Après avoir conclu sa réunion, Loyd quitta son bureau. À sa sortie, il fut informé par son secrétaire qu'une femme l'attendait à la réception. « Est-ce que tu la connais ? » Le secrétaire, après avoir réfléchi un instant, répondit : « Je pense que oui, Monsieur. C'est la même femme qui avait causé des troubles la dernière fois. Elle était venue vous voir en disant qu'elle avait un besoin urgent de vous rencontrer. » Loyd plissa les sourcils en réalisant que c'était Solange qui était venue le voir. Il comprenait que sa visite avait un lien direct avec m Thierry. Après un instant d'hésitation, il se dirigea vers la réception où se trouvait Solange. Lorsque cette dernière aperçut Loyd s'approcher, elle se redressa immédiatement, visiblement impatiente de lui parler. Elle ne perdit pas de temps pour le saluer et, d'un ton à la fois respectueux et déterminé, elle s'exclama : « Monsieur le maire, bonjour ! J'ai souhaité vous rencontrer depuis un certain temps, mais cette femme à la ré
De leur côté, Valérie et Samira poursuivent leur travail paisiblement. D'autres collègues femmes ont pu voir vidéo de la confrontation entre Léonard et Thierry, et plusieurs commentaires ont été émis à ce sujet. « As-tu entendu parler de la raison qui a poussé les hommes à se battre au sein du groupe Diamond ? » Demanda l'une d'entre elles.« Les connais-tu ? »« Oui, bien sûr, je les connais. Il y a une personne de confiance qui m'a informé que ces deux hommes sont en compétition pour obtenir l'attention d'une femme. »« Es-tu vraiment sûr de cela ? »« Bien sûr, la personne qui m'a expliqué cette situation était présente pour envisager une collaboration avec Monsieur Brayden, un Américain. Il a relaté qu'un homme avait été violemment agressé par un autre. Cette agression est survenue parce que l'homme agressé avait manqué de respect envers son ex-femme. L'agresseur lui a alors demandé de retirer ses paroles offensantes et de présenter des excuses au nom de sa femme actuelle. Cepend
De l'autre côté, chez Loyd, celui-ci avait consacré l'ensemble de sa journée à son travail, sans prendre le temps de rentrer chez lui pour prendre des nouvelles de sa femme et s'assurer qu'elle allait bien. En entrant dans son salon, il découvrit Thomas, assis confortablement sur le canapé, face à sa sœur. « Bonsoir, Thomas ! Que fais-tu ici ? Tout va-t-il bien ? » interrogea Loyd, préoccupé par la présence inattendue de son beau-frère.Thomas, se leva du canapé avec un regard sérieux.« Ta femme ne t'a-t-elle pas informé ce matin qu'elle ne se sentait pas bien ? Où as-tu passé la journée ? Pourquoi ne t'es-tu pas inquiété pour elle ? » L'atmosphère dans la pièce devint pesante, Loyd réalisant peut-être pour la première fois la gravité de la situation. « Oh chérie, je te demande pardon. J’étais vraiment pris par la réunion et j’ai complètement oublié. Je te prie de me pardonner sincèrement », dit-il en s’approchant d’elle, essayant de l’enlacer. Cependant, elle le repoussa douceme
Valérie, allongée sur le lit, l'observa du coin de l'œil. Quelque chose n’allait pas. Léonard semblait différent ce soir. Il avait agi d’une manière étrange, presque distante, comme s’il était ailleurs, préoccupé par quelque chose qui n'était pas visible. Elle fronça les sourcils. Elle avait essayé de lui donner une chance, de comprendre ce qui clochait dans leur relation, mais ces derniers temps, il semblait de plus en plus évasif, comme s’il était dérangé par tout ce qu’elle voulait dire, comme si elle n’avait pas sa place dans ses pensées.Elle se tourna vers lui, mais il était déjà plongé dans un sommeil apparent. Valérie n’arrivait pourtant pas à fermer l’œil. Elle se leva discrètement du lit, attrapa son téléphone et envoya un message à Samira.« Tu te rends compte que Léonard vient de m'ignorer ? Je n'avais même pas l'impression qu’il m'écoutait ce soir, il semblait complètement ailleurs. Qu'est-ce que je peux faire, Sam ? »Quelques secondes plus tard, son téléphone vibra. Sa
Après le dîner, Boris suivit sa mère dans sa chambre. Ruth, qui était en train de ranger quelques affaires, se tourna lorsqu’elle entendit les pas de son fils derrière elle.« Est-ce que tu as un problème, Boris ? » demanda-t-elle, sans vraiment le regarder, d’une voix légèrement tendue.Boris resta debout les yeux fixés sur sa mère.« J'étais avec Martin Ramsay hier. »Le visage de Ruth se figea brusquement. « Quoi ? » s’écria-t-elle, soudainement sur la défensive.« Maman, pourquoi tu t'étonnes ainsi ? Je t’ai dit que j’étais avec Martin Ramsay hier. Est-ce qu’il y a un problème ? » répondit Boris, un peu perplexe devant la réaction de sa mère.Ruth se tourna lentement vers lui, essayant de masquer son inquiétude. « Non, non, mon fils, assure-toi… » Elle s'approcha de lui, prenant sa main d'un geste rassurant, avant de le guider doucement pour qu’il s’assoit sur le lit à ses côtés. « Dis-moi, tu es toujours en contact avec Martin… Qu’est-ce qu’il t’a dit ? »Boris la fixa, légèrem
Dans son bureau, Loyd réfléchissait intensément à tout ce que Solange lui avait dit la veille. D'une part, il voyait qu'elle avait raison. Si Thierry était vraiment une mauvaise personne, alors Elena commencerait à se plaindre constamment. Cela risquait de perturber l'équilibre de leur situation, et Loyd n'aimait pas ça. Mais ce qui le préoccupait davantage, c'était l'implication de Léonard et Valérie. Il savait qu'il devait agir, mais il n'était pas encore sûr de la meilleure approche. Après quelques instants de réflexion, il prit une décision.Il se leva de son bureau et prit son téléphone. « Je veux que tu traques quelqu'un pour moi. Je veux lui donner une bonne leçon. Il raccrocha après avoir donné ses instructions.Quelques minutes plus tard, un homme robuste entra dans la pièce. Loyd lui tendit une photo de Valérie posée sur son bureau.« Tiens, celle-là. C'est la photo d'une femme que je veux que tu traites pour moi. Si nécessaire, rattrape-la. Je viendrai là trouver dans notr
À l'intérieur du bureau, les cris de Samira la paniquèrent les autres et ils sortirent immédiatement. Alors que l'homme de Loyd disparaissait dans la rue avec Valérie, Samira, encore à terre, hurla de douleur et de terreur. Elle essaya de se relever, mais la douleur de sa cheville la paralysait. Elle n'avait pas le temps de s'attarder sur sa blessure, son esprit était occupé par le sort de son amie.En voyant la scène, les autres employés dans le bureau se précipitèrent hors des pièces, choqués et effrayés. Victoria arriva en courant, son visage marqué par l'inquiétude. Elle s'approcha rapidement de Samira.« Que se passe-t-il ? Où est Valérie ? » demanda Victoria, sa voix tremblante d’angoisse.Samira, encore sous le choc, tremblait. « Cet homme-là l'a emmenée... je n'ai pas pu la défendre. Il m’a bousculée et je me suis foulé la cheville... » Elle haletait, les larmes aux yeux. « S'il vous plaît, faites quelque chose ! »Victoria se pencha vers elle, une expression de panique se li
Samuel arriva en même temps que l'ambulance et se dirigea vers Léonard.« Y a-t-il du nouveau ? Tu as alerté la police ? » demanda Léonard, l'air grave, son regard scrutant la scène.« Ils sont en route, mais avant cela, je voudrais voir les images de surveillance. Peut-être que les caméras ont capturé le visage du ravisseur. » expliqua Samuel, avec une lueur d'espoir dans la voix.« Oui, c'est une meilleure idée. Viens avec moi, il faut qu'on voie ça. » Léonard acquiesça, son ton durci par l'urgence.Les deux hommes se dirigèrent directement vers la salle de contrôle, où les images de surveillance étaient projetées sur les écrans. Léonard se concentra sur les images, cherchant désespérément un indice.« Voilà, c'est cette voiture. Samira m'a montré une photo d'elle. » Léonard désigna l'écran, son regard perçant fixé sur la voiture qui venait de capturer son attention.Ils continuèrent à scruter les images, observant minutieusement jusqu'à l'instant où l'enlèvement de Valérie eut lieu
Collins avait prévenu Robert de la visite de Boris, mais ce qu’il ne savait pas, c’est que Robert, dans son bureau, observait chaque mouvement de Boris à travers la grande fenêtre panoramique qui donnait sur la rue. Le regard fixement rivé sur la scène, il avait vu Boris se diriger vers la voiture de Martin, son visage marqué par une détermination froide et menaçante. Il savait que ce n'était pas un simple déplacement, mais bien un signe que les choses étaient en train de changer.La vision de son fils quittant l’entreprise avec Martin, sans un regard en arrière, le frappa de plein fouet. Une vague de frustration, puis de panique, l’envahit. Boris n'était plus cet enfant naïf qu'il pouvait encore manipuler quelques années plus tôt. Il n’était plus simplement un héritier à modeler, mais un homme capable de prendre des décisions, de mettre en place des stratégies qui pourraient détruire tout ce qu’il avait construit. Robert n'avait jamais envisagé qu'il pourrait être un jour confronté à
Boris traversa les couloirs de l’entreprise à grandes enjambées, son regard rivé droit devant lui. Il avait un objectif clair : obtenir un accès aux données confidentielles du service informatique. Après tout, en tant que futur PDG, il estimait avoir tous les droits sur ce qui se passait dans l’entreprise.Arrivé devant la porte du département informatique, il poussa sans hésiter, mais fut immédiatement stoppé par un homme imposant en costume sombre. C’était Collins, le chef du département informatique. Collins croisa les bras, son regard froid et professionnel.— Monsieur Boris, je suis désolé, mais vous ne pouvez pas entrer ici. L’accès à la base de données est strictement restreint.Boris arqua un sourcil, pris de court.— Restreint ? Vous plaisantez ? Je suis Boris Evans, l’héritier direct de cette entreprise. Pourquoi aurais-je besoin d’une autorisation pour accéder aux informations qui me concernent ?Hugo resta impassible, sans ciller.— Je comprends, monsieur, mais les protoco
Le bureau de Léonard était plongé dans un silence, les papiers éparpillés sur le bureau reflétant la quantité de travail qu'il avait à accomplir. Samuel entra sans frapper, une expression de doute marqué sur son visage. Il tenait entre ses mains la proposition de Thomas Anderson, qu'il venait à peine de parcourir. Il savait que cette affaire méritait une attention particulière, et il n'allait pas prendre de décisions hâtives.— Samuel, tu veux encore me déranger ? demanda Léonard, les yeux rivés sur son écran, comme s'il n'avait pas pris la peine de lever les yeux. Tu sais très bien que je suis très occupée.— Léonard, il faut que tu vois ça. Samuel posa la proposition sur le bureau, le regard insistant.Léonard soupira, agacé, et jeta un coup d’œil à la feuille qu'il avait devant lui.— Qu’est-ce que c'est ? demanda-t-il, son ton ne laissant transparaître aucune émotion.— C’est une proposition de l'Underfund Corporation. Samuel croisa les bras, attendant la réaction de Léonard.Léon
Le lendemain, au Groupe Diamond…Samuel était confortablement installé dans son bureau, révisant un dossier complexe lorsqu’un appel de la réceptionniste interrompit le silence. Il décrocha immédiatement.— Monsieur Samuel, annonça la voix professionnelle de Bernard, Thomas Anderson est à la réception. Il souhaite vous voir.Samuel haussa un sourcil, posant son stylo sur son bureau. Il s’enfonça légèrement dans son fauteuil en réfléchissant. Pourquoi Thomas était-il encore là ? Hier, c’était sa sœur qui s’était présentée, et maintenant, c’était lui. Une simple coïncidence ? Il en doutait fortement.Il se leva lentement et ajusta sa veste, songeur. Son instinct lui soufflait que cette visite n’était pas anodine. Sans perdre plus de temps, il quitta son bureau et prit la direction de celui de Léonard.En entrant, il trouva son collaborateur concentré sur son écran d’ordinateur, les sourcils légèrement froncés alors qu’il tapait sur son clavier.— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Léonard
La nuit était tombée depuis plusieurs heures, enveloppant la maison d’un silence pesant. Seul le tic-tac régulier de l’horloge murale venait troubler l’atmosphère tendue qui régnait entre Robert et Ruth. L’homme venait d’entrer dans la chambre où sa femme s’était installée depuis qu’ils ne partageaient plus la leur. Son regard était sombre, chargé d’une intensité inhabituelle.Ruth, assise sur le bord du lit, le regarda avec méfiance. Elle savait que quelque chose n’allait pas, que Robert n’était pas là pour une simple conversation anodine.— Robert ? Que fais-tu ici ? demanda-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.Son mari resta silencieux un instant, comme s’il pesait ses mots avec soin. Puis, il avança lentement dans la pièce.— Je voulais savoir comment tu allais, répondit-il enfin, d’une voix posée.Ruth haussa un sourcil.— Depuis quand cela t’intéresse-t-il ? lâcha-t-elle, piquée. Cela fait des jours que nous vivons comme des étrangers sous le même toit et, soudainement,
— Valérie, écoute. Ce problème, je l’ai d’abord évoqué avec Samira. Elle avait peur que, si elle restait constamment avec toi, elle ne puisse pas supporter la situation et finisse par te le révéler.Valérie le fixa un long moment, sentant la colère bouillonner en elle. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, partagé entre la douleur et l’indignation.— Donc, tu as jugé bon d’en parler à Samira avant moi, Léonard ? lança-t-elle, la voix tremblante.Ses doigts se crispèrent sur le tissu de sa robe, ses yeux brûlants de larmes qu’elle refusait de laisser couler.— Je t’en prie, ne m’en veux pas, répondit Léonard, sa voix empreinte de culpabilité. Samira est ton amie, je la considère aussi comme telle. Je ne voulais pas t’inquiéter davantage avec ça.Il passa une main nerveuse dans ses cheveux, cherchant ses mots. Il savait qu’il avait blessé Valérie, mais il ne voulait pas la perdre à cause de cette vérité qu’il avait tant tardé à avouer.— Alors, s’il te plaît… pardonne-moi. Je
Valérie fixa Léonard avec intensité, ses bras croisés sur sa poitrine dans une posture de défiance. Son cœur battait à tout rompre, un mélange d’appréhension et de colère grondant en elle. Son regard sombre scrutait chaque expression de Léonard, cherchant à percer à jour ce qu’il lui cachait depuis trop longtemps.Léonard soupira longuement, passant une main nerveuse sur son visage fatigué. — Valérie, j’ai rencontré des problèmes ces derniers temps. Et je ne voulais pas t’embrouiller avec tout ça. Elle haussa un sourcil, son impatience grandissant. — Ouais ? Quels sont ces problèmes ? Il prit une inspiration profonde, son regard évitant le sien pendant un instant. — Ce sont des problèmes de ma famille.Un frisson d’inquiétude parcourut Valérie. — Ta famille ? Son ton se fit plus incisif. Ta famille a des problèmes ? Lesquels ? Léonard hésita un moment avant de planter son regard dans le sien. — J’ai découvert quelque chose concernant notre famille qui risque de bouleverser mon
Le taxi s'arrêta en douceur devant l'entreprise de communication où Valérie travaillait, et Léonard sortit lentement du véhicule, ses pensées aussi embrouillées que le trafic qui s’étendait devant lui. L’air était lourd, mais il ne le remarqua même pas. Il se dirigea vers le parking de l'entreprise, se faufilant entre les voitures stationnées avant de s'adosser contre l'une d'elles, observant l’entrée principale. Il attendait. Il n’était pas certain de ce qu’il allait dire à Valérie, mais une chose était certaine : il devait la voir, lui parler.Les minutes passaient, chaque seconde un peu plus lourde. Il observait les employés quitter les lieux, leur démarche pressée, certains épuisés, d’autres plus décontractés. Puis, enfin, une silhouette familière attira son attention. C'était Victoria, qui sortait la première, son regard brillant d'enthousiasme comme à son habitude. Lorsqu’elle aperçut Léonard, elle sembla légèrement surprise, mais son visage s’éclaira rapidement d’un sourire pol
Thomas fixa le vide quelques secondes, semblant peser les implications de ce qu’elle venait de dire. Puis, il se redressa, croisant les bras sur son torse. Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres.— Ah, je vois. Donc tu penses qu'il est autre chose qu’un garde du corps ? Et tu crois qu’il a un rôle important à jouer dans tout ça, c’est ça ? Il eut un petit rire. Tu exagères peut-être, non ? Tu sais, c’est juste un homme de sécurité. Rien de plus.Orissia s’approcha du bureau, son regard toujours aussi direct.— C’est pas tout. Elle se pencha un peu, chuchotant presque. Je l’ai vu emprunter l'ascenseur privé du président du groupe Diamond. L'ascenseur privé. Pas celui réservé aux employés.À cette mention, Thomas se figea, son sourire disparaissant instantanément. Il resta silencieux, un malaise grandissant dans l’air. Il la fixa, ses yeux cherchant à percer son esprit.— L'ascenseur privé… murmura-t-il, pensif. Il se leva alors brusquement et se mit à marcher en rond dans la piè