Samuel arriva en même temps que l'ambulance et se dirigea vers Léonard.« Y a-t-il du nouveau ? Tu as alerté la police ? » demanda Léonard, l'air grave, son regard scrutant la scène.« Ils sont en route, mais avant cela, je voudrais voir les images de surveillance. Peut-être que les caméras ont capturé le visage du ravisseur. » expliqua Samuel, avec une lueur d'espoir dans la voix.« Oui, c'est une meilleure idée. Viens avec moi, il faut qu'on voie ça. » Léonard acquiesça, son ton durci par l'urgence.Les deux hommes se dirigèrent directement vers la salle de contrôle, où les images de surveillance étaient projetées sur les écrans. Léonard se concentra sur les images, cherchant désespérément un indice.« Voilà, c'est cette voiture. Samira m'a montré une photo d'elle. » Léonard désigna l'écran, son regard perçant fixé sur la voiture qui venait de capturer son attention.Ils continuèrent à scruter les images, observant minutieusement jusqu'à l'instant où l'enlèvement de Valérie eut lieu
Quelques minutes plus tard, une voiture passa près d'elle, et la conductrice entendit ses appels. Elle s'arrêta et descendit de son véhicule. Elle s'approcha rapidement de Valérie, qui était à genoux sur la route.« Madame, est-ce que vous allez bien ? » demanda la conductrice, inquiète.« Oui, je vais bien, madame. S'il vous plaît, aidez-moi à retirer mon bandeau et à délier mes mains. » supplia Valérie, sa voix remplie de détresse.« Est-ce que quelqu'un a voulu vous faire du mal ? »« Non, madame, je me porte très bien, personne n'a voulu me faire de mal, » balbutia Valérie en essayant de se relever.« Mais madame, il est clair que quelqu'un a essayé de vous faire du mal. Dites-moi, est-ce que je peux appeler la police ? » dit la dame, très inquiète.« Je vous ai dit de ne pas vous inquiéter. Si vous voulez m'aider, c'est mieux de me ramener en ville, madame. C'est tout. » La dame fronça les sourcils avant de reculer d'un pas, tout en regardant Valérie avec méfiance.« Est-ce que
Steve arrêta la voiture en plein milieu de la route, bloquant le passage. Il sortit rapidement, suivi de près par Léonard.« Je pense que c’est la voiture qui arrive juste ici », dit Steve à Léonard, tout en s’avançant vers le pont. « Restez derrière moi, je vais aller voir. »Arrivé à l’autre bout du pont, Steve s’arrêta en plein milieu de la route, prêt à intercepter la voiture qui arrivait.La bienfaitrice de Valérie roulait tranquillement. Mais en apercevant quelqu’un s’arrêter sur la route, elle ressentit un pincement au cœur. Un frisson de peur la traversa. Ce n’était pas un endroit où l’on s'arrêtait ainsi. Elle commença à paniquer, son cœur battant la chamade. Elle se demanda si c’était un piège, si c’était encore l’un de ses ravisseurs. Il en était de même pour Valérie.« J'ai peur. » prononça Valérie.« Prenez votre calme madame, je vais m'arrêter pour voir qui c'est. » Elle freina brusquement, et en baissant la vitre de la voiture, elle tendit la tête pour voir ce qui se
Léonard resta figé, choqué par la révélation. Le père d’Elena… Loyd. C’était difficile à croire. Il n’avait jamais imaginé que cet homme, qu’il connaissait vaguement, pourrait être capable de quelque chose d’aussi terrible.En voyant la fureur de Léonard, Valérie lui tint la main et essayait de le calmer.« Ne te mets pas en colère Léonard, il me n'a rien fais je t'assure. Il voulait me mettre en garde, Léonard. Il m’a dit que je devais laisser Elena et Thierry tranquilles. Il… il m’a menacée. Il a dit que je nuisais à sa fille, que je devais m’éloigner d’Elena et de Thierry. Il m’a dit qu’il ne voulait plus que je sois dans leur vie. Même toit tu n'osera plus jamais toucher à Thierry peu importe ce qu'il va dire. »Léonard serra les dents, un mélange de colère et d’incompréhension se mêlant en lui. « Et il t’a enlevée pour ça ? Je t'assure que s'il ose parler mal de toi la prochaine fois je lui briserai les côtes. »Valérie devenait furieuse.« Tu ne feras plus jamais ça Léonard, il
De l'autre côté de la ville, Léonard arriva enfin chez lui, accompagné de Valérie. Après un long trajet, la fatigue était évidente sur son visage. Valérie, encore sous le choc de ce qui s'était passé, semblait épuisée. Elle avait du mal à rester éveillée, mais elle était heureuse d'être enfin en sécurité.Lorsque la voiture s'arrêta devant la maison, Mira, qui attendait à l'extérieur, aperçut la voiture et s'empressa de sortir pour les accueillir. Elle se précipita vers eux, inquiète.« Est-ce que tout va bien, vous deux ? Valérie, pourquoi tu as l'air si pâle ? » demanda Mira, visiblement préoccupée en voyant l'état de Valérie.« Ta belle-sœur ne va pas bien, alors s'il te plaît, ne pose pas trop de questions devant maman. Elle ne veut pas l'inquiéter. » intervint Léonard.Valérie, qui semblait pâle et fatiguée, répondit faiblement :« Ah bon, Valérie ? Tu ne te sens pas bien. Est-ce que tu viens de l'hôpital ? »Valérie hocha la tête et répondit doucement :« Oui, je viens de l'hôpi
Léonard raccrocha et se dirigea vers la chambre. Il n'avait pas quitté la chambre depuis longtemps, mais à peine quelques minutes après être entré dans la chambre, il aperçut Valérie. Elle était là, allongée, en sueur, semblant avoir fait un cauchemar. Elle bougeait dans son sommeil, parlant à voix basse.Il se précipita immédiatement à ses côtés, inquiet.« Valérie, est-ce que tu fais un cauchemar ? » dit-il, sa voix empreinte de tendresse et de préoccupations.Elle se réveilla en sursaut, le visage baigné de sueur, son cœur battant fort, comme si elle venait de vivre un terrible choc.« Ils sont venus me chercher... je les ai vus... » balbutia-t-elle, tremblante, son souffle court.Léonard s'assit à ses côtés et la prit doucement dans ses bras. Il la serra contre lui pour la rassurer, sentant son corps trembler.« Personne ne t'a cherché, Valérie. C'était juste un cauchemar, tu m'entends ? Respire profondément, je suis là. »Il la tenait fermement, la réconfortant, son cœur se brisa
De l'autre côté de la ville, Orissia se réveilla très tôt. Elle aida sa fille à se préparer comme si de rien n'était. Après que le chauffeur ait démarré la voiture, elles se dirigèrent précipitamment vers la maison de Thierry. Le trajet était silencieux, Orissia concentrée sur ses pensées, son esprit occupé par tout ce qui se passait autour de sa famille.Lorsque la famille Isaac se retrouva à table, ils entendirent soudainement des klaxons à l'extérieur. Elena se leva précipitamment, toute excitée.« Je pense que c'est papa qui est venu. Il a tenu sa parole, » dit-elle, toute joyeuse, se dirigeant vers la porte.Elle l'ouvrit précipitamment, impatiente de voir son père, se demandant ce qu'il pouvait lui apporter ce matin-là.Solange se leva et se dirigea avec Elena vers la porte, curieuse de savoir si réellement c'était Loyd qui était derrière les klaxons. Elena ouvrit le portail et, en voyant la voiture de son père, son visage s'éclaira de joie. Elle courut vers lui tandis qu'il sor
Loyd se sentit un frisson parcourir son dos. Cette question était venue à lui comme une foudre. Jamais il n'aurait imaginé que Thomas lui poserait des questions aussi personnelles concernant sa fille."Oui, c'est parce que... c'est pas très important. J'avais une sœur qui était décédée depuis longtemps, et sa fille, je l'ai perdue de vue depuis des années. C'est maintenant que je viens de la retrouver.""Est-ce que ma sœur est au courant que tu as retrouvé l'enfant de ta sœur ?""Non, je n'ai pas encore eu l'occasion de lui en parler. Pourquoi tu insistes là-dessus, Thomas ?""Juste pour savoir. Tu sais, la famille Anderson a déjà accueilli des imposteurs, et nous avons été victimes de leur mauvais caractère. Alors je voudrais juste m'assurer si c'était réellement ta nièce.""Oui, c'est vraiment ma nièce, et son mari.""D'accord. J'ai entendu dire que l'autre homme l'a frappée à la main. Alors dis-lui, lorsqu'il se sentira mieux, il pourrait recommencer son travail sans problème."Loy
Boris resta debout, figé, comme hypnotisé par les paroles de Léonard."De quoi voulait-il parler ?" murmura-t-il, perdu dans ses pensées.À côté de lui, Martin était resté silencieux, mais il finit par lâcher :— Tu as remarqué ? Ton demi-frère est devenu arrogant. Il parle comme s’il avait un puissant soutien derrière lui. On dirait qu’il n’a plus peur de toi, Boris.Boris fronça les sourcils.— C’est vrai… C’est la première fois que je le vois ainsi. Enfin, non… La dernière fois qu’il m’a défié de cette manière, c’était le jour où il est venu devant notre entreprise familiale pour exiger de voir papa.Martin posa une main sur son épaule, d’un geste à la fois complice et calculateur.— Peut-être que ton père l’a rassuré sur sa succession… Peut-être qu’il lui a promis qu’il serait son héritier. Ce serait impensable, mais pas impossible.Boris serra les poings.— Non… C’est absurde ! Il est l’enfant d’une deuxième femme ! Moi, je suis son premier fils. Papa ne ferait jamais ça…— Tu en
Un silence glacé s’installa entre eux. Boris ouvrit la bouche, mais aucun mot n’en sortit. Il baissa les yeux, son visage se durcissant sous le poids du dilemme qui s’imposait brutalement à lui.— Quoi ? Tuer mon père ? murmura-t-il, abasourdi.Il resta silencieux pendant quelques instants, réfléchissant à ce que cela impliquait.— Je sais que mon père ne m’aime pas vraiment. Il a toujours préféré Léonard à moi. Mais de là à le tuer… Je ne sais pas si j’en serais capable. Après tout, c’est lui qui m’a élevé, qui m’a tout appris sur les affaires.Martin serra les poings sous la table. Entendre Boris parler d’un autre homme comme son père lui serra le cœur.Après une courte hésitation, il lança d’une voix calme mais lourde de sens :— Boris… t’es-tu déjà demandé, ne serait-ce qu’un instant, si ta mère était vraiment ta mère biologique ? Et si, un jour, tu apprenais que Robert n’est pas ton père… qu’est-ce que tu ferais ?Boris releva la tête brusquement, les yeux écarquillés. Son regard
L’entreprise Anderson dominait le quartier avec son imposante architecture de verre et d’acier. Sous la lumière du jour, ses façades miroitantes reflétaient le tumulte de la ville, mais Orissia ne voyait rien de tout cela.Elle traversa l’entrée d’un pas précipité, indifférente aux regards intrigués des employés. Ses talons claquaient contre le sol, résonnant comme un compte à rebours dans l’air pesant de la réception. Elle ne prit même pas la peine de saluer la réceptionniste et fonça droit vers le bureau de Thomas.Dès qu’elle franchit la porte, il se leva d’un bond, alarmé par son expression.— Orissia ?! Est-ce que tu pleures ?Sans attendre de réponse, il s’approcha à grandes enjambées, les sourcils froncés d’inquiétude.— Qui t’a mise dans cet état ?!Ses yeux parcoururent son visage ravagé par la tristesse : ses joues humides, ses paupières gonflées, son regard perdu. Un frisson lui parcourut l’échine.Mais Orissia ne répondit pas. Au lieu de cela, elle éclata en sanglots et se
Léonard était bien conscient de ce qui se cachait derrière la demande d’Orissia. Il savait déjà qu'elle était la femme de Loyd, et le fait qu'elle vienne le voir personnellement pour obtenir des informations sur Thierry n’était pas anodin. Cela signifiait qu’elle avait des doutes sur son mari, qu'il lui cachait sûrement quelque chose. Il se sentit légèrement amusé par l'ironie de la situation, mais garda un visage impassible.Orissia, visiblement nerveuse, prit une profonde inspiration avant de poursuivre :— Je sais que cela peut vous sembler absurde, mais je vous en prie, écoutez-moi un instant. Je suis une femme stérile. Depuis mon plus jeune âge, on m’a diagnostiqué une stérilité primaire. Je suis donc incapable d’avoir un enfant, et cela m’a toujours perturbée. J’avais même envisagé d’adopter, mais mon mari était contre. Il m’a toujours rassurée, me disant que j'étais la meilleure chose qui lui soit arrivée, et que ce n’était pas important. Puis, un jour, une femme est venue s'an
Léonard s’habillait tranquillement, optant pour une tenue décontractée. Il monta dans son taxi et se dirigea vers le groupe Diamond, un léger sourire en coin, perdu dans ses pensées. Assis dans son bureau, Samuel était assis en face de lui plongé dans ses réflexions. — Est-ce qu’elle t’a parlé de son père ? demanda Léonard.Samuel leva les yeux, visiblement gêné.— Non, je… je ne lui ai pas vraiment demandé, répondit-il d’une voix timide, presque hésitante. Elle m’a juste dit que, d’un moment à l’autre, il viendrait la chercher.Léonard nota la nervosité dans le ton de Samuel. Il n’était pas du genre à être aussi réservé, et cela n’échappa pas à son attention. Samuel semblait évader son regard, comme s’il cherchait à éviter une vérité qu’il ne voulait pas affronter.— Est-ce qu’il y a un problème que je ne connais pas ? Tu n’as pas l’air bien, s’enquit Léonard, ses yeux scrutant Samuel avec une curiosité mêlée de prudence.Samuel détourna légèrement la tête, mais ne répondit pas tout
Samuel observait Samira, complètement déconcerté. Il avait du mal à comprendre ce qu’elle venait de dire. Il se frotte le front, presque incrédule."Est-ce que tu es folle, Samira ? Comment peux-tu me dire une chose pareille ?" Il secoua la tête, son regard d'abord surpris se transformant en une profonde inquiétude.Samira, qui avait jusqu'alors fixé ses mains entrelacées sur ses genoux, tourna enfin son regard vers lui. Elle semblait nerveuse, mais une détermination étrange brillait dans ses yeux. Elle savait que ce qu’elle demandait était extrême, mais elle n’avait plus de choix, plus de chemin à prendre."Je sais que tu me manques depuis longtemps, et que tu te souviens de notre première rencontre, de ce que tu m’as dit à ce moment-là. Eh bien, je veux que tu le réalises maintenant, ou sinon... mon père viendra me prendre à tout moment et il me forcera à épouser ce vieux monstre." Sa voix tremblait légèrement, mais l’intensité de ses paroles la rendait plus forte.Samuel, frappé pa
Samuel, déconcerté et inquiet, haussait les épaules, résigné, et démarra la voiture, le silence entre eux aussi lourd que la chaleur étouffante de la nuit.Sur le trajet, il sortit son téléphone et envoya un message à Léonard : "Je pense que Samira est dans les ennuis. Quelqu’un l’a appelée et l’a menacée."Il attendit une réponse, mais ce fut Léonard qui répondit presque immédiatement : "Est-ce qu’elle t’a dit de qui il s’agissait ?""Je ne sais pas, mais elle est terrifiée. Je vais essayer de lui poser la question une fois qu’on sera à la maison." Léonard répondit rapidement : "Bien. Assure-toi qu’elle te dise qui la menace. Prends soin d’elle."Samuel hocha la tête, mais il savait que la situation était bien plus complexe que ce qu’il pouvait comprendre. Il déposa Samira devant sa maison, ouvrit la porte de la voiture pour elle et attendit qu’elle descende.Samira s’éloigna, oubliant sa béquille dans la voiture, et se dirigea vers la porte d'entrée. Elle marchait d’un pas lourd, s
Samuel, déconcerté et inquiet, haussait les épaules, résigné, et démarra la voiture, le silence entre eux aussi lourd que la chaleur étouffante de la nuit.Sur le trajet, il sortit son téléphone et envoya un message à Léonard : "Je pense que Samira est dans les ennuis. Quelqu’un l’a appelée et l’a menacée."Il attendit une réponse, mais ce fut Léonard qui répondit presque immédiatement : "Est-ce qu’elle t’a dit de qui il s’agissait ?""Je ne sais pas, mais elle est terrifiée. Je vais essayer de lui poser la question une fois qu’on sera à la maison." Léonard répondit rapidement : "Bien. Assure-toi qu’elle te dise qui la menace. Prends soin d’elle."Samuel hocha la tête, mais il savait que la situation était bien plus complexe que ce qu’il pouvait comprendre. Il déposa Samira devant sa maison, ouvrit la porte de la voiture pour elle et attendit qu’elle descende.Samira s’éloigna, oubliant sa béquille dans la voiture, et se dirigea vers la porte d'entrée. Elle marchait d’un pas lourd, s
Mais Madame Jayne, qui n'avait pas perdu une miette de la scène, se tenait discrètement dans l'ombre du couloir. Depuis plusieurs minutes, elle observait en silence les gestes entre Léonard, Mira et Samira, le regard scrutateur. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir confuse face à ce qui semblait être une situation étrange. Elle n’avait jamais vu Léonard et Samira échanger de manière aussi intime et préoccupée. La façon dont il s’était montré protecteur envers Samira et avait insisté pour la raccompagner, tout en refusant que Valérie le fasse, laissait place à des interrogations. Qu'est-ce qui se cachait derrière ces gestes, et pourquoi cette insistance ? Lorsqu'enfin Léonard et Samira sortirent, Madame Jayne se hâta de se diriger vers la fenêtre, son cœur battant un peu plus vite. Elle voulait voir de ses propres yeux ce qu'il se passait à l'extérieur. Le bruit de la porte d’entrée se refermant doucement derrière Léonard résonna dans le silence de la maison.Elle scruta l'extérie