Chapitre 5 Fouetter-le avec une ceinture

Dans la voiture, c’était calme tout le long du trajet et l’atmosphère tendue faisait qu’Armand n’osait pas changer de vitesse en conduisant.

Ce n'est que lorsque la voiture s'est arrêtée vers le parking de la villa en banlieue qu'il a laissé échapper un long soupir et est sorti de la voiture pour ouvrir la portière.

Cynthia n'était pas aussi noble que Michel et n'aimait pas être servie comme ça. Elle s'apprêtait à ouvrir la portière de la voiture quand Michel a dit d’un ton léger : « J'aime celles qui ont de la poitrine, mais sont sans cervelle ? »

« ... »

Cynthia a failli s'étouffer, elle l'avait oublié jusqu'à ce qu'il l’ait mentionné. Elle l’a dit uniquement pour porter atteinte à la réputation de Michel, elle ne savait pas vraiment ce qu'il aimait !

Elle s'est retournée et a vu le regard de Michel tomber juste en dessous de sa clavicule. Son regard avait intentionnellement ou involontairement un peu plus de sens.

Ce sens, Cynthia pouvait l'interpréter comme une aversion.

« N'est-ce pas dans la nature de l'homme d'aimer une femme qui a de la poitrine ? »

Ainsi, après trois ans de mariage avec elle, il n'a même pas eu les désirs les plus élémentaires, mais la taille de Léa était plutôt banale aussi.

Michel a froncé les sourcils : « Je n'aime pas ça. »

Cynthia a souri. Sa beauté était une beauté sauvage, avec un tel sourire, s’il était un homme ordinaire, il serait attirée par elle, mais Michel l’a regardée d’un air léger, sans aucune fluctuation dans ses yeux.

Elle a dit : « Que tu aimes ça ou pas, cela ne me regarde pas. Mais j'aime les grands en bonne santé, c'est la première raison pour laquelle je vais divorcer. »

Le visage de Michel s'est affaissé instantanément et l'atmosphère dans la voiture est devenue stagnante et froide de manière perceptible.

L'insonorisation de la voiture n'était pas bonne et Armand, qui se tenait à l'extérieur de la voiture, entendait toute la conversation entre les deux. A présent, il avait des sueurs froides et, voyant que Michel était sur le point de se fâcher, il a précipitamment ouvert la portière sous pression...

« Monsieur, Madame, nous sommes arrivés. »

Cynthia est sortie de la voiture la première et a vu Claire sortir de la villa avec un doux sourire sur le visage. Claire lui a pris la main et l’a conduite à l’intérieur : « Cynthia, j'ai demandé à Zoé Fabre de préparer des nids d'oiseaux avec des herbes de beauté pour nourrir ta peau. »

Michel, qui était toujours assis dans la voiture, a été complètement ignoré.

Après être entrée, Claire a demandé d’une voix étouffée : « Est-ce que ce con t'a malmenée ? »

Elle avait vu les nouvelles d’hier, et elle craignait que Cynthia soit triste, alors elle a laissé les deux revenir ce soir.

« Maman, nous... »

Elle voulait dire quelque chose à propos de son divorce avec Michel, mais Claire l'a interrompue : « Si ce con te malmène, dis-le-moi et je dirai à son père de le fouetter avec une ceinture ! Ne lui obéis pas, je t'enverrai un menu plus tard, c'est tout ce qu'il n'aime pas, tu commanderas à tour de rôle pour lui pendant un mois à partir de demain, et j'ai aussi appelé Lucas pour lui dire de ne pas donner de nourriture à Michel où il sera viré ! »

Elle n'a tout simplement pas mentionné Léa, de peur que Cynthia ne soit triste.

Zoé s'est dirigée vers les deux avec un châle : « Madame, vous ne vous sentiez pas bien tout à l'heure, pourquoi ne portez-vous pas un châle quand vous sortez ? Cynthia, vous devez conseiller Madame, elle ne prend pas son corps trop au sérieux. »

C'était ainsi que la phrase de Cynthia sur le divorce n'a jamais eu l'occasion d'être prononcée.

« Maman, qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? Avez-vous appelé un médecin ? »

Claire a agité sa main : « C’est une maladie habituelle qui va s'améliorer avec le temps, il n'est pas nécessaire de faire venir le médecin dans ce désert au milieu de la nuit.

Il était en effet assez tard, et Claire a accompagné Cynthia pour terminer son nid d'oiseaux et a mis le bracelet sur sa main avant de monter à l’étage pour dormir.

En montant, elle a lancé un regard féroce à Michel : « Idiot, si tu n'amuses pas Cynthia ce soir, je te bats à mort ! ».

Michel : « ... »

Il n'a pas dit un mot depuis son retour, alors pouvait-il aussi être réprimandé ?

La chambre de Michel et Cynthia se trouvait au premier étage et, sachant qu'ils allaient revenir, Zoé avait déjà changé toute la literie.

Cynthia est allée chercher son pyjama et s'est préparée à faire sa toilette, mais dès qu'elle a ouvert la penderie, elle s'est aperçue que son pyjama en coton avait disparu, remplacé par... une variété de robes de nuit sexy en soie à col en V, il y avait également deux tenues érotiques pour les jeux de rôle.

Tout le monde dans la villa savait le désir de Claire d'avoir des petits-enfants. Depuis leur mariage, ils ont préparé la chambre du bébé et acheté des tas de jouets et de vêtements, tant pour les garçons que pour les filles.

Maintenant, ces vêtements étaient aussi pour que les deux puisse faire des enfants...

Cynthia ne pouvait s'empêcher d'éprouver un peu de sympathie pour Claire ; si Claire avait su que les deux vivaient un mariage sans sexe depuis trois ans, aurait-elle été en colère et misMichel à la porte ?

Elle s'est retournée vers Michel et a vu qu'il regardait aussi les vêtements dans la penderie, son regard était toujours aussi froid.

Il a plissé les yeux et a dit : « Ça ne te va pas. »

Cynthia : « ... »

Elle a choisi une tenue qui la couvrait le plus et était sur le point de tendre la main pour la prendre lorsque Michel lui a lancé une de ses chemises : « Porte ça. »

Cynthia l'a prise, l'homme était grand et droit et sa chemise pouvait atteindre le genou de Cynthia, c'était vraiment mieux que ces robes de nuit bizarres, elle n'a pas eu la moindre hésitation et a pris la chemise pour aller à la salle de bain.

Selon la loi, la moitié des biens au nom de Michel lui revenait, donc la chemise était presque à elle.

Après s'être lavée et avoir séché ses cheveux, Cynthia est sortie, Michel était debout sur le balcon à fumer une cigarette. La fine fumée enveloppait son visage et rendait ses traits plus doux.

C'était peut-être une illusion, mais le regard de Michel s'est soudain approfondi un peu lorsqu'il l’a regardée, mais cela n’a duré qu'un instant.

L'homme a écrasé sa cigarette, est entré sans s'arrêter et est passé à côté d'elle pour se rendre dans la salle de bain.

Cynthia s'y était déjà habituée. Son cœur lui faisait mal jusqu'à l'engourdissement, puis elle ne ressentait rien.

Peu de temps après, quelqu'un a frappé à la porte, c'était Zoé qui apportait un bol de soupe : « Cynthia, c'est la soupe que Madame a préparée elle-même pour Michel. Vous le regardez boire et ne gaspillez pas l'intention de Madame, pour faire cette soupe, la main de madame a été brûlée... Elle a une bouche dure, mais un cœur tendre, tout à l'heure en bas, elle n'a rien dit, elle pense encore à Michel dans son cœur, elle a peur qu'il ne mange pas bien dehors, et maintenant, elle me demande de lui apporter cette soupe. »

« D’accord. »

Cynthia comprenait très bien, après tout, il s'agissait de son propre fils et il lui était impossible de ne pas s'en préoccuper.

L'homme s’est douché rapidement et, quand il est sorti, il a vu la soupe sur la table basse.

Cynthia : « Maman l'a faite elle-même, bois-la. »

Michel y a jeté un coup d’œil, n'a rien dit et n'a pas voulu boire.

En le voyant ainsi, Cynthia a pensé aux paroles de Zoé et... à son indifférence de toutes ces années, lui qui n'a pas mangé les repas qu’elle lui avait commandés, elle s'est donc instantanément énervée : « Michel, maman s'est brûlé la main pour faire la soupe, et tu as le cœur dur au point de la laisser tomber ? »

« Laisser tomber ? » ces mots semblaient significatifs pour Michel.

Il l'a regardée et a soudainement demandé avec un sourire en coin : « Tu veux vraiment que je la boive ? »