Sinclair incline la tête sur le côté, l’observant comme si elle intrigue vivement sa curiosité. « Et comment allez-vous payer le loyer de cet endroit ? » La bouche d’Ella s’ouvre et se referme sans réponse. « Ce n’est pas le problème. » Sinclair ne sait pas quoi penser de cette belle humaine. Plus il passe de temps avec elle, plus son côté loup commence à se manifester. Son côté loup avait toujours montré de l’intérêt quand il voyait Ella dans le quartier, mais il ne s’était jamais autorisé à explorer ces sentiments parce qu’elle était humaine. Maintenant… Maintenant il a toutes les excuses pour percer le mystère en Ella. « C’est une partie de l’arrangement. », déclare-t-il fermement, « vous serez dans une meilleure situation plus rapidement si vous n’avez pas à vous soucier des loyers, et je veux que vous soyez proche de moi—ce bébé est trop important pour moi. »Il est vrai que Sinclair ne veut pas la laisser hors de sa vue, mais c’est aussi parce qu’il rêve de devenir père depui
Sinclair secoue la tête à l’instant que les mots sortent de la bouche d'Ella. L'idée est intrigante, mais elle ne réussira jamais. « Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne–nous ne sommes pas des âmes sœurs. Mon genre n'en a qu'une, et tout le monde sait déjà que j'ai trouvé la mienne il y a plusieurs années. », lui informe-t-il froidement.« Mais… vous avez divorcé. », dit Ella, les mots tremblants et hésitants, comme si elle avait peur d’aborder le sujet. Elle a clairement fait des recherches en profondeur. Il est sur le point de la réprimander, lorsque son loup rugit dans sa tête. Assez ! Arrête ça, tu sais qu'elle a raison—c'est mieux pour tout le monde de cette manière.Sinclair est surpris, son loup ne conteste jamais ses décisions—ils ont toujours été sur la même longueur d'onde. Le loup pense que le petit est le plus important, il a besoin de sa mère. De plus, il ajoute, elle ne te demande rien en retour—si elle était une croqueuse de diamants comme Lydia, elle serait impatient
Quand Ella revient au manoir de Dominic Sinclair, elle se sent complètement perdue. Elle avait commencé sa négociation en se sentant totalement en position dominante, mais maintenant il semblerait que la situation se soit totalement retournée contre elle. Elle n'était pas sûre de quand ni comment cela s'était produit, mais le loup-garou autoritaire avait réussi à prendre le dessus. Sur le moment, il avait semblé posséder une étrange influence puissante sur elle, comme si elle avait été hypnotisée par son regard sombre.Son esprit est complètement saturé de pensées, mais dès qu'elle entre dans la chambre que Sinclair a préparée pour elle, son esprit se vide totalement. C'est la même pièce où elle s'était réveillée cet après-midi, mais tout semble différent maintenant.La chambre magnifique est remplie de bougies et une musique sonne en arrière plan, l’air est parfumé d’huiles essentielles. Ella a l’impression d’entrer dans un spa, en fait, il y a même des serviteurs qui préparent un bai
Sinclair est assis dans son bureau, essayant de ne pas penser à Ella.Les deux jours se sont passés tellement lentement, et l’Alpha trouve de plus en plus difficile de rester loin de la jolie humaine. Son côté loup le rend fou, suggérant constamment d’aller vérifier si elle va bien, juste pour s’assurer qu’elle soit en sécurité.C’est ridicule—il sait qu’elle va parfaitement bien. La créature espiègle sonne sa cloche toutes les quelques heures, juste pour voir s’il viendra à elle. En fait, il commence à penser que la cloche était une mauvaise idée. Il commence à désirer l’entendre, espérant qu’elle la sonnerait pour qu’il puisse céder à ce que son côté loup lui dit de faire et aller la voir. Bien sûr, chaque fois que cela se produit, Ella trouve une excuse anémique pour expliquer l’appel—bien que cela ne le dérange jamais. Sinclair peut dire qu’elle teste simplement ses limites et s’amuse, c’est probablement la première fois de sa vie que quelqu’un prend soin d’elle, et il ne peut pas
Ella le regarde par-dessous ses cils, « est-ce que ça doit être quelque chose de sain ? »Riant, Sinclair avance et s'agenouille à côté d'elle. Il pose une grande main sur son ventre, la faisant sursauter de surprise, puis il la calme doucement en lui caressant les cheveux. « Chut, je veux juste sentir le bébé. », il se concentre sur le petit être dans le ventre d’Ella, essayant de capter leur lien psychologique en plein développement.Une fois qu'il réussit, il se remet à rire, un son chaleureux et réconfortant qui enveloppe Ella de chaleur. « Alors, cornichons et glace ? »« Comment savez-vous ça ! », s'exclame Ella, les yeux grands ouverts.« Tous les parents métamorphes ont un lien psychologique avec leurs petits, même dans l'utérus. », explique-t-il.« Est-ce pour cela que j'entends parfois votre voix dans ma tête ? », demande Ella. « Comme quand je me suis évanouie, je vous entendais de l'intérieur. »Sinclair hoche la tête. Il est surpris qu'une humaine puisse capter cela, mais
La situation me semble confuse.C’était beaucoup plus facile pour moi de détester Sinclair quand il était autoritaire et dominateur. Je ne sais pas quoi faire de toute cette gentillesse. Tout ceci semble trop beau pour être vrai, et c’est clairement un signal d'alerte. J’ai appris à mes dépens en grandissant comme orpheline : si ça semble trop beau pour être vrai, c’est que c’est le cas.En même temps, je n’arrive pas à m’éloigner de Sinclair. Il continue de me tenir et de me bercer avec une tendresse que je n’aurais jamais imaginée. Quelqu'un m’a-t-il déjà tenu de cette manière ? Mike ne l’a certainement pas fait, et bien que Cora m’ait toujours réconfortée dans les moments difficiles, mais ses câlins ne font pas les mêmes effets que ceux de Sinclair. De ce que je ressens, la présence de Sinclair n’est pas fraternelle, j’ai l’impression d’être brûlée par sa chaleur, et je me demande si les loups-garous ont une température corporelle plus élevée que les humains.Je me dis soudainement
Je suis encore en plein dans mes pensées quand je sens des doigts calleux caresser ma joue, attirant mon attention vers Sinclair. « Personne ne s’est jamais assez soucié de vous pour vous fixer des limites ? », demande-t-il en scrutant mon visage. Dit sur un mauvais ton, cela aurait pu ressembler à un rappel cruel, mais sa voix est comblée d’une véritable sympathie.« Je suis orpheline, vous vous souvenez ? », je réplique, la voix empreinte d’émotion. « Personne ne s’est jamais soucié de moi—pas de la manière dont vous parlez. »« Alors ça sera différent dès maintenant. », proclame fermement Sinclair, ne laissant aucune possibilité à la négociation. « Je reviens dans une minute. »Je reste dans ma chambre, essayant de me ressaisir et de comprendre cette nouvelle relation étrange avec Sinclair. Je suis très confuse par son comportement et mes propres sentiments. Mon corps réagit à lui comme il n’a jamais réagi à personne—c’est comme si je m’éveillais après un très long sommeil—mais je m
Je ne sais pas comment répondre à cette femme étrange à cet instant. Suis-je prête à commencer à apprendre comment devenir une reine ? Quelqu’un l’a déjà été ? C’est le genre de travail qui demande une préparation de toute une vie, et je ne connais même pas la moitié du vocabulaire que ces gens utilisent. « Suis-je censée savoir ce qu’est un Bêta ? », je chuchote à Aileen, regardant Sinclair sortir de la pièce avec une expression indéchiffrable sur le visage. « Un Bêta est comme un second en commandement. », elle sourit chaleureusement, s’avançant et prenant mes deux mains dans les siennes. Maintenant que nous sommes seules, elle me regarde avec un hochement de tête approbateur. « Et bien, vous êtes une petite chose ravissante, je dois dire. Quand Sinclair nous a expliqué la situation, je ne savais pas trop quoi en penser, mais maintenant que je vous vois, cela a plus de sens. Tout homme serait chanceux d’avoir vos gènes dans ses petits. »Je me hérisse à cette déclaration. Le comp
EllaLorsque Sinclair et Hugo quittent enfin pour le quartier général de la meute, Henry et moi nous installons dans notre salon préféré, retournant au puzzle que nous avons commencé à résoudre ensemble plus tôt cette semaine. Assise en face de l’ancien loup, je fais semblant de chercher les pièces qui s’assemblent, mais en réalité, je le observe en cachette. « Alors, qu’est-ce que tu penses de tout ça ? » je demande, curieuse. « Lydia et le Prince ? »Henry grimace. « Je n’ai jamais aimé cette femme. Mais essayer de discuter avec des jeunes alpha têtus convaincus d’avoir trouvé leur âme sœur, c’est comme se cogner la tête contre un mur. » Il me sourit tendrement. « Tu verras bien un jour. Tu peux essayer de donner à tes petits toutes les clés pour comprendre le monde et leur apprendre les leçons importantes, mais au final, tu devras les laisser faire leurs propres erreurs. C’est la seule manière pour eux d’apprendre. »« Est-ce que ça fait moins mal, avec le temps ? Est-ce que c’est
« Évidemment que non. » ricane Hugo, « Pas besoin de convoquer une commission d’experts pour te dire que tout ça, c’est un sacré bordel. »« Non, je veux dire, j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose. » répond Sinclair, d’un ton agacé. « Il y a un truc qui me chiffonne, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. »« Eh bien, tu disais dès le début que la mort de la princesse Angeline avait un petit air suspect - comme un complot politique. » je dis doucement.« Oui, mais c’est un complot que le prince n’a pas l’imagination suffisante pour orchestrer. » confirme Hugo.Les yeux de Sinclair s’élargissent brièvement, avant qu’il ne ferme les paupières avec force, serre son poing et jure violemment. « Quoi ? »« Tu sais qui n’est pas trop limité dans ses idées ? » gronde Sinclair, balayant nos visages inquiets du regard.« Lydia. » répond Henry, d’une voix calme. « Et bien que le prince Damon ait pu voir sa compagne comme un simple trophée, ce n’est pas le genre à détruire impul
EllaHugo, Sinclair et moi fixons tous la télévision, les yeux écarquillés et la bouche ouverte, incapables de digérer les images qui défilent à l’écran. Chaque fois qu’on pense avoir fait un pas en avant, Lydia et le Prince réussissent à nous faire reculer - et cette fois-ci ne fait pas exception.« Ça n’a aucun sens, » exprime Hugo, visiblement submergé. « Pourquoi risquer de perdre la sympathie du clan en se promenant avec une autre femme aussi peu de temps après la mort de sa femme ? »« Fais-moi confiance, Hugo - Damon n’est pas celui qui prend les décisions ici. Tout ça, c’est Lydia, » déclare Sinclair d’un ton grave. « Elle va se frayer un chemin vers le trône, d’une manière ou d’une autre. Là, elle joue la compagne compatissante, mais croyez-moi, à la fin des élections, elle sera dans son lit. »« C’est grave, tout ça ? » je demande, en levant les yeux vers le visage séduisant de Sinclair. « Est-ce qu’elle a des informations qui pourraient te nuire ? »Sinclair me serre les épa
« Chut, » Sinclair me place sous son menton, caressant doucement ma colonne vertébrale. « Ça va, petit loup. Je sais. » « Arrête de me réconforter ! C’est à moi de te consoler, pas l’inverse. » Je me plains, essayant en vain de me dégager de ses bras. « Mais tu me consoles, » ment-il - ce rat. « Juste le fait de te tenir ainsi, ça me réconforte. » Je me calme et décide de changer de tactique. « Tu te rends compte de la fierté qu’aurait ta mère si elle pouvait te voir aujourd’hui ? » Je lui demande doucement, espérant alléger sa douleur, tout en parlant avec honnêteté. « Tu es devenu l’homme qu’elle espérait que tu sois. Tu n’as jamais perdu de vue ce qui est vraiment important, même quand tout le monde était contre toi. Tu as choisi de mener avec l’amour plutôt qu’avec la peur, et tu sais bien que la force ne rime pas avec cruauté. » « Tu me flattes, là. » Sinclair gronde, amusé. « Non, je ne flattes pas. » Je réponds vivement. « Tu te souviens de notre première rencontre, qu
EllaLes larmes coulent sur le visage de Sinclair alors qu’il revit la mort de sa mère, et je lutte pour ne pas éclater en sanglots. Mon cœur se serre pour le petit garçon qu’il était et pour le fardeau qu’il porte encore aujourd’hui. En écoutant cette histoire, je comprends que sa dernière conversation avec sa mère l’a profondément marqué et a façonné l’homme qu’il est devenu. « Après, j’ai appris qu’elle avait réussi à faire sortir Roger de la maison, mais elle s’est rendue compte que je n’étais pas là. » continue Sinclair, essuyant ses yeux. « Elle est retournée à l’intérieur pour me chercher, même si les gardes ont essayé de l’arrêter. » Il poursuit : « Tu vois, c’est pour ça que Roger m’en a toujours voulu... et il n’avait pas tort. Si je l’avais écoutée la première fois, si j’étais sorti quand elle m’a dit de le faire, elle serait encore en vie aujourd’hui. » « Mais Pancake ne serait pas là. » Je lui rappelle, la voix nouée. Les coins de ses lèvres se soulèvent légèrement.
La porte était fermée, et il n’y avait pas d’autre issue, mais je ne peux m’empêcher de gronder le petit chat tigré. « Pancake, qu’est-ce que tu fais ? Tu ne sais pas ce que veut dire une alarme incendie ? Ça veut dire qu’il faut sortir ! » Je secoue la tête, tout en prenant le chat tout duveteux dans mes bras. « Et tu fais quoi dans une pièce fermée, hein ? »Je me retourne vers la porte et soudain me souviens de mes cours sur la conduite à tenir en cas d’incendie. En ouvrant la porte, j’ai laissé entrer un vent d’air frais, alimentant les flammes. Un véritable mur de feu bloque la sortie, et tout ce que je peux faire, c’est glisser Pancake sous mon t-shirt, espérant que je sois assez rapide. Je me précipite et saute à travers les flammes, battant des étincelles qui s’accrochent à mes cheveux de l’autre côté. Je tousse et m’étouffe, avant de me rappeler qu’il faut ramper près du sol, là où l’air est moins vicié. Je continue à ramper, une main tenant fermement Pancake, quand j’entends
« Maman, je suis un chasseur redoutable. » Je la corrige avec indignation, roulant les yeux face à sa bêtise. Il y a des choses que les mamans ne peuvent tout simplement pas comprendre. « Les prédateurs mortels ne sont pas mignons. » « Qui te dit ça ? » Elle demande, un peu offusquée. « Eh bien, tout le monde. » Je réponds, comme si c’était la chose la plus évidente au monde. « Les guerriers alpha ne rentrent pas de la guerre et ne courent pas se jeter dans les bras de leur maman pour des câlins. Ils vont boire, chasser et embrasser des louves. » « Et qu’est-ce que tu sais toi de boire et d’embrasser des louves ? » Ma mère réplique, un sourire taquin sur les lèvres. « T’as été au pub en cachette, toi ? » Elle me saisit les bras, feignant l’indignation. « Combien de femmes t’as ? Dis-moi tout de suite ! » « Aucune ! » Je rigole. « Je te le promets ! » Bien sûr, elle n’a pas besoin de savoir que j’ai déjà une copine. Vu comment les mères s’inquiètent, elle risquerait de péter un
Sinclair« Hmm, où donc pourrait être mon petit loup ? » La voix douce et veloutée de ma mère résonne juste de l’autre côté de l’armoire où je me cache. Je presse mes mains sur ma bouche pour retenir mes rires, mais quelques petits bruits s’échappent malgré moi. « Aha ! » Maman ouvre d’un coup les portes d’une armoire à deux pas, éclatant de triomphe avant de se reprendre, son ton devenant plus pensif. « Pas là. » Elle réfléchit à haute voix, et je peux presque la voir se frotter le menton, perplexe. Alors qu’elle s’approche, je grimpe silencieusement le long des étagères, me faufilant entre les serviettes et les chiffons, avant de m’installer dans l’armoire qu’elle venait de fouiller. Un rayon de lumière éclaire l’intérieur des placards quand ma mère ouvre la porte où je me cachais. Une nouvelle exclamation de surprise franchit ses lèvres. Elle ne semble pas déçue d’avoir échoué encore une fois, bien au contraire, elle semble presque impressionnée. « Ah, ce petit malin. » Elle s
« Non, je sais que tu l’apprécies. » répond Ella, le visage tout rouge. « En fait, je pense que tu l’apprécies peut-être un peu trop. » ajoute-t-elle en souriant, ce qui me fait éclater de rire. Je sais qu’elle se sent un peu accablée par mon obsession de la faire toucher les étoiles aussi souvent que possible, mais je n’éprouve aucun remords à ce sujet. Elle mérite tout ça, et bien plus encore. « Mais moi aussi j’aime donner du plaisir. » finit-elle par admettre. « Et je me sens coupable que tu n’aies jamais... tu sais, ta récompense. » Je devrais avoir compris qu’une personne aussi généreuse qu’Ella voudrait offrir de l’affection autant, voire plus, que d’en recevoir, mais je n’étais pas sérieux quand je parlais de mes problèmes de contrôle. « Désolé, bébé. » dis-je sincèrement, en déposant un baiser profond et prolongé sur ses lèvres. « Je sais que c’est difficile. Et crois-moi, j’aimerais que les choses soient différentes. J’aimerais pouvoir être enterré dans ton doux p - » « D