Elena
La table est joliment dressée au centre du salon, recouverte d’une nappe blanche ornée de motifs discrets. Quelques bougies parfumées, disposées ici et là, diffusent une lumière douce et une agréable odeur de vanille. Au milieu, un petit bouquet de fleurs fraîches apporte une touche de couleur et de fraîcheur à l’ensemble. Les assiettes sont soigneusement alignées, accompagnées de serviettes pliées avec soin et de verres qui scintillent sous la lumière tamisée. Une guirlande lumineuse court le long du mur derrière la table, créant une ambiance cosy et festive. Dans un coin de la pièce, une playlist douce passe en fond, ajoutant une atmosphère détendue, parfaite pour les rires, les conversations et les souvenirs partagés. Nous allons nous installer autour de la table à manger. Comme par hasard, je me retrouve en face de Louise et de mon ex fiancé. Ils sont assis l'un à côté de l'autre, discutant à voix basse et le sourire de Louise ne le quitte pas. Deux jeunes filles en uniforme viennent nous servir le dîner. Ensuite, nous ne tardons pas à trinquer pour le retour d'Adrian. ___ « J'ai longtemps rêvé de ce moment. Avoir mon fils à mes côtés pour de bon. » s'exclame le géniteur d'Adrian, heureux de son retour. Son fils s'essuie la bouche avec sa serviette puis réplique : ___ « Si ce n'était pas grâce à Louise, je ne crois pas que ce moment aurait eu lieu. » Il fait une pause, et lui envoie un regard que je qualifierai amical. Il lui fait un sourire reconnaissant et elle répond également à son sourire par un autre sourire. ___ « Je ne voulais plus remettre les pieds à Monaco, en tout cas pas de sitôt. Mais Louise ne voulait rien entendre, puis l'opportunité s'est présentée à nous. Une agence en vente et elle m'a convaincu de la racheter. » ___ « Merci alors à Louise de m'avoir ramené mon fils. » rétorque gentiment monsieur De Luca en posant son regard reconnaissant sur elle. ___ « J'ai d'abord trouvé insignifiante, la raison pour laquelle il n'avait plus envie de revenir sur ces terres. Je peux comprendre qu'il ait dû quitté Monaco pour se reconstruire mais ne plus vouloir y revenir, juste parce qu'il a été trahi, c'était de trop à mon avis. » explique t'elle. Elle me lance un regard, comme si elle m'accusait ou encore parlait indirectement de ce qui s'est passé entre Adrian et moi. ___ « Je lui ai fait comprendre que c'était pas à lui de fuir, mais plutôt à cette personne qui lui a trahi. C'est logique, non ? Il n'avait rien fait, c'était lui la victime de l'histoire, alors pourquoi tout laisser juste pour une personne qui n'en valait pas la peine ? Elle l'a trompée et il a réussi à faire son deuil. » bavarde t'elle. Je serre les dents, touchée par ses mots envers ma personne. Mon sang devient chaud et mes mains se mettent à trembler légèrement de colère. Cette jeune femme ne sait décidément pas tenir sa langue. Elle me rabaisse et m'insulte indirectement, juste pour paraître la jeune femme incroyable aux yeux de tous. Elle n'avait pas besoin de tout dire. D'ailleurs, de quoi je me mêle ? Elle a été là pour Adrian, mais cela ne lui donne pas le droit de parler de moi de cette manière. Elle ignore la vérité, mais se permet de juger. Tous les regards sont fixés sur moi, mes joues deviennent rouges de gêne. Je sais déjà ce qu'ils pensent de moi : la salope qui a couché avec un autre homme alors qu'elle avait un fiancé. J'aimerai pouvoir crier mon innocence sur tous les toits du monde, malheureusement je ne possède rien pour me défendre. Je déglutis nerveusement et me lève de ma chaise. Je pose mon regard sur la mère d'Adrian et cette dernière semble être mal pour ce qui m'arrive. ___ « Veuillez m'excuser, je dois aller aux toilettes. » leur dis-je d'une voix cassée. Pas une seconde de plus, je m'enfuis de cette pièce pour me réfugier dans les toilettes. Je me rince précipitamment le visage pendant que les mots de Louise résonne encore dans ma tête. Elle s'est contentée d'une seule version de l'histoire, tout comme Adrian. Ça ne m'étonne même pas qu'ils soient si proches. Qui s'assemblent, se ressemblent. Lui aussi, n'a rien voulu comprendre malgré mes supplications de me croire. Je me regarde dans le miroir, accroché au dessus du lavabo, mes joues sont encore écarlates. Je me saisis d'une serviette et me nettoie le visage. Les souvenirs de notre dernière discussion avant qu'il ne quitte Monaco, me reviennent en esprit. *** Flashback : Trois ans plus tôt J'étais assis dans le parc, très nerveuse, car Adrian était étrange au téléphone quand il a souhaité me parler en face. Je regardais les enfants jouer autour de moi. ___ « Salut » J'ai sursauté et me suis retournée pour apercevoir mon fiancé, debout, les yeux cachés derrière des lunettes noires. Son visage était crispé et son corps tendu. ___ « Salut. » avais-je répondu lentement. Il resta silencieux, faisant passer sa main dans ses cheveux. Quelque chose n'allait pas et j'allais bientôt le savoir. ___ « Tu voulais me parler ? » relançais je, pour le rappeler pourquoi on était là. Je l'entendis souffler lourdement. ___ « J'ai... J'ai reçu des photos de toi, des photos où... » Sa voix tremblait et ses doigts aussi. Il me tend son téléphone et lorsque je jetai un coup d'œil sur l'écran, je vis une photo de moi, à moitié nue, allongée dans un lit avec un autre homme. Je fronçai d'abord mes sourcils en regardant intensément la photo jusqu'à ce qu'il rangea son téléphone brusquement. J'ai relevé immédiatement mon regard confus sur lui. ___ « Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi tu m'as fait ça ? » hurle t'il. J'avalais ma salive difficilement, voulant comprendre ce qui se passait. J'étais presque nue avec un autre homme. Pas Adrian, mais un inconnu. Il me secouait par les épaules pour que je réagisse. ___ « Dis-moi, pourquoi tu m'as fait ça ? » insista t'il d'un ton dur. ___ « Je... je ne sais même pas de quoi tu parles ni d'où viennes ces photos. » Il me relâcha avec brutalité, se recula de moi et je l'aperçus rire amèrement. ___ « Tu te fous de moi, Elena ? Putain, comment ça tu ne sais pas de quoi je parle ? Ces photos, elles sont pourtant réelles. Tu m'as trompé, avec un misérable en plus. » s'emportait il. Mes larmes montaient et je ne pus les retenir. Je pleurais à chaudes larmes, car je ne comprenais rien et Adrian qui n'essayait pas de me croire. ___ « Je... je te promets que ces photos sont montées de toutes pièces. Je... sniff... j'ignore qui est cet homme...sniff. Je t'ai jamais trompé Adrian, je te le jure...sniff... » dis-je en sanglots. Il secouait la tête, se debarrassa de ses lunettes. Ses yeux étaient rouges comme s'il avait pleuré. Il me fixa d'un regard qui montrait parfaitement le dégoût qu'il éprouvait pour moi désormais. ___ « Je t'aurais jamais cru capable de faire ça. Tu m'as mis un couteau dans le cœur, Elena. » Je pleurais toujours. Sa voix était brisée. ___ « Je ne veux plus jamais te revoir, c'est fini entre nous. » a-t-il lâché avant de se retourner pour partir. Je courus après lui, en larmes, criant son nom, mais il ne retourna même pas. *** Fin du Flashback. Je lève les yeux au ciel pour repousser mes larmes que les souvenirs ont déclenché. J'émets un soupir assourdissant en essayant de refaire mon maquillage. Mon téléphone vibre dans mon sac à main, signala la réception d'une notification. Je pose la serviette après avoir fini de retoucher à mon maquillage, saisis le sac et récupère le téléphone. J'ouvre l'email reçu et là, je tombe sur une photo d'un homme qui m'est inconnu. Je fronce les sourcils, ayant l'impression d'avoir déjà vu ce visage auparavant. Je me pince les lèvres, tentant de me rappeler de cette personne. Soudain, j'ai un flash sur lui. J’écarquille les yeux et mon corps se raidit. Cet homme sur la photo est le même qui était sur les photos qu'Adrian avait reçu. Ces photos où j'étais à moitié nue avec un inconnu, cet inconnu c'est lui. Je me ressaisis aussitôt et fouille l'email, espérant trouver un indice. Mais c'est juste une photo de lui, torse nu dans une salle de bain. Vu la décoration de la pièce où il est, cette photo a été prise dans un hôtel. Mais où ? Quand ? Comment le retrouver ? Je sors des toilettes avec une multitude de questions. Je dois retrouver ce type, lui faire avouer la vérité. C'est la seule façon pour moi de prouver mon innocence et cette fois, je pense que la chance est de mon côté.Elena Mon cœur bat à tout rompre. C’est comme si une lueur d’espoir venait de traverser l’obscurité dans laquelle je me suis enlisée pendant ces trois dernières années. Je serre le téléphone dans ma main, comme s’il pouvait m’offrir des réponses immédiates. Je me dirige vers la chambre d’amis d’un pas rapide, ne prêtant plus attention aux conversations qui continuent dans le salon. Une fois la porte refermée derrière moi, je m’assieds sur le lit et agrandis la photo. Il faut que je trouve un indice, un détail, n’importe quoi. Le miroir derrière lui est orné d’un motif doré assez distinctif… Et ces carreaux au mur… Ces éléments me semblent familiers comme si je les avais déjà vu à quelque part. Je me lève d’un bond et sors mon ordinateur portable. Je me connecte et commence à chercher des hôtels de luxe à Monaco avec une décoration similaire. L’un après l’autre, je passe les photos en revue. Mes doigts tremblent sur le clavier, mais je continue. Je ne dois pas abandonner maintena
Elena La réunion se termine enfin. Je range lentement mes affaires, espérant éviter tout contact avec Adrian. Mais comme toujours, il anticipe. Mon sang bouillonne encore de colère contre lui pour notre voyage en Italie.Les autres sortent. Mais Adrian est toujours là, il ne bouge pas d'une semelle. Les bras croisés sur son torse, il me fixe simplement. Son regard observateur me met mal à l'aise, je continue de ranger mes affaires avec une rapidité nerveuse. Louise est la dernière à partir. Elle me jette un regard curieux, que j’ignore royalement. Quand la porte se referme, j'entends les pas d'Adrian s'approcher de moi. Mon cœur se met à battre à une vitesse fulgurante. Soudain, le bruit que font ses pas, s'estompent. Je relève mes yeux, mes affaires dans mes mains. Nos regards se heurtent, je faillis baisser les yeux mais une force intérieure m'en empêche. Une envie de le défier et de lui exiger des explications sur ce voyage soudain. J'avale difficilement ma salive, en le fixant
Elena Nous arrivons à destination devant un grand hôtel. La réceptionniste, une jeune femme aux cheveux blonds impeccablement lissés, nous accueille avec un sourire professionnel. Nous donnons nos noms, et elle nous tend deux clés. Je les prends sans un mot, mais à peine ai-je jeté un coup d'œil à la carte qu'elle me tend, que je vois qu’elle nous a attribué des chambres juste en face l'une de l'autre.Je relève immédiatement les yeux vers Adrian, cherchant un indice, un signe qu’il n’a pas remarqué. Mais non, il le sait. Il a vu la situation. Nos regards se croisent, une tension sourde s’installe, et tout à coup l’air devient lourd.___ « C’est une excellente organisation, n’est-ce pas ? » dit-il, un léger sourire sur les lèvres, mais ses yeux sont sérieux, d’un sérieux presque provocateur.Je hoche la tête lentement, tentant de masquer l’agitation dans mon ventre. Une chambre juste en face de la sienne… C’est comme si le destin lui-même voulait nous enfermer dans
Adrian Adossé à la porche Taycan blanche que j'ai louée pour le séjour, je vérifie l'heure sur ma montre qui scintille autour de mon poignet. Il est 20h18 et Elena n'est toujours pas là. J'expire d'agacement et grince des dents d'impatience. Je lui ai bien fait comprendre que nous ne devons pas être en retard pour ce dîner, sinon Louis Rey pourrait mal le prendre. Pour le dîner, j'ai changé de voiture. Pas de chauffeur cette fois. J'aime conduire moi-même. Cinq minutes s'écoulent de plus et je ne vois toujours pas Elena. Je lâche un soupir frustrant et me redresse, prêt à aller la faire sortir de son trou. À l'instant même où je place un pied devant l'autre pour la rejoindre dans l'hôtel, j'aperçois une silhouette féminine au loin, qui avance vers moi avec élégance. Elena. Elle est habillée d'une robe longue rose pâle ornée de sequins scintillants, avec un corset à fines bretelles et une fente haute qui dévoile sa jambe. Ses sandales dorées à talons ajoutent une to
ElenaDos collé à la porte de ma chambre d'hôtel, la main sur ma poitrine, j'essaie de calmer mes palpitations cardiaques. Tout mon corps continue de trembler, et mon cœur... il bat très vite. Je ferme les yeux et souffle à plusieurs reprises, espérant me calmer. Je ressasse à ce baiser malgré moi. Je ne veux pas y repenser, mais je ne peux pas non plus contrôler mes pensées. Mon souffle se coupe encore une fois lorsque je revois ses lèvres posées sur les miennes. Ce nœud qui s'est formé dans mon estomac depuis tout à l'heure refuse de disparaître. Je porte mes doigts frissonnants sur mes lèvres et une multitude de larmes se mettent à pleuvoir sur mes joues. J'ai tenté de les retenir, j'ai essayé de contenir mes émotions. Malheureusement, ce qui se passe en ce moment est au-dessus de mes forces. Je vais m'asseoir au bord du lit, pleurant silencieusement. Pourquoi Adrian m'a embarrassé ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'est-ce qu'il me veut au juste ? Je n'arrive plu
Elena ___ « Tu n'as toujours pas trouvé d'indice qui nous mènera à cet homme ? » demande je à mon amie en allant m'installer à côté d'elle sur le canapé et avec une tasse de café dans les mains. Anna cesse de tapoter sur le clavier de son ordinateur et tourne sa tête vers moi. Toutes les deux, nous sommes en pyjama. Elle laisse échapper un soupir de déception et mon cœur se fend. Je secoue légèrement la tête de haut en bas en guise de résignation. J'étais pressé de rentrer de notre voyage d'affaire, j'espérais que mon amie a trouvé au moins l'hôtel où séjourne cet homme. Ça fait plusieurs jours que nous menions cette enquête et toujours rien. Je commence à perdre espoir.Je sens une main d'Anna prendre la mienne, je relève les yeux et les pose sur elle. Elle me fait un sourire amical et mes yeux se baignent aussitôt de larmes. Je cligne plusieurs fois des cils pour les repousser. ___ « Oh, ne pleure pas ma chérie. Allez, viens dans mes bras. » dit Anna d'une voix au
Elena Je me lève d'un bond, mes doigts se resserrent autour du téléphone. Je me précipite dans le bureau d'Adrian. J'entre dans son espace de travail sans même toquer à la porte. Assis, il semble être en pleine discussion avec sa fiancée Louise. Leurs regards se posent sur moi, Adrian fronce légèrement ses sourcils et je le vois contracter sa mâchoire. Quant à Louise, elle me scrute de la tête aux pieds avec curiosité. ___ « Je dois te parler. » dis-je à Adrian, d'un ton direct sans prêter un seul regard à Louise. ___ « Vas-y, je t'écoute ! » Je porte mon attention sur Louise et celle-ci comprend que j'ai besoin d'être seul avec Adrian. Néanmoins, elle reste toujours assise, comme si elle attendait que je lui fasse comprendre cela à haute voix. ___ « J'ai besoin de te parler seul. » Adrian fronce encore plus ses sourcils d'incompréhension, alors que je reste sereine. Louise se lève avec nonchalance, va vers Adrian et je la vois déposer un bisou sur ses lèvres.
ElenaNous sommes tous réunis dans la salle de réunion, attendant que le patron se présente. Depuis quelques jours, il y'a des rumeurs qui courent dans notre lieu de travail et si ces rumeurs s'avèrent vrais, cela veut dire que nous seront tous mis à la porte. Nous n'aurons plus de travail et c'est vraiment flippant. Debout, comme les autres employés de cette entreprise, mon cœur tambourine et mes jambes ne tiennent plus en place. Pour calmer mon anxiété, je ramène mes doigt à mon cou où je m'empare du collier et le tripote. Jouer avec le bijou autour de mon cou, m'aide à évacuer toute sorte de nervosité. C'est étrange comme astuce, je sais. Mais elle fonctionne, peut-être parce que ce bijou m'est cher. Une personne qui a compté énormément dans ma vie, me l'a offert en guise de cadeau. Et je le porte jusqu'à ce jour, même si cette personne n'est plus dans ma vie. Ce collier me rappelle que j'ai follement aimé un jour, même si j'ai fini avec un cœur bris
Elena Je me lève d'un bond, mes doigts se resserrent autour du téléphone. Je me précipite dans le bureau d'Adrian. J'entre dans son espace de travail sans même toquer à la porte. Assis, il semble être en pleine discussion avec sa fiancée Louise. Leurs regards se posent sur moi, Adrian fronce légèrement ses sourcils et je le vois contracter sa mâchoire. Quant à Louise, elle me scrute de la tête aux pieds avec curiosité. ___ « Je dois te parler. » dis-je à Adrian, d'un ton direct sans prêter un seul regard à Louise. ___ « Vas-y, je t'écoute ! » Je porte mon attention sur Louise et celle-ci comprend que j'ai besoin d'être seul avec Adrian. Néanmoins, elle reste toujours assise, comme si elle attendait que je lui fasse comprendre cela à haute voix. ___ « J'ai besoin de te parler seul. » Adrian fronce encore plus ses sourcils d'incompréhension, alors que je reste sereine. Louise se lève avec nonchalance, va vers Adrian et je la vois déposer un bisou sur ses lèvres.
Elena ___ « Tu n'as toujours pas trouvé d'indice qui nous mènera à cet homme ? » demande je à mon amie en allant m'installer à côté d'elle sur le canapé et avec une tasse de café dans les mains. Anna cesse de tapoter sur le clavier de son ordinateur et tourne sa tête vers moi. Toutes les deux, nous sommes en pyjama. Elle laisse échapper un soupir de déception et mon cœur se fend. Je secoue légèrement la tête de haut en bas en guise de résignation. J'étais pressé de rentrer de notre voyage d'affaire, j'espérais que mon amie a trouvé au moins l'hôtel où séjourne cet homme. Ça fait plusieurs jours que nous menions cette enquête et toujours rien. Je commence à perdre espoir.Je sens une main d'Anna prendre la mienne, je relève les yeux et les pose sur elle. Elle me fait un sourire amical et mes yeux se baignent aussitôt de larmes. Je cligne plusieurs fois des cils pour les repousser. ___ « Oh, ne pleure pas ma chérie. Allez, viens dans mes bras. » dit Anna d'une voix au
ElenaDos collé à la porte de ma chambre d'hôtel, la main sur ma poitrine, j'essaie de calmer mes palpitations cardiaques. Tout mon corps continue de trembler, et mon cœur... il bat très vite. Je ferme les yeux et souffle à plusieurs reprises, espérant me calmer. Je ressasse à ce baiser malgré moi. Je ne veux pas y repenser, mais je ne peux pas non plus contrôler mes pensées. Mon souffle se coupe encore une fois lorsque je revois ses lèvres posées sur les miennes. Ce nœud qui s'est formé dans mon estomac depuis tout à l'heure refuse de disparaître. Je porte mes doigts frissonnants sur mes lèvres et une multitude de larmes se mettent à pleuvoir sur mes joues. J'ai tenté de les retenir, j'ai essayé de contenir mes émotions. Malheureusement, ce qui se passe en ce moment est au-dessus de mes forces. Je vais m'asseoir au bord du lit, pleurant silencieusement. Pourquoi Adrian m'a embarrassé ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'est-ce qu'il me veut au juste ? Je n'arrive plu
Adrian Adossé à la porche Taycan blanche que j'ai louée pour le séjour, je vérifie l'heure sur ma montre qui scintille autour de mon poignet. Il est 20h18 et Elena n'est toujours pas là. J'expire d'agacement et grince des dents d'impatience. Je lui ai bien fait comprendre que nous ne devons pas être en retard pour ce dîner, sinon Louis Rey pourrait mal le prendre. Pour le dîner, j'ai changé de voiture. Pas de chauffeur cette fois. J'aime conduire moi-même. Cinq minutes s'écoulent de plus et je ne vois toujours pas Elena. Je lâche un soupir frustrant et me redresse, prêt à aller la faire sortir de son trou. À l'instant même où je place un pied devant l'autre pour la rejoindre dans l'hôtel, j'aperçois une silhouette féminine au loin, qui avance vers moi avec élégance. Elena. Elle est habillée d'une robe longue rose pâle ornée de sequins scintillants, avec un corset à fines bretelles et une fente haute qui dévoile sa jambe. Ses sandales dorées à talons ajoutent une to
Elena Nous arrivons à destination devant un grand hôtel. La réceptionniste, une jeune femme aux cheveux blonds impeccablement lissés, nous accueille avec un sourire professionnel. Nous donnons nos noms, et elle nous tend deux clés. Je les prends sans un mot, mais à peine ai-je jeté un coup d'œil à la carte qu'elle me tend, que je vois qu’elle nous a attribué des chambres juste en face l'une de l'autre.Je relève immédiatement les yeux vers Adrian, cherchant un indice, un signe qu’il n’a pas remarqué. Mais non, il le sait. Il a vu la situation. Nos regards se croisent, une tension sourde s’installe, et tout à coup l’air devient lourd.___ « C’est une excellente organisation, n’est-ce pas ? » dit-il, un léger sourire sur les lèvres, mais ses yeux sont sérieux, d’un sérieux presque provocateur.Je hoche la tête lentement, tentant de masquer l’agitation dans mon ventre. Une chambre juste en face de la sienne… C’est comme si le destin lui-même voulait nous enfermer dans
Elena La réunion se termine enfin. Je range lentement mes affaires, espérant éviter tout contact avec Adrian. Mais comme toujours, il anticipe. Mon sang bouillonne encore de colère contre lui pour notre voyage en Italie.Les autres sortent. Mais Adrian est toujours là, il ne bouge pas d'une semelle. Les bras croisés sur son torse, il me fixe simplement. Son regard observateur me met mal à l'aise, je continue de ranger mes affaires avec une rapidité nerveuse. Louise est la dernière à partir. Elle me jette un regard curieux, que j’ignore royalement. Quand la porte se referme, j'entends les pas d'Adrian s'approcher de moi. Mon cœur se met à battre à une vitesse fulgurante. Soudain, le bruit que font ses pas, s'estompent. Je relève mes yeux, mes affaires dans mes mains. Nos regards se heurtent, je faillis baisser les yeux mais une force intérieure m'en empêche. Une envie de le défier et de lui exiger des explications sur ce voyage soudain. J'avale difficilement ma salive, en le fixant
Elena Mon cœur bat à tout rompre. C’est comme si une lueur d’espoir venait de traverser l’obscurité dans laquelle je me suis enlisée pendant ces trois dernières années. Je serre le téléphone dans ma main, comme s’il pouvait m’offrir des réponses immédiates. Je me dirige vers la chambre d’amis d’un pas rapide, ne prêtant plus attention aux conversations qui continuent dans le salon. Une fois la porte refermée derrière moi, je m’assieds sur le lit et agrandis la photo. Il faut que je trouve un indice, un détail, n’importe quoi. Le miroir derrière lui est orné d’un motif doré assez distinctif… Et ces carreaux au mur… Ces éléments me semblent familiers comme si je les avais déjà vu à quelque part. Je me lève d’un bond et sors mon ordinateur portable. Je me connecte et commence à chercher des hôtels de luxe à Monaco avec une décoration similaire. L’un après l’autre, je passe les photos en revue. Mes doigts tremblent sur le clavier, mais je continue. Je ne dois pas abandonner maintena
Elena La table est joliment dressée au centre du salon, recouverte d’une nappe blanche ornée de motifs discrets. Quelques bougies parfumées, disposées ici et là, diffusent une lumière douce et une agréable odeur de vanille. Au milieu, un petit bouquet de fleurs fraîches apporte une touche de couleur et de fraîcheur à l’ensemble.Les assiettes sont soigneusement alignées, accompagnées de serviettes pliées avec soin et de verres qui scintillent sous la lumière tamisée. Une guirlande lumineuse court le long du mur derrière la table, créant une ambiance cosy et festive.Dans un coin de la pièce, une playlist douce passe en fond, ajoutant une atmosphère détendue, parfaite pour les rires, les conversations et les souvenirs partagés.Nous allons nous installer autour de la table à manger. Comme par hasard, je me retrouve en face de Louise et de mon ex fiancé. Ils sont assis l'un à côté de l'autre, discutant à voix basse et le sourire de Louise ne le quitte pas.
Elena Je me reluque pour la dernière fois dans mon miroir avant de rejoindre Adrian pour le dîner. J'essaie toujours de comprendre pourquoi a-t-il tant insisté pour que je sois là alors que ma présence est égale à mon absence. De plus, nous ne sommes plus ensemble et nos deux familles le savent. Je prends une profonde inspiration en admirant la silhouette en face de moi. Je porte une jolie robe pâle, avec des motifs, qui épouse bien mes formes sans être trop moulante. Mon maquillage est léger mais soigné, parce que j'ai toujours aimé rester naturelle et authentique. Trop de maquillage me donne l'impression d'être déguisée. Un teint net, un trait d'eyeliner, des cils bien recourbés et un rouge à lèvres nude qui met en valeur ma bouche, suffisent à mettre mon visage en valeur. Aussi, j'ai coiffé mes cheveux en boucles souples qui retombent naturellement sur mes épaules. Et pour finir, j'ai opté pour des escarpins beiges, s'accordant parfaitement à mon petit sac à ma