Léna
Alors je pose ma main dans la sienne.
Il m’attire contre lui.
Et on danse.
Et là, tout change.
Sa main chaude dans mon dos, son souffle près de mon oreille, la tension entre nous qui devient presque douloureuse.
Je sens ses doigts se serrer contre mes hanches.
Je sens son cœur battre aussi fort que le mien.
Et quand il murmure :
— Arrêtez de fuir.
Je comprends.
Je ne suis plus en train de jouer.
Je suis en train de tomber.
Je ne suis pas censée ressentir ça.
Ce n’était qu’un jeu, une provocation.
Mais maintenant ?
Maintenant, je suis coincée.
Prisonnière d’un regard, d’une présence, d’une tension si forte qu’elle me coupe le souffle.
Et le pire ?
C’est que je ne veux pas m’enfuir.
La danse est terminée, mais mon cœur continue de battre beaucoup trop vite.
Adrian est toujours là, trop près, ses doigts effleurant ma hanche.
Un frisson me parcourt.
Son regard sombre glisse sur mon visage, s’attarde une seconde de trop sur ma bouche.
Et soudain, il murmure :
— Vous aimez jouer, Léna.
Je déglutis.
— Toujours.
Il sourit, lentement, dangereusement.
— Alors, on va jouer.
Et il s’éloigne, me laissant là, le souffle court, les jambes tremblantes.
Merde.
Il est en train de retourner la partie contre moi.
Un lendemain compliqué
Le réveil est brutal.
J’ai à peine dormi.
Chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais cette danse, ce regard, cette tension.
C’est un cauchemar.
Ou peut-être un fantasme.
Peu importe.
Il faut que je reprenne le contrôle.
Alors j’arrive au bureau avec une seule mission : reprendre la main.
Quand je pousse la porte de son bureau, Adrian est déjà là, impeccablement vêtu, comme si la veille n’avait jamais existé.
— Vous êtes en retard, encore.
Je souris, faussement innocente.
— Je voulais voir si vous alliez me punir.
Il ne réagit pas immédiatement.
Puis il se lève lentement et contourne son bureau.
Oh non.
Il est trop près.
— Vous pensez que je vais vous punir, Léna ?
Ma bouche s’assèche.
— Je ne sais pas. Vous êtes plutôt imprévisible.
Un silence.
Puis, à voix basse :
— Vous n’avez encore rien vu.
Et il s’éloigne, me laissant complètement déstabilisée.
Le mensonge qui dérape
L’après-midi, une réunion de dernière minute chamboule mon planning.
Je suis convoquée dans la salle de conférence.
Je pousse la porte… et me fige.
Parce qu’Adrian n’est pas seul.
Il est là, assis en bout de table, mais à ses côtés se trouve un homme.
Un investisseur important.
Et surtout…
Mon ex.
Maxime.
Je ne l’avais pas revu depuis des années.
Il tourne la tête vers moi et affiche un sourire moqueur.
— Léna ? Quelle surprise.
Je maudis intérieurement le destin.
Adrian lève un sourcil, curieux.
Génial.
Je ne peux pas paniquer.
Je dois contrôler la situation.
Alors je prends sur moi et m’assois.
La réunion commence, et je fais de mon mieux pour ignorer Maxime, mais je sens son regard sur moi.
Puis, à un moment, il lâche d’un ton léger :
— Léna et moi, on se connaît bien.
Oh non.
Je me raidis.
Adrian tourne lentement la tête vers moi.
— Ah bon ?
Maxime sourit.
— Oui. On a eu une petite histoire. Passionnée. Explosive.
Je serre les dents.
Maxime le fait exprès.
Adrian ne dit rien, mais son regard devient glacial.
Alors, sans réfléchir, je riposte.
— Oh, c’était insignifiant. Rien de sérieux.
Maxime rit doucement.
— C’est ce que tu racontes maintenant ?
Je lève le menton.
— C’est la vérité.
Il secoue la tête, amusé.
— Toujours aussi douée pour mentir.
Et là, je sens Adrian se tendre.
Je jette un coup d’œil vers lui.
Ses doigts se crispent sur la table.
Son regard est beaucoup trop intense.
Puis, lentement, il se lève.
— Je crois que la réunion est terminée.
Oh.
Quand Adrian perd patience
Une heure plus tard, il me convoque dans son bureau.
Quand j’entre, il est debout, les mains dans les poches, fixant la baie vitrée.
— Pourquoi vous ne m’avez jamais dit que vous connaissiez Maxime ?
Sa voix est lente, contrôlée.
Trop contrôlée.
Je me force à sourire.
— Pourquoi est-ce que ça vous importe ?
Il se tourne vers moi, et son regard est brûlant.
— Répondez.
Mon cœur bat trop vite.
Je ne veux pas qu’il sache que Maxime a compté.
Je ne veux pas lui donner ce pouvoir.
Alors, je mens.
— Parce que c’était sans importance.
Silence.
Puis, il s’avance lentement vers moi.
— Vous savez ce qui me fascine chez vous, Léna ?
Je déglutis.
— Dites-moi.
Il s’arrête juste devant moi.
Trop près.
Beaucoup trop près.
— Vous êtes incapable de dire la vérité.
Sa voix est basse, presque un murmure.
— Ce n’est pas vrai.
— Alors prouvez-le.
Son regard est un défi.
Un piège.
Je devrais partir.
Je devrais reculer.
Mais à la place…
Je murmure :
— Faites-moi avouer.
Un silence électrique.
Son regard descend sur ma bouche.
Et lentement, il lève la main…
Et effleure mon menton.
Une caresse à peine perceptible.
Mais qui me brûle.
— Vous jouez avec moi, Léna.
— Et vous aimez ça.
Sa mâchoire se serre.
— Trop.
Un battement de cœur suspendu.
Puis, il murmure :
— Faites attention. Parce qu’un jour, je vais arrêter de jouer.
Et là, pour la première fois…
J’ai peur que ça arrive.
Parce que si Adrian arrête de jouer…
Tout va devenir réel.
LénaJ’ai fait une erreur.Une énorme erreur.J’ai joué avec Adrian, j’ai cherché à le provoquer, à le faire réagir.Et j’ai réussi.Sauf que maintenant, je suis dans la merde.Parce qu’il a décidé que c’était son tour de jouer.Et Adrian Black ne perd jamais.Un matin sous haute tensionQuand j’arrive au bureau, tout le monde me regarde étrangement.Des chuchotements, des regards en coin, des messes basses.— Léna, dans le bureau du patron. Immédiatement.Je me fige.Je lève les yeux vers Lisa, l’assistante d’Adrian.— Un problème ?Elle hésite.— Il a l’air… impatient.Je serre les dents et marche jusqu’à son bureau.Dès que j’entre, je comprends que je suis en danger.Adrian est assis sur son fauteuil, l’air calme.Beaucoup trop calme.Et sur son bureau…Mon CV.Je fronce les sourcils.— C’est un plaisir de vous voir aussi tôt, monsieur Black.Il ne sourit même pas.— Asseyez-vous.Ok.Il se passe quelque chose.Je m’exécute, un peu nerveuse.Puis il croise les doigts et me fixe in
LénaJe pensais avoir tout vécu en matière de situations embarrassantes.Mais être coincée dans l’ascenseur avec Adrian Black, après l’avoir volontairement mis en rogne, c’est un niveau supérieur de galère.L’air est lourd.Électrique.Son regard brûle ma peau, et je sens chaque seconde s’étirer comme un supplice.Il ne dit rien.Il n’a pas besoin de parler.Son silence est bien pire que n’importe quelle menace.— Je peux expliquer.Il arque un sourcil, les bras croisés sur son torse.— Bien sûr.Son ton est glacial.Je me racle la gorge.— Ce n’est pas de ma faute si Maxime a pris le dossier avant moi.Il lâche un rire bref, cynique.— Non ? Alors pourquoi lui avez-vous laissé une ouverture ?Je lève les mains.— Je ne savais même pas qu’il était encore dans les parages !Adrian serre les mâchoires, et je peux presque entendre ses dents grincer.— Vous attirez les ennuis, Léna.Je bats des cils, faussement innocente.— Ou peut-être que les ennuis m’adorent.Il soupire, mais ses yeux
LénaAccrochée au bras du plus glacial des PDG.— Arrêtez de tirer sur votre robe.Sa voix est un murmure, mais son ton est autoritaire.Je sursaute légèrement et relève les yeux vers lui.— Elle est trop serrée.Il arque un sourcil.— Vous avez choisi cette robe.— Oui, mais je ne pensais pas que je devrais marcher avec elle toute la soirée.Adrian me lance un regard qui veut dire mille choses à la fois.Puis il se détourne.— Tenez-vous droite. Nous sommes observés.Super.Je me force à adopter une posture impeccable tandis que nous entrons dans la somptueuse salle de réception.Des lustres en cristal scintillent. Les invités sirotent du champagne en échangeant des conversations feutrées.Un univers aux antipodes du mien.Et pourtant, je dois jouer mon rôle à la perfection.Les règles du jeuAdrian me présente à une multitude de personnes influentes.Je souris. Je hoche la tête.Mais intérieurement, je meurs d’ennui.— Monsieur Black, vous avez trouvé une assistante… charmante.Je m
Léna— Vous savez, Adrian n’a jamais été un grand amateur de mondanités. Alors, s’il danse avec Camille…Il laisse sa phrase en suspens, son sourire s’élargissant.— Alors quoi ? demandé-je, intriguée.— Alors ça veut dire qu’il veut vous rendre jalouse.Je manque de m’étouffer avec mon champagne.— Pardon ?Armand hausse les épaules, l’air faussement innocent.— Je le connais depuis longtemps. Il est toujours glacial avec les femmes qui l’intéressent. Et il devient étrange quand il commence à ressentir quelque chose.Je lève les yeux au ciel.— Votre théorie est totalement absurde.— Oh, bien sûr.Son sourire narquois me donne envie de l’étrangler.Mais à cet instant, Adrian tourne la tête vers moi.Nos regards se croisent.Et je comprends.Il me teste.Salaud.Alors, je décide de jouer aussi.Je m’accroche au bras d’Armand avec un sourire éclatant.— Alors, Armand… Vous dansez ?Il éclate de rire.— Avec plaisir.Et je me laisse entraîner vers la piste de danse, bien décidée à rendr
LénaLe lendemain matin, je me réveille avec un mal de tête carabiné.Merci, cocktail nocturne.Je me redresse difficilement, repassant les événements de la veille.Adrian.Sa proximité. Son regard brûlant. Sa jalousie à peine dissimulée.Je secoue la tête. Ce n’est rien. Juste un jeu.J’attrape mon téléphone et consulte mes mails. Une réunion est prévue dans moins d’une heure. Génial.Je saute dans la douche et enfile une robe élégante mais professionnelle. Un rouge profond.Et ce n’est absolument pas parce que je sais qu’Adrian me verra avec.Absolument pas.Quand j’arrive dans la salle de conférence, il est déjà là. Et son regard s’assombrit légèrement en me voyant.Parfait.— Mademoiselle Morel.Sa voix est neutre. Trop neutre.Je m’installe à mon siège, juste en face de lui.La réunion commence, et je prends des notes, tentant d’ignorer la façon dont ses yeux reviennent sans cesse vers moi.Mais le plus dur, c’est moi.Parce que je le regarde aussi.Et plus je le fais, plus je re
LénaDepuis ce dîner, quelque chose a changé.Adrian Black n'est plus simplement mon patron froid et inatteignable.Il est devenu mon obsession.Et je suis devenue la sienne.Je le vois dans la façon dont il me regarde. Dans la tension qu'il essaie de cacher. Dans chaque silence trop long, chaque mot trop maîtrisé.Mais il résiste.Et ça… ça me donne envie d'aller encore plus loin.Ce matin-là, je me lève avec un plan.Un plan dangereux.Je veux le faire craquer.Complètement.La provocation ultimeJ'arrive au bureau plus tôt que d'habitude. Et je ne suis pas seule.— Ce sera rapide, j’ai besoin de ton aide pour un dossier.Noah, un collègue du département marketing, me suit dans mon bureau.Il est grand, souriant, et surtout, il n’est pas Adrian Black.Je sais que ce que je fais est purement stratégique.Mais c’est aussi terriblement efficace.Parce que quand Adrian arrive, je le sens avant même de le voir.Un silence s’installe dans l’open space.Et quand je lève les yeux vers lui…
LénaPars avant qu’il ne soit trop tard.Ces mots résonnent en boucle dans ma tête.Je suis sortie de son bureau comme une voleuse, le souffle court, le cœur en déroute.Et depuis, je n’ai qu’une seule pensée en tête.Pourquoi ?Pourquoi m’a-t-il arrêtée alors que je voyais la même envie brûler en lui ?Pourquoi m’a-t-il repoussée alors qu’il était à deux doigts de craquer ?La réponse est évidente.Il lutte.Adrian Black, l’homme qui contrôle tout, est en train de perdre pied.Et moi…Moi, je veux être celle qui le fait tomber.Un contrôle qui se fissureLe lendemain, je suis prête.Je porte une robe rouge, une coupe qui épouse mes courbes juste assez pour être provocante sans être indécente.Je sais ce que je fais.Et je sais qu’il va le voir.Quand j’entre dans l’open space, toutes les têtes se tournent.Les murmures suivent.Et lui ?Il est là.Dans son bureau vitré.Assis derrière son bureau.Fixant son écran.Faux.Il me fixe.Je ressens son regard comme une brûlure.Et quand en
Adrien Bordel.Je plaque mes mains contre le mur, l’encadrant complètement.Son regard plonge dans le mien, et je vois la même folie que celle qui m’habite.Un instant, nous restons ainsi, suspendus à quelque chose qui ne tient plus qu’à un fil.Puis…Le fil craque.Ma main glisse sur sa hanche, se referme sur sa taille.Elle bascule légèrement en avant, son corps trouvant naturellement sa place contre le mien.Et je sais que je suis foutu.Je laisse tomber mon front contre le sien, ferme les yeux une seconde, juste une seconde, pour reprendre le contrôle.Puis je murmure contre sa peau :— Ce n’est que le début, Léna.Elle sourit contre mes lèvres.Et dans un souffle, elle répond :— Alors qu’est-ce que tu attends ?LénaLe feu est allumé.Et il ne s’éteindra pas.Quand Adrian murmure qu’est-ce que tu attends ?, un frisson me parcourt l’échine.Parce que je l’ai cherché.Parce que je l’ai voulu.Et maintenant, il est là.Juste devant moi.Son souffle brûlant contre ma peau, ses main
Léna20h05 – Restaurant privéL’ambiance est glaciale.Je le sens dès que nous franchissons la porte.Le restaurant, chic et feutré, est baigné d’une lumière tamisée qui donne une fausse impression de calme.La table ronde, recouverte d’une nappe immaculée, est dressée pour six personnes.Sofia est déjà installée, un sourire suffisant sur les lèvres.À son bras, son fiancé, Nathan Valera.PDG d’une entreprise concurrente.Grand. Élégant. D’une beauté froide et austère.Je l’ai déjà croisé lors d’événements professionnels.Un requin.Adrian le fixe d’un regard neutre, mais je perçois la tension dans sa mâchoire.Sofia, elle, rayonne.Elle croit avoir gagné.Elle pense que ce dîner est sa revanche.Je m’avance sans flancher, Adrian à mes côtés.Le serveur tire nos chaises, et nous prenons place.— Merci d’être venus, dit Nathan, d’un ton faussement chaleureux.Je souris, polie.— Le plaisir est partagé.Sofia croise les bras, amusée.— J’ai hâte de voir comment vous allez gérer cette co
---LénaUn sourire lent, dangereux, s’étire sur ses lèvres.— J’adore quand tu es comme ça.Il se lève et s’approche, posant ses mains sur mes hanches.— Je vais m’occuper d’elle.Je lève le menton.— Et moi, je vais m’occuper de mon image.Son sourire s’élargit.— Un plan en tête ?Je hoche la tête.— Oh oui.---13h00 – Salle de réunionTous les cadres sont présents.L’air est tendu.Adrian se tient debout devant la salle, imposant, alors que le directeur des ressources humaines commence à parler.— Nous devons être clairs sur les relations internes. Toute ambiguïté peut nuire à la cohésion de l’équipe.Je garde un visage impassible.Sofia sourit légèrement, persuadée qu’elle a gagné.Mais elle ne m’a pas vue venir.Je me lève et prends la parole.— Je tiens à clarifier quelque chose.Tous les regards se tournent vers moi.— Les rumeurs circulent. Elles sont fausses. Adrian et moi travaillons ensemble de manière professionnelle. Et je refuse d’être la cible d’une cabale montée de t
Léna8h00 – Bureau d’AdrianLa matinée commence à peine et je sens déjà que la journée va être un champ de mines.Adrian est assis derrière son bureau, l’air concentré sur son écran, mais dès que j’entre, il relève la tête. Son regard accroche le mien, intense, perçant.— On doit parler.Le ton est grave.Mon ventre se serre légèrement.Je referme la porte derrière moi et m’avance prudemment.— D’accord.Il se lève et contourne le bureau, s’arrêtant juste devant moi.— Sofia m’a demandé à être transférée sur un autre projet.Je fronce les sourcils.— Pourquoi ?Il esquisse un sourire, sans amusement.— Elle prétend qu’elle ne veut plus d’ambiguïté au travail.Je le fixe, cherchant à comprendre où il veut en venir.— C’est une bonne chose, non ?Il soupire, passe une main sur sa mâchoire.— Elle a des contacts. Beaucoup de contacts. Et elle sait comment semer la zizanie.Je plisse les yeux.— Tu crois qu’elle prépare quelque chose ?Il hoche lentement la tête.— Elle veut nous faire to
Léna8h30 – Open spaceLa tension est palpable dès mon arrivée au bureau.Les regards se posent sur moi avec une insistance à peine voilée. Certains curieux, d’autres inquisiteurs.Emma me rejoint à mon bureau avec son café à la main et un sourire trop satisfait.— Alors, c’est officiel ?Je fronce les sourcils.— De quoi tu parles ?Elle hausse un sourcil, amusée.— Toi et Adrian. Tout le monde a vu comment il te regardait hier. Et puis, Sofia est en mode guerre nucléaire ce matin.Je soupire, tentant d’ignorer la chaleur qui me monte aux joues.— Ce n’est pas ce que tu crois.— Bien sûr…Elle s’installe sur le bord de mon bureau, prête à me cuisiner plus en profondeur, mais un raclement de gorge interrompt notre échange.Je relève la tête.Sofia.Vêtue d’un tailleur impeccable, le regard acéré, elle me toise avec une froideur calculée.— Adrian veut te voir dans son bureau. Maintenant.Elle ne précise pas pourquoi.Elle n’a pas besoin.L’ordre est clair.Et la provocation aussi.---
Léna9h00 – Open spaceL’atmosphère dans l’entreprise est différente aujourd’hui. Chargée. Presque électrique.Peut-être que je me fais des idées.Ou peut-être que je suis simplement trop consciente de sa présence.Adrian est là, à quelques mètres, en pleine discussion avec un client important. Il est impassible, professionnel, mais moi, je ressens chaque mouvement, chaque regard qu’il glisse en ma direction.Et puis, il y a Sofia.Toujours postée pas loin, toujours les sourcils froncés, toujours sur mes nerfs.Elle ne dit rien. Mais elle n’a pas besoin.Son mépris est palpable.Emma, ma collègue, s’approche de mon bureau avec son café à la main et un sourire amusé.— Tu es la star du moment.Je relève les yeux, un peu trop brusquement.— Quoi ?Elle ricane.— Tout le monde parle de toi et Adrian. Tu crois vraiment que personne ne voit rien ?Je me crispe.— Il n’y a rien à voir.— Bien sûr… dit-elle d’un ton traînant.Je lui jette un regard assassin.Mais au fond, je sais qu’elle a r
Léna8h30 – Open spaceL’effervescence est la même que d’habitude. Des employés en costard qui déambulent entre les bureaux, des téléphones qui sonnent, des bruits de clavier qui crépitent.Mais à mes yeux, tout a changé.Parce que lui, Adrian, est là.Et parce que maintenant… il est à moi.Enfin, si on peut dire ça comme ça.Il ne m’a jamais promis quoi que ce soit.Mais je sens sa présence différemment. Chaque regard qu’il pose sur moi est une brûlure. Chaque geste anodin semble chargé d’électricité.Et surtout, il y a cette certitude au fond de moi.Nous avons franchi un point de non-retour.— Léna ?Je sursaute légèrement et tourne la tête vers ma collègue, Emma, qui me fixe en haussant un sourcil.— Tu es dans la lune ?Je me racle la gorge, tentant de masquer mon trouble.— Un peu. Désolée.Elle plisse les yeux, suspicieuse.— Tu es sûre que ça va ? Tu as l’air… bizarre.Bizarre ?Si seulement elle savait.Je suis en train de tomber dans un jeu dangereux, et le pire, c’est que j
Léna22h15.Je devrais rentrer chez moi.Mais je suis encore là.Le bureau est désert. La ville en contrebas pulse au rythme des lumières, comme un monde parallèle où rien de tout cela ne compte.Mais ici, dans cet espace clos, il ne reste que lui.Et moi.Je perçois ses pas avant même qu’il n’entre.L’air change.Je ne me retourne pas.Je sais que c’est lui.Adrian referme la porte derrière lui, et un silence s’installe. Chargé. Électrique.Mon cœur bat trop fort.— Pourquoi êtes-vous encore là ? murmure-t-il.Ma main se crispe sur le bord du bureau.— Pourquoi êtes-vous venu ? je rétorque, sans me tourner.Je l’entends s’approcher lentement.— Parce que vous ne devriez pas être là.Sa voix est rauque, plus grave que d’habitude.Il est derrière moi.Je peux sentir sa chaleur contre mon dos.— Et pourtant... je chuchote.Son souffle effleure ma nuque.— Et pourtant.Un frisson me traverse.Il tend la main. Laisse ses doigts frôler ma hanche, lentement.Je ferme les yeux.Ce jeu dure d
Léna08h00.Quand j’arrive au bureau, l’air est saturé de murmures.Les regards me suivent.Je les ignore, avançant d’un pas assuré vers mon bureau.Mais je sais pourquoi ils chuchotent.Le collier brille autour de mon cou.Et Adrian l’a fait exprès.Il veut que ça se sache.— Léna.Je me fige.Lucas, appuyé contre la porte de mon bureau, bras croisés.— Tu comptes m’expliquer pourquoi le grand patron te marque comme un territoire privé ?Il pointe le collier du menton.Je soupire, passe à côté de lui.— Ce n’est rien.— Ah, bien sûr. Rien du tout. Juste Adrian Sterling qui décide que tu portes SES bijoux.Il referme la porte derrière lui.— Tu sais dans quoi tu mets les pieds, au moins ?Je lève un sourcil.— Et toi, tu crois vraiment que je suis une gamine incapable de gérer ça ?Lucas soupire, passe une main dans ses cheveux.— Je dis juste… fais attention.Je soutiens son regard.Lucas me connaît bien. Trop bien.Et quelque part, je sais qu’il a raison.Mais ça ne change rien.J’e
Léna08h00.J’aurais dû savoir qu’Adrian ne laisserait pas ma petite provocation sans réponse.Mais je n’avais pas anticipé ça.Dès mon arrivée, je sens l’atmosphère différente. Les regards, les murmures étouffés. Quelque chose plane dans l’air.Et quand j’entre dans mon bureau, je comprends pourquoi.Un bouquet de roses rouges trône sur mon bureau.Magnifique. Opulent. Trop voyant.Un petit mot est glissé entre les tiges."Vous aimez jouer, Léna ? Moi aussi. – A."Mon cœur rate un battement.Ce salaud.— Eh bien, quelqu’un a un admirateur secret.Lucas est appuyé contre l’encadrement de la porte, bras croisés, un sourire en coin.— C’est pas ton style, ça.— Peut-être que j’ai décidé d’en changer.Il arque un sourcil, amusé.— Je ne suis pas sûr qu’Adrian apprécie.Je m’apprête à répliquer, mais une présence derrière moi coupe court à la conversation.Adrian.Il est là.Bras croisés, regard acéré.Et je le sais. Il a entendu.Je devrais me sentir coupable.Mais au lieu de ça, je ress