Ce matin, vers onze heures à Assivito, un véhicule de la police abord duquel des agents, vient de garer devant la boutique d’Agbémaplé. À l'intérieur de la boutique Dodjiko est à son poste, en train de faire des enregistrements dans le registre des ventes. Deux autres employés se chargeant de charger les comptoirs.
Les policiers sortent avec une allure démontrant clairement que leur présence encore en ces lieux ce matin a un rapport direct avec la boutique d’Agbémaplé. L'un de ses employés du nom d’Édzame se murmure : « que vient faire encore la police ici ! »Dodjiko l'ayant écouté, dresse son cou pour voir ce qui se passe au dehors, sans tout de même se lever, à forte raison, quitter son siège. Dans le même temps, la voiture de leur patron, appelé [...] pour une urgence au magasin, vient aussi de gaPOUR TOIUne journée vient encore de s'amortir. C'est le soir. Comme toujours il est de l'instinct, chaque individu ayant quitté son toit au lever du jour pour ses occupations quotidiennes, rentre ou s'active pour rentrer chez soi.À Assivito, au magasin d'Agbémaplé, cette journée finit donc aussi. Naturellement, Agbémaplé est là pour les comptes de ce jour avec son gérant ; les autres employés déjà libérés et partis. Les comptes finis, les deux hommes sortent. Dodjiko prend son chemin de retour à la maison, Agbémaplé ferme pour s'en aller aussi.Dodjiko rentre à pieds, comme presque chaque soir, il l'aime, pour se dégourdir les jambes, après tout le surplace de sa journée ; une sorte de sport pour lui. Sur son chemin, il perçoit devant lui, dans les derniers crépuscules cafardeux, une jeune femme d
LE PLUS DUR, RESTE À VENIR-Tu sais Lawoè, j'apprécie tout effort que tu fournis. De même, ça me fait aussi mal d'imaginer que ce type t'ait embrassée un seul instant.-Donc, tu crois que c'est une joie pour moi de me laisser frôler par quelqu'un qui n'est même pas de mon goût d'homme ? Tu sais à quel point ça me rebute de me salir ainsi en sacrifiant ma dignité de femme ? S'il te plaît, ne m'énerve pas, sinon, tu règles ton histoire tout seul !-Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, s'il te plaît. Et je m'excuse si je t'ai offensée. Mais comprends juste que je suis amoureux de toi. Depuis ce baiser, tu as pris tous mes sens. J'ai encore la sensation unique de tes tendres lèvres sur les miennes qui en veulent encore et encore. Mon cœur ne cesse de me réclamer tout de toi pour tout te donner en retour.-Es-tu sérieux l&a
Pour la sortie de Mawugnon, Amé sèche les cours. Elle a décidé être la première personne à serrer Mawugnon dans ses bras, et la première que lui aussi doit toucher. C'est elle qui a ce droit. Elle veut être présente, même si cyclone est. Les parents ne cherchent même pas à la convaincre du contraire. Ils savent que c'est peine perdue ; ce qu'elle s'est décidée à faire, elle le fera. Et ils sont plutôt d'accord qu'elle y soit. C'est le minimum qu'on puisse lui faire en ce jour depuis des mois déjà. Cette sortie est pour elle, un événement important, elle ne peut la rater pour aucune raison, si ce n'est cas de force majeur. Les dispositions sont prises vers son école pour informer de son absence.Toute la famille va alors chercher Mawugnon pour rentrer ensemble à la maison. Et ils y sont, ils attendent.« Fo Mawugno
Ils y vont, au centre psychiatrique ; Papa Séménya, Agbémaplé et sa femme, papa Mawuéna chez qui ils sont passés et Mawugnon. Il a suffi que Mawugnon entende encore le nom d’Amé pour céder et permettre qu’Agbémaplé et sa femme aillent avec eux. Cette fille a sérieusement une influence sur lui. La même infirmière est toujours là aussi aux respects de ses paroles et engagements pour Senam. Elle les conduit chez elle à leur arrivée.Mawugnon se jette au cou de sa maman. L'émotion est grande. Il la serre très fort. Les autres, ses accompagnateurs, sont aussi imbibés de cette émotion. La peine d’Agbémaplé a vu encore plus de montée.-N'da, je suis là, dit Mawugnon à sa maman qui le regarde seulement. Je suis là maintenant, n'da, c'est moi Mawugnon, nõ nyé.-Tu es
LE HASARD N'EXISTE PASAprès-midi vers quinze heures. Mawugnon rentre chez lui ; une villa qu'il s'est louée, certes modeste, mais très belle et attrayante. Il rentre avec Gentil, le fils de son ancien patron Agbémaplé, devenu son ami après sa mésaventure de prison d'il y a cinq ans. Gentil revient de la Belgique après trois ans d'absence au pays pour les études.Ils rentrent avec la voiture de Gentil. Sortis, Gentil promène un peu son regard sur la cour de la maison : les fleurs, la construction, un instant avant de suivre très stupéfait, Mawugnon à l'intérieur. Il prend place dans le fauteuil, et dans ses mains, un coussin.-C'est beau ici chez toi, mon frère ! l’apprécie-t-il.-Détends-toi, mon frère.-Mais, regarde comme tu as divinement changé, Mawugnon ! Tu m'épates !-Merci pour tes appréciatio
Mawugnon fait un tour au centre commercial : un grand supermarché à Adidogome, pour quelques courses. Pendant qu'il circule dans les allées avec le pousse-pousse, de loin, le regard brusque d'une jeune femme...Elle est belle, l'on dirait une fée, et brille de couleurs. Elle a de si charmants yeux, des joues de joie et des lèvres sublimes. Elle est d'une sculpture comparable à un véritable objet d'art. Forme moyenne, elle n'est ni grosse, ni mince. Elle est un peu géante. Une fascinante créature. C'est la fille et unique enfant d'un riche et influent homme d'affaires du pays. D'ailleurs, son habillement et son allure témoignent de la classe à laquelle elle appartient. Divinement habillée, suave parfum aux senteurs si fines, Elle est aussi dans le centre devant un rayon en train de trier certains articles lorsque soudain, son regard révoltant atterrit sur Mawugnon. Elle a l'air l'avoir d&e
AU CŒUR DE NOS ÂMESLa brève soirée passée avec cette jeune femme, est pour Mawugnon, un moment mélodieux de sa vie. Il s'est retrouvé pour la toute première fois, savoureusement, en compagnie d'une femme qu'il n'a pas connue tout petit comme Akofa chérie ou Amé adorée. Biova en est aussi satisfaite. Le risque a valu la peine pour elle. Mawugnon s'est encore plus révélé l'homme de ses rêves qui a surgi tout brusquement de nulle part.Les choses vont plus vite que l'huile qui filtre entre les doigts d'un bébé. Après le restau, une entente parfaite naît entre eux. Biova commence à hanter aussi à petit feu, les pensées de Mawugnon. La rencontre devient ainsi amitié ; l'amitié, une aventure ; l'aventure, une histoire ; et l'histoire devient belle, pour qu'ils écrivent une légende ensemble. Mawugnon t
SANS RAISON VALABLESenam est assise au séjour, toujours avec son calme. Mawugnon sort de sa chambre et va vers la porte du séjour qu'il a entendue toquer. Dans le même temps, l'espace se fait entrouvert à l'entrée. Amé franchit le seuil, tombant sur eux. Elle court très enthousiaste à Senam pour se jeter à son cou, laissant un emballage sur la petite table centrale. « Maaa mannnnn...! Comment tu vas, maman ? » s’écrit-elle. Senam ne lui répond pas. Elle ne manifeste même rien. Elle reste calme comme si rien ne la concernait du tout. Amé poursuit : « maman, c'est moi ta fille Amé. Je suis heureuse que tu sois enfin à la maison. Tu vas voir, nous allons bien prendre soins de toi ici, nous tes enfants. Nous t'aimons beaucoup, beaucoup, beaucoup ! Pas vrai, Fo Mawugnon ? » tournant ensuite le regard à Mawugnon. Senam reste toujours sans gest