vers Clara plutôt qu'elle ?Quelques instants auparavant, dans son bureau, Brigitte lui avait réservé un accueil chaleureux et complice. Pourquoi ce changement soudain ? Les yeux de Marie se sont levés lentement pour observer Brigitte qui tournait autour de Clara avec un sourire radieux, déclamant avec enthousiasme : « Clara, c'est la première fois que je te vois, tu es absolument ravissante ! »« J'ai entendu ta mère dire que tu as une forme digne d’une mannequin hors pair, je pensais qu'elle exagérait, mais à présent que je t'ai rencontrée, je suis véritablement impressionnée ! » « Te concevoir des vêtements sera un pur plaisir, car tout te va comme un gant. Plus tard, nous prendrons tes mesures ; j'ai déjà une idée en tête qui va certainement te
Marie est demeurée stupéfaite pendant un instant, reculant de deux pas, comme si le sol sous elle avait soudainement basculé. « Bonjour, M. Robert », a salué Brigitte avec un hochement de tête respectueux.Léo, dont le regard s'était fixé sur Clara, ne cachait pas sa surprise de la voir là. Était-elle venue pour les essayages de sa robe pour la soirée en croisière ? Clara, quant à elle, se contentait de le fixer, sans un mot de salutation.« Tout se passe bien ? », a interrogé Léo, s'approchant de Brigitte qui l'invitait d'un geste à prendre place sur un canapé pour discuter plus aisément. Tout en marchant, Brigitte lui a répondu avec un sourire malicieux : « Oui, les mesures de Marie sont prises, et nous avons déjà défini le style qu'elle désire. Pour votre tenue, M. Robert, souhaitez-vous l'assortir à celle de Marie ? »Assise sur un canapé sobre, Clara a croisé nonchalamment les jambes, s'appuyant avec une désinvolture élégante contre le dossier, tout en envoyant un message à Esme
Contrainte par une émotion soudaine, Marie n’a pu s'empêcher de fixer Léo, ses mots peinant à franchir ses lèvres.Clara, ayant déjà chaussé ses lunettes de soleil pour prendre congé de Brigitte, les a tous qobservés deux lorsqu'elle a capté la réponse de Léo.Il semblait que Marie, confiante en l'amour qu'elle portait, n'avait pas permis que cet amour s'effrite avec le temps. Néanmoins, Léo ne la traitait plus avec la même tendresse qu'auparavant.Peu après, Clara s'est éclipsée discrètement.Léo et Marie, restés seuls, ont quitté à leur tour le magasin. Arrivée près de la voiture, Marie s'est arrêtée, hésitante, ce qui a amené Léo à se demander pourquoi elle ne montait pas.« Marie ? » l'a-t-il appelée doucement.Elle tenait fermement la poignée de la portière et fixait Léo d'un air incrédule : « Léo, dis-moi la vérité, est-ce que je ne te plais vraiment plus ? »Lassé, Léo lui a répondu : « Marie, encore ces questions ? Tu sais que je n'apprécie pas cette insistance, surtout quand t
« Pour faire quoi exactement ? » a interrogé Léo avec une pointe de curiosité dans la voix.Marie, les yeux emplis d'une lueur mixte de détermination et d’excitation, a répondu doucement : « J'ai entendu dire qu’elle était exceptionnellement rare, et j'aimerais l'ajouter à ma collection. Qui sait si elle ne s'avérera pas utile à l'avenir ? Comme c’est le cas pour le Saussurea… » Elle a soupiré profondément, le souvenir de cet épisode gravé à jamais dans sa mémoire.Le nom de Clara a résonné comme une note dissonante dans leur échange, rappelant à Marie les trahisons passées. « J'en ai encore besoin, je ne peux pas te la céder », a tranché Léo avec une fermeté qui ne laissait place à aucune réplique.Marie, visiblement contrariée, a insisté : « Mais tu avais dit que tu ne la donnerais pas à Eden ? Pourquoi ne peux-tu pas me la donner, Léo ? Ce n'est qu'une herbe ! Si c'est une question d'argent, je suis prête à payer. »« Ce n'est pas une question d'argent », a rétorqué Léo, refusant
Étienne a alors montré le SMS à Clara, qui s’est sentie submergée par une vague de frustration.« Qui diable pourrait-ce être ? » s'est-elle exclamée avec exaspération.« Patronne, vous avez mentionné… qui a amené le Cédrea au Pays M ? » Étienne, la question brûlante aux lèvres, a trouvé soudain un fil à tirer.N'était-il pas vrai qu'une seule personne était autrefois partie de la villa Y pour le pays M ?Leurs regards se sont croisés, lourds de sous-entendus, puis Clara a murmuré avec hésitation : « Léo ? ».Étienne, un sourire ironique aux lèvres, a acquiescé : « Oui, qui d'autre que Léo pourrait-il être ? »« Mais à cette époque, le Cédrea avait disparu… Eden ne l’avait pas pris. Quelqu'un d'autre l'aurait-il subtilisé ? Cette personne est-elle si désespérée de le vendre, ou cherche-t-elle à le monnayer ? » Clara a continué, la suspicion tissant une toile dans son esprit.Étienne a secoué la tête, balayant l'idée d'un revers : « Impossible, l'acheteur a clairement dit que le prix n'
Clara a émis un rire, teinté d'une pointe de malice : « N’êtes-vous pas un chercheur en botanique ? Alors, vous devriez mieux que quiconque connaître sa valeur. »Jérôme semblait réticent à annoncer le prix, comme s'il redoutait d'initier les enchères par un montant dérisoire et de se retrouver désavantagé.Clara a levé alors la main, esquissant le chiffre trois avec ses doigts délicats.Jérôme a acquiescé, son expression impassible : « Trois cent mille euros ? C’est acceptable. »Clara a toussé bruyamment, un air de surprise peint sur son visage.« Trois cent mille euros ? » a-t-elle répété, incrédulité manifeste dans sa voix. Il avait accepté ce montant sans hésiter. Connaissait-il réellement la valeur du Cédrea, ou bluffait-il ?Jérôme, notant le choc évident de Clara, a commencé à douter de son propre jugement. Avait-il sous-évalué l’objet ? Elle envisageait-elle, peut-être, de proposer trois millions d’euros ?Il s’est hâté de rectifier le tir. « Euh, je plaisante, évidemment ! »