« Claire, M. Luc vous cherche. »Marie, qui m'avait suivie jusqu'ici, tenait le téléphone devant moi.J'avais vraiment sous-estimé la persistance de Luc.Dans ce cas, je n’avais pas d’autre choix que de prendre le téléphone et a répondu d’une voix très officielle :« M. Luc, que puis-je faire pour vous ? »« Claire. »Luc a ajouté d’une voix basse avec une excuse évidente :« Pourquoi es-tu partie si tôt aujourd'hui, je ne t'ai pas vue à la maison. »Entendant qu'il ne parlait pas des affaires officielles, je me suis éloignée pour lui répondre : « Je suis sortie pour prendre mon petit-déjeuner. »« Désolé, je n'ai pas pu vraiment rentrer chez nous hier soir. »Mon cœur s’est serré, j’ai ricané et a demandé d’un ton moqueur :« Pourquoi tu ne peux pas revenir ? »Luc restait silencieux.J’ai retenu mon souffle et a délibérément demandé :« C'est parce que tu n'as pas trouvé de soignante ? »« Oui. »Je n'ai rien dit d'autre, Luc a pris la parole : « Claire, quand est-ce que tu vas fin
« D’accord. »Luc a accepté sans me demander mon avis.Madeleine s’est assise et a regardé les plats devant elle.Elle a affiché un air gourmand en disant :« C’est du poisson grillé, j’en ai envie ces derniers temps. »« Une autre commande de foie gras pour toi alors ? », a demandé Luc d'un ton très naturel.« Ajoute un autre dessert, je veux de la glace au yaourt avec une sauce à la fraise et du jus d'orange. »Après avoir dit cela, Madeleine m’a regardée en demandant :« Claire, veux-tu un verre de jus d'orange aussi ? »« Non, je vais prendre de l'eau. »En disant cela, j’ai mis le foie gras sur ma fourchette dans ma bouche.Il était doux et délicat, avec un soupçon d'onctuosité légère…« Luc, c'est le même foie gras que celui que tu m'as apporté l'autre fois ? »Les mots de Madeleine m'ont fait faire une pause dans la mastication du foie gras.J’ai regardé Luc et j'ai vu qu'il avait l'air un peu gêné…« Oui. »Il n'était pas étonnant qu'il sache que le foie gras d'ici avait bon g
Le visage de Madeleine est devenu maussade à l'œil nu et son visage déjà blanc est devenu plus pâle.Sa main qui tenait le jus de fruit tremblait. Elle a dit :« Je suis désolée, je, je ne le pensais pas. »Elle était si délicate et pitoyable, c'était comme si j'avais dit quelque chose que je n'aurais pas dû et que je l'avais blessée.Cependant, je ne me suis pas arrêtée, puisque je l'avais dit, je devais clarifier mes pensées, alors, j’ai poursuivi :« Peut-être que tu ne le pensais pas, mais c'est vrai que ça nous a affectés. Ma belle-sœur, puisque tu ne l’as pas fait exprès, fais juste attention à ça à l'avenir, tu n'as pas besoin de t'excuser. »« Si Xavier avait été là, je n'aurais jamais dérangé Luc. », dit Madeleine en versant des larmes chaudes.J’ai été surprise qu’elle puisse pleurer de manière si rapide.Les larmes d'une femme coulent quand elle le dit, et cela lui a été prouvé.Elle l'a dit avec tant de tact que je n'ai rien pu dire.« Claire. »Madeleine m'a regardée, les
Luc a tourné la tête pour me regarder, ses yeux profonds étaient pleins de surprise, suivis d’irritabilité et de colère.« Claire, ce n’est pas le moment pour toi d’être capricieuse. Madeleine... Elle... »²« Je suis ta fiancée. » Je l’ai interrompu.Je suis si humble en disant cela.J’avais regardé les feuilletons. Et quand je voyais une scène comme ci-dessus, je sentais que l’héroïne était trop faible et hésitante, et qu’il n’y avait pas besoin pour elle de gaspiller son temps pour un tel homme.Maintenant que c’est moi, je comprends tous les comportements de l’héroïne.« Madeleine, elle est enceinte, elle ne peut pas avoir d’accident ! » Luc a dit en reculant.Après quelques pas, il s’est retourné et est sorti à grands pas.Il a finalement choisi Madeleine entre elle et moi.Assise là, je l’ai clairement vu rattraper Madeleine, le voir tirer avec Madeleine, et enfin Madeleine a attrapé ses vêtements et s’est allongée dans ses bras...J’ai baissé la tête parce que je ne voulais plus
Son visage s’est légèrement raidi, « Hier soir, dans ce cas-là, j’avais peur qu’elle ait un accident. Tu sais, Xavier est le seul fils de ses parents, et maintenant l’enfant dans le ventre de Madeleine est toute la subsistance de la famille des Dubois, s’il y a un accident... »Il n’a pas continué à dire, mais j’ai compris.Je lui ai froidement demandé « Donc, à l’avenir, tant qu’il y aura des choses qui seront liées à elle, tu la mettras en premier, n’est-ce pas ? »Luc restait silencieux pendant deux secondes, « Dès que cet enfant naîtra, tout va bien. » J’ai ri.Au moment où j’ai tourné la tête, le soleil qui venait de se lever m’a piqué les yeux.Je l’ai regardé, « Luc, il y aura des problèmes quand l’enfant naîtra, il y aura des maladies et des accidents. Tant que tu utilises cet enfant comme excuse, alors Madeleine et toi serez toujours impliqués, et je serai toujours celle que tu abandonnes. » Luc était silencieux par ce que j’ai dit.J’ai également exprimé mon opinion : « Luc
Mais la construction de l’aire de jeux est presque terminée, et je ne voudrais pas démissionner à ce moment-là.À midi, j’étais en train de trier le travail à accomplir, et Marie a couru avec une expression mystérieuse, « Sœur Claire, est-ce que vous avez souffert de votre cycle menstruel hier soir ? » Je lui ai jeté un coup d’œil : « Pourquoi tu as dit cela ? Je ne peux pas dans les menstrues ? » « Non, non, » la tête de Marie a terriblement secoué, « Je voudrais savoir pourquoi l’humeur de M. Dupont est si mauvaise aujourd’hui, il s’avère qu’il est insatisfait. » J’étais un peu stupéfaite, puis j’ai compris ce qu’elle voulait dire.J’ai pris un stylo et je l’ai frappée à la tête : « C’est l’heure du travail, tu devrais consacrer ton esprit au travail et tu ne devrais pas penser aux autres choses. » Marie a souri et m’a donné le rapport que nous avions vu la scène ensemble hier, « Ce n’est pas ma faute, c’est vraiment que tout le monde a peur du reproche de M. Dupont. Personne n’e
Le petit visage de Madeleine est immédiatement devenu blanc, et les larmes dans ses yeux roulaient, sans parler de combien elle était pitoyable.« Luc, tu m’ennuies enfin, n’est-ce pas ? » Les larmes de Madeleine ont également coulé sur son visage lorsqu’elle a parlé.Luc n’a rien dit, et il semblait qu’il était de mauvaise humeur.« Mais si Xavier va bien, je ne te dérangerai pas... » La voix de Madeleine bourdonnait, mais ces mots avaient un sentiment de jugement moral.« Tu pourrais me déranger, mais ne la dérange pas », a dit Luc. C’est-à-dire qu’il ne voulait pas Madeleine me dérange.Ils allaient se quereller, et en ce moment-là, je ne savais pas si je devais rester ici ou partir.« Je sais, je ne te dérangerai plus à l’avenir, et encore moins vous déranger », a déclaré Madeleine, se retournant et sortant à grands pas.Cette fois, au lieu de la suivre, Luc m’a regardée. J’ai légèrement baissé la tête et je suis sortie.Luc m’a suivie de près, et quand nous sommes sortis du café,
Clémence a entendu que je n’avais pas dit la vérité, mais elle ne m’a pas demandé : « D’accord, je vais te dire les nouvelles. Au fait, où vas-tu aujourd’hui, si tu ne veux pas retourner chez la famille des Dupont, vas chez moi. » Aujourd’hui, Clémence devait faire équipe de nuit, et il est tout à fait approprié pour moi d’aller chez elle.Je n’ai vraiment pas envie de retourner chez la famille des Dupont, surtout maintenant que Luc et moi dormons dans la même pièce.Pourtant, ce n’est pas convenable pour moi de vivre chez Clémence tout le temps, bien qu’elle n’ait pas de petit ami. Mais tout le monde ne veut pas que son espace privé soit perturbé par les autres.« D’accord », Je n’ai pas refusé, au moins, jusqu’à ce que je trouve un endroit à habiter, il valait mieux rester avec elle que dans un hôtel.Bien que j’aie un endroit pour dormir cette nuit, je n’y suis pas directement allée, au contraire, j’ai conduit jusqu’à la périphérie de la ville J.C’était déjà une vieille ville, ma
Léon avait accepté, et cela m’avait surprise. Mais plus encore, cela m’avait brisé le cœur. Il n’était pas prêt à accepter, et pourtant, il respectait son choix.Juliette, sans doute par peur qu’il change d’avis, a immédiatement sorti son téléphone pour remplir le formulaire d’inscription en ligne. En la voyant inscrire sérieusement ses informations, je me suis soudain rendu compte à quel point cette petite fille était courageuse.« Léon, faisons-le aussi. » ai-je dit sans trop réfléchir.Léon a tourné son regard vers moi, et même Juliette a arrêté ce qu’elle faisait : « Quoi ? »« D’accord. » a répondu Léon sans hésitation, prenant lui aussi son téléphone.Juliette semblait émue et inquiète à la fois. Il était toujours plus facile de prendre une décision pour soi-même que d’accepter que les autres faisaient de même. Pourtant, elle ne nous a pas arrêtés. À la place, elle a transformé son inquiétude en un sourire : « Alors, on s’inscrit tous ensemble. Mais j’espère que dans plusieurs dé
Juliette a appuyé ma tête contre l’épaule de Léon et a dit : « Reste comme ça. J’aime vous voir amoureux. »Ses yeux clairs nous regardaient avec douceur : « Je comptais attendre encore un peu avant d’en parler, mais comme on évoque ce sujet, alors je le dis maintenant. »J’ai tout de suite eu un mauvais pressentiment, j’ai prévenu : « Ne dis pas n’importe quoi. »Mais Léon a simplement répondu : « Laisse-la parler. »Juliette lui a lancé un sourire complice : « Ça, c’est bien mon frère ! Il me comprend toujours. »Puis elle m’a regardée : « Écoute-moi jusqu’au bout. »Elle a laissé échapper un petit rire, s’est éclairci la voix comme pour préparer son discours, et a resserré sa prise sur nos mains : « Je commence. »Léon et moi sommes restés silencieux, mais nous avons instinctivement retenu notre souffle.« Je veux faire un don d’organes. »Ses paroles nous a non seulement surpris, mais aussi profondément bouleversés.« Qu’est-ce que tu racontes ? »La voix de Léon s’est faite plus g
Léon a dit : « J’ai acheté le bubble tea, allons-y. »Il a pris tous les fruits et s’est dirigé vers la chambre. Il ne m’a posé aucune question, mais je savais qu’il avait tout vu. Pourtant, j’avais le cœur trop serré pour expliquer quoi que ce soit. Alors, je l’ai simplement suivi dans la chambre.Juliette s’est écriée avec enthousiasme : « Claire, le bubble tea est enfin là ! Je n’ai même pas encore bu, je t’attendais ! »Léon était déjà en train de ranger les fruits dans la cuisine. Je lui ai jeté un regard avant d’aller vers Juliette.« Claire, j’ai tout préparé ! » a-t-elle dit en disposant plusieurs gobelets sur la petite table.Mais je n’avais pas du tout la tête à boire du bubble tea.« Tu peux tout boire si tu veux. » ai-je répondu.« Vraiment ? » a dit-elle, ses yeux illuminés.Mais malgré ma proposition, elle a tout de même réparti les boissons en marmonnant : « Pourquoi as-tu mis autant de temps ? Mon frère s’inquiétait pour toi. »« J’ai croisé un ami en chemin. » lui ai-j
Robert s’est levé et s’est dirigé vers la fenêtre. Je ne savais pas ce qu’il voulait faire, alors j’ai avancé prudemment vers le lit.En m’approchant, j’ai remarqué que, mis à part sa beauté, elle me ressemblait vraiment. Si mes parents étaient encore là, je serais sûrement allée leur demander s’ils n’avaient pas eu une autre fille…J’ai baissé les yeux vers la plaquette accrochée au chevet du lit : Manon Bernard, vingt-huit ans.« Manon, bonjour, je suis Claire ! » ai-je murmuré intérieurement en la regardant.« Tu peux revenir maintenant. » a dit Robert en appelant l’aide-soignante.Peu après, l’aide-soignante est revenue et j’ai suivi Robert hors de la chambre.Il est resté silencieux un moment, puis, après quelques pas, il a enfin pris la parole : « Les médecins disent qu’il n’y a aucun espoir de guérison, alors sa famille a décidé d’abandonner. »« Et toi, tu ne veux pas, n’est-ce pas ? » ai-je deviné.Robert a ralenti le pas et a murmuré d’une voix presque inaudible : « On dit bi
Robert s’est figé un instant, en me regardant avec étonnement.J’ai pris conscience de mon impulsivité et j’ai tenté de m’expliquer : « C’est juste que… »« D’accord ! » m’a interrompu Robert.« Avant son accident, elle était très vive, elle adorait rencontrer de nouvelles personnes. Te voir lui ferait sûrement plaisir. »Il n’a pas croisé mon regard en parlant, comme s’il se parlait à lui-même. Et à cet instant, il avait l’air tellement fragile.Il a dit : « Viens avec moi. »Sur ce, il a repris sa marche. Je l’ai suivi, observant son dos robuste.Pour la première fois, cette silhouette m’a semblé lourde, comme s’il portait un fardeau invisible.Robert m’a emmenée dans une chambre de soins. L’endroit était aussi confortable qu’une chambre VIP, ce qui signifiait que la patiente venait d’une famille aisée.À la porte, Robert s’est tourné vers moi, hésitant, j’ai cru qu’il voulait se raviser, alors j’ai dit : « Si ce n’est pas le bon moment, on peut oublier… »« Tu lui ressembles beaucou
Je n’avais rien avec Léon, c’était juste cette sensation persistante d’être trompée qui me gênait.Mais je ne pouvais pas en parler à Juliette, son cœur était fragile, et elle était trop sensible.J’ai répondu en souriant : « Rien du tout. Tu vois bien que ton frère et moi, tout va bien. »Juliette m’a fixée, ses yeux brillants.J’ai levé la main pour détourner son regard : « Vraiment rien. Si tu ne me crois pas, tu pourras interroger ton frère quand il reviendra. »Juliette a attrapé mon bras et a posé sa tête sur mon épaule : « Si mon frère fait quelque chose de mal, ne le quitte pas, bats-le, dispute-le, mais ne le quitte pas. »Sa voix était faible, comme une demande.J’ai frotté doucement ma tête contre la sienne : « D’accord, je te laisserai le punir. »Juliette a hoché la tête : « Je serai toujours de ton côté. »Elle avait peur, peur que je parte. C’était la première fois que je réalisais à quel point quelqu’un pouvait tenir à moi.« Si un jour je ne suis plus là, et que toi au
François m’invitait à dîner, et plus tôt, pendant que je faisais ma prise de sang, Léon m’en avait parlé à l’oreille. À ce moment-là, j’avais pensé qu’il essayait juste de me distraire, inventant quelque chose sur le moment. Mais apparemment, c’était vrai.« C’est François ? » a demandé Léon, comme s’il savait déjà.Je l’ai regardé : « Léon, c’est toi qui as demandé à François de m’inviter, n’est-ce pas ? »Il était le véritable patron de François, n’importe quels ordres et François n’aurait eu d’autre choix que d’obéir.Léon a légèrement froncé les sourcils : « Non. »J’ai esquissé un sourire moqueur, prenant son démenti pour une tentative de masquer son identité.Léon a ajouté une explication : « Il me l’avait juste dit à l’avance. »Était-ce vrai ? Mais je n’avais pas envie de deviner. Après tout, un dîner offert, ça ne se refuse pas.« J’ai accepté. Tu viens avec moi ? »« Oui. » a-t-il répondu simplement.Mais il a ajouté : « Je n’ai pas l’habitude de laisser ma petite amie dîner
« Tu aurais fait ça plus tôt, Luc ne se serait pas enfui. » a lancé Clémence. Je savais qu’elle ne voulait pas me nuire, et ce n’était pas non plus une idiote. Je me suis tournée vers elle, et elle m’a fait un clin d’œil. J’ai compris : elle voulait tester Léon, voir sa réaction.Aucun homme n’était indifférent aux ex de sa copine. Clémence voulait observer son attitude. Mais elle était vraiment audacieuse, sans craindre de me faire perdre Léon à cause de ses provocations.J’ai jeté un regard furtif vers Léon pour voir que son expression n’avait pas changé.Clémence a insisté : « Léon, tu ne trouves pas ? »« Claire ne fait ça que pour moi. » a répondu Léon.Une douceur sucrée s’est répandue dans l’air, sa réponse était parfaite.Clémence a commenté : « Léon a l’air insensible, mais en fait, il est romantique. »Léon a haussé un sourcil avant d’expliquer : « En chimie, il y a un phénomène appelé réaction quantique. Chaque réaction est différente, car elle est dictée par des lois quant
Clémence n’a pas répondu à ma question. À la place, elle a regardé dehors et a demandé : « Combien de temps va encore prendre Léon ? »Dehors, l'homme était sur le point de s'agenouiller devant Léon. Ce dernier, une main dans la poche de son pantalon, était baigné par la lumière du matin, ce qui semblait le faire briller. Je ne pouvais détacher mes yeux de lui.Que nos chemins se croisent avait été un hasard. À ce moment-là, je cherchais juste à m'amuser, à oublier la douleur de ma rupture avec Luc. Mais maintenant, je réalisais que j'avais trouvé un véritable trésor.« Je te parle ! » m'a rappelée Clémence en me donnant un léger coup d'épaule, voyant que je ne répondais pas.J'ai cligné des yeux. « Ça ne devrait plus tarder. »Si je ne me trompais pas, l'homme dehors devait être en train de supplier Léon. Juliette m'avait déjà dit qu'il savait remettre les os en place, une compétence qu'il avait apprise d'un vieil homme du village. La raison ? Juliette, petite, se déboîtait souvent l'