Léna— Vous savez, Adrian n’a jamais été un grand amateur de mondanités. Alors, s’il danse avec Camille…Il laisse sa phrase en suspens, son sourire s’élargissant.— Alors quoi ? demandé-je, intriguée.— Alors ça veut dire qu’il veut vous rendre jalouse.Je manque de m’étouffer avec mon champagne.— Pardon ?Armand hausse les épaules, l’air faussement innocent.— Je le connais depuis longtemps. Il est toujours glacial avec les femmes qui l’intéressent. Et il devient étrange quand il commence à ressentir quelque chose.Je lève les yeux au ciel.— Votre théorie est totalement absurde.— Oh, bien sûr.Son sourire narquois me donne envie de l’étrangler.Mais à cet instant, Adrian tourne la tête vers moi.Nos regards se croisent.Et je comprends.Il me teste.Salaud.Alors, je décide de jouer aussi.Je m’accroche au bras d’Armand avec un sourire éclatant.— Alors, Armand… Vous dansez ?Il éclate de rire.— Avec plaisir.Et je me laisse entraîner vers la piste de danse, bien décidée à rendr
LénaLe lendemain matin, je me réveille avec un mal de tête carabiné.Merci, cocktail nocturne.Je me redresse difficilement, repassant les événements de la veille.Adrian.Sa proximité. Son regard brûlant. Sa jalousie à peine dissimulée.Je secoue la tête. Ce n’est rien. Juste un jeu.J’attrape mon téléphone et consulte mes mails. Une réunion est prévue dans moins d’une heure. Génial.Je saute dans la douche et enfile une robe élégante mais professionnelle. Un rouge profond.Et ce n’est absolument pas parce que je sais qu’Adrian me verra avec.Absolument pas.Quand j’arrive dans la salle de conférence, il est déjà là. Et son regard s’assombrit légèrement en me voyant.Parfait.— Mademoiselle Morel.Sa voix est neutre. Trop neutre.Je m’installe à mon siège, juste en face de lui.La réunion commence, et je prends des notes, tentant d’ignorer la façon dont ses yeux reviennent sans cesse vers moi.Mais le plus dur, c’est moi.Parce que je le regarde aussi.Et plus je le fais, plus je re
LénaDepuis ce dîner, quelque chose a changé.Adrian Black n'est plus simplement mon patron froid et inatteignable.Il est devenu mon obsession.Et je suis devenue la sienne.Je le vois dans la façon dont il me regarde. Dans la tension qu'il essaie de cacher. Dans chaque silence trop long, chaque mot trop maîtrisé.Mais il résiste.Et ça… ça me donne envie d'aller encore plus loin.Ce matin-là, je me lève avec un plan.Un plan dangereux.Je veux le faire craquer.Complètement.La provocation ultimeJ'arrive au bureau plus tôt que d'habitude. Et je ne suis pas seule.— Ce sera rapide, j’ai besoin de ton aide pour un dossier.Noah, un collègue du département marketing, me suit dans mon bureau.Il est grand, souriant, et surtout, il n’est pas Adrian Black.Je sais que ce que je fais est purement stratégique.Mais c’est aussi terriblement efficace.Parce que quand Adrian arrive, je le sens avant même de le voir.Un silence s’installe dans l’open space.Et quand je lève les yeux vers lui…
LénaPars avant qu’il ne soit trop tard.Ces mots résonnent en boucle dans ma tête.Je suis sortie de son bureau comme une voleuse, le souffle court, le cœur en déroute.Et depuis, je n’ai qu’une seule pensée en tête.Pourquoi ?Pourquoi m’a-t-il arrêtée alors que je voyais la même envie brûler en lui ?Pourquoi m’a-t-il repoussée alors qu’il était à deux doigts de craquer ?La réponse est évidente.Il lutte.Adrian Black, l’homme qui contrôle tout, est en train de perdre pied.Et moi…Moi, je veux être celle qui le fait tomber.Un contrôle qui se fissureLe lendemain, je suis prête.Je porte une robe rouge, une coupe qui épouse mes courbes juste assez pour être provocante sans être indécente.Je sais ce que je fais.Et je sais qu’il va le voir.Quand j’entre dans l’open space, toutes les têtes se tournent.Les murmures suivent.Et lui ?Il est là.Dans son bureau vitré.Assis derrière son bureau.Fixant son écran.Faux.Il me fixe.Je ressens son regard comme une brûlure.Et quand en
Adrien Bordel.Je plaque mes mains contre le mur, l’encadrant complètement.Son regard plonge dans le mien, et je vois la même folie que celle qui m’habite.Un instant, nous restons ainsi, suspendus à quelque chose qui ne tient plus qu’à un fil.Puis…Le fil craque.Ma main glisse sur sa hanche, se referme sur sa taille.Elle bascule légèrement en avant, son corps trouvant naturellement sa place contre le mien.Et je sais que je suis foutu.Je laisse tomber mon front contre le sien, ferme les yeux une seconde, juste une seconde, pour reprendre le contrôle.Puis je murmure contre sa peau :— Ce n’est que le début, Léna.Elle sourit contre mes lèvres.Et dans un souffle, elle répond :— Alors qu’est-ce que tu attends ?LénaLe feu est allumé.Et il ne s’éteindra pas.Quand Adrian murmure qu’est-ce que tu attends ?, un frisson me parcourt l’échine.Parce que je l’ai cherché.Parce que je l’ai voulu.Et maintenant, il est là.Juste devant moi.Son souffle brûlant contre ma peau, ses main
LenaMais il ne dit rien.Et moi, je ne lui laisse pas le temps.Je me détourne.Je sors de son bureau sans me retourner.Et cette fois…C’est moi qui pars la première.AdrianJe fixe la porte qui vient de se refermer sur Léna, et je me maudis.J’ai déjà vécu des situations compliquées.J’ai déjà pris des décisions difficiles.J’ai déjà fait face à des crises internationales, des menaces financières, des trahisons en affaires.Mais jamais je ne me suis senti aussi… déchiré.Son goût est encore sur mes lèvres.Son souffle, toujours imprimé sur ma peau.Et bordel…J’ai envie de retourner la chercher.L’attraper par la taille.L’écraser contre moi et terminer ce que j’ai commencé.Mais je ne le fais pas.Parce que si je le fais…Je ne m’arrêterai plus.Et ce n’est pas envisageable.Je serre les poings, ferme les yeux un instant.Pourquoi est-ce que je me laisse embarquer dans cette folie ?Léna est une menteuse.Une manipulatrice.Une femme imprévisible, dangereuse, et qui ne respecte au
LénaEt j’ai envie qu’ils tombent.Je devrais fuir.Mais je n’en ai pas envie.Alors, comme toujours, je fais ce que je fais de mieux.Je mens.À lui.À moi.À tout ce que je ressens.Et je retourne travailler comme si je n’étais pas en train de perdre pied.AdrianJe reste figé un long moment après son départ.Elle est sortie avec ce foutu sourire.Provocant. Défiant.Elle sait très bien ce qu’elle fait.Et moi…Moi, je n’ai plus le contrôle.Je me laisse tomber dans mon fauteuil, passe une main sur mon visage.Ce n’est pas professionnel.Ce n’est pas raisonnable.Mais ce n’est pas qu’une simple attirance.C’est pire.C’est elle.C’est Léna.Et je suis en train de devenir accro.Je prends une profonde inspiration et ferme les yeux.Je dois mettre de la distance.Je dois reprendre le dessus.Mais dès que je sors de mon bureau…Je la vois.Elle est là, de l’autre côté de l’open-space, concentrée sur son écran, un stylo entre les lèvres.Et je suis foutu.L’engrenage du mensongeLa jour
LénaJ’aurais dû me dégager.J’aurais dû lui dire d’arrêter.Mais non.J’ai répondu à son baiser comme si ma vie en dépendait.Comme si chaque seconde passée sans ses lèvres contre les miennes était un supplice.Et maintenant, je suis là, appuyée contre mon bureau, les jambes encore tremblantes, le souffle court, le goût d’Adrian sur ma langue.Qu’est-ce que je viens de faire ?Il me regarde, impassible.Non. Pas impassible.Il essaie de l’être.Mais ses yeux le trahissent.Je le vois, ce feu qu’il tente d’éteindre.Sauf qu’il est déjà trop tard.— Dis-moi d’arrêter.Sa voix est rauque, dangereuse.Je déglutis.Je devrais le faire.Mais je n’ai pas envie.Alors, comme toujours…Je mens.Je garde le silence.Et je m’approche à nouveau.— Je ne suis pas du genre à donner des ordres, patron.Son regard s’assombrit.— Ne joue pas à ça avec moi, Léna.Un sourire étire mes lèvres.— Et si j’en ai envie ?Il serre les mâchoires, ses poings se crispent.Il lutte.Contre moi. Contre lui-même.
Léna20h05 – Restaurant privéL’ambiance est glaciale.Je le sens dès que nous franchissons la porte.Le restaurant, chic et feutré, est baigné d’une lumière tamisée qui donne une fausse impression de calme.La table ronde, recouverte d’une nappe immaculée, est dressée pour six personnes.Sofia est déjà installée, un sourire suffisant sur les lèvres.À son bras, son fiancé, Nathan Valera.PDG d’une entreprise concurrente.Grand. Élégant. D’une beauté froide et austère.Je l’ai déjà croisé lors d’événements professionnels.Un requin.Adrian le fixe d’un regard neutre, mais je perçois la tension dans sa mâchoire.Sofia, elle, rayonne.Elle croit avoir gagné.Elle pense que ce dîner est sa revanche.Je m’avance sans flancher, Adrian à mes côtés.Le serveur tire nos chaises, et nous prenons place.— Merci d’être venus, dit Nathan, d’un ton faussement chaleureux.Je souris, polie.— Le plaisir est partagé.Sofia croise les bras, amusée.— J’ai hâte de voir comment vous allez gérer cette co
---LénaUn sourire lent, dangereux, s’étire sur ses lèvres.— J’adore quand tu es comme ça.Il se lève et s’approche, posant ses mains sur mes hanches.— Je vais m’occuper d’elle.Je lève le menton.— Et moi, je vais m’occuper de mon image.Son sourire s’élargit.— Un plan en tête ?Je hoche la tête.— Oh oui.---13h00 – Salle de réunionTous les cadres sont présents.L’air est tendu.Adrian se tient debout devant la salle, imposant, alors que le directeur des ressources humaines commence à parler.— Nous devons être clairs sur les relations internes. Toute ambiguïté peut nuire à la cohésion de l’équipe.Je garde un visage impassible.Sofia sourit légèrement, persuadée qu’elle a gagné.Mais elle ne m’a pas vue venir.Je me lève et prends la parole.— Je tiens à clarifier quelque chose.Tous les regards se tournent vers moi.— Les rumeurs circulent. Elles sont fausses. Adrian et moi travaillons ensemble de manière professionnelle. Et je refuse d’être la cible d’une cabale montée de t
Léna8h00 – Bureau d’AdrianLa matinée commence à peine et je sens déjà que la journée va être un champ de mines.Adrian est assis derrière son bureau, l’air concentré sur son écran, mais dès que j’entre, il relève la tête. Son regard accroche le mien, intense, perçant.— On doit parler.Le ton est grave.Mon ventre se serre légèrement.Je referme la porte derrière moi et m’avance prudemment.— D’accord.Il se lève et contourne le bureau, s’arrêtant juste devant moi.— Sofia m’a demandé à être transférée sur un autre projet.Je fronce les sourcils.— Pourquoi ?Il esquisse un sourire, sans amusement.— Elle prétend qu’elle ne veut plus d’ambiguïté au travail.Je le fixe, cherchant à comprendre où il veut en venir.— C’est une bonne chose, non ?Il soupire, passe une main sur sa mâchoire.— Elle a des contacts. Beaucoup de contacts. Et elle sait comment semer la zizanie.Je plisse les yeux.— Tu crois qu’elle prépare quelque chose ?Il hoche lentement la tête.— Elle veut nous faire to
Léna8h30 – Open spaceLa tension est palpable dès mon arrivée au bureau.Les regards se posent sur moi avec une insistance à peine voilée. Certains curieux, d’autres inquisiteurs.Emma me rejoint à mon bureau avec son café à la main et un sourire trop satisfait.— Alors, c’est officiel ?Je fronce les sourcils.— De quoi tu parles ?Elle hausse un sourcil, amusée.— Toi et Adrian. Tout le monde a vu comment il te regardait hier. Et puis, Sofia est en mode guerre nucléaire ce matin.Je soupire, tentant d’ignorer la chaleur qui me monte aux joues.— Ce n’est pas ce que tu crois.— Bien sûr…Elle s’installe sur le bord de mon bureau, prête à me cuisiner plus en profondeur, mais un raclement de gorge interrompt notre échange.Je relève la tête.Sofia.Vêtue d’un tailleur impeccable, le regard acéré, elle me toise avec une froideur calculée.— Adrian veut te voir dans son bureau. Maintenant.Elle ne précise pas pourquoi.Elle n’a pas besoin.L’ordre est clair.Et la provocation aussi.---
Léna9h00 – Open spaceL’atmosphère dans l’entreprise est différente aujourd’hui. Chargée. Presque électrique.Peut-être que je me fais des idées.Ou peut-être que je suis simplement trop consciente de sa présence.Adrian est là, à quelques mètres, en pleine discussion avec un client important. Il est impassible, professionnel, mais moi, je ressens chaque mouvement, chaque regard qu’il glisse en ma direction.Et puis, il y a Sofia.Toujours postée pas loin, toujours les sourcils froncés, toujours sur mes nerfs.Elle ne dit rien. Mais elle n’a pas besoin.Son mépris est palpable.Emma, ma collègue, s’approche de mon bureau avec son café à la main et un sourire amusé.— Tu es la star du moment.Je relève les yeux, un peu trop brusquement.— Quoi ?Elle ricane.— Tout le monde parle de toi et Adrian. Tu crois vraiment que personne ne voit rien ?Je me crispe.— Il n’y a rien à voir.— Bien sûr… dit-elle d’un ton traînant.Je lui jette un regard assassin.Mais au fond, je sais qu’elle a r
Léna8h30 – Open spaceL’effervescence est la même que d’habitude. Des employés en costard qui déambulent entre les bureaux, des téléphones qui sonnent, des bruits de clavier qui crépitent.Mais à mes yeux, tout a changé.Parce que lui, Adrian, est là.Et parce que maintenant… il est à moi.Enfin, si on peut dire ça comme ça.Il ne m’a jamais promis quoi que ce soit.Mais je sens sa présence différemment. Chaque regard qu’il pose sur moi est une brûlure. Chaque geste anodin semble chargé d’électricité.Et surtout, il y a cette certitude au fond de moi.Nous avons franchi un point de non-retour.— Léna ?Je sursaute légèrement et tourne la tête vers ma collègue, Emma, qui me fixe en haussant un sourcil.— Tu es dans la lune ?Je me racle la gorge, tentant de masquer mon trouble.— Un peu. Désolée.Elle plisse les yeux, suspicieuse.— Tu es sûre que ça va ? Tu as l’air… bizarre.Bizarre ?Si seulement elle savait.Je suis en train de tomber dans un jeu dangereux, et le pire, c’est que j
Léna22h15.Je devrais rentrer chez moi.Mais je suis encore là.Le bureau est désert. La ville en contrebas pulse au rythme des lumières, comme un monde parallèle où rien de tout cela ne compte.Mais ici, dans cet espace clos, il ne reste que lui.Et moi.Je perçois ses pas avant même qu’il n’entre.L’air change.Je ne me retourne pas.Je sais que c’est lui.Adrian referme la porte derrière lui, et un silence s’installe. Chargé. Électrique.Mon cœur bat trop fort.— Pourquoi êtes-vous encore là ? murmure-t-il.Ma main se crispe sur le bord du bureau.— Pourquoi êtes-vous venu ? je rétorque, sans me tourner.Je l’entends s’approcher lentement.— Parce que vous ne devriez pas être là.Sa voix est rauque, plus grave que d’habitude.Il est derrière moi.Je peux sentir sa chaleur contre mon dos.— Et pourtant... je chuchote.Son souffle effleure ma nuque.— Et pourtant.Un frisson me traverse.Il tend la main. Laisse ses doigts frôler ma hanche, lentement.Je ferme les yeux.Ce jeu dure d
Léna08h00.Quand j’arrive au bureau, l’air est saturé de murmures.Les regards me suivent.Je les ignore, avançant d’un pas assuré vers mon bureau.Mais je sais pourquoi ils chuchotent.Le collier brille autour de mon cou.Et Adrian l’a fait exprès.Il veut que ça se sache.— Léna.Je me fige.Lucas, appuyé contre la porte de mon bureau, bras croisés.— Tu comptes m’expliquer pourquoi le grand patron te marque comme un territoire privé ?Il pointe le collier du menton.Je soupire, passe à côté de lui.— Ce n’est rien.— Ah, bien sûr. Rien du tout. Juste Adrian Sterling qui décide que tu portes SES bijoux.Il referme la porte derrière lui.— Tu sais dans quoi tu mets les pieds, au moins ?Je lève un sourcil.— Et toi, tu crois vraiment que je suis une gamine incapable de gérer ça ?Lucas soupire, passe une main dans ses cheveux.— Je dis juste… fais attention.Je soutiens son regard.Lucas me connaît bien. Trop bien.Et quelque part, je sais qu’il a raison.Mais ça ne change rien.J’e
Léna08h00.J’aurais dû savoir qu’Adrian ne laisserait pas ma petite provocation sans réponse.Mais je n’avais pas anticipé ça.Dès mon arrivée, je sens l’atmosphère différente. Les regards, les murmures étouffés. Quelque chose plane dans l’air.Et quand j’entre dans mon bureau, je comprends pourquoi.Un bouquet de roses rouges trône sur mon bureau.Magnifique. Opulent. Trop voyant.Un petit mot est glissé entre les tiges."Vous aimez jouer, Léna ? Moi aussi. – A."Mon cœur rate un battement.Ce salaud.— Eh bien, quelqu’un a un admirateur secret.Lucas est appuyé contre l’encadrement de la porte, bras croisés, un sourire en coin.— C’est pas ton style, ça.— Peut-être que j’ai décidé d’en changer.Il arque un sourcil, amusé.— Je ne suis pas sûr qu’Adrian apprécie.Je m’apprête à répliquer, mais une présence derrière moi coupe court à la conversation.Adrian.Il est là.Bras croisés, regard acéré.Et je le sais. Il a entendu.Je devrais me sentir coupable.Mais au lieu de ça, je ress