Elena
Je raconte tout à Ana, ma meilleure amie et ma colocataire aussi. Au début, elle paraissait choquée mais l'idée que mon ex fiancé soit mon nouvel employeur et que nous serons tous les deux, obligés de travailler ensembles, l'excite. Elle se fait des idées... Je n'ai pas réussi à trouver le sommeil depuis que j'ai appris cette nouvelle. Revoir Adrian, me terrifie et j'ai toutes les raisons de l'être. Quand il est parti d'ici, il m'en voulait et je sais que sa haine pour moi, n'a pas changé. Il me détestait. Pendant que je peine à finir mon petit déjeuner, Ana a la bouche pleine. Je ne cesse de faire tourner la cuillère que j'aie entre les doigts dans mon bol. Perdue entre mes pensées. ___ « Regarde toi Helena, tu as vieilli de dix ans en seulement deux jours. Relaxe, la situation n'est pas si catastrophique que ça. » ___ « Tu crois qu'il a racheté cette entreprise juste pour se venger de moi ? » demandé-je à mon amie, l'estomac serré. Elle fronce légèrement ses sourcils suite à ma question. Je pince mes lèvres comme si je viens de pondre une bêtise. ___ « Se venger de toi ? » répète t'elle d'un ton calme. Elle se met à réfléchir un instant tandis que j'attends sa réponse avec impatience. ___ « Je ne crois pas. Si ça se trouve, lui aussi, ne sait pas que tu travailles dans cette agence. » Elle déglutit en se redressant. ___ « À mon avis, c'est juste un coup du destin. » conclut elle en gesticulant. Le destin, vraiment ? Je lâche un soupir bruyant et me frotte anxieusement le cou, redoutant déjà notre rencontre. Ana souffle, certainement peinée par ce qui m'arrive. Elle me prend la main par dessus de la table à manger et me fait un petit sourire amical. ___ « Tu devrais manger ou ton repas risque de se refroidir. En plus, ça fait vraiment longtemps que cette histoire a eu lieu. Tu es passée à autre chose et lui aussi, j'espère. Donc, tu n'as rien à craindre. D'ailleurs, pourquoi va-t-il se venger de toi ? Tu n'as rien fait, tu étais une victime et lui, aussi. » À l'entendre parler, j'aimerai pouvoir me détendre. Mais Adrian n'a jamais pensé une seconde que je pourrais être innocente dans cette histoire. Pour lui, je n'étais qu'une fille facile, qui a trompé son fiancé à la moindre occasion. Les photographies suffisaient pour lui, ma version des faits n'a pas compté. Il a cru à ce qu'il a vu sur ces photos et non à moi, qui l'aimait plus que tout. C'étaient ces photos contre ma parole. Et ma parole n'en valait plus grande chose à ses yeux. Le bruissement que fait Ana met fin à mes pensées. Debout, elle tire la chaise derrière elle et ramasse son assiette et son verre, puis se dirige vers la cuisine. ___ « Bon, je vais me préparer pour le boulot. Et toi, tu dois faire pareil, si tu ne veux pas être en retard pour ton premier jour de travail avec ton nouvel employeur. » me fait-elle comprendre avec une note de moquerie. Je secoue faiblement la tête et l'observe s'éloigner de moi. Ana est plus qu'une amie, elle est une sœur maintenant. On s'est connu à la fac et puis, le courant est très vite passé et nous sommes devenus les meilleures copines du monde. Quand on s'est connue, je passais une période très difficile : je venais de rompre avec Adrian et j'avais perdu goût à la vie. Puis elle est arrivée dans ma vie et tout a changé. Ana me forçait à sortir, à expérimenter de nouvelles choses dans le seul but de me faire aimer la vie de nouveau. Finalement, je décide de me bouger et de croiser les doigts pour que cette journée se passe bien. Je me regarde dans le miroir de ma chambre, ne sachant pas quoi porter pour cette journée. Moi, qui d'habitude, ne prend que qu'une quinzaine de minutes pour m'apprêter, traîne ce matin dans le choix de mes vêtements. Pendant que je suis toujours en réflexion, on vient toquer à la porte de ma chambre. J'entends le léger bruit de la porte qui s'ouvre et j’aperçois Ana à travers mon miroir. Elle est déjà prête et pas moi. ___ « Tu n'es toujours pas prête ? » lance t'elle en venant vers moi. ___ « Je sais pas quoi mettre. » ___ « Quoi ? Ne me dis pas que tu veux le reconquérir dès le premier jour ? » Je me retourne vers elle et lui foudroie du regard, pendant qu'elle rigole à gorge déployée. Ana aime bien me provoquer, surtout dans ces pareilles situations. Elle finit par cesser de rire, racle sa gorge et reprend son air sérieux. ___ « C'est pas drôle. » dis-je d'un ton sérieux. Elle s'excuse en grimaçant. ___ « Je ne sais pas quoi mettre parce que je suis nerveuse... voilà, tout. Je veux pas paraître ridicule devant lui. Je n'ai aucune intention de tenter de le séduire à nouveau, je suis passée à autre chose Ana. C'est fini, tu comprends ? » Ma voix est tremblante. Ana se rapproche de moi et place ses mains sur mes épaules et me fixe dans les yeux. Mon cœur bat très vite. ___ « Inspire et expire profondément. » me suggère t'elle. Je hoche la tête, ferme les yeux et fais ce qu'elle me dit. Étrangement, je sens mes épaules s'affaisser et mon niveau d'anxiété baisser. Je le refais à plusieurs reprises sous son assistance puis rouvre les yeux. Nous nous regardons dans les yeux. ___ « À chaque fois que tu seras très nerveuse, Inspire et expire pour évacuer cette nervosité. Et surtout, n'oublie pas que cet homme n'est que ton ex fiancé et non un demi dieu. » J'acquiesce en guise de compréhension, elle esquisse un sourire et je lui rends son sourire. ___ « Bon, je dois partir. Je te souhaite une journée pleine de positivité. » dit-elle en m'embrassant. Elle s'en va et je prends mon courage à deux mains, décidée à affronter cette journée, bien qu'elle ne promette rien de positif. *** Nous attendons l'arrivée du nouvel employeur. Mes collègues ne cessent de faire des éloges sur son apparence physique. Nombreuses sont excitées de le voir et d'autres même espèrent lui taper à l'œil. Bien évidemment, ça ne me fait ni chaud ni froid, qu'elles soient tombées sous son charme. Je constate que la salle est devenue silencieuse d'un coup, je jette un coup d'œil autour de moi et remarque que les regards des personnes autour de moi sont rivés derrière moi. D'autres sourient et d'autres ont les yeux qui pétillent. Ne comprenant pas ce qui se passe, je me retourne pour voir ce qui les épate à ce point. Soudain, mes yeux s'accrochent à une silhouette masculine au physique élégant et charismatique. Il porte un costume bleu foncé bien ajusté, accompagné d'une chemise blanche légèrement ouverte au col. Ce qui lui donne une allure sophistiquée. Son regard est intense, avec des traits du visage bien définis : une mâchoire carrée, des pommettes saillantes et un regard perçant. Ses cheveux sont coiffés avec soin, donnant un effet légèrement volumineux et structuré. Mon sang se glace et mes battements cardiaques augmentent de vitesse. Je reste figée, ne pouvant pas détourner mes yeux de lui. Il n'est pas seul. Il est avec un autre homme, vêtu d'une costume noire et plus imposant physiquement que lui. Il doit être son garde du corps. Il y'a aussi une jeune femme, élégamment vêtue et très charmante avec lui. Quand ils arrivent enfin à notre niveau, je le vois détailler d'abord chaque coin de la pièce du regard. Ensuite, il ramène son attention sur nous, et lorsqu'il était sur le point de se prononcer, ses yeux rencontrent les miens. Mon souffle se coupe et mon estomac se noue. Mon cœur se met à cogner plus vite contre ma cage thoracique et je sens mes jambes danser de nervosité.Elena J'avale difficilement ma salive alors qu'il continue de me dévisager. Ses sourcils froncés, la surprise se lit aussi dans son regard. Il ne s'attendait pas à me revoir après toute ces années. S'il est surpris de me revoir, cela signifie qu'il ignorait que je travaille dans cette agence. Alors, il n'a pas racheté cette entreprise dans le but de me faire du mal et cela me rassure un peu.___ « Bonjour à tous. J'ose croire que vous savez déjà qui je suis et pourquoi je suis là. » se prononce t'il d'une voix légèrement grave et calme. Il me lance un dernier regard avant de détourner ses yeux de moi et de reporter son attention sur les autres employés. Quand on s'est séparés, il avait 25 ans et moi, 22. On était très jeunes et fous amoureux, j'ai toujours su qu'il sera un grand homme. Il avait de grands objectifs, Adrian voulait conquérir le monde et je sais qu'il a toujours cette rage de dominer le monde à travers ses compétences. ___ « Je suis Adr
AdrianÀ peine, ai-je mis pied dans mon bureau que Louise me rejoint. Je sais qu'elle est confuse pour ce qui vient de se passer et elle mérite des explications. Elle referme la porte derrière elle pendant que j'observe Elena depuis mon bureau. Je la vois s'installer dans son nouveau bureau comme si de rien n'était. ___ « Pourquoi tu as fait ça ? » demande t'elle, les bras croisés et les yeux plantés dans le mien. Elle ne me lâche pas du regard comme si elle cherchait à lire quelque chose en moi. ___ « On s’était mis d’accord : tu ne devais pas rester longtemps à Monaco. Et cette entreprise, c’est moi qui devais la diriger. » Elle a raison. C’était le plan. Jusqu’à ce que je la revoie… Elena. Elle est la seule raison pour laquelle j’ai quitté Monaco. Et aujourd’hui, elle est là. Assise à quelques mètres. Comme un rappel vivant de cette trahison.___ « C’est à cause d’elle, pas vrai ? » reprend Louise d’un ton plus doux.Elle jette un œil par la baie vitrée
Elena Je me reluque pour la dernière fois dans mon miroir avant de rejoindre Adrian pour le dîner. J'essaie toujours de comprendre pourquoi a-t-il tant insisté pour que je sois là alors que ma présence est égale à mon absence. De plus, nous ne sommes plus ensemble et nos deux familles le savent. Je prends une profonde inspiration en admirant la silhouette en face de moi. Je porte une jolie robe pâle, avec des motifs, qui épouse bien mes formes sans être trop moulante. Mon maquillage est léger mais soigné, parce que j'ai toujours aimé rester naturelle et authentique. Trop de maquillage me donne l'impression d'être déguisée. Un teint net, un trait d'eyeliner, des cils bien recourbés et un rouge à lèvres nude qui met en valeur ma bouche, suffisent à mettre mon visage en valeur. Aussi, j'ai coiffé mes cheveux en boucles souples qui retombent naturellement sur mes épaules. Et pour finir, j'ai opté pour des escarpins beiges, s'accordant parfaitement à mon petit sac à ma
Elena La table est joliment dressée au centre du salon, recouverte d’une nappe blanche ornée de motifs discrets. Quelques bougies parfumées, disposées ici et là, diffusent une lumière douce et une agréable odeur de vanille. Au milieu, un petit bouquet de fleurs fraîches apporte une touche de couleur et de fraîcheur à l’ensemble.Les assiettes sont soigneusement alignées, accompagnées de serviettes pliées avec soin et de verres qui scintillent sous la lumière tamisée. Une guirlande lumineuse court le long du mur derrière la table, créant une ambiance cosy et festive.Dans un coin de la pièce, une playlist douce passe en fond, ajoutant une atmosphère détendue, parfaite pour les rires, les conversations et les souvenirs partagés.Nous allons nous installer autour de la table à manger. Comme par hasard, je me retrouve en face de Louise et de mon ex fiancé. Ils sont assis l'un à côté de l'autre, discutant à voix basse et le sourire de Louise ne le quitte pas.
Elena Mon cœur bat à tout rompre. C’est comme si une lueur d’espoir venait de traverser l’obscurité dans laquelle je me suis enlisée pendant ces trois dernières années. Je serre le téléphone dans ma main, comme s’il pouvait m’offrir des réponses immédiates. Je me dirige vers la chambre d’amis d’un pas rapide, ne prêtant plus attention aux conversations qui continuent dans le salon. Une fois la porte refermée derrière moi, je m’assieds sur le lit et agrandis la photo. Il faut que je trouve un indice, un détail, n’importe quoi. Le miroir derrière lui est orné d’un motif doré assez distinctif… Et ces carreaux au mur… Ces éléments me semblent familiers comme si je les avais déjà vu à quelque part. Je me lève d’un bond et sors mon ordinateur portable. Je me connecte et commence à chercher des hôtels de luxe à Monaco avec une décoration similaire. L’un après l’autre, je passe les photos en revue. Mes doigts tremblent sur le clavier, mais je continue. Je ne dois pas abandonner maintena
Elena La réunion se termine enfin. Je range lentement mes affaires, espérant éviter tout contact avec Adrian. Mais comme toujours, il anticipe. Mon sang bouillonne encore de colère contre lui pour notre voyage en Italie.Les autres sortent. Mais Adrian est toujours là, il ne bouge pas d'une semelle. Les bras croisés sur son torse, il me fixe simplement. Son regard observateur me met mal à l'aise, je continue de ranger mes affaires avec une rapidité nerveuse. Louise est la dernière à partir. Elle me jette un regard curieux, que j’ignore royalement. Quand la porte se referme, j'entends les pas d'Adrian s'approcher de moi. Mon cœur se met à battre à une vitesse fulgurante. Soudain, le bruit que font ses pas, s'estompent. Je relève mes yeux, mes affaires dans mes mains. Nos regards se heurtent, je faillis baisser les yeux mais une force intérieure m'en empêche. Une envie de le défier et de lui exiger des explications sur ce voyage soudain. J'avale difficilement ma salive, en le fixant
Elena Nous arrivons à destination devant un grand hôtel. La réceptionniste, une jeune femme aux cheveux blonds impeccablement lissés, nous accueille avec un sourire professionnel. Nous donnons nos noms, et elle nous tend deux clés. Je les prends sans un mot, mais à peine ai-je jeté un coup d'œil à la carte qu'elle me tend, que je vois qu’elle nous a attribué des chambres juste en face l'une de l'autre.Je relève immédiatement les yeux vers Adrian, cherchant un indice, un signe qu’il n’a pas remarqué. Mais non, il le sait. Il a vu la situation. Nos regards se croisent, une tension sourde s’installe, et tout à coup l’air devient lourd.___ « C’est une excellente organisation, n’est-ce pas ? » dit-il, un léger sourire sur les lèvres, mais ses yeux sont sérieux, d’un sérieux presque provocateur.Je hoche la tête lentement, tentant de masquer l’agitation dans mon ventre. Une chambre juste en face de la sienne… C’est comme si le destin lui-même voulait nous enfermer dans
Adrian Adossé à la porche Taycan blanche que j'ai louée pour le séjour, je vérifie l'heure sur ma montre qui scintille autour de mon poignet. Il est 20h18 et Elena n'est toujours pas là. J'expire d'agacement et grince des dents d'impatience. Je lui ai bien fait comprendre que nous ne devons pas être en retard pour ce dîner, sinon Louis Rey pourrait mal le prendre. Pour le dîner, j'ai changé de voiture. Pas de chauffeur cette fois. J'aime conduire moi-même. Cinq minutes s'écoulent de plus et je ne vois toujours pas Elena. Je lâche un soupir frustrant et me redresse, prêt à aller la faire sortir de son trou. À l'instant même où je place un pied devant l'autre pour la rejoindre dans l'hôtel, j'aperçois une silhouette féminine au loin, qui avance vers moi avec élégance. Elena. Elle est habillée d'une robe longue rose pâle ornée de sequins scintillants, avec un corset à fines bretelles et une fente haute qui dévoile sa jambe. Ses sandales dorées à talons ajoutent une to
Elena Je me lève d'un bond, mes doigts se resserrent autour du téléphone. Je me précipite dans le bureau d'Adrian. J'entre dans son espace de travail sans même toquer à la porte. Assis, il semble être en pleine discussion avec sa fiancée Louise. Leurs regards se posent sur moi, Adrian fronce légèrement ses sourcils et je le vois contracter sa mâchoire. Quant à Louise, elle me scrute de la tête aux pieds avec curiosité. ___ « Je dois te parler. » dis-je à Adrian, d'un ton direct sans prêter un seul regard à Louise. ___ « Vas-y, je t'écoute ! » Je porte mon attention sur Louise et celle-ci comprend que j'ai besoin d'être seul avec Adrian. Néanmoins, elle reste toujours assise, comme si elle attendait que je lui fasse comprendre cela à haute voix. ___ « J'ai besoin de te parler seul. » Adrian fronce encore plus ses sourcils d'incompréhension, alors que je reste sereine. Louise se lève avec nonchalance, va vers Adrian et je la vois déposer un bisou sur ses lèvres.
Elena ___ « Tu n'as toujours pas trouvé d'indice qui nous mènera à cet homme ? » demande je à mon amie en allant m'installer à côté d'elle sur le canapé et avec une tasse de café dans les mains. Anna cesse de tapoter sur le clavier de son ordinateur et tourne sa tête vers moi. Toutes les deux, nous sommes en pyjama. Elle laisse échapper un soupir de déception et mon cœur se fend. Je secoue légèrement la tête de haut en bas en guise de résignation. J'étais pressé de rentrer de notre voyage d'affaire, j'espérais que mon amie a trouvé au moins l'hôtel où séjourne cet homme. Ça fait plusieurs jours que nous menions cette enquête et toujours rien. Je commence à perdre espoir.Je sens une main d'Anna prendre la mienne, je relève les yeux et les pose sur elle. Elle me fait un sourire amical et mes yeux se baignent aussitôt de larmes. Je cligne plusieurs fois des cils pour les repousser. ___ « Oh, ne pleure pas ma chérie. Allez, viens dans mes bras. » dit Anna d'une voix au
ElenaDos collé à la porte de ma chambre d'hôtel, la main sur ma poitrine, j'essaie de calmer mes palpitations cardiaques. Tout mon corps continue de trembler, et mon cœur... il bat très vite. Je ferme les yeux et souffle à plusieurs reprises, espérant me calmer. Je ressasse à ce baiser malgré moi. Je ne veux pas y repenser, mais je ne peux pas non plus contrôler mes pensées. Mon souffle se coupe encore une fois lorsque je revois ses lèvres posées sur les miennes. Ce nœud qui s'est formé dans mon estomac depuis tout à l'heure refuse de disparaître. Je porte mes doigts frissonnants sur mes lèvres et une multitude de larmes se mettent à pleuvoir sur mes joues. J'ai tenté de les retenir, j'ai essayé de contenir mes émotions. Malheureusement, ce qui se passe en ce moment est au-dessus de mes forces. Je vais m'asseoir au bord du lit, pleurant silencieusement. Pourquoi Adrian m'a embarrassé ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'est-ce qu'il me veut au juste ? Je n'arrive plu
Adrian Adossé à la porche Taycan blanche que j'ai louée pour le séjour, je vérifie l'heure sur ma montre qui scintille autour de mon poignet. Il est 20h18 et Elena n'est toujours pas là. J'expire d'agacement et grince des dents d'impatience. Je lui ai bien fait comprendre que nous ne devons pas être en retard pour ce dîner, sinon Louis Rey pourrait mal le prendre. Pour le dîner, j'ai changé de voiture. Pas de chauffeur cette fois. J'aime conduire moi-même. Cinq minutes s'écoulent de plus et je ne vois toujours pas Elena. Je lâche un soupir frustrant et me redresse, prêt à aller la faire sortir de son trou. À l'instant même où je place un pied devant l'autre pour la rejoindre dans l'hôtel, j'aperçois une silhouette féminine au loin, qui avance vers moi avec élégance. Elena. Elle est habillée d'une robe longue rose pâle ornée de sequins scintillants, avec un corset à fines bretelles et une fente haute qui dévoile sa jambe. Ses sandales dorées à talons ajoutent une to
Elena Nous arrivons à destination devant un grand hôtel. La réceptionniste, une jeune femme aux cheveux blonds impeccablement lissés, nous accueille avec un sourire professionnel. Nous donnons nos noms, et elle nous tend deux clés. Je les prends sans un mot, mais à peine ai-je jeté un coup d'œil à la carte qu'elle me tend, que je vois qu’elle nous a attribué des chambres juste en face l'une de l'autre.Je relève immédiatement les yeux vers Adrian, cherchant un indice, un signe qu’il n’a pas remarqué. Mais non, il le sait. Il a vu la situation. Nos regards se croisent, une tension sourde s’installe, et tout à coup l’air devient lourd.___ « C’est une excellente organisation, n’est-ce pas ? » dit-il, un léger sourire sur les lèvres, mais ses yeux sont sérieux, d’un sérieux presque provocateur.Je hoche la tête lentement, tentant de masquer l’agitation dans mon ventre. Une chambre juste en face de la sienne… C’est comme si le destin lui-même voulait nous enfermer dans
Elena La réunion se termine enfin. Je range lentement mes affaires, espérant éviter tout contact avec Adrian. Mais comme toujours, il anticipe. Mon sang bouillonne encore de colère contre lui pour notre voyage en Italie.Les autres sortent. Mais Adrian est toujours là, il ne bouge pas d'une semelle. Les bras croisés sur son torse, il me fixe simplement. Son regard observateur me met mal à l'aise, je continue de ranger mes affaires avec une rapidité nerveuse. Louise est la dernière à partir. Elle me jette un regard curieux, que j’ignore royalement. Quand la porte se referme, j'entends les pas d'Adrian s'approcher de moi. Mon cœur se met à battre à une vitesse fulgurante. Soudain, le bruit que font ses pas, s'estompent. Je relève mes yeux, mes affaires dans mes mains. Nos regards se heurtent, je faillis baisser les yeux mais une force intérieure m'en empêche. Une envie de le défier et de lui exiger des explications sur ce voyage soudain. J'avale difficilement ma salive, en le fixant
Elena Mon cœur bat à tout rompre. C’est comme si une lueur d’espoir venait de traverser l’obscurité dans laquelle je me suis enlisée pendant ces trois dernières années. Je serre le téléphone dans ma main, comme s’il pouvait m’offrir des réponses immédiates. Je me dirige vers la chambre d’amis d’un pas rapide, ne prêtant plus attention aux conversations qui continuent dans le salon. Une fois la porte refermée derrière moi, je m’assieds sur le lit et agrandis la photo. Il faut que je trouve un indice, un détail, n’importe quoi. Le miroir derrière lui est orné d’un motif doré assez distinctif… Et ces carreaux au mur… Ces éléments me semblent familiers comme si je les avais déjà vu à quelque part. Je me lève d’un bond et sors mon ordinateur portable. Je me connecte et commence à chercher des hôtels de luxe à Monaco avec une décoration similaire. L’un après l’autre, je passe les photos en revue. Mes doigts tremblent sur le clavier, mais je continue. Je ne dois pas abandonner maintena
Elena La table est joliment dressée au centre du salon, recouverte d’une nappe blanche ornée de motifs discrets. Quelques bougies parfumées, disposées ici et là, diffusent une lumière douce et une agréable odeur de vanille. Au milieu, un petit bouquet de fleurs fraîches apporte une touche de couleur et de fraîcheur à l’ensemble.Les assiettes sont soigneusement alignées, accompagnées de serviettes pliées avec soin et de verres qui scintillent sous la lumière tamisée. Une guirlande lumineuse court le long du mur derrière la table, créant une ambiance cosy et festive.Dans un coin de la pièce, une playlist douce passe en fond, ajoutant une atmosphère détendue, parfaite pour les rires, les conversations et les souvenirs partagés.Nous allons nous installer autour de la table à manger. Comme par hasard, je me retrouve en face de Louise et de mon ex fiancé. Ils sont assis l'un à côté de l'autre, discutant à voix basse et le sourire de Louise ne le quitte pas.
Elena Je me reluque pour la dernière fois dans mon miroir avant de rejoindre Adrian pour le dîner. J'essaie toujours de comprendre pourquoi a-t-il tant insisté pour que je sois là alors que ma présence est égale à mon absence. De plus, nous ne sommes plus ensemble et nos deux familles le savent. Je prends une profonde inspiration en admirant la silhouette en face de moi. Je porte une jolie robe pâle, avec des motifs, qui épouse bien mes formes sans être trop moulante. Mon maquillage est léger mais soigné, parce que j'ai toujours aimé rester naturelle et authentique. Trop de maquillage me donne l'impression d'être déguisée. Un teint net, un trait d'eyeliner, des cils bien recourbés et un rouge à lèvres nude qui met en valeur ma bouche, suffisent à mettre mon visage en valeur. Aussi, j'ai coiffé mes cheveux en boucles souples qui retombent naturellement sur mes épaules. Et pour finir, j'ai opté pour des escarpins beiges, s'accordant parfaitement à mon petit sac à ma