Chapitre 7

Enzo

Quand j'ai vu la fille humaine avec les deux tresses noires au bar vendredi soir, je n'y ai honnêtement pas pensé deux fois. C'était juste une autre fille humaine ordinaire. Elle était jolie, en forme, mais finalement inutile pour moi.

J’étais un loup-garou. Je n'étais pas censé avoir quoi que ce soit à voir avec les humains. En fait, ils m'ennuyaient. Je préférais largement être entouré de mon propre genre. Mais quand mon père est venu me voir un jour en me disant qu'il achetait une entreprise qui ferait des affaires dans le monde humain et qu'il voulait que je représente l'entreprise, je ne pouvais pas refuser. Mon père avait toujours le contrôle car il était alpha. En tant que son fils, on attendait de moi que je fasse tout ce qu'il me disait si je voulais devenir le prochain alpha.

Alors, quand il m'a inscrit dans une université humaine et m'a soumis à un entraînement rigoureux pour devenir un dieu du sport, j'ai dû sourire et supporter. Tout le monde à l'université pensait que j'étais humain, et pour autant que je sache, aucun d'entre eux ne savait quoi que ce soit sur les loups-garous.

Pour l'humain ordinaire, les loups-garous n'étaient qu'un mythe, une histoire tirée d'un livre écrit pour effrayer les enfants. Le seul humain à l'université qui connaissait ma véritable nature était le doyen, qui était un hybride. Mon père l'avait bien payé pour me permettre de m'inscrire et garder mon secret en sécurité.

Pour tout le monde, j'étais juste une star du hockey populaire et riche.

Finalement, après les trois premiers semestres en tant que star du hockey, j'ai réellement commencé à apprécier la vie au campus. Le hockey était la seule chose qui me gardait sain d'esprit pendant tout cela. Quand j'étais sur la glace, il n'y avait que moi et mes adversaires. Pas de drame, pas d'entreprise, pas de père me disant quoi faire et où aller.

Je pouvais juste me concentrer sur le palet.

En dehors du sport, mon père voulait toujours que je m'accouple avec une fille élégante et appropriée, qui aiderait à maintenir l'image de notre foyer, mais je n'ai jamais voulu ça.

Je n'ai jamais trouvé de compagne, de toute façon. Ce n'était pas que je ne voulais pas trouver de compagne, je n'ai tout simplement jamais trouvé la personne adéquate. C'était pourquoi, lorsque mon père m'a dit de sortir avec une cheerleader populaire et sexy pour obtenir du prestige à l'université, j'ai fait ce qu'il m'a demandé.

Je n'aimais même pas Lisa du tout. Elle était sexy, mais ce n'était pas une loup-garou, et mon loup, Fio, détestait chaque seconde au lit avec elle. Elle n'était rien du tout comme les filles loups-garous que j'avais connues jusqu'à présent.

Les filles loups-garous que j'aimais toujours étaient sauvages et libres. La plupart d'entre elles se moquaient des vêtements provocants et du maquillage, et préféraient largement porter des vêtements pratiques pour bouger librement dans la nature.

Mon père était en colère au début quand je lui ai dit que Lisa et moi avions rompu, bien que j'en sois soulagé.

« Tu avais une seule mission ! » a-t-il, « bon sang, Enzo ! Ne peux-tu pas simplement être heureux d'être un dieu à cette école ? Tu es en train de ruiner l'image de notre entreprise. »

Il s'en est remis assez rapidement, cependant, quand j'ai expliqué que ce serait une bonne chose de ne pas sortir avec Lisa. Cela signifiait que j'étais « disponible » et que toutes les filles me seraient dévouées. Ses yeux semblaient presque afficher des signes d’euros quand je lui ai dit cela, et à partir de ce jour, j’étais demandé de rester spécifiquement à l'écart d'une relation engagée.

Je ne lui ai jamais parlé de tout le sexe. Il était vrai qu'être dans le monde humain me faisait regretter les loups-garous, et Fio était affamé de femmes. Il n'aimait pas non plus les filles humaines, mais elles servaient de chair fraîche pour satisfaire notre besoin de sexe et soulager le stress.

Mais quand j'ai vu Nina au bar, Fio est devenu fou.

« Prends-la, » a-t-il, « je veux celle-là. Je dois l'avoir. »

« Qu'est-ce qui est si spécial avec elle ? » Je me demandais dans ma tête. Il était pratique de pouvoir parler à mon loup sans dire quoi que ce soit à haute voix.

« Je ne sais pas, » a dit Fio, « mais son odeur… je dois en avoir plus. »

Fio aurait été inconsolable si j'avais dit non, même si je n'avais pas prévu d'avoir de sexe ce soir-là. Son obstination me donnait parfois mal à la tête, mais j’ai pris néanmoins une grande gorgée de mon whisky et me suis dirigé vers le bar. J’ai mis en scène mon meilleur spectacle, celui que je réservais à toutes les filles. Assez rapidement, elle était dans mon lit.

Elle avait l'air ordinaire au début, mais quand elle a enlevé ses vêtements, son corps était UNE bombe. Elle avait une taille fine et un fessier rond, des jambes longues, et des seins bien fermes qui s'adaptaient parfaitement dans ma main. Elle était vierge et ne connaissait rien sur le sexe, mais être avec elle me faisait me sentir différemment de ce que je ressentais avec les autres filles. Est-ce que Fio avait raison ?

Juste après que nous avons fait l'amour, elle s'est habillée et est rentrée chez elle. Normalement, j'aurais été heureux d'avoir mon lit pour moi tout seul, mais il fallait avouer que j'étais un peu déçu et je ne pouvais pas m'arrêter de penser à elle. J'ai passé la nuit à me souvenir de notre sexe dans ma tête. Je pouvais encore goûter sa peau sur ma langue, je pouvais encore sentir sa chaleur.

Je l'ai vue dans les gradins lors de mon match de hockey samedi après-midi, et je savais qu'elle me regardait à travers ses jumelles. Elle a détourné le regard dès qu'elle a vu que je la regardais, mais je pouvais dire qu'il y avait une petite partie d'elle qui aimait ça.

Je l'ai revue alors qu'elle achetait de la nourriture au stand pendant la mi-temps. Elle était mignonne de près. J'aimais ses longues tresses et ses vêtements pratiques. Son fessier avait l'air parfait dans son jean moulant, et quand j'ai vu mes coéquipiers la regarder, j'étais un peu jaloux.

Pour une raison quelconque, je me sentais possessif à son égard. Je la voulais pour moi tout seul. Je voulais enfoncer mes dents en elle et la baiser comme un animal sauvage. Je savais que mon père n'approuverait jamais que je sois publiquement avec une fille un peu nerd et impopulaire, mais cela ne faisait que la désirer encore plus.

Samedi soir, après le match de hockey, je l'ai revue à la fête de rentrée dans les bois. Je pouvais dire qu'elle s’est mise sur ses 31 juste pour moi. Malgré ça, elle avait encore l'air confortable et pratique. Tout ce à quoi je pouvais penser était de la plaquer contre un arbre et de soulever sa jupe pour pouvoir me pénétrer en elle.

Fio n'avait toujours pas d'explication pour ce sentiment étrange. C'était juste une humaine ordinaire, mais nous savions tous les deux que nous devions l'avoir. Peut-être que si je faisais l'amour avec Nina une fois de plus, les sentiments s'atténueraient et je pourrais passer à autre chose…

Mais il était plus difficile que prévu de la ramener dans mon lit. Elle jouait la difficile.

Je trouverais un moyen de la convaincre, cependant.