Les mots résonnaient dans son esprit tel un sombre refrain, hantaient ses pensées depuis son enfance. Sous prétexte de l’affection de sa sœur, ses parents exigeaient qu’elle abandonne sa précieuse poupée. Toujours cette même rengaine : la fragilité de sa sœur et de son devoir de grande sœur de faire des concessions.Ce n’était pas parce qu’Isabelle l’aimait que ses parents devraient lui retirer sa nouvelle robe. Ou ses photos dédicacées de ses idoles, pour le même résultat. Et à présent, elle a même dû céder l’homme qu’elle avait aimé pendant cinq longues années à Isabelle.Face à cette réalisation, Estelle n’éprouvait qu’une déception. Les larmes lui montaient aux yeux, mais elle s’efforçait de les retenir.Penchée légèrement en avant, elle a esquissé un sourire amer et a demandé d’une voix tranchante : « Maman, papa, depuis quand Isabelle et Théo sont-ils ensemble ? »« Quand tu es partie étudier à l’étranger… » a répondu Julie d’une voix étouffée, détournant le regard avec embarras.
Julie observait sa fille descendre de l’étage et ne pouvait résister à lui demander : « Estelle, où vas-tu à l’heure si tardive ? »D’un regard glacial, Estelle lui a répondu d’un ton indifférent : « Cela ne te regarde pas. »Sur cela, ignorant le visage bouillonnant de sa mère, elle a quitté le salon.Le visage est devenu vert à cause de la colère, et elle ne pouvait s'empêcher de lâcher : « Tu deviens de plus en plus insolente ! »Estelle l'a entendu mais a haussé simplement les épaules en l'ignorant. Une fois dehors, elle a découvert la silhouette allongée de la Lamborghyni garée à l'entrée et s'en est approchée.Voyant Estelle se diriger vers lui, Chrétien a esquissé un petit sourire et a tendu gracieusement sa main pour ouvrir la porte.Estelle ne s’attendait pas à le trouver ici. Elle s’est installée dans la voiture avec surprise.La porte s’est refermée et la voiture a filé comme une flèche.Assise sur le siège passager, Estelle a tourné la tête pour regarder sérieusement l’homm
Chrétien contemplait le visage étonné d’Estelle. Une lueur vive illuminait ses yeux tandis qu’il murmurait doucement : « Je ne peux pas te tenir la main ? Tu es ma femme après tout. »Estelle a clignoté les yeux, et a répondu avec un ton défensif : « Mais nous ne nous connaissons pas encore. »Chrétien ne se souciait pas du tout de sa réponse, un sourire aux lèvres : « Ne t’en fais pas, je prendrai les choses en main, je vais te poursuivre, te laissant savourer la douceur de l’amour. Tu es la première femme à me permettre de faire ça ! »Pourtant, il n’avait aucune idée de comment poursuivre une femme, encore moins ce que cela signifiait d’être amoureux…Quant à Estelle, elle ignorait pourquoi, mais bien sûr, les paroles de cet homme résonnaient fièrement, mais cela lui réchauffait le cœur et la touchait profondément.« Tu n’as jamais poursuivi une femme auparavant ? »« Tu es la première et la dernière ! »Estelle était légèrement surprise en regardant cet homme qui aurait pu faire fo
« Déguste, ce sont toutes les spécialités. » Chrétien a dit avec un sourire, présentant les plats à Estelle.À chaque plat, il les a disposés devant elle avec grâce, l’invitant à les déguster.Estelle était prise de courte, car c’était la première fois depuis des années qu’elle se faisait ainsi servir.Baissant les yeux, elle a pris sa fourchette et a dégusté un morceau de steak. L’exquis parfum de la viande a calmé brièvement son esprit tourmenté, ce qui a réconforté son appétit ébranlé par la peine récente.Observant Estelle commencer à manger, Chrétien s’est détendue, a saisi sa fourchette et a entamé son repas avec élégance.Il s’est efforcé de suivre le rythme auquel Estelle mangeait, posant sa fourchette juste une seconde avant elle.« Je suis rassasié, et toi ? » a-t-il demandé avec un sourire, tendant un mouchoir en papier.Estelle a rougi en prenant le mouchoir, tentant de lui répondre avec un sourire : « Moi aussi, j’ai terminé. »« Alors, rentrons à la maison », a proposé Ch
« Ah ? D’accord. » Bien que Clémence ait été prise de stupeur, elle ne pouvait que consentir d’un hochement de tête.…Estelle scrutait la pièce inconnue : tout était baigné dans des teintes de gris, des murs au sol, jusqu’au lit.L’ensemble de la chambre montrait une simplicité généreuse, mais une certaine opulence.Un soupir de soulagement s’est échappé de ses lèvres. Elle a glissé ses pieds dans ses pantoufles et a pénétré dans la salle de bains. Devant la baignoire blanche et le sol gris, elle n’a exprimé aucune surprise.Elle a empli la baignoire d’eau chaude, y a plongé son corps tout entier.Sous l’effet de l’eau chaude, elle s'est allongée dans la baignoire et a fermé les yeux.Ce n’était qu’à mesure que l’eau se refroidissait qu’elle s’est levée, s’est rincée sous la douche, puis a enfilé le peignoir à portée de main.Le peignoir, bien ample, tombait jusqu’à ses pieds nus malgré sa taille de 168 cm.Elle a jeté un coup d’œil au lit double, puis s’est dirigée vers le canapé.S’
« Calme-toi, c'est juste un geste d'affection », a-t-il murmuré doucement.Estelle, déconcertée, a tenté de trouver ses mots. Mais lorsque ses yeux ont croisé le sourire doux de l'homme, son cœur s’est emballé un peu.Son visage était rouge comme une pomme mûre, ce qui a exhalé une tentation délicieuse.« Que fais-tu ici ? » a-t-elle lancé, cherchant à détourner l'attention.Le sourire de Chrétien s’est accentué, « C'est ma chambre, alors pourquoi ne puis-je pas être ici ? »Estelle a senti ses joues rosir encore plus sous son regard. Et dans l'embarras, elle a réalisé que le peignoir qu'elle portait était le sien, ce qui n’a fait qu'accentuer son embarras.En y pensant, elle voulait trouver un abri pour échapper à sa propre gêne.Elle s’est levée brusquement, a dit d'un ton légèrement colérique :« Tu m'as relâchée ! »Chrétien a esquissé un rire doux et l’a relâchée, observant ses mains comme si la douceur persistait sur ses doigts.Il aurait aimé la prendre à nouveau dans ses bras,
Après l'assentiment d'Estelle, Chrétien lui a remis délicatement les deux sacs de vêtements et lui a dit avec un sourire bienveillant : « Prends ces vêtements. Tu peux te reposer dans la pièce voisine. Demain, je demanderai à Lucas de t’apporter d'autres vêtements. »Initialement réticente, Estelle voulait refuser, mais face à l'insistance dans les yeux de Chrétien, elle a finalement cédé, a saisi les vêtements et s’est dirigée vers la pièce voisine.Une fois qu’elle avait quitté la pièce, Chrétien a sorti son téléphone portable et a appelé Lucas. En même temps, la douceur dans son regard a laissé place à de l'indifférence. « Retire notre investissement sur l'exposition des vêtements organisés par le groupe Prévôt. »« Mais Boss, notre investissement ne date que d'hier soir. Devrions-nous le retirer si tôt ? »« Je ne veux pas répéter mes instructions. » Les yeux de Chrétien se sont durcis, émettant un avertissement silencieux, son ton était aussi froid que la glace.De l'autre côté d
Chrétien jetait un coup d’œil à l’heure de temps en temps, jusqu’à ce qu’il entende enfin des pas. Il a levé les yeux et s’est dirigée vers les escaliers, a été impressionné.En observant la jeune femme arriver avec élégance, les coins de la bouche de Chrétien se sont élevés. Sa femme, trop belle ! Elle portait une robe avec des épaules dénudées, dévoilant sa clavicule et son épaule d’un côté. Un petit pendentif en forme de bouteille de cristal, renfermant d’innombrables petites étoiles, pendait au-dessus de la clavicule. Des épaulettes en cristal blanc étaient fixées sur ses épaules, ornées de pompons en or écrasé sur les bords. La robe épousait les courbes de son corps, s’emplissaient volants de brocart en forme de nuages autour de sa taille, puis descendaient soudainement jusqu’à une jupe déliée. Des diamants étoilés l’embellissaient, et les volants rayonnaient. Chrétien s’est levé, s’approchant d’Estelle pas à pas.Remarquant sa nervosité, il a laissé échapper un rire grave et pl