Le soleil d’automne glissait sur les feuilles dorées du campus, projetant des ombres dansantes sur les murs des bâtiments. Tout semblait paisible, mais dans les cœurs, les émotions bouillonnaient.Depuis quelques jours, Tarek et Lamia étaient devenus... inséparables. Cela n’avait pas commencé par un baiser ou une grande déclaration. Non. Juste des regards plus longs. Des silences qui prenaient sens. Des gestes qui s’attardaient.Moi : "T’as remarqué que Lamia ne décroche plus de son téléphone ?"Sara (sourire en coin) : "Et Tarek qui arrive toujours pile au moment où elle sort de cours ? Je t’en supplie, c’est trop évident."Rien n’avait été dit officiellement, mais tout le monde l’avait vu. Même Ashraf, qui restait toujours aussi discret, observait sans intervenir. Il avait cette manière de comprendre les choses avant qu’on ne les dise.Ce jour-là, ils avaient organisé une sortie improvisée dans un petit café près de la fac. Lamia avait proposé. Tarek avait validé en moins d’une seco
C’était une soirée douce-amère, comme un mélange de fin et de commencement. Une de ces soirées qu’on vit avec insouciance, mais qui laisse une trace dans le cœur. Organisée par l’université pour marquer la fin des cours, c’était censé être une parenthèse légère avant la tempête des examens. Il y avait de la musique live, des guirlandes lumineuses suspendues entre les arbres du campus, des stands de nourriture qui embaumaient l’air, et des rires éclatants dans tous les coins. La cour était pleine de vie. De promesses aussi.Je n’y allais pas avec l’idée de briller. J’avais mis une robe noire toute simple, un trench camel, mes bottines préférées. J’avais laissé mes cheveux détachés, parfumés à la fleur d’oranger, comme un souvenir d’été. Je ne cherchais rien ce soir-là. Ni à séduire, ni à être remarquée. Juste à passer un bon moment, entourée de mes amies.Rym, toujours terre-à-terre, avait lâché en me voyant :— “C’est une soirée banale, pas un tapis rouge.”Sara, elle, riait en ajusta
Le lendemain de la soirée universitaire, l’université semblait flotter dans une atmosphère étrange. Les souvenirs de lumières suspendues, de musique et de regards croisés traînaient encore dans l’air. Mais quelque chose avait changé. En moi. Et, je le sentais, en lui aussi.Je m’étais réveillée avec la ferme intention de passer à autre chose. J’avais mis une robe crème, laissé mes cheveux détachés, et mon rouge à lèvres était plus prononcé que d’habitude. Non pas pour lui. Pour moi.Dans le hall, Sara m’attendait.Sara : "T’as entendu ? Adel est de retour."Moi (sourcils haussés) : "Adel… comme dans mon ancien prétendant du lycée Adel ?"Sara : "Le même. Et devine quoi ? Il a demandé après toi."Je ris légèrement. Ce genre de retour inattendu avait toujours un effet étrange. Adel n’avait jamais été un mauvais garçon. Trop lisse, peut-être. Trop prévisible.Mais ce jour-là, je décidai de ne pas fuir. Quand je l’ai vu dans la cour, je suis allée vers lui. Décontractée. Un sourire aux lè
Il pleuvait ce jour-là. Une pluie fine, presque timide, qui traçait des chemins hésitants sur les vitres de la bibliothèque. J’étais restée après les cours, incapable de fixer mon attention sur quoi que ce soit. Les mots dansaient dans mon cahier, les visages s’effaçaient autour de moi. Tout semblait distant, sans forme, sans consistance. Il n’y avait qu’un prénom qui restait clair dans mon esprit, comme une ancre à laquelle je continuais de m’accrocher : Ashraf.Je m’apprêtais à partir, mon sac à l’épaule, la tête ailleurs, quand je l’ai vu. Adossé au mur près de la sortie, les bras croisés, les cheveux encore humides, le regard bas. Il avait l’air perdu, ailleurs lui aussi. Puis, lentement, il a levé les yeux. Et nos regards se sont croisés. Plus rien autour n’existait.Ashraf : on peut parler ?Je n’ai pas répondu tout de suite. Je me suis contentée de hocher la tête, incapable d’articuler quoi que ce soit.En silence, on a traversé la bibliothèque. Ses pas suivaient les miens sans
J’aurais dû être soulagée. Heureuse. Rassurée.Et pourtant… j’étais perdue.Ce n’était pas du doute. Ce n’était pas de la peur. C’était cette sensation étrange de flotter entre deux vérités : l’évidence de ce que je ressens, et l’inconnu de ce que ça pourrait devenir.Depuis la veille, tout avait changé. Pas par un geste. Pas par un baiser. Mais par cette promesse silencieuse qu’Ashraf avait glissée dans l’air entre nous. Cette promesse de me choisir. De rester, sans tricher.Je n’arrêtais pas de repenser à ses mots."Je veux que ce soit propre. Fier. Juste."Dans un monde où tout va vite, où les relations se consomment comme des cafés tièdes… il voulait de la patience. De la profondeur. Du vrai.Et moi, je ne savais plus comment respirer normalement quand il entrait dans une pièce.Le lendemain, j’étais arrivée en cours en avance. Pour éviter les regards. Pour éviter ses yeux. Et pourtant… j’espérais les croiser.Sara m’a surprise en train de rêvasser en regardant par la fenêtre.Sar
Dans un petit quartier calme, la vie était tranquille, sans trop de surprises. La seule chose qui cassait un peu la routine, c’était l’odeur du café chaud qui sortait d’un petit café, juste en face de la fac des arts et des technologies.Ce café, avec ses couleurs douces et son menu simple, avait un nom local, sans rien de spécial... Mais pour Rym, c’était un endroit bien à elle. Un coin où elle pouvait être tranquille, loin des regards… ou pas si loin.Rym... Une fille qu’on ne pouvait pas rater.Elle avait une taille moyenne (1m72), une peau claire, un sourire charmant et une confiance en elle qui remplissait la pièce dès qu’elle entrait. Elle était belle, oui — mais surtout, elle savait qu’elle l’était. Et elle n’avait aucune honte à le montrer.À la fac, tout le monde la connaissait. Les filles l’admiraient, les garçons... en tombaient tous un peu amoureux.Elle avait ce genre de popularité naturelle. Elle marchait la tête haute, bien habillée, avec son style coréen un p
— « Tu as vu le garçon qui vient ici tous les jours ? Celui qui s’assoit toujours dans le coin, tranquille, et qui regarde tout le temps son ordinateur ? »C’est la maman de Rym qui parle pendant qu’elle nettoie un verre derrière le comptoir. Elle regarde sa fille avec des yeux pleins d’excitation, comme si elle venait de découvrir un secret précieux.Rym la regarde avec étonnement, haussant légèrement un sourcil, puis continue à essuyer la table devant elle, concentrée sur sa tâche.— « De quel garçon tu parles ? »Sa mère s’approche et baisse un peu la voix, comme si elle allait lui confier quelque chose de très sérieux :— « Il s’appelle Achraf. Tu sais, le grand, sérieux, celui qui bouge jamais de son ordi. D’après mon amie Aïcha, son fils est dans la même classe qu’Achraf. »Rym marque un temps d’arrêt. Le nom lui dit vaguement quelque chose. Un visage flou. Un étudiant discret qu’elle a peut-être déjà croisé sans y prêter attention.— « Son fils dit qu’Achraf est l’un des meille
Rym n’a pas attendu longtemps. Elle n’a pas tourné autour du pot, ni fait semblant d’être timide. Ce n’était pas du tout son style.Elle savait très bien qui elle était. Belle, confiante, avec une manière bien à elle d’être féminine, sans trop en faire.Pendant que sa mère continuait de parler du « futur mari idéal » et de « l’ingénieur super intelligent », Rym a pris sa décision. Et sans hésiter, elle est allée vers lui.Achraf, lui, était dans son monde, les yeux rivés sur son écran. Il tapait quelque chose qui avait sûrement l’air très compliqué. Mais dès qu’il a vu Rym s’approcher…💓 Son cœur s’est mis à battre beaucoup trop fort. Tellement fort qu’il en avait presque mal.Il n’a même pas osé lever les yeux. Il est resté bloqué sur son écran, comme s’il écrivait un truc hyper important... Mais en réalité, il ne pensait qu’à elle. À ses pas. À sa présence. À sa voix qu’il espérait entendre.Rym, de son côté, a marché doucement jusqu’à lui. Elle est passée juste à côté… E
J’aurais dû être soulagée. Heureuse. Rassurée.Et pourtant… j’étais perdue.Ce n’était pas du doute. Ce n’était pas de la peur. C’était cette sensation étrange de flotter entre deux vérités : l’évidence de ce que je ressens, et l’inconnu de ce que ça pourrait devenir.Depuis la veille, tout avait changé. Pas par un geste. Pas par un baiser. Mais par cette promesse silencieuse qu’Ashraf avait glissée dans l’air entre nous. Cette promesse de me choisir. De rester, sans tricher.Je n’arrêtais pas de repenser à ses mots."Je veux que ce soit propre. Fier. Juste."Dans un monde où tout va vite, où les relations se consomment comme des cafés tièdes… il voulait de la patience. De la profondeur. Du vrai.Et moi, je ne savais plus comment respirer normalement quand il entrait dans une pièce.Le lendemain, j’étais arrivée en cours en avance. Pour éviter les regards. Pour éviter ses yeux. Et pourtant… j’espérais les croiser.Sara m’a surprise en train de rêvasser en regardant par la fenêtre.Sar
Il pleuvait ce jour-là. Une pluie fine, presque timide, qui traçait des chemins hésitants sur les vitres de la bibliothèque. J’étais restée après les cours, incapable de fixer mon attention sur quoi que ce soit. Les mots dansaient dans mon cahier, les visages s’effaçaient autour de moi. Tout semblait distant, sans forme, sans consistance. Il n’y avait qu’un prénom qui restait clair dans mon esprit, comme une ancre à laquelle je continuais de m’accrocher : Ashraf.Je m’apprêtais à partir, mon sac à l’épaule, la tête ailleurs, quand je l’ai vu. Adossé au mur près de la sortie, les bras croisés, les cheveux encore humides, le regard bas. Il avait l’air perdu, ailleurs lui aussi. Puis, lentement, il a levé les yeux. Et nos regards se sont croisés. Plus rien autour n’existait.Ashraf : on peut parler ?Je n’ai pas répondu tout de suite. Je me suis contentée de hocher la tête, incapable d’articuler quoi que ce soit.En silence, on a traversé la bibliothèque. Ses pas suivaient les miens sans
Le lendemain de la soirée universitaire, l’université semblait flotter dans une atmosphère étrange. Les souvenirs de lumières suspendues, de musique et de regards croisés traînaient encore dans l’air. Mais quelque chose avait changé. En moi. Et, je le sentais, en lui aussi.Je m’étais réveillée avec la ferme intention de passer à autre chose. J’avais mis une robe crème, laissé mes cheveux détachés, et mon rouge à lèvres était plus prononcé que d’habitude. Non pas pour lui. Pour moi.Dans le hall, Sara m’attendait.Sara : "T’as entendu ? Adel est de retour."Moi (sourcils haussés) : "Adel… comme dans mon ancien prétendant du lycée Adel ?"Sara : "Le même. Et devine quoi ? Il a demandé après toi."Je ris légèrement. Ce genre de retour inattendu avait toujours un effet étrange. Adel n’avait jamais été un mauvais garçon. Trop lisse, peut-être. Trop prévisible.Mais ce jour-là, je décidai de ne pas fuir. Quand je l’ai vu dans la cour, je suis allée vers lui. Décontractée. Un sourire aux lè
C’était une soirée douce-amère, comme un mélange de fin et de commencement. Une de ces soirées qu’on vit avec insouciance, mais qui laisse une trace dans le cœur. Organisée par l’université pour marquer la fin des cours, c’était censé être une parenthèse légère avant la tempête des examens. Il y avait de la musique live, des guirlandes lumineuses suspendues entre les arbres du campus, des stands de nourriture qui embaumaient l’air, et des rires éclatants dans tous les coins. La cour était pleine de vie. De promesses aussi.Je n’y allais pas avec l’idée de briller. J’avais mis une robe noire toute simple, un trench camel, mes bottines préférées. J’avais laissé mes cheveux détachés, parfumés à la fleur d’oranger, comme un souvenir d’été. Je ne cherchais rien ce soir-là. Ni à séduire, ni à être remarquée. Juste à passer un bon moment, entourée de mes amies.Rym, toujours terre-à-terre, avait lâché en me voyant :— “C’est une soirée banale, pas un tapis rouge.”Sara, elle, riait en ajusta
Le soleil d’automne glissait sur les feuilles dorées du campus, projetant des ombres dansantes sur les murs des bâtiments. Tout semblait paisible, mais dans les cœurs, les émotions bouillonnaient.Depuis quelques jours, Tarek et Lamia étaient devenus... inséparables. Cela n’avait pas commencé par un baiser ou une grande déclaration. Non. Juste des regards plus longs. Des silences qui prenaient sens. Des gestes qui s’attardaient.Moi : "T’as remarqué que Lamia ne décroche plus de son téléphone ?"Sara (sourire en coin) : "Et Tarek qui arrive toujours pile au moment où elle sort de cours ? Je t’en supplie, c’est trop évident."Rien n’avait été dit officiellement, mais tout le monde l’avait vu. Même Ashraf, qui restait toujours aussi discret, observait sans intervenir. Il avait cette manière de comprendre les choses avant qu’on ne les dise.Ce jour-là, ils avaient organisé une sortie improvisée dans un petit café près de la fac. Lamia avait proposé. Tarek avait validé en moins d’une seco
Je suis rentrée le lundi matin, un peu avant l’heure de pointe. Le campus était encore endormi, les bancs humides de rosée, les couloirs presque vides. J’aimais ce calme, ce moment suspendu avant que la journée commence vraiment. Mon sac sur l’épaule, je marchais lentement, mon esprit encore enveloppé de ce week-end étrange et doux, marqué par l’éloignement… et par lui.Quand je suis arrivée dans la salle d’étude commune, il y avait un petit carnet posé sur ma place. Noir, sans nom. À première vue, rien d’extraordinaire. J’ai cru que quelqu’un l’avait oublié. Mais en l’ouvrant, j’ai su.C’était son écriture. Légère. Penchée. Inconfondable.Sur la première page, il n’y avait qu’un mot :Pour les jours où je n’arrive pas à parler.J’ai refermé la couverture comme si elle était brûlante. Mon cœur cognait. J’ai regardé autour de moi. Personne. Juste ce carnet. Et moi. Et tout ce que je n’étais pas prête à lire… mais que je lirais quand même.Je l’ai glissé dans mon sac. Et je suis sortie.
Le week-end approchait, et avec lui, un petit détour familial. Mon père avait insisté : "Tu viens à la campagne avec nous. Ça fait des mois que t’as pas vu ta grand-mère."J’avais hésité, surtout avec tout ce qui se passait entre Ashraf et moi, même si rien n’était encore défini. Mais j’avais fini par accepter. Quitter un peu le tumulte du campus, du quotidien… et de lui.Vendredi matin, j’avais glissé dans mon sac quelques vêtements, mon livre préféré, et cette enveloppe qu’il m’avait laissée. Un rappel silencieux de quelque chose qui me dépassait un peu plus chaque jour.Il n’y avait pas eu de message. Ni de regard. Juste un vide. Un silence inhabituel entre nous. Un silence qui, pour une fois, n’apaisait pas. Il serrait.Ashraf, de son côté, ne l’avait pas bien vécu.Sara m’avait envoyé un message le samedi :"Tu sais qu’il n’a parlé à personne depuis hier ? Même Tarek dit qu’il s’est enfermé avec son PC et qu’il ne décroche plus un mot."Je n’ai rien répondu.Parce que moi aussi,
La bibliothèque était silencieuse. Trop silencieuse pour un vendredi après-midi. Même les claviers semblaient plus timides. Les chaises grinçaient à peine. On entendait les respirations concentrées, les soupirs étouffés de ceux qui révisaient.J’étais venue pour lire. Pour fuir, peut-être. Mais surtout, pour trouver un peu de paix. La veille, Ashraf m’avait encore une fois laissée avec plus de questions que de réponses. Mais il m’avait aussi laissée avec un sourire. Et c’est ce sourire que je portais ce jour-là, discret, mais solide.Je choisis une table isolée, près de l’étagère des classiques littéraires. Mon livre préféré à la main, je m’installai, retirant doucement mon gilet. Une chemise blanche, un jean brut, les cheveux attachés haut. Simple. Élégant. Moi, version concentrée.Quelques instants plus tard, une silhouette familière passa devant moi. Grande. Calme. Ashraf.Il portait un pull gris, un jean noir, ses lunettes posées comme toujours sur l’arête de son nez. Il ne me vit
Le jeudi midi, la cafétéria du campus était pleine à craquer. Les plateaux s’entrechoquaient, les conversations fusaient de partout, et les files d’attente s’étiraient comme des serpents impatients. J’étais arrivée un peu en retard, les cheveux attachés à la va-vite, une robe beige qui épousait doucement mes courbes, et une paire de bottines simples. Je n’étais pas là pour impressionner. Mais c’est souvent dans ces moments-là qu’on attire le plus de regards.Sara et Lamia avaient déjà pris une table, près de la grande baie vitrée. Je les rejoignis avec mon plateau, un bol de soupe et un petit pain dans une main, une bouteille d’eau dans l’autre. Je parlais, je souriais. Mais mon esprit flottait.Je pensais à la lettre. À ses mots. À lui.Ashraf n’était pas encore arrivé. Ou peut-être qu’il ne viendrait pas. Il ne déjeunait pas souvent à la cafétéria. Trop bruyant, trop de monde. Trop d’attention. Mais ce jour-là, quelque chose me disait que je n’avais pas encore tout vu.Quelques minu