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Chapitre 7 : Juliette

Auteur: Kira
last update Dernière mise à jour: 2025-02-25 20:47:15

Je choisis une petite robe noir pailleté qui met en valeur ma silhouette, accompagnée d’une paire d’escarpins assortis et d’une pochette noir mat. Pour un effet naturel, je me maquille légèrement, soulignant mes yeux avec un peu de mascara et mes lèvres avec une touche de gloss. J’attache mes cheveux en une queue de cheval simple, mais élégante.

De son côté, Jennifer a opté pour un haut rose pâle, sexy avec son dos nu et une mini-jupe blanche qui met en valeur ses jambes. Son maquillage est plus audacieux, avec des couleurs vives et scintillantes qui rappellent l’ambiance d’une soirée disco. Elle a l’air ravissante, prête à faire sensation.

Une fois prêtes, nous nous regardons dans le miroir, satisfaites de notre apparence.

— Tu es magnifique, Juliette. Il te manque juste un petit quelque chose. Elle tend la main pour enlever mon collier en argent, mais je recule légèrement pour l’en empêcher.

— Non, je préfère le garder. C’est un cadeau de ma mère.

— Oh, d’accord. Désolée, je ne savais pas. Jennifer semble gênée.

Après une demi-heure de voiture, nous empruntons un chemin de terre bordé d’arbres qui nous mène à une immense villa de style Hacienda. Diego est en pleine conversation avec ses amis lorsque nous entrons dans le vaste salon au sol en marbre. Il se lève pour nous accueillir et nous présente à ses amis, deux jeunes femmes d’une beauté saisissante, probablement des mannequins, et trois hommes qui ne sont pas en reste, à l’image de Diego lui-même.

Diego porte une chemise en lin bleu clair, légèrement ouverte au col, dévoilant un petit pendentif en argent qui capte la lumière de manière subtile. Son pantalon noir ajusté met en valeur sa silhouette athlétique, et ses chaussures en cuir brun foncé sont impeccablement cirées. Une montre en acier inoxydable brille discrètement à son poignet, ajoutant une touche de raffinement à sa tenue. Son regard, aussi intense que charmant, ne laisse personne indifférent, et il dégage cette confiance naturelle qui le rend irrésistible.

Pour être honnête, je n’arrive pas à retenir les prénoms de ses amis. La soirée se déroule doucement, nous buvons et discutons de divers sujets de la vie. Diego met de la musique et Jennifer et les autres commencent à se détendre avec leurs verres à la main. Pour ma part, je préfère rester assise et les observer. « Ce soir, je ne prendrai pas le risque de me ridiculiser, » je me dis intérieurement.

Finalement, Diego vient me rejoindre. Il s’assoit juste à côté de moi, et son parfum emplit mes narines. Un mélange envoûtant de bois de santal, de cuir et de musc, avec des notes épicées qui restent délicatement dans l'air, créant un doux frisson qui court le long de mon dos. Ce parfum, à la fois puissant et raffiné, semble être sa signature, et il m’enveloppe d'une sensation de confort et de chaleur.

— Du champagne ?

— Oui, merci. Il me ressert.

— Alors Juliette, raconte-moi ce que tu fais de beau dans la vie.

— Rien de bien extraordinaire, en fait. J’ai eu la chance de gagner au loto. Je préfère être honnête, même si cela peut parfois causer des ennuis.

— Oh ! Je suis avec une véritable chanceuse ! Tu devrais m’accompagner aux parties de poker, ça pourrait être amusant.

— Peut-être, qui sait ? Je hausse les épaules avec un léger sourire.

— Tu es magnifique, tu as gagné au loto, alors pourquoi ce regard triste et ce manque de confiance ? Son regard s’accroche au mien. Je rougis à son compliment, mais je me reprends rapidement.

— Il faut croire que je suis née avec ça, les bonnes choses arrivent souvent avec les ennuis. Je l’esquive aussi tôt.

— Je t’aurai viré au premier jour si tu étais l’une de mes employés. Il rit comme s’il venait de faire une blague.

— Heureusement que je ne le suis pas. Dis-je vexée. « Et toi, tu as un humour de merde ! » Je pense profondément.

— Dans le domaine des affaires, l’optimisme et la confiance sont les clés de tout.

— Et toi, dans quoi travailles-tu exactement ?

— Je suis dans l’import-export.

— C’est vague.

— Je fais de tout, des chaussettes jusqu’aux produits de luxe.

— Ah, ok, je vois. Tu ne dois pas manquer de chaussettes alors. Il sourit. 

« Et oui, je peux faire pire niveau humour ! »

— Ça te dit d’aller ailleurs ? La musique commence à me taper sur le système. Propose-t-il esquissant un léger sourire.

— Oui. Je réponds par politesse et un peu par envie d’être seule avec lui.

Je le suis à l’étage. La maison est belle et décorée avec goût dans un style moderne et épuré. Nous finissons dans son bureau.

— La prochaine fois, je te ferai visiter la maison, si ça te dit bien sûr.

— Pourquoi pas. Je réponds sans croire en l’idée de revenir une deuxième fois.

— Tu as quelque chose de mystérieux. Dit-il soudainement.

— Pardon ! Je faillis m’étouffer.

— Tu as quelque chose de différent et d’attirant, je n’arrive pas à l’expliquer.

J’ai du mal à savoir s’il est sérieux où s’il est à fond dans son rôle de séducteur italien.

— Je ne sais pas ce qui te fait croire ça. J’ai juste eu une vie un peu difficile avant d’acheter le ticket gagnant. Rien de spécial.

— Raconte-moi tout ! S’il te plaît, j’aimerais en savoir plus sur toi.

— Il n’y a pas grand-chose à savoir. Je faisais des petits boulots sur Paris et puis un jour…

Soudain, un bruit ressemblant à un coup de feu parvient à nos oreilles.

— Reste ici, Juliette. Je reviens.

— Je viens avec toi. J’insiste, inquiète.

— D’accord, mais reste derrière moi.

Dans le salon, la musique laisse place à un silence cathédral. Deux hommes en costumes noirs arrivent en courant vers nous. J’en déduis que c’est la sécurité.

— Mesdames, messieurs, je vais vous demander de rester à l’intérieur. L’un de mes hommes a aperçu un inconnu rôdant dans les environs. Nous avons tiré en l’air pour le dissuader. Nos équipes le recherchent en ce moment, mais en attendant, mon collègue va rester ici pour assurer votre sécurité. Monsieur Mancini, pourrais-je m’entretenir avec vous en privé ?

— Oui, rejoignons mon bureau, répond Diego calmement.

Mon regard croise celui de Jennifer ; elle doit sûrement penser la même chose que moi. Nous restons impassibles, même si une tension palpable flotte dans la pièce. Autour de nous, les invités reprennent doucement leurs conversations, certains se forçant à sourire, d’autres s’accrochant à leurs verres comme à des bouées.

« Quel sang-froid… » pensais-je, admirative.

Jennifer se glisse discrètement à mes côtés et s’assied tout près, baissant la voix pour murmurer à mon oreille.

— Toi aussi, tu trouves ça étrange ?

— Je ne sais plus quoi penser, mais j’ai un mauvais pressentiment. Et si tous ces gens étaient en danger par ma faute ?

— Ne t’enfonce pas dans ces idées noires, d’accord ? Personne ne sera blessé, je te le promets. Diego a transformé cette villa en une forteresse. Rien ne peut nous atteindre ici.

— Il a peur de quelqu’un ?

— Non, il est simplement immensément riche ! s’esclaffe-t-elle.

Les regards se tournent brusquement vers nous, et une vague de malaise m’envahit. Je sens mes joues brûler, incapable de contenir mon embarras. C’est alors que Diego revient. Son expression a changé : son visage est fermé, son regard sombre et accusateur se pose directement sur moi. Je détourne les yeux, incapable de soutenir l’intensité de ses prunelles.

— Jennifer, pourrais-tu venir m’aider à préparer quelques cocktails pour nos invités ? demande-t-il d’un ton qui ne laisse pas place à la discussion.

— Oui, bien sûr.

Ils se dirigent vers le bar, et depuis mon canapé, je peux les voir échanger quelques mots à voix basse, sans rien entendre. Leur conversation m’échappe, mais je n’arrive pas à me débarrasser de cette étrange sensation de malaise qui s’installe en moi.

Pour échapper à cette atmosphère oppressante, je décide d’aller me rafraîchir dans la salle de bain. Cependant, je ne sais pas où elle se trouve et me perds dans le dédale de couloirs de la villa. Les murs silencieux et l’éclairage tamisé rendent l’endroit presque irréel. Je marche à tâtons quand, soudain, un vase derrière moi se renverse et éclate en mille morceaux sur le sol.

Je m’immobilise, figée par la peur, tandis que mon cœur s’emballe.

— Je ne vous veux aucun mal, dit une voix masculine, calme mais froide. Mon maître m’a envoyé pour vous ramener auprès de lui.

— Qui… qui êtes-vous ? balbutiai-je, la gorge nouée par l’angoisse.

Un silence pesant s’installe, jusqu’à ce que la voix de Diego déchire l’air.

— Juliette !

J’entends une arme se débloquer, puis un tir retentit et frappe le mur face à moi. L’homme me dépasse en courant, suivi de près par la sécurité de la villa. Sonnée par le bruit du tir, je m’écroule par terre, terrorisée. Je n’ai que le souvenir de Diego me portant dans ses bras avant qu’un voile noir ne retombe sur mes yeux.

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