Chapitre 6

 « Non ! Maurice... »

Valentine était si effrayée par le comportement de Maurice à ce moment-là que son visage est devenu pâle.

Elle n'avait jamais vu un côté aussi froid et violent de Maurice qu'en ce moment, et elle avait soudainement très peur que l'enfant dans son ventre soit perdu à cause de cela.

Mais Maurice ne lui a pas laissé la moindre chance de s'échapper, et l'a tenue violemment dans ses bras.

Valentine n'aurait jamais pensé que Maurice était si dégoûté d'elle.

Valentine s'est évanouie et dans son long rêve, elle a rêvé à nouveau de la belle journée d'été il y avait douze ans.

La plage ensoleillée, et le camphrier.

La petite Valentine ramassait des coquillages sur la plage, et de loin, elle a vu le garçon silencieux assis sur le rocher, qui semblait très malheureux.

C'était la première fois qu'elle a vu Maurice, et le garçon à douze ans avait déjà un visage distingué et une silhouette droite.

Mais il avait l'air si malheureux.

Pieds nus, la petite Valentine s'est approchée avec précaution et a tendu un coquillage à sept couleurs qu'elle avait réussi à ramasser.

« C'est pour toi, j'espère que tu seras heureux tous les jours. »

À ce moment-là, Maurice a regardé à côté, ces yeux fins étant profondément alertés.

Il portait un costume de créateur, et même la paire de chaussures étaient toutes en édition limitée.

Mais la petite Valentine portait une robe décolorée, et les deux avaient l'air particulièrement incompatibles.

Mais il a finalement tendu la main à petite Valentine.

Le lendemain, à la même heure, il lui a offert en retour un jus de raisin .

La petite Valentine a souri et l'a pris. C'était la première fois qu'elle buvait du jus de raisin et c'était délicieux.

Mais aux yeux de Maurice, il a seulement senti que le visage souriant en face de lui était plus doux que le jus de raisin.

Cet été-là, ils se retrouvaient tous les jours à la plage et jouaient ensemble.

Un jour, alors que le pied de Valentine a été coupé et saigné par un verre, Maurice l'a portée au centre de santé.

À ce moment-là, elle était allongée sur son dos, les joues rougies par le soleil couchant et le cœur battant la chamade.

Elle a rougi et serré involontairement ses bras autour du cou de Maurice. « Maurice, je veux...je veux être avec toi pour toujours et jouer avec toi tous les jours. »

Sans réfléchir, Maurice lui a répondu, « Oui, alors quand je serai grand, je t'épouserai, et nous pourrons jouer ensemble pour toujours. »

Mais l'innocente promesse a été suivie d'une séparation de plusieurs années.

Elle n'avait jamais imaginé qu’elle ne le reverrait que plusieurs années après lui avoir dit au revoir ce jour-là.

Lorsqu'elle l’a rencontré à nouveau, il était déjà un homme fortuné et avait une femme qu'il aimait, une femme appelée Mélissa.

Lorsqu'elle s'est réveillée de son rêve, Valentine a ouvert les yeux avec lassitude, devant ses yeux étant un environnement inconnu. Son corps était douloureux et inhabituellement difficile de bouger.

« Je pensais que tu étais morte. Tu es finalement prête à ouvrir les yeux ? »

La voix froide et moqueuse d'une femme a résonné à côté de ses oreilles, et Valentine a levé les yeux pour voir le visage glamour de Mélissa, avec une colère et une jalousie évidentes coulant dans ces yeux de renard.

Jalouse ?

Mais Valentine n’a pas compris pourquoi Mélissa était jalouse d'elle.

« Valentine, tu es vraiment la femme la plus spéciale que j'ai jamais vue, pour entrer dans l'hôpital de cette façon ! »

L’hôpital ?

Valentine a regardé de côté. C'était un hôpital.

Elle s'est souvenue de ce qui s'était passé avant de s’évanouir et a soudain compris pourquoi Mélissa était jalouse.

Elle se sentait sarcastique au cœur, mais arborait un sourire triomphant.

« Garce ! » Les veines de Mélissa se sont mises à onduler à ce sourire, « Valentine, espèce d'effrontée ! »