Une fois dehors, Greg ruminait.— Non mais sérieusement, Dave, qu’est-ce qui te prend ? T’es en pleine crise existentielle ou quoi ?— Arrête de râler, j’ai un plan.— Non merci, le dernier était une catastrophe.— Écoute-moi, cette fois, c’est infaillible : on va emprunter une échelle et passer par la terrasse de Kate.— Attends… emprunter une échelle ?— Oui, discrètement.— Donc… voler une échelle.— Tout dépend du point de vue.Greg se frotta les tempes, résigné. Ils repérèrent une échelle posée contre un mur par un ouvrier distrait. En moins de dix secondes, ils l’avaient déjà embarquée et positionnée sous la terrasse de Kate.— Bon, booste-moi ! ordonna Dave.Greg soupira et l’aida à grimper. Mais à peine Dave avait-il posé le pied sur le cinquième barreau que l’échelle se mit à trembler.— Euh… Dave ?— Quoi encore ?— Je crois qu’elle est cassée.Greg n’eut pas le temps de finir sa phrase que l’échelle grinça sinistrement avant de se replier sur elle-même, envoyant Dave s’écra
Vero et Kate quittèrent l’hôtel Talinjoo avec une énergie bien différente. Vero, en short en jean et débardeur noir, marchait d’un pas décidé, impatiente de s’amuser. Kate, dans une robe fluide bleu marine, était plus réservée, tirant légèrement sur le bras de son amie.— Vero, j’espère que tu ne vas pas encore faire des bêtises ce soir…— Moi ? Jamais ! répondit Vero avec un grand sourire. Ce soir, c’est ta soirée. Fruits de mer à volonté, ambiance de rêve, et si on a de la chance, peut-être un peu d’animation imprévue !— J’ai peur de ce que tu appelles « animation imprévue »…Elles arrivèrent à la marina où une douce brise marine caressait leur peau. La terrasse du restaurant scintillait sous les guirlandes lumineuses et l’odeur des fruits de mer grillés flottait dans l’air. Une serveuse souriante les installa à une table avec vue sur l’océan.— Alors, qu’est-ce qu’on commande ? demanda Vero en attrapant le menu.— Je veux juste un plateau de fruits de mer, murmura Kate, les yeux b
Kate marchait près de la rambarde du ponton vers le yacht, laissant le vent caresser son visage. Elle tentait de retrouver un semblant de sérénité. Mais un bruit étrange la tira de ses pensées.Flop !Elle se retourna brusquement et plissa les yeux vers l’eau sombre. Un homme venait de tomber ! Et pas n’importe lequel…— Dave ?! s’écria-t-elle, éberluée.L’homme émergea en toussant, les cheveux plaqués sur le front.— Bon sang, mais qu’est-ce que tu fais là ?!— J’avais… une entrée plus dramatique prévue, mais il semblerait que ce fichu talon de chaussure en ait décidé autrement, grommela-t-il.Kate pinça l’arête de son nez en secouant la tête.— Tu es tombé dans l’eau. Voilà ce qui arrive quand on espionne les gens dans l’ombre comme un méchant de série B.Dave leva un doigt pour protester, mais il faillit couler de nouveau. Il se rattrapa au bord, tremblant de froid.— Je n’espionnais pas ! J’étais juste… dans le coin.— Ah oui, bien sûr, ironisa Kate. Avec un scaphandre invisible a
La voix d'Arnold Hopkins était tranchante, dépourvue de toute chaleur. Dave se redressa, alerte.— Dave, il faut que tu viennes au Manoir immédiatement.— Maintenant ? Grand-Père, je suis encore au Pays Z. Je ne peux pas rentrer au Pays A.— C’est maintenant ou jamais, coupa le vieil homme d’un ton sec. J’ai pris ma décision. Nous finalisons la succession demain. Sois tu es là, soit j’en fais profiter Andrew.Un frisson parcourut l’échine de Dave. Il serra le téléphone plus fort.— Andrew ? Tu plaisantes ? Grand-Père, tu sais bien que je suis le plus apte à…— Ce n’est pas une question d’aptitude, David. C’est une question de présence, de devoir. Un héritier ne se dérobe pas.Dave passa une main nerveuse dans ses cheveux. Il savait que son grand-père ne bluffait jamais. L’homme n’avait jamais toléré la faiblesse ni l’indécision.— J’ai besoin d’au moins quarante-huit heures pour organiser mon départ…— Demain. À la première heure. Sinon, tout revient à Andrew. C’est mon dernier mot.U
Charles Greatwall était assis derrière son immense bureau en acajou, un cigare fumant entre ses doigts. L’air lourd du bureau était saturé de tension lorsqu’on frappe à la porte.— Patron… on a un problème.La voix de son bras droit, Victor, était tremblante, chose rare chez cet homme au sang-froid légendaire. Charles ferma lentement les yeux avant de répondre, sa voix aussi tranchante qu’une lame de rasoir.— Dis-moi que c’est un problème que tu es déjà en train de régler.— La cargaison… Elle a été interceptée à Londres. Tout a été saisi. Les flics ont tout pris, Patron.Un silence de plomb s’abattit sur la pièce. Charles retira lentement son cigare de sa bouche et l’écrasa d’un geste sec dans un cendrier en cristal. Lorsqu’il parla, sa voix était basse, menaçante.— Tu veux dire que j’ai perdu des centaines de millions ?!— On a un traître, patron. Il n’y a pas d’autre explication.Un bruit sourd retentit. Charles venait d’envoyer voler un presse-papier contre le mur. Son regard s’
Dans la vaste bibliothèque aux murs de chêne du manoir d’Ylias, l’atmosphère était empreinte de gravité. Ylias s’appuye contre son bureau en acajou, son regard fixé sur l’écran du téléphone, attendant que l’appel se connecte. Lorsque la voix de Dave retentit à l’autre bout du fil, Ylias ne perdit pas une seconde.— Dave, il faut qu’on parle. Charles Greatwall commence à perdre du terrain. Deux de ces trafics ont été révélés au grand jour ce matin et ce n’est pas près d’en finir. Nos informateurs nous confirment que plusieurs de ses alliés doutent de lui. Mais il n’en reste pas moins dangereux.— J’ai reçu des échos similaires, répondit Dave, sa voix grave marquant sa prudence. J’ai mis mes équipes sur le coup, et nous avons intercepté des transactions douteuses qui pourraient le compromettre.Ylias esquissa un sourire.— Tu as toujours un temps d’avance… Je veux savoir jusqu’où nous pouvons l’affaiblir sans éveiller ses soupçons.— J’ai un plan, mais il demande une coordination parfai
" Trois semaines ! Trois semaines se sont écoulées et je n'arrive pas à l'effacer de mon esprit" hurlait intérieurement Kate en traversant en trombe le centre ville pour rejoindre l'Aéroport à l'autre extrémité de la capitale. Elle devait prendre un avion dans une heure pour rejoindre le Pays Z et pour le moment elle venait à peine de quitter le bureau. Sur le chemin, elle n'arrêtait pas de s'en vouloir.“Pourquoi me suis-je attachée à cet homme ? Pourquoi ce sentiment ?” s’en voulait KateAh la la petite sotte, répondit sa voix intérieure. Tu mentirais si tu disais que tu n’as pas un papillon dans le ventre à chaque fois qu’il t’envoie un message ou qu’il t’appelle. Tu aurais dû faire plus attention avant de t’être offerte à lui. Kate se gratta la tête en repensant à ce qui s'est passé, effectivement, ça n’aurait dû être qu'une histoire d'une nuit. Des sentiments confus se bousculaient dans la tête de Kate, elle s’en voulait d’avoir ce sentiment d’attachement envers Dave sachant qu’i
- Euh ...bonsoir, ca va ? ... Dave ?- Bonsoir, dors-tu déjà ? Tu ne veux pas nous rejoindre ?- Je me préparai à dormir, je suis un peu fatiguée.- D’accord, je voulais juste te souhaiter bonne nuit. Dors bien à demain.- Euh ... bonne nuit.Et il fila dans les escaliers. Je n’ai rien compris. Bref, je me remis au lit, check pour une dernières fois mes e-mails et me mis à regarder Novelas Tv. Quel meilleur moyen de s’endormir que de regarder ces séries à l’eau de rose ironisait ma petite voix intérieure. Je souris en m’enfonçant dans la couverture et en repensant à Dave. Pourquoi avait-il fait ça. “ Dors ! “ me sermonna ma petite voix intérieure en me regardant du coin de l’œil et en croisant les bras. Elle ajouta : ‘ Ne cherche par des problèmes là où il n’y en pas ! N’y pense plus ! Maintenant dors” Elle était ma voix de la sagesse, je suivis ses ordres.Je dormais déjà quand mon téléphone se mit à vibrer. Que se passe-t-il encore ? Je tâtonne et trouva rapidement mon téléphone. J
Dans la vaste bibliothèque aux murs de chêne du manoir d’Ylias, l’atmosphère était empreinte de gravité. Ylias s’appuye contre son bureau en acajou, son regard fixé sur l’écran du téléphone, attendant que l’appel se connecte. Lorsque la voix de Dave retentit à l’autre bout du fil, Ylias ne perdit pas une seconde.— Dave, il faut qu’on parle. Charles Greatwall commence à perdre du terrain. Deux de ces trafics ont été révélés au grand jour ce matin et ce n’est pas près d’en finir. Nos informateurs nous confirment que plusieurs de ses alliés doutent de lui. Mais il n’en reste pas moins dangereux.— J’ai reçu des échos similaires, répondit Dave, sa voix grave marquant sa prudence. J’ai mis mes équipes sur le coup, et nous avons intercepté des transactions douteuses qui pourraient le compromettre.Ylias esquissa un sourire.— Tu as toujours un temps d’avance… Je veux savoir jusqu’où nous pouvons l’affaiblir sans éveiller ses soupçons.— J’ai un plan, mais il demande une coordination parfai
Charles Greatwall était assis derrière son immense bureau en acajou, un cigare fumant entre ses doigts. L’air lourd du bureau était saturé de tension lorsqu’on frappe à la porte.— Patron… on a un problème.La voix de son bras droit, Victor, était tremblante, chose rare chez cet homme au sang-froid légendaire. Charles ferma lentement les yeux avant de répondre, sa voix aussi tranchante qu’une lame de rasoir.— Dis-moi que c’est un problème que tu es déjà en train de régler.— La cargaison… Elle a été interceptée à Londres. Tout a été saisi. Les flics ont tout pris, Patron.Un silence de plomb s’abattit sur la pièce. Charles retira lentement son cigare de sa bouche et l’écrasa d’un geste sec dans un cendrier en cristal. Lorsqu’il parla, sa voix était basse, menaçante.— Tu veux dire que j’ai perdu des centaines de millions ?!— On a un traître, patron. Il n’y a pas d’autre explication.Un bruit sourd retentit. Charles venait d’envoyer voler un presse-papier contre le mur. Son regard s’
La voix d'Arnold Hopkins était tranchante, dépourvue de toute chaleur. Dave se redressa, alerte.— Dave, il faut que tu viennes au Manoir immédiatement.— Maintenant ? Grand-Père, je suis encore au Pays Z. Je ne peux pas rentrer au Pays A.— C’est maintenant ou jamais, coupa le vieil homme d’un ton sec. J’ai pris ma décision. Nous finalisons la succession demain. Sois tu es là, soit j’en fais profiter Andrew.Un frisson parcourut l’échine de Dave. Il serra le téléphone plus fort.— Andrew ? Tu plaisantes ? Grand-Père, tu sais bien que je suis le plus apte à…— Ce n’est pas une question d’aptitude, David. C’est une question de présence, de devoir. Un héritier ne se dérobe pas.Dave passa une main nerveuse dans ses cheveux. Il savait que son grand-père ne bluffait jamais. L’homme n’avait jamais toléré la faiblesse ni l’indécision.— J’ai besoin d’au moins quarante-huit heures pour organiser mon départ…— Demain. À la première heure. Sinon, tout revient à Andrew. C’est mon dernier mot.U
Kate marchait près de la rambarde du ponton vers le yacht, laissant le vent caresser son visage. Elle tentait de retrouver un semblant de sérénité. Mais un bruit étrange la tira de ses pensées.Flop !Elle se retourna brusquement et plissa les yeux vers l’eau sombre. Un homme venait de tomber ! Et pas n’importe lequel…— Dave ?! s’écria-t-elle, éberluée.L’homme émergea en toussant, les cheveux plaqués sur le front.— Bon sang, mais qu’est-ce que tu fais là ?!— J’avais… une entrée plus dramatique prévue, mais il semblerait que ce fichu talon de chaussure en ait décidé autrement, grommela-t-il.Kate pinça l’arête de son nez en secouant la tête.— Tu es tombé dans l’eau. Voilà ce qui arrive quand on espionne les gens dans l’ombre comme un méchant de série B.Dave leva un doigt pour protester, mais il faillit couler de nouveau. Il se rattrapa au bord, tremblant de froid.— Je n’espionnais pas ! J’étais juste… dans le coin.— Ah oui, bien sûr, ironisa Kate. Avec un scaphandre invisible a
Vero et Kate quittèrent l’hôtel Talinjoo avec une énergie bien différente. Vero, en short en jean et débardeur noir, marchait d’un pas décidé, impatiente de s’amuser. Kate, dans une robe fluide bleu marine, était plus réservée, tirant légèrement sur le bras de son amie.— Vero, j’espère que tu ne vas pas encore faire des bêtises ce soir…— Moi ? Jamais ! répondit Vero avec un grand sourire. Ce soir, c’est ta soirée. Fruits de mer à volonté, ambiance de rêve, et si on a de la chance, peut-être un peu d’animation imprévue !— J’ai peur de ce que tu appelles « animation imprévue »…Elles arrivèrent à la marina où une douce brise marine caressait leur peau. La terrasse du restaurant scintillait sous les guirlandes lumineuses et l’odeur des fruits de mer grillés flottait dans l’air. Une serveuse souriante les installa à une table avec vue sur l’océan.— Alors, qu’est-ce qu’on commande ? demanda Vero en attrapant le menu.— Je veux juste un plateau de fruits de mer, murmura Kate, les yeux b
Une fois dehors, Greg ruminait.— Non mais sérieusement, Dave, qu’est-ce qui te prend ? T’es en pleine crise existentielle ou quoi ?— Arrête de râler, j’ai un plan.— Non merci, le dernier était une catastrophe.— Écoute-moi, cette fois, c’est infaillible : on va emprunter une échelle et passer par la terrasse de Kate.— Attends… emprunter une échelle ?— Oui, discrètement.— Donc… voler une échelle.— Tout dépend du point de vue.Greg se frotta les tempes, résigné. Ils repérèrent une échelle posée contre un mur par un ouvrier distrait. En moins de dix secondes, ils l’avaient déjà embarquée et positionnée sous la terrasse de Kate.— Bon, booste-moi ! ordonna Dave.Greg soupira et l’aida à grimper. Mais à peine Dave avait-il posé le pied sur le cinquième barreau que l’échelle se mit à trembler.— Euh… Dave ?— Quoi encore ?— Je crois qu’elle est cassée.Greg n’eut pas le temps de finir sa phrase que l’échelle grinça sinistrement avant de se replier sur elle-même, envoyant Dave s’écra
Le jet privé atterrit sur le tarmac du minuscule aéroport du Pays B. La chaleur était étouffante, le soleil tapait si fort qu'on aurait dit qu'il essayait de faire fondre les passagers avant même qu'ils ne mettent un pied dehors.Richard était là, les bras croisés, regardant la passerelle se déployer lentement. Dave, le milliardaire excentrique, descendit de l'avion, élégant... ou presque. Il portait un pyjama en soie bleu nuit. Pire encore, il était pieds nus.Richard se mordit la lèvre pour ne pas exploser de rire. Il savait que se moquer de Dave était un sport dangereux. Ce même Dave avait failli lui coûter son emploi quatre mois et demi plus tôt avec l’un de ses caprices. Richard se souvenait encore de cette nuit infernale où il avait été à deux doigts de se retrouver en prison parce que Dave lui avait demandé de grimper sur la terrasse d'une vieille dame pour acheter du chocolat pour Mademoiselle Kitson. Le pire jour de sa vie.Mais aujourd’hui, le tableau était encore plus insol
Dans le jet privé qui les emmenait vers le Pays B, Greg et Dave étaient assis face à face, une tasse de café à la main. Greg se tenait les côtes en riant, peinant à retrouver son souffle.— Attends, attends... Tu es VRAIMENT sorti en pyjama ? Pour aller voir Kate ? Juste après notre coup de fil ?Dave, lui, n'avait pas du tout envie de rire. Il lança un regard assassin à Greg, qui ne faisait qu'empirer la situation avec son fou rire incontrôlable.— Oh, heureusement que ce n’est pas un pyjama avec des petits canards. Ou mieux, avec des licornes.— Très drôle, Greg, grogna Dave en croisant les bras. Je te signale que je risque de perdre Kate définitivement, et toi, tu trouves le moyen de te moquer !— Oui, oui, désolé... Mais sérieux, mec, imagine si elle t'avait vu ! Elle t'aurait sûrement pardonné sur-le-champ, tellement elle aurait été choquée par ton sens aigu du style matinaleDave leva les yeux au ciel, puis se laissa tomber sur le canapé en soupirant.— Ce n'est pas le moment de
Vero et Kate se sont arrêtées chez Overdose, un bar à jus pour se désaltérer. La chaleur commençait déjà à se faire sentir. Kate avait l'air épuisée, ses yeux étaient cernés et son sourire semblait un peu forcé, comme si elle portait un poids invisible.Vero la regarda avec attention, ses sourcils se haussant légèrement. "Tu sembles vraiment fatiguée, Kate. Je te ramène à la maison ?Kate se mordit la lèvre, visiblement gênée. Elle n'aimait pas déranger les autres, et surtout pas Vero. — Oh, je ne veux pas t’imposer ça. Je sais que ton copain vient ce week-end, et vous avez certainement des plans… Je préfère aller au Talinjoo si cela ne te gène pas Vero.Vero secoua la tête, un sourire plein de bienveillance sur les lèvres.— Ne sois pas ridicule, Kate. Tu sais bien que tu n'es jamais un fardeau pour moi. Mais si tu te sens mieux à l’hôtel, je peux t’y conduire. D'ailleurs, tu sembles vraiment crevée. Pourquoi ne ferais-tu pas une sieste là-bas ? Je pourrais venir te chercher à 17h00