Elena
Je me reluque pour la dernière fois dans mon miroir avant de rejoindre Adrian pour le dîner. J'essaie toujours de comprendre pourquoi a-t-il tant insisté pour que je sois là alors que ma présence est égale à mon absence. De plus, nous ne sommes plus ensemble et nos deux familles le savent. Je prends une profonde inspiration en admirant la silhouette en face de moi. Je porte une jolie robe pâle, avec des motifs, qui épouse bien mes formes sans être trop moulante. Mon maquillage est léger mais soigné, parce que j'ai toujours aimé rester naturelle et authentique. Trop de maquillage me donne l'impression d'être déguisée. Un teint net, un trait d'eyeliner, des cils bien recourbés et un rouge à lèvres nude qui met en valeur ma bouche, suffisent à mettre mon visage en valeur. Aussi, j'ai coiffé mes cheveux en boucles souples qui retombent naturellement sur mes épaules. Et pour finir, j'ai opté pour des escarpins beiges, s'accordant parfaitement à mon petit sac à main beige à chaîne dorée, qui pend à mon épaule. Je suis tout simplement sublime, je n'ai rien à envier aux autres jeunes femmes en termes de beauté. Et je dois reconnaître que j'ai un goût en ce qui concerne le stylisme. En traversant le salon pour sortir de l'appartement, je tombe sur Anna qui vient de rentrer de son boulot. Quand elle m'aperçoit après avoir refermé la porte, celle-ci reste bée, la bouche en forme de "o" et la main sur la poitrine. Son regard fait le tour de ma tenue avec une telle intensité qu'on dirait qu'elle essaie de deviner si c'est vraiment moi. Je la fixe en ne me retenant pas de sourire. Anna avance lentement vers moi, toujours choquée. ___ « Wow... c'est toi, ça ?! » lâche t'elle. ___ « Quoi, ne me dis pas que j'ai l'air d'un gorille là. » lui dis-je pour rigoler. Elle vient s'arrêter en face de moi et je la vois sourire largement. ___ « Tu ressembles à une de ces célébrités, je te jure Elena. » ___ « Ah là, t'exagère. » ___ « Non, mais regarde toi ! » Elle fait le tour sur moi, puis revient devant moi. Ses yeux expriment de l'admiration mais aussi de la surprise. Ce n'est peut-être pas la première fois qu'elle me voit aussi bien habillée, néanmoins je ne me souviens même plus de la dernière fois où je me suis donnée du mal pour être présentable à un événement important. Même quand il y'en avait, je me débrouillais pour rester dans mon lit. ___ « Sans blague, t'es vraiment canon ma chérie. » rajoute t'elle. ___ « Tu me donne de la confiance là... » dis-je en essayant de bomber ma poitrine. ___ « Tu vas où comme ça ? » m'interroge t’elle en croisant ses bras sur sa poitrine. Je libère un souffle d'exaspération. ___ « La famille De-Luca organise un dîner pour le retour d'Adrian et devine quoi ? Il a exige que j'assiste à ce dîner, en plus à ses côtés. » lui raconte je avec une note de rage dans la voix. ___ « Hein ? Mais pour quelle raison, veut-il que tu l'accompagnes à ce dîner ? » ___ « Je sais pas. » lâche je, visiblement dans le déni aussi. « Peut-être parce que je suis maintenant son assistante personnelle, il pense avoir le droit sur tout. » Elle reste silencieuse pendant quelques secondes, les sourcils relâchés d'étonnement. ___ « Son assistante ? Je pensais que tu étais directrices... » ___ « Je l'étais. Il m'a rétrogradé sans la moindre explication et je te jure que j'ai eu la honte de ma vie devant mes collègues. Tout le monde a gardé son poste sauf moi, il veut que je sois son assistante malgré que je ne n'y connais presque pas grande chose dans ce domaine. » Anna se pince les lèvres, clairement scandalisée par l'attitude de mon patron envers moi. ___ « Alors là ma belle, t'es réellement dans une merde. Je crois que ton ex fiancé est revenu des oubliettes pour se venger de toi. » Je reçois une notification dans mon téléphone portable. Je le récupère dans mon sac et ouvre la notification. ___ « J'ai commandé un taxi et il m'attend en bas. » informe je à mon amie après avoir ouvert la notification. Elle acquiesce simplement de la tête et place ses mains sur mes épaules, puis ancre son regard dans le mien. ___ « D'accord, passe une bonne soirée et surtout si le gars te cherche des noises, ne lui donne pas cette occasion. » me conseille t'elle. ___ « C'est compris. » Nous nous embrassons avant que je ne regagne mon taxi. J'arrive à destination après quelques minutes de trajet. Je me tiens devant la grande porte de la villa des De-Luca. Mon cœur commence à battre plus vite, mon estomac se contracte. Je déglutis nerveusement en fixant toujours le portail. J'ai gardé de bons rapports avec la famille d'Adrian après notre rupture. Contrairement à leur fils, ils ont bien voulu comprendre ce qui s'est passé et ils m'ont accordé le bénéfice de doute même si je n'ai toujours pas eu des preuves pour me défendre. A l'époque, je gardais l'espoir qu'Adrian revienne et qu'on tourne cette page. Malheureusement, j'ai fini par ne plus croire en son retour et j'ai dû fermer la page de notre histoire, en coupant aussi la communication avec sa famille. Aujourd'hui, me revoilà dans le passé, un passé que j'ai enterré. Je respire un bon coup pour me détresser et avance à pas lents jusqu'à pénétrer la propriété. Je salue les gardes de la maison et me présente très rapidement, puis reprends mon chemin. En traversant le jardin, je rencontre Adrian qui est en pleine discussion avec d'autres personnes. Cette jeune femme est aussi là. Je ne la connais pas personnellement, mais elle doit être proche de lui. J'avance jusqu'à eux et lorsque la mère de mon ex fiancé me remarque, un grand sourire se dessine sur ses lèvres. Elle vient à ma rencontre en souriant toujours. ___ « Oh, tu es là... » Elle me prend chaleureusement dans ses bras. ___ « Que je suis très contente de te revoir, Elena. » me dit-elle d'un ton ému. ___ « Ça me fait aussi plaisir de vous revoir, madame de Luca. » Nous nous détachons de l'une et de l'autre, elle me prend les mains et me scrute avec un grain de curiosité. Ses yeux brillent d'émotion et je connais déjà les questions qui lui viennent en esprit. On était très proches... ___ « Vous vous êtes remis ensembles, c'est ça ? » Dans sa voix, je peux percevoir son espoir de revoir son fils et moi à nouveau ensembles. Elle me regarde avec impatience et son sourire qui peut s'éteindre à tout moment. ___ « Non. Je suis là en tant que son assistante personnelle. » reponds je d'une voix calme. Son sourire disparaît et la tristesse envahit son visage. Pendant que nous allons vers les autres, je lui raconte comment je suis me retrouve avec lui dans la même entreprise, bien évidemment j'ai omis de lui parler des tensions qu'il y'a entre nous. Je ne veux impliquer personne dans cette histoire, surtout qu'elle appartient au passé. Nous rejoignons enfin les autres, certains visages me sont familiers et d'autres non. J'embrasse le père de mon ex fiancé, salue les autres. Quand mon regard rencontre celui de mon patron, un étrange frisson parcourt toute ma colonne vertébrale. Il porte un costume noir élégant, une chemise blanche, une cravate assortie et des chaussures noires bien cirées. Bien qu'il soit devenu un homme cruel envers moi, Adrian est toujours aussi beau que dans mes souvenirs. Je dirai même qu'il est devenu plus beau et plus charismatique. ___ « Je n'ai pas besoin de vous la présenter, elle s'appelle Elena Moreau mon ex fiancée. Elle était autrefois celle pour qui j'aurai combattu le monde, mais maintenant elle n'est que mon assistante. Ironique, non ? » Son ton est calme et à la fois moqueur. Je sens mes joues s'échauffer de honte, mais je fais semblant de rester indifférente. Il me jette un regard curieux, certainement pour voir comment je me sens. Il esquisse un sourire victorieux comme s'il savourait ma gêne. Son amie glisse son bras sous le sien, après avoir rigolé de ce qu'il vient de dire sur moi. Bien habillée, ses doigts tripotent sans cesse la veste de Adrian. Ce dernier semble à l'aise dans la situation, ils discutent en souriant. Elle doit être plus qu'une amie, vue la façon dont ils se comportent. Je détourne mes yeux d'eux et me tourne vers la mère d'Adrian, en essayant de profiter aussi de cette soirée. ___ « Et si on allait dîner ? » ___ « Bien proposé, Louise. Rentrons. » réplique le père de mon patron. Elle s'appelle Louise. Joli prénom. Accrochée à lui, elle le suit pendant que je marche derrière eux avec madame de Luca. Nous conversons et j'essaie de ne pas donner de l'attention à Adrian et Louise.Elena La table est joliment dressée au centre du salon, recouverte d’une nappe blanche ornée de motifs discrets. Quelques bougies parfumées, disposées ici et là, diffusent une lumière douce et une agréable odeur de vanille. Au milieu, un petit bouquet de fleurs fraîches apporte une touche de couleur et de fraîcheur à l’ensemble.Les assiettes sont soigneusement alignées, accompagnées de serviettes pliées avec soin et de verres qui scintillent sous la lumière tamisée. Une guirlande lumineuse court le long du mur derrière la table, créant une ambiance cosy et festive.Dans un coin de la pièce, une playlist douce passe en fond, ajoutant une atmosphère détendue, parfaite pour les rires, les conversations et les souvenirs partagés.Nous allons nous installer autour de la table à manger. Comme par hasard, je me retrouve en face de Louise et de mon ex fiancé. Ils sont assis l'un à côté de l'autre, discutant à voix basse et le sourire de Louise ne le quitte pas.
Elena Mon cœur bat à tout rompre. C’est comme si une lueur d’espoir venait de traverser l’obscurité dans laquelle je me suis enlisée pendant ces trois dernières années. Je serre le téléphone dans ma main, comme s’il pouvait m’offrir des réponses immédiates. Je me dirige vers la chambre d’amis d’un pas rapide, ne prêtant plus attention aux conversations qui continuent dans le salon. Une fois la porte refermée derrière moi, je m’assieds sur le lit et agrandis la photo. Il faut que je trouve un indice, un détail, n’importe quoi. Le miroir derrière lui est orné d’un motif doré assez distinctif… Et ces carreaux au mur… Ces éléments me semblent familiers comme si je les avais déjà vu à quelque part. Je me lève d’un bond et sors mon ordinateur portable. Je me connecte et commence à chercher des hôtels de luxe à Monaco avec une décoration similaire. L’un après l’autre, je passe les photos en revue. Mes doigts tremblent sur le clavier, mais je continue. Je ne dois pas abandonner maintena
Elena La réunion se termine enfin. Je range lentement mes affaires, espérant éviter tout contact avec Adrian. Mais comme toujours, il anticipe. Mon sang bouillonne encore de colère contre lui pour notre voyage en Italie.Les autres sortent. Mais Adrian est toujours là, il ne bouge pas d'une semelle. Les bras croisés sur son torse, il me fixe simplement. Son regard observateur me met mal à l'aise, je continue de ranger mes affaires avec une rapidité nerveuse. Louise est la dernière à partir. Elle me jette un regard curieux, que j’ignore royalement. Quand la porte se referme, j'entends les pas d'Adrian s'approcher de moi. Mon cœur se met à battre à une vitesse fulgurante. Soudain, le bruit que font ses pas, s'estompent. Je relève mes yeux, mes affaires dans mes mains. Nos regards se heurtent, je faillis baisser les yeux mais une force intérieure m'en empêche. Une envie de le défier et de lui exiger des explications sur ce voyage soudain. J'avale difficilement ma salive, en le fixant
Elena Nous arrivons à destination devant un grand hôtel. La réceptionniste, une jeune femme aux cheveux blonds impeccablement lissés, nous accueille avec un sourire professionnel. Nous donnons nos noms, et elle nous tend deux clés. Je les prends sans un mot, mais à peine ai-je jeté un coup d'œil à la carte qu'elle me tend, que je vois qu’elle nous a attribué des chambres juste en face l'une de l'autre.Je relève immédiatement les yeux vers Adrian, cherchant un indice, un signe qu’il n’a pas remarqué. Mais non, il le sait. Il a vu la situation. Nos regards se croisent, une tension sourde s’installe, et tout à coup l’air devient lourd.___ « C’est une excellente organisation, n’est-ce pas ? » dit-il, un léger sourire sur les lèvres, mais ses yeux sont sérieux, d’un sérieux presque provocateur.Je hoche la tête lentement, tentant de masquer l’agitation dans mon ventre. Une chambre juste en face de la sienne… C’est comme si le destin lui-même voulait nous enfermer dans
Adrian Adossé à la porche Taycan blanche que j'ai louée pour le séjour, je vérifie l'heure sur ma montre qui scintille autour de mon poignet. Il est 20h18 et Elena n'est toujours pas là. J'expire d'agacement et grince des dents d'impatience. Je lui ai bien fait comprendre que nous ne devons pas être en retard pour ce dîner, sinon Louis Rey pourrait mal le prendre. Pour le dîner, j'ai changé de voiture. Pas de chauffeur cette fois. J'aime conduire moi-même. Cinq minutes s'écoulent de plus et je ne vois toujours pas Elena. Je lâche un soupir frustrant et me redresse, prêt à aller la faire sortir de son trou. À l'instant même où je place un pied devant l'autre pour la rejoindre dans l'hôtel, j'aperçois une silhouette féminine au loin, qui avance vers moi avec élégance. Elena. Elle est habillée d'une robe longue rose pâle ornée de sequins scintillants, avec un corset à fines bretelles et une fente haute qui dévoile sa jambe. Ses sandales dorées à talons ajoutent une to
ElenaDos collé à la porte de ma chambre d'hôtel, la main sur ma poitrine, j'essaie de calmer mes palpitations cardiaques. Tout mon corps continue de trembler, et mon cœur... il bat très vite. Je ferme les yeux et souffle à plusieurs reprises, espérant me calmer. Je ressasse à ce baiser malgré moi. Je ne veux pas y repenser, mais je ne peux pas non plus contrôler mes pensées. Mon souffle se coupe encore une fois lorsque je revois ses lèvres posées sur les miennes. Ce nœud qui s'est formé dans mon estomac depuis tout à l'heure refuse de disparaître. Je porte mes doigts frissonnants sur mes lèvres et une multitude de larmes se mettent à pleuvoir sur mes joues. J'ai tenté de les retenir, j'ai essayé de contenir mes émotions. Malheureusement, ce qui se passe en ce moment est au-dessus de mes forces. Je vais m'asseoir au bord du lit, pleurant silencieusement. Pourquoi Adrian m'a embarrassé ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'est-ce qu'il me veut au juste ? Je n'arrive plu
Elena ___ « Tu n'as toujours pas trouvé d'indice qui nous mènera à cet homme ? » demande je à mon amie en allant m'installer à côté d'elle sur le canapé et avec une tasse de café dans les mains. Anna cesse de tapoter sur le clavier de son ordinateur et tourne sa tête vers moi. Toutes les deux, nous sommes en pyjama. Elle laisse échapper un soupir de déception et mon cœur se fend. Je secoue légèrement la tête de haut en bas en guise de résignation. J'étais pressé de rentrer de notre voyage d'affaire, j'espérais que mon amie a trouvé au moins l'hôtel où séjourne cet homme. Ça fait plusieurs jours que nous menions cette enquête et toujours rien. Je commence à perdre espoir.Je sens une main d'Anna prendre la mienne, je relève les yeux et les pose sur elle. Elle me fait un sourire amical et mes yeux se baignent aussitôt de larmes. Je cligne plusieurs fois des cils pour les repousser. ___ « Oh, ne pleure pas ma chérie. Allez, viens dans mes bras. » dit Anna d'une voix au
Elena Je me lève d'un bond, mes doigts se resserrent autour du téléphone. Je me précipite dans le bureau d'Adrian. J'entre dans son espace de travail sans même toquer à la porte. Assis, il semble être en pleine discussion avec sa fiancée Louise. Leurs regards se posent sur moi, Adrian fronce légèrement ses sourcils et je le vois contracter sa mâchoire. Quant à Louise, elle me scrute de la tête aux pieds avec curiosité. ___ « Je dois te parler. » dis-je à Adrian, d'un ton direct sans prêter un seul regard à Louise. ___ « Vas-y, je t'écoute ! » Je porte mon attention sur Louise et celle-ci comprend que j'ai besoin d'être seul avec Adrian. Néanmoins, elle reste toujours assise, comme si elle attendait que je lui fasse comprendre cela à haute voix. ___ « J'ai besoin de te parler seul. » Adrian fronce encore plus ses sourcils d'incompréhension, alors que je reste sereine. Louise se lève avec nonchalance, va vers Adrian et je la vois déposer un bisou sur ses lèvres.
Elena Je me lève d'un bond, mes doigts se resserrent autour du téléphone. Je me précipite dans le bureau d'Adrian. J'entre dans son espace de travail sans même toquer à la porte. Assis, il semble être en pleine discussion avec sa fiancée Louise. Leurs regards se posent sur moi, Adrian fronce légèrement ses sourcils et je le vois contracter sa mâchoire. Quant à Louise, elle me scrute de la tête aux pieds avec curiosité. ___ « Je dois te parler. » dis-je à Adrian, d'un ton direct sans prêter un seul regard à Louise. ___ « Vas-y, je t'écoute ! » Je porte mon attention sur Louise et celle-ci comprend que j'ai besoin d'être seul avec Adrian. Néanmoins, elle reste toujours assise, comme si elle attendait que je lui fasse comprendre cela à haute voix. ___ « J'ai besoin de te parler seul. » Adrian fronce encore plus ses sourcils d'incompréhension, alors que je reste sereine. Louise se lève avec nonchalance, va vers Adrian et je la vois déposer un bisou sur ses lèvres.
Elena ___ « Tu n'as toujours pas trouvé d'indice qui nous mènera à cet homme ? » demande je à mon amie en allant m'installer à côté d'elle sur le canapé et avec une tasse de café dans les mains. Anna cesse de tapoter sur le clavier de son ordinateur et tourne sa tête vers moi. Toutes les deux, nous sommes en pyjama. Elle laisse échapper un soupir de déception et mon cœur se fend. Je secoue légèrement la tête de haut en bas en guise de résignation. J'étais pressé de rentrer de notre voyage d'affaire, j'espérais que mon amie a trouvé au moins l'hôtel où séjourne cet homme. Ça fait plusieurs jours que nous menions cette enquête et toujours rien. Je commence à perdre espoir.Je sens une main d'Anna prendre la mienne, je relève les yeux et les pose sur elle. Elle me fait un sourire amical et mes yeux se baignent aussitôt de larmes. Je cligne plusieurs fois des cils pour les repousser. ___ « Oh, ne pleure pas ma chérie. Allez, viens dans mes bras. » dit Anna d'une voix au
ElenaDos collé à la porte de ma chambre d'hôtel, la main sur ma poitrine, j'essaie de calmer mes palpitations cardiaques. Tout mon corps continue de trembler, et mon cœur... il bat très vite. Je ferme les yeux et souffle à plusieurs reprises, espérant me calmer. Je ressasse à ce baiser malgré moi. Je ne veux pas y repenser, mais je ne peux pas non plus contrôler mes pensées. Mon souffle se coupe encore une fois lorsque je revois ses lèvres posées sur les miennes. Ce nœud qui s'est formé dans mon estomac depuis tout à l'heure refuse de disparaître. Je porte mes doigts frissonnants sur mes lèvres et une multitude de larmes se mettent à pleuvoir sur mes joues. J'ai tenté de les retenir, j'ai essayé de contenir mes émotions. Malheureusement, ce qui se passe en ce moment est au-dessus de mes forces. Je vais m'asseoir au bord du lit, pleurant silencieusement. Pourquoi Adrian m'a embarrassé ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'est-ce qu'il me veut au juste ? Je n'arrive plu
Adrian Adossé à la porche Taycan blanche que j'ai louée pour le séjour, je vérifie l'heure sur ma montre qui scintille autour de mon poignet. Il est 20h18 et Elena n'est toujours pas là. J'expire d'agacement et grince des dents d'impatience. Je lui ai bien fait comprendre que nous ne devons pas être en retard pour ce dîner, sinon Louis Rey pourrait mal le prendre. Pour le dîner, j'ai changé de voiture. Pas de chauffeur cette fois. J'aime conduire moi-même. Cinq minutes s'écoulent de plus et je ne vois toujours pas Elena. Je lâche un soupir frustrant et me redresse, prêt à aller la faire sortir de son trou. À l'instant même où je place un pied devant l'autre pour la rejoindre dans l'hôtel, j'aperçois une silhouette féminine au loin, qui avance vers moi avec élégance. Elena. Elle est habillée d'une robe longue rose pâle ornée de sequins scintillants, avec un corset à fines bretelles et une fente haute qui dévoile sa jambe. Ses sandales dorées à talons ajoutent une to
Elena Nous arrivons à destination devant un grand hôtel. La réceptionniste, une jeune femme aux cheveux blonds impeccablement lissés, nous accueille avec un sourire professionnel. Nous donnons nos noms, et elle nous tend deux clés. Je les prends sans un mot, mais à peine ai-je jeté un coup d'œil à la carte qu'elle me tend, que je vois qu’elle nous a attribué des chambres juste en face l'une de l'autre.Je relève immédiatement les yeux vers Adrian, cherchant un indice, un signe qu’il n’a pas remarqué. Mais non, il le sait. Il a vu la situation. Nos regards se croisent, une tension sourde s’installe, et tout à coup l’air devient lourd.___ « C’est une excellente organisation, n’est-ce pas ? » dit-il, un léger sourire sur les lèvres, mais ses yeux sont sérieux, d’un sérieux presque provocateur.Je hoche la tête lentement, tentant de masquer l’agitation dans mon ventre. Une chambre juste en face de la sienne… C’est comme si le destin lui-même voulait nous enfermer dans
Elena La réunion se termine enfin. Je range lentement mes affaires, espérant éviter tout contact avec Adrian. Mais comme toujours, il anticipe. Mon sang bouillonne encore de colère contre lui pour notre voyage en Italie.Les autres sortent. Mais Adrian est toujours là, il ne bouge pas d'une semelle. Les bras croisés sur son torse, il me fixe simplement. Son regard observateur me met mal à l'aise, je continue de ranger mes affaires avec une rapidité nerveuse. Louise est la dernière à partir. Elle me jette un regard curieux, que j’ignore royalement. Quand la porte se referme, j'entends les pas d'Adrian s'approcher de moi. Mon cœur se met à battre à une vitesse fulgurante. Soudain, le bruit que font ses pas, s'estompent. Je relève mes yeux, mes affaires dans mes mains. Nos regards se heurtent, je faillis baisser les yeux mais une force intérieure m'en empêche. Une envie de le défier et de lui exiger des explications sur ce voyage soudain. J'avale difficilement ma salive, en le fixant
Elena Mon cœur bat à tout rompre. C’est comme si une lueur d’espoir venait de traverser l’obscurité dans laquelle je me suis enlisée pendant ces trois dernières années. Je serre le téléphone dans ma main, comme s’il pouvait m’offrir des réponses immédiates. Je me dirige vers la chambre d’amis d’un pas rapide, ne prêtant plus attention aux conversations qui continuent dans le salon. Une fois la porte refermée derrière moi, je m’assieds sur le lit et agrandis la photo. Il faut que je trouve un indice, un détail, n’importe quoi. Le miroir derrière lui est orné d’un motif doré assez distinctif… Et ces carreaux au mur… Ces éléments me semblent familiers comme si je les avais déjà vu à quelque part. Je me lève d’un bond et sors mon ordinateur portable. Je me connecte et commence à chercher des hôtels de luxe à Monaco avec une décoration similaire. L’un après l’autre, je passe les photos en revue. Mes doigts tremblent sur le clavier, mais je continue. Je ne dois pas abandonner maintena
Elena La table est joliment dressée au centre du salon, recouverte d’une nappe blanche ornée de motifs discrets. Quelques bougies parfumées, disposées ici et là, diffusent une lumière douce et une agréable odeur de vanille. Au milieu, un petit bouquet de fleurs fraîches apporte une touche de couleur et de fraîcheur à l’ensemble.Les assiettes sont soigneusement alignées, accompagnées de serviettes pliées avec soin et de verres qui scintillent sous la lumière tamisée. Une guirlande lumineuse court le long du mur derrière la table, créant une ambiance cosy et festive.Dans un coin de la pièce, une playlist douce passe en fond, ajoutant une atmosphère détendue, parfaite pour les rires, les conversations et les souvenirs partagés.Nous allons nous installer autour de la table à manger. Comme par hasard, je me retrouve en face de Louise et de mon ex fiancé. Ils sont assis l'un à côté de l'autre, discutant à voix basse et le sourire de Louise ne le quitte pas.
Elena Je me reluque pour la dernière fois dans mon miroir avant de rejoindre Adrian pour le dîner. J'essaie toujours de comprendre pourquoi a-t-il tant insisté pour que je sois là alors que ma présence est égale à mon absence. De plus, nous ne sommes plus ensemble et nos deux familles le savent. Je prends une profonde inspiration en admirant la silhouette en face de moi. Je porte une jolie robe pâle, avec des motifs, qui épouse bien mes formes sans être trop moulante. Mon maquillage est léger mais soigné, parce que j'ai toujours aimé rester naturelle et authentique. Trop de maquillage me donne l'impression d'être déguisée. Un teint net, un trait d'eyeliner, des cils bien recourbés et un rouge à lèvres nude qui met en valeur ma bouche, suffisent à mettre mon visage en valeur. Aussi, j'ai coiffé mes cheveux en boucles souples qui retombent naturellement sur mes épaules. Et pour finir, j'ai opté pour des escarpins beiges, s'accordant parfaitement à mon petit sac à ma