C'est incroyable que certaines personnes ne soient pas au courant de leur relation.Clara se demandait comment Léo se comportait en public. Se comportait-il comme un célibataire ?« Dites-moi, M. Bégonia, pensez-vous que mon mari me soutiendra ? Avec son aide, puis-je devenir une super star ? » Clara a posé la question avec une légèreté teintée d'ironie.Face à cette question, Jules s’est senti gêné. Léo, avec ses moyens, n'avait certainement pas à s'en faire à ce sujet. Il lui suffirait d'un geste…Cependant…« La femme de Léo, n’est-ce pas Mlle Leroux ? », a-t-il demandé ensuite.Le cœur de Clara a manqué un battement, et son sourire s'est évanoui aussitôt. Elle a arqué un sourcil, vidant d'un trait le vin de sa coupe, et a murmuré d'une voix lasse : « Je vous conseillerais, Monsieur Bégonia, de vous tenir davantage aux actualités qu'aux potins, pas aux ragots inutiles ! »Après un regard lourd de sens en direction de Clara, Jules, mal à l’aise, s’est levé brusquement pour partir.Ma
Pendant ce temps, un autre homme a émergé des toilettes et s'est immobilisé en apercevant Clara. Un instant d'hésitation est passé sur son visage, comme s’il se demandait s'il s'était trompé.Clara a dégluti et a fait demi-tour pour sortir.Léo, quant à lui, a attrapé doucement son bras et l’a fixée avec une expression à la fois profonde et sérieuse.Clara a froncé les sourcils et a lancé un regard à Léo : « Lâche-moi ! »Mais l’homme, impassible, n’a montré aucune intention de la relâcher.Soudain, un jeune homme est entré en trombe, heurtant l'épaule de Clara et la projetant contre le corps de Léo. Celui-ci a resserré instinctivement son étreinte autour d'elle.Au même moment, ce jeune homme a lâché : « Pourquoi cette femme est-elle dans les toilettes des hommes ?! »En disant, il s’est dirigé maladroitement vers Clara, a levé la main pour toucher son épaule et a tenté de l'entraîner dehors.Le visage habituellement calme de Léo s’est durci légèrement. Les sourcils froncés, il a tiré
Clara a frôlé délicatement la peau qu’Arthur avait touchée, son regard affichant une indifférence glaciale et un mépris évident : « Arrête de me harceler, sinon je te donnerai une leçon ! »Frustrée par Jules et Arthur, Clara a senti la colère monter en elle. Il fallait savoir que Clara, d'habitude si inébranlable, n’était pas du genre à se laissait intimider et piétiner par les autres.Elle était sur le point de partir lorsqu'une voix masculine a résonné depuis l'extérieur : « Eh, qui c'est qui a une si grande gueule et qui cherche à donner une leçon à mon fils ? »Levant les yeux, Clara a vu apparaître celui qu’elle n’attendait pas : Jules.Arthur, apercevant son père, s'est avancé vers lui en pestant : « Papa, c'est cette peste, elle me tape sur les nerfs ! »« Je veux qu'elle disparaisse de la ville Y ! »Au même moment, Clara et Léo ont échangé un regard entendu et ont soupiré intérieurement devant tant de vulgarité.Jules a scruté la salle, son regard s’est figé dès qu’il a cro
« Tu t’intéresses à ce qui m'arrive, tu t’inquiètes de savoir si je subis des injustices… Tu te soucies de moi ? » La voix de Clara s'amenuisait, et à la fin de sa phrase, elle semblait se dissoudre dans un murmure porté par le vent.Léo est resté silencieux.Clara a esquissé un sourire, consciente du risque qu'elle prenait en formulant une telle question. Elle s’est reprise alors avec une tranquillité feinte : « Je vois, tu agis ainsi simplement parce que tu es mon ex-mari. »Les portes de l'ascenseur se sont ouvertes et Clara y est entrée, apercevant Léo toujours immobile à l'extérieur.Elle ne pouvait franchir cette limite, leur relation devait en rester là.Tout en affichant un sourire distant, comme si elle s'adressait à un étranger, elle a demandé : « M. Gasmi, ne montez-vous pas ? »Léo n'avait pas fini son repas. Il a jeté un œil à sa montre, pensant que le dîner prendrait fin et que Christophe pourrait se débrouiller seul.Voyant Léo consulter sa montre, Clara a pensé qu'il ne
Elle connaissait bien le goût de Léo pour les femmes bien éduquées. Une femme forte ne l'intéresserait certainement pas.Léo a pincé les lèvres et a lancé : « Allons chez toi. »Marie a reniflé et ses yeux sont illuminés. Elle a entouré joyeusement Léo de ses bras et est sortie avec lui, un large sourire aux lèvres, rayonnant de bonheur.La Ferrary noire s'éloignait lentement.Clara s'est assise sur le siège passager de sa propre voiture, fixant droit devant elle, le cœur brisé.Marie et Léo sont rentrés chez les Leroux pour rencontrer les parents et le frère de Marie.Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à son mariage avec cet homme.À cette époque-là, elle avait souhaité ramener Léo chez elle, convaincre son père que son choix n'était pas mauvais.Mais Léo avait toujours repoussé cette rencontre, et jusqu'à présent, le nombre de fois où il a vu son père se comptait sur les doigts d'une main.Amour ou pas, son attitude était évidente.Clara a sorti ensuite son téléphone portable,
L'homme s’est retourné à ce moment et a croisé le regard de Clara.Un éclair a illuminé leurs yeux un bref instant.Clara a discerné nettement l'homme se diriger vers elle.« Clara, quel hasard de te voir ici. Seule ? » Adrian semblait excité, scrutant les alentours.Clara s’est mordillé les lèvres, légèrement décontenancée, pensant que la ville Y était vraiment petite. « Je suis avec Esmeralda », a répondu Clara en désignant la femme assise là.Adrian a jeté un coup d'œil à la table, où Esmeralda, penchée sur son téléphone, conservait une allure élégante malgré le bar bondé. Sa présence dégageait une aura singulière, impossible à imiter.Adrian a haussé un sourcil et a murmuré : « Ne t’inquiète pas, ton ex-mari n’est pas avec moi. »Cette déclaration a pris Clara au dépourvu.« Je sais, il est allé chez les Leroux », a répondu Clara d'une voix basse, presque noyée par le brouhaha du pub, mais Adrian l'a entendue clairement.« Comment le sais-tu ? », s'est-il étonné.Clara a esquissé
« Nous allons divorcer et j’ai pensé que je ne l’aimais plus, mais pourquoi, pourquoi je suis si mal, en le voyant partir avec Marie ? » Clara a froncé les sourcils, tentant d'inciter Esmeralda à trouver les réponses à ses questions.Est-ce qu'Esmeralda pouvait comprendre cette décharge électrique qui traversait son corps à chaque fois qu'elle voyait Marie enlacer Léo et lui dire des mots doux ?« Clara, tu as juste besoin de temps », a rassuré doucement Esmeralda.Elle avait tant aimé Léo, prête à tout abandonner pour lui. Ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait effacer complètement en un jour ou deux.« Mais Esmeralda… » Les larmes continuaient de couler sur le visage de Clara alors qu'elle parlait d'un ton accusateur, « Il ne m'a jamais choisie. »« J'étais avec Marie, c'est envers elle qu'il était protecteur ; il a dit qu'il me ramènerait à la maison, mais dès qu'il a rencontré Marie, il ne voulait plus de moi ; à chaque fois que Marie était blessée, il m'en rendait responsable…
Clara a froncé les sourcils, son visage délicat sur le point de se plisser.« Clara, tu as trop bu », est intervenu l'homme d'une voix claire mais teintée d’impuissance.Clara était comme dans un état second. Elle a levé la tête, cherchant à distinguer l'homme en face d'elle. Les faux cils, alourdis par ses larmes, se mêlaient à la faible lumière, rendant difficile la reconnaissance nette de l'homme devant elle.Tout était flou, bien trop flou. À l'image de ses sentiments confus.Léo observait son maquillage bavé, sentant une émotion étrange monter en lui.Comment s'était-elle retrouvée dans cette situation ?« Je vais te ramener chez toi », a annoncé Léo en saisissant le poignet de Clara, prêt à l'entraîner hors de la scène.Mais Clara a repoussé sa main et a secoué la tête avec vigueur : « Non, je n'ai pas assez bu ! »« Tu es ivre ! », a-t-il riposté en fronçant les sourcils, son ton s'adoucissant légèrement.« Non, je ne suis pas ivre ! Je suis parfaitement sobre ! », s'est écriée
Clara semblait résolue à empêcher Léo de perturber l’équilibre familial. Elle se tenait entre lui et la porte, comme un rempart silencieux contre tout intrus.« Bonsoir, M. Robert ! » Théo s’est empressé de se redresser, une pointe de sarcasme perçant légèrement son ton habituellement courtois.« Bonsoir… » Léo s’est incliné légèrement, un geste élégant mais empreint d’une profonde tristesse. En même temps, il essuyait délicatement les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.Théo, observateur de nature, a perçu immédiatement l’atmosphère étrange entre les deux, ce non-dit pesant qui flottait dans l’air. Son regard s’est attardé un instant sur les yeux rougis de Léo, mais il n’a pas analysé davantage la scène ; il s’en est détourné rapidement pour revenir à la situation présente.« C’est un véritable plaisir de vous recevoir à cette heure tardive, veuillez entrer », a dit Théo, en faisant un geste élégant vers l’intérieur de la maison.L’invitation a semblé aussi inattendue pour Clara
L’homme la fixait intensément, ses yeux débordant d’émotions infinies. Un silence profond s’est installé entre eux, aussi lourd que la nuit.Clara le percevait, comme elle avait toujours perçu les silences entre eux : cet homme n’avait jamais compris ce qu’était véritablement l’amour.Il était l’héritier d’une grande famille, et ses « je suis désolé » successifs n’étaient que des excuses sans cœur, des paroles vides. C’était un processus qu’il accomplissait mécaniquement, sans véritable émotion.« Tu gères ton mariage comme une entreprise, en exigeant tout, mais sans jamais réaliser que le mariage a besoin d’être entretenu avec amour. Le mariage exige de la patience et de la sincérité, alors que la gestion d’une entreprise est une question de stratégie, de recherche de résultats et d’avantages, et que tout ce qui intéresse tes employés, c’est leur salaire. As-tu déjà pensé aux exigences de ta femme ? »Elle a soupiré profondément, sans même remarquer qu’une larme s’échappait discrèteme
Les yeux de Léo se sont embués un instant, comme si des mots restaient bloqués dans sa gorge, et il a tendu la main, hésitant, pour saisir celle de Clara. Clara l’a fixé intensément. Elle a senti la chaleur de son corps envahir l’espace entre eux, et un tremblement discret s’est emparé de son cœur, qui s’est mis à battre la chamade. Ses yeux ont croisé ceux de Léo, et pendant un instant, elle a perçu qu’une lumière tremblotante, proche de la larme, s’y reflétait.Dans la seconde qui a suivi, Léo a ouvert légèrement ses lèvres, sa voix à peine plus qu’un murmure. Il semblait aussi fragile qu’une bouffée de fumée : « Clara, me détestes-tu à ce point ? » Il a posé cette question d'un air presque pathétique, mais au lieu de la rendre plus douce, Clara s’est faite encore plus froide : « Oui, je te déteste. »Léo, les sourcils froncés, a laissé échapper un soupir amer : « Tu veux que je disparaisse de ta vie complètement ? » Un éclat d’autodérision a brillé dans ses yeux sombres, comme une
« Clara, à quelque titre que ce soit, il est impératif que je sois ici aujourd’hui. » Léo a prononcé ces mots avec une raideur évidente, tentant de reprendre contenance après l’émotion qui l’avait saisi.Il savait pertinemment que Clara le détestait, que la famille Gasmi ne lui réservait aucun accueil chaleureux. Cependant, il se devait tout de même d’être présent pour marquer l’anniversaire de Théo, d’une manière ou d’une autre.Christophe, toujours en retrait, a pris la parole en faveur de Léo : « Mlle Gasmi, aujourd’hui est l’anniversaire de votre père. Nous devons absolument être là pour le célébrer. » Clara a lancé un regard glacial à Christophe, un regard qui en disait long sur l’indésirable intrusion de ses paroles. Christophe s’est tu aussitôt. Léo, d’un geste discret, lui a ordonné de poser les cadeaux qu’il portait et de rentrer l’attendre dans la voiture. Christophe a acquiescé sans protester, s’excusant brièvement auprès de Clara avant de s’éloigner.Léo l’a fixée de nouv
Se pourrait-il que Clara ne soit pas la fille biologique de la famille Gasmi ?Les pensées de Jacqueline se sont dissipées aussitôt, comme emportées par un souffle léger. Alors qu’elle se perdait dans ses réflexions, une voix claire et soudaine l’a tirée de son état songeur : « Jacqueline, viens ici ! »Elle s’est aussitôt précipitée : « Qu’est-ce qui ne va pas, mamie ? »Chloé lui a tendu son téléphone portable. Elle a montré du doigt l’image et a demandé : « Qui est-ce ? Vous avez été photographiés par les paparazzis. Est-ce que vous sortez ensemble ? »L’article sur l’écran disait :« Nolan et Jacqueline aperçus dans la même voiture, Nolan a raccompagné Jacqueline chez elle, sont-ils amoureux ? »Jacqueline a rougi, un peu gênée, mais elle s’est hâtée de répondre : « Non, c’est un malentendu. C’est juste qu’après le travail, il a gentiment proposé de m’accompagner chez moi. C’est tout. »Cependant, au fond d’elle-même, elle devait bien admettre que Nolan était effectivement un homme
Le lendemain, l’anniversaire de Théo est arrivé comme prévu. La maison des Gasmi baignait dans une ambiance festive, les décorations chatoyantes étaient soigneusement disposées un peu partout, rappelant aux invités que l’événement n’était autre que l’anniversaire de Théo, mais aussi, par leur éclat, un message clair : ici, on célébrait dans une joie éclatante.Clara, vêtue d’une robe blanche au style sportif, les cheveux relevés avec simplicité, s’affairait dans la cuisine avec Cindy. En plus des membres de la famille Gasmi, plusieurs amis proches de Théo étaient venus présenter leurs vœux, par exemple les parents d’Esmeralda.Dans le salon, Chloé était assise sur le canapé, accompagnée d’Augustin. Dès qu’ils ont aperçu un invité, ils se sont levés simultanément, un sourire de politesse sur les lèvres.Clara, en se dirigeant vers les parents d’Esmeralda pour leur verser un verre d’eau, a repensé à ce que lui avait dit Esmeralda quelques heures plus tôt. Son avion atterrissait à huit he
Clara a laissé échapper un sourire léger, teinté d’une impuissance évidente. L’humour de Théo avait toujours ce don de la faire rire aux éclats. « C’est une bonne idée ! » a approuvé Cindy, le sourire aux lèvres.Clara a levé les yeux, surprise. À ses yeux, Sally avait toujours été une femme mature, posée. Il était donc étrange de la voir se rallier à ce genre de farce.« Vous allez vraiment mettre Léo à la porte avec les cadeaux qu’il a apportés ? » Clara s’est étonnée, son regard exprimant un mélange de surprise et de légers reproches, « je suis vraiment impressionnée alors. » De toute façon, elle les avait déjà prévenus de l’éventuelle présence de Léo à l’anniversaire de son père, et pour ce qui était de leur réaction demain soir, elle avait décidé de les laisser gérer la situation à leur manière.« J’ai une idée », Théo a adopté soudainement un air plus sérieux, l’ombre d’un plan brillant dans ses yeux.Clara et Cindy ont échangé un regard curieux, attendant la suite. Théo a alo
Léo était toujours là, près de sa voiture. Il l’a regardée s’éloigner, sa voiture traversant lentement le paysage. La vitesse à laquelle elle conduisait était telle qu’il n’avait même pas le temps de distinguer les traits de son visage.Son regard s'est posé ensuite sur le bouquet de roses rouges abandonné dans la poubelle. Un sentiment étrange et douloureux s’est éveillé en lui. Il a réalisé avec une pointe de tristesse combien il était difficile de poursuivre quelqu’un, de courir après un amour qui semblait si lointain. Il s’est demandé, dans un élan d’émotion, si, par un étrange retournement du temps, il aurait pu se glisser dans la peau de Clara et observer de près les années qu’elle avait traversées, seule, abandonnée par lui...Adossé contre le flanc de la voiture, il a baissé les yeux, laissant échapper un soupir. Dans ses pensées, l’impuissance et la confusion se mêlaient dans une danse silencieuse de torture.Finalement, il s’est décidé à retourner à sa voiture. Il en a tiré u
« Clara, que faudrait-il pour que tu acceptes les fleurs que je t’offre ? » Léo s’est avancé vers elle, son ton doux, mais une pointe d’impatience dans ses yeux.Le vent effleurait délicatement son visage ce soir-là, et même sa voix semblait se teinter d’une tendresse insoupçonnée, comme portée par la brise nocturne.Clara a secoué lentement la tête, son regard glacial : « Je n’accepterai plus jamais de fleurs de ta part. »Léo, homme intelligent, a immédiatement compris la portée des paroles de Clara. Il ne s’agissait pas seulement d’un rejet des fleurs, mais d’un rejet de lui-même. Dans sa vie, il semblait qu’elle ne pourrait plus jamais l’accepter.Pour certaines âmes, l'amour une seule fois, une seule blessure, suffisaient à tout effacer. Il n’est pas nécessaire de continuer à souffrir.« Mais je veux réessayer... » Léo lui a tendu de nouveau le bouquet de fleurs.Clara a esquissé un léger sourire. Elle a pris les fleurs d’un geste presque mécanique, sans empressement, mais d’une f