« Madame ! »Le visage de Nicolas est devenu livide.Après tant d'années au service de Mme Moreau, s'il lui était déjà arrivé de faire des gaffes, c'était la première fois qu'elle le sanctionnait aussi durement !« Madame, c'était juste un dérapage verbal ! Je voulais seulement... »« Faites-le sortir. »Madame Moreau n'a même pas daigné lui jeter un regard. Ses hommes de main l'ont relevé et l'ont entraîné dehors.Jusqu'à présent, Élodie n'avait connu que le visage bienveillant de Mme Moreau, jamais son côté impitoyable.Peut-être avait-elle toujours été ainsi, ne montrant qu'une façade de bonté aux étrangers.Car une personne véritablement bienveillante aurait-elle viré un employé fidèle pour une simple maladresse ?« Élodie, je t'ai fait venir aujourd'hui pour te demander si tu étais au courant de ce qui circule dans la presse ? »« De quoi parlez-vous exactement, Madame ? »Élodie a feint la surprise en regardant Mme Moreau.Celle-ci lui a tendu son téléphone, où s'affi
« Les hommes qui papillonnent, c'est la chose la plus naturelle du monde. Et les femmes, elles, doivent savoir se contenter de ce qu'elles ont. »Quelle logique tordue !« Je veux bien faire comme si je n'avais rien vu aujourd'hui. Va régler cette affaire. »Puis, comme si elle venait de se rappeler quelque chose, Mme Moreau a ajouté : « Au fait, tu as pris une année sabbatique, n'est-ce pas ? »« Oui. »« Puisque tu as déjà interrompu tes études, ne te préoccupe plus des affaires de l'université. »Mme Moreau a poursuivi : « En tant que future Mme Moreau, même sans mettre les pieds en cours, ton diplôme te tombera dans les mains tout seul. »« Madame... »« Occupe-toi de ça. Tu n'as qu'à réfléchir à comment conquérir le cœur de Victor, pour le reste, rien ne mérite ton attention. D'ailleurs, tu es sur le point de te marier, continuer tes études te rendrait ridicule. »Le ton de Mme Moreau ne souffrait aucune contestation.Élodie, même mécontente, devait acquiescer.Sans la
*Clac !*Une gifle cinglante s'est abattue sur la joue de la domestique.Celle-ci, la main plaquée sur sa joue rougie, a affiché un visage décomposé.Élodie a dévisagé froidement cette jeune femme séduisante : « Sylvie, c'est bien ça ? Puisque tu m'appelles 'Mlle Mercier', tu dois connaître mon statut. Qui t'a autorisée à m'appeler par mon prénom ? »« Toi ! »Sylvie, forte de son ancienneté chez les Moreau et fière de son joli minois, n'avait jamais considéré Élodie comme quelqu'un d'important.Elle avait été témoin de l'humiliation d'Élodie dans cette maison par le passé.Élodie se rappelait que, dans sa vie antérieure, Sylvie lui avait plusieurs fois donné de mauvais conseils, la faisant passer pour une idiote devant Victor.Aujourd'hui, voyant Sylvie se pavaner devant elle, Élodie n'était plus disposée à se laisser faire.« Mlle Mercier, je reste une employée de la maison Moreau ! Me frapper, c'est insulter M. Moreau ! Je vais tout lui raconter ! Vous avez découpé les vête
« De quoi parlez-vous, M. Moreau ? »Élodie a regardé Victor avec un air parfaitement innocent : « Je prends tranquillement ma douche, et c'est vous qui faites irruption. En quoi est-ce ma faute ? »« Tu... »Victor a contemplé Élodie.Elle se tenait là, enveloppée dans sa serviette, ses longues jambes blanches et élancées exposées, ses cheveux mouillés cascadant sur une épaule, des gouttelettes d'eau brillant encore sur ses clavicules, d'une séduction irrésistible.Remarquant le regard de Victor sur elle, Élodie a remonté légèrement sa serviette : « Vous désiriez quelque chose ? »« Qui t'a permis de déchirer l'uniforme ? »Face à cette accusation, Élodie a demandé avec une expression innocente : « Quel uniforme déchiré ? De quoi parlez-vous ? »« Élodie, arrête ton cinéma. »Victor a lancé froidement : « Pourquoi as-tu déchiré ces vêtements ? Pour me défier ? Ou pour attirer délibérément mon attention ? »« Je ne comprends vraiment pas de quoi vous parlez. »Élodie a feint
« Quelle étrange domestique tu fais. »Élodie a dit : « Je n'ai été invitée par M. Moreau qu'hier. Pourquoi aurais-je coupé les caméras sans raison ? Même si j'ai vécu trois mois dans cette maison, je ne suis pas une employée de la famille Moreau. Comment saurais-je où se trouve le panneau de contrôle des caméras ? Par contre, toi, aujourd'hui, tu sembles être la seule à travailler ici, n'est-ce pas ? Et puis, en tant que jeune femme de bonne famille, quel intérêt aurais-je à te calomnier ? »« Ce n'est pas moi ! Ce n'est pas moi ! »Sylvie s'est empressée d'expliquer à Victor : « Monsieur ! Elle m'accuse injustement ! »« Ça suffit ! »Victor a froncé les sourcils.Il n'ignorait pas que le personnel de la maison Moreau maltraitait Élodie en secret.Mais il n'avait jamais pris la peine de la défendre.Il espérait même que ces difficultés finiraient par la décourager.Cette fois, cependant, Sylvie était allée trop loin.Victor a dit froidement : « La maison Moreau n'a pas beso
À Clairbois, personne n'ignorait à quel point Élodie Mercier était éperdument amoureuse de Victor Moreau, se pliant en quatre pour lui jusqu'à en perdre toute dignité.Le jour de leur mariage, sur un simple coup de fil de Sophie Laurent, Victor l'avait plantée là, partant avec leur voiture de noces pour récupérer sa bien-aimée à l'aéroport. Cette cérémonie qu'Élodie avait attendue pendant trois longues années s'était transformée en un cauchemar indélébile.Ce jour-là, elle avait été enlevée par des rivaux de Victor. Pour l'humilier, ils l'avaient torturée pendant trois jours et trois nuits. Ils avaient fini par l'attacher, complètement nue, sur le pont d'un yacht, diffusant la scène en direct pour assouvir leur vengeance. La brise marine glacée la faisait frissonner jusqu'aux os.Elle avait supplié, pleuré, son amour-propre écrasé comme un vulgaire mégot. Pendant ce temps, Victor épousait tranquillement Sophie.« Victor Moreau, cinq millions de dollars et votre fiancée sera libre !
Après qu'Élodie se soit éloignée, quelques personnes ont ricané : « À quoi bon jouer les offensées ? Quand elle verra que M. Moreau refuse de se fiancer avec elle, elle ira repêcher ces bagues à quatre pattes ! »« Exactement, tout le monde sait que M. Moreau n'a d'yeux que pour Mlle Laurent. Qu'est-ce qu'elle représente pour lui ? Juste une fille qui se jette à son cou ! Sans l'affection de Mme Moreau pour elle, il ne lui accorderait même pas un regard ! »Les commérages allaient bon train parmi les invités.Élodie, complètement trempée, est retournée dans la salle de réception.Sa belle-mère, Colette Mercier, s'est précipitée vers elle : « Élodie ! Mais qu'est-ce que tu as fabriqué ? Comment peux-tu te mettre dans un état pareil ? C'est ta soirée de fiançailles, bon sang ! Va vite trouver un endroit pour te sécher ! »« Et puis, pourquoi es-tu habillée comme une nonne ? Une femme doit être un minimum sexy si elle veut plaire à un homme ! »Colette a tiré sur son décolleté avec
À peine Élodie avait-elle terminé sa phrase que le secrétaire personnel de Victor a déboulé, hors d'haleine.Victor était réputé pour garder son sang-froid en toutes circonstances, même face aux pires catastrophes.Même quand elle venait de parler de rompre leurs fiançailles, il n'avait pas cillé, mais à cet instant, ses pupilles se sont contractées et son visage s'est crispé d'inquiétude.Élodie savait ce qui se passait : la nouvelle de la tentative de suicide de Sophie venait d'arriver.Voyant Victor sur le point de filer avec une mine défaite, Élodie lui a carrément barré la route.« M. Moreau, notre conversation n'est pas terminée. »« Pousse-toi. »Le ton de Victor était glacial, chargé d'une menace à peine voilée.Cette femme n'était pour lui qu'un pion utile pour amadouer sa famille et sa grand-mère, il n'avait jamais ressenti la moindre affection pour elle.Il pouvait bien épouser Élodie, mais si Sophie était en danger ce soir, il ne laisserait pas passer ça.Élodie n
« Quelle étrange domestique tu fais. »Élodie a dit : « Je n'ai été invitée par M. Moreau qu'hier. Pourquoi aurais-je coupé les caméras sans raison ? Même si j'ai vécu trois mois dans cette maison, je ne suis pas une employée de la famille Moreau. Comment saurais-je où se trouve le panneau de contrôle des caméras ? Par contre, toi, aujourd'hui, tu sembles être la seule à travailler ici, n'est-ce pas ? Et puis, en tant que jeune femme de bonne famille, quel intérêt aurais-je à te calomnier ? »« Ce n'est pas moi ! Ce n'est pas moi ! »Sylvie s'est empressée d'expliquer à Victor : « Monsieur ! Elle m'accuse injustement ! »« Ça suffit ! »Victor a froncé les sourcils.Il n'ignorait pas que le personnel de la maison Moreau maltraitait Élodie en secret.Mais il n'avait jamais pris la peine de la défendre.Il espérait même que ces difficultés finiraient par la décourager.Cette fois, cependant, Sylvie était allée trop loin.Victor a dit froidement : « La maison Moreau n'a pas beso
« De quoi parlez-vous, M. Moreau ? »Élodie a regardé Victor avec un air parfaitement innocent : « Je prends tranquillement ma douche, et c'est vous qui faites irruption. En quoi est-ce ma faute ? »« Tu... »Victor a contemplé Élodie.Elle se tenait là, enveloppée dans sa serviette, ses longues jambes blanches et élancées exposées, ses cheveux mouillés cascadant sur une épaule, des gouttelettes d'eau brillant encore sur ses clavicules, d'une séduction irrésistible.Remarquant le regard de Victor sur elle, Élodie a remonté légèrement sa serviette : « Vous désiriez quelque chose ? »« Qui t'a permis de déchirer l'uniforme ? »Face à cette accusation, Élodie a demandé avec une expression innocente : « Quel uniforme déchiré ? De quoi parlez-vous ? »« Élodie, arrête ton cinéma. »Victor a lancé froidement : « Pourquoi as-tu déchiré ces vêtements ? Pour me défier ? Ou pour attirer délibérément mon attention ? »« Je ne comprends vraiment pas de quoi vous parlez. »Élodie a feint
*Clac !*Une gifle cinglante s'est abattue sur la joue de la domestique.Celle-ci, la main plaquée sur sa joue rougie, a affiché un visage décomposé.Élodie a dévisagé froidement cette jeune femme séduisante : « Sylvie, c'est bien ça ? Puisque tu m'appelles 'Mlle Mercier', tu dois connaître mon statut. Qui t'a autorisée à m'appeler par mon prénom ? »« Toi ! »Sylvie, forte de son ancienneté chez les Moreau et fière de son joli minois, n'avait jamais considéré Élodie comme quelqu'un d'important.Elle avait été témoin de l'humiliation d'Élodie dans cette maison par le passé.Élodie se rappelait que, dans sa vie antérieure, Sylvie lui avait plusieurs fois donné de mauvais conseils, la faisant passer pour une idiote devant Victor.Aujourd'hui, voyant Sylvie se pavaner devant elle, Élodie n'était plus disposée à se laisser faire.« Mlle Mercier, je reste une employée de la maison Moreau ! Me frapper, c'est insulter M. Moreau ! Je vais tout lui raconter ! Vous avez découpé les vête
« Les hommes qui papillonnent, c'est la chose la plus naturelle du monde. Et les femmes, elles, doivent savoir se contenter de ce qu'elles ont. »Quelle logique tordue !« Je veux bien faire comme si je n'avais rien vu aujourd'hui. Va régler cette affaire. »Puis, comme si elle venait de se rappeler quelque chose, Mme Moreau a ajouté : « Au fait, tu as pris une année sabbatique, n'est-ce pas ? »« Oui. »« Puisque tu as déjà interrompu tes études, ne te préoccupe plus des affaires de l'université. »Mme Moreau a poursuivi : « En tant que future Mme Moreau, même sans mettre les pieds en cours, ton diplôme te tombera dans les mains tout seul. »« Madame... »« Occupe-toi de ça. Tu n'as qu'à réfléchir à comment conquérir le cœur de Victor, pour le reste, rien ne mérite ton attention. D'ailleurs, tu es sur le point de te marier, continuer tes études te rendrait ridicule. »Le ton de Mme Moreau ne souffrait aucune contestation.Élodie, même mécontente, devait acquiescer.Sans la
« Madame ! »Le visage de Nicolas est devenu livide.Après tant d'années au service de Mme Moreau, s'il lui était déjà arrivé de faire des gaffes, c'était la première fois qu'elle le sanctionnait aussi durement !« Madame, c'était juste un dérapage verbal ! Je voulais seulement... »« Faites-le sortir. »Madame Moreau n'a même pas daigné lui jeter un regard. Ses hommes de main l'ont relevé et l'ont entraîné dehors.Jusqu'à présent, Élodie n'avait connu que le visage bienveillant de Mme Moreau, jamais son côté impitoyable.Peut-être avait-elle toujours été ainsi, ne montrant qu'une façade de bonté aux étrangers.Car une personne véritablement bienveillante aurait-elle viré un employé fidèle pour une simple maladresse ?« Élodie, je t'ai fait venir aujourd'hui pour te demander si tu étais au courant de ce qui circule dans la presse ? »« De quoi parlez-vous exactement, Madame ? »Élodie a feint la surprise en regardant Mme Moreau.Celle-ci lui a tendu son téléphone, où s'affi
Réalisant la gravité de la situation, le chauffeur est immédiatement remonté en voiture pour rattraper Élodie.En voyant le chauffeur la poursuivre frénétiquement, Élodie s'est contentée d'un sourire glacial.Quand les patrons sont trop conciliants, leurs employés en profitent et dépassent les bornes.Elle était tout de même l'héritière des Mercier, une invitée, et ce chauffeur n'était qu'un employé qui se permettait d'être aussi impoli envers une invitée de son patron.Avant, elle ravalait sa fierté.Cette fois-ci, elle ne tolérerait plus ce genre de comportement.Rapidement, le taxi s'est arrêté devant le portail de la résidence Moreau.Mme Moreau avait déménagé, et bien que ce ne soit pas la demeure principale des Moreau, c'était tout de même une villa dans un quartier résidentiel huppé.Quand elle a aperçu Élodie descendre d'un taxi par la fenêtre, Mme Moreau a fait la grimace : « Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? N'avais-je pas envoyé Nicolas la chercher ? Où est-il
C'est à ce moment que le chauffeur a remarqué l'absence de sourire dans les yeux d'Élodie.Le cœur du chauffeur a fait un bond, mais il s'est vite rassuré.Cette héritière des Mercier n'était pas si impressionnante après tout, n'était-elle pas complètement sous l'emprise de leur patron ?« Mlle Mercier, ne croyez pas que plaire à Mme Moreau suffira. Notre patron déteste les héritières avec trop de caractère ! Mlle Laurent, elle, est douce et élégante. Si vous ne faites pas d'efforts, la place de Mme Moreau pourrait bien vous échapper ! »Le chauffeur savait qu'Élodie tenait par-dessus tout à devenir Mme Moreau et craignait Sophie.Sinon, pourquoi aurait-elle imité Sophie pour plaire à Victor ?Se croyant en position de force, le chauffeur a été pris au dépourvu quand Élodie a ordonné froidement : « Arrêtez la voiture ! »Cette injonction a fait que le chauffeur a pilé net.« Mlle Mercier, vous... »Avant même qu'il ne puisse terminer sa phrase, Élodie était déjà descendue.Le
En entendant Victor prendre la défense d'Élodie, le visage de Sophie s'est assombri.Sophie avait toujours été témoin de la façon dont Victor détestait Élodie.Non seulement il ne prenait jamais sa défense, mais c'était déjà un miracle quand il ne l'humiliait pas.Comment se faisait-il maintenant que...Se pourrait-il que Victor veuille vraiment épouser Élodie ?De son côté, Lucie, voyant que personne ne les poursuivait, a enfin poussé un soupir de soulagement. Elle s'est tapotée la poitrine : « Ouf ! Heureusement qu'ils ne nous ont pas suivies ! Ce Victor fait vraiment flipper ! Pourquoi ramener toute une armée ? On se serait cru dans un film policier. »Puis, se tournant vers Élodie, elle l'a réprimandée : « Et toi alors, pourquoi lui faciliter la tâche ? Tu aurais dû laisser Sophie et Victor se prendre la tête. Maintenant, on te fait passer pour une aguicheuse qui copie les autres pour séduire M. Moreau. Franchement, tu n'y gagnes rien. »« Je ne l'ai pas fait pour Victor, ma
Sur ces mots, Sophie est entrée dans le bâtiment A, entourée de Justine et Camille.Le hall était rempli de gardes du corps du groupe Moreau.Justine a aperçu Victor et lui a fait signe : « M. Moreau ! »Victor a froncé les sourcils et s'est retourné, découvrant Sophie qui venait d'apparaître non loin.Au même moment, Sophie a enfin vu Élodie face à Victor.En voyant Victor tenir fermement le bras d'Élodie, Sophie a soudain pâli.« Élodie ? Comment se fait-il que... »Le visage de Justine s'est également décomposé. Elle a échangé un regard avec Camille.Elles pensaient que Victor était venu pour Sophie, qui aurait imaginé qu'il cherchait en fait Élodie ?L'atmosphère au rez-de-chaussée est devenue extrêmement tendue.« Victor... que se passe-t-il ? »Sophie a demandé, réprimant difficilement son mécontentement.Élodie a dégagé son bras de l'emprise de Victor : « M. Moreau, vous n'êtes pas venu chercher Mlle Laurent ? Elle est là maintenant, je vais donc m'en aller. »Sur c