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Chapitre 5

Julie observait sa fille descendre de l’étage et ne pouvait résister à lui demander : « Estelle, où vas-tu à l’heure si tardive ? »

D’un regard glacial, Estelle lui a répondu d’un ton indifférent : « Cela ne te regarde pas. »

Sur cela, ignorant le visage bouillonnant de sa mère, elle a quitté le salon.

Le visage est devenu vert à cause de la colère, et elle ne pouvait s'empêcher de lâcher : « Tu deviens de plus en plus insolente ! »

Estelle l'a entendu mais a haussé simplement les épaules en l'ignorant. Une fois dehors, elle a découvert la silhouette allongée de la Lamborghyni garée à l'entrée et s'en est approchée.

Voyant Estelle se diriger vers lui, Chrétien a esquissé un petit sourire et a tendu gracieusement sa main pour ouvrir la porte.

Estelle ne s’attendait pas à le trouver ici. Elle s’est installée dans la voiture avec surprise.

La porte s’est refermée et la voiture a filé comme une flèche.

Assise sur le siège passager, Estelle a tourné la tête pour regarder sérieusement l’homme qui conduisait, se disant secrètement que sa beauté était telle qu’elle captivait les regards, même de profil. Son aura puissante et son tempérament noble donnaient l’impression qu’il était hors du commun.

« Attends, je l’ai déjà vu quelque part ? Où exactement aurais-je pu le croiser ? » s’est-elle questionnée intérieurement.

Malgré tous ses efforts, les souvenirs lui échappaient !

Un fin sourire a étiré les lèvres de Chrétien, illuminant ses yeux. Il a détourné son regard vers le visage lumineux de la jeune femme et lui a demandé d’une voix douce : « Où désires-tu dîner ? »

La voix grave et envoûtante de Chrétien a caressé le cœur d’Estelle comme une plume, teintant ses joues originellement pâles d'une légère rougeur de timidité.

Même si elle était ensemble avec Théo pendant cinq ans, elle n’avait jamais pris place du côté passager de sa voiture, cette place étant toujours réservée à sa « sœur innocente » Isabelle.

À présent qu’elle s’en rappelait, elle le trouvait si absurde !

Chrétien a ressenti un pincement au cœur en voyant la femme sombrer dans ses souvenirs mélancoliques.

La voiture s’est immobilisée à un feu rouge. Il a tendu la main pour lui tapoter l’épaule, mais elle s’est recroquevillée dans son coin, surprise, le regardant avec méfiance.

Chrétien a perçu sa réaction défensive et a soupiré : « Alors, où souhaites-tu que nous allions dîner ? Je te l’ai déjà demandé, mais tu n’as pas répondu. Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise. »

Le visage d’Estelle s’est légèrement empourpré, signe de son embarras : « Choisis simplement un endroit qui te plaît. »

Elle n’était pas difficile en matière de nourriture, tant que cela restait convenable.

Chrétien a esquissé un sourire en coin : « Je connais un excellent restaurant, je t’y conduis. »

« D’accord, merci ! » a répondu Estelle avec un sourire un peu amer.

Pendant les cinq ans, c’était toujours elle qui prenait l’initiative de l’inviter à dîner, tandis que Théo n’avait jamais pris l’initiative une seule fois ! Ce n’était qu’à ce jour-là qu’elle a réalisé sa propre naïveté !

Il s’avérait qu’il y a longtemps, Théo avait manqué d’affection. C’est juste qu’elle ne s’en était pas rendu compte, pensant que cet homme était aussi froid avec tout le monde. Mais qui savait que toute sa passion était dirigée vers sa sœur !

La voiture a été garée à l’entrée de Meurice. Estelle s’est figée un instant en sortant de la voiture, son impression était que les affaires de ce restaurant étaient florissantes, et que toutes les tables devaient être réservées à l’avance. Venir spontanément comme cela semblait hors de propos.

« On va manger ici ? » a-t-elle demandé, incapable de retenir sa surprise, en observant l’homme avancer à grands pas.

Chrétien a tourné la tête pour rencontrer son regard perplexe et lui a dit : « Quel est le souci ? »

Estelle a soupiré et ne pouvait s’empêcher de rappeler : « Il faut réserver un jour à l’avance, sinon il n’y a pas de place. »

Mais Chrétien a souri et est revenu prendre la main d’Estelle.

Les yeux de cette dernière, écarquillés, se sont fixés sur leurs mains entrelacées, alors qu’elle demandait d’un air paniqué : « Qu’est-ce que tu fais, nous ne… ? »

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