Dans la voiture, Andrew et Alicia profitèrent de cette fin de journée tranquille pour se blottir l’un contre l’autre. Toujours émue par ces rencontres, Alicia ne tarda pas à l’exprimer :
— Andrew, je suis très heureuse que tu m’aies fait rencontrer tante Mathilde et oncle Claude. Et le restaurant, c’était tellement bien… Merci pour tout ça, lui confia-t-elle.
Andrew la releva doucement et plongea son regard tendre dans le sien avant de lui répondre d’une voix calme et douce :
— Tu n’as pas à me remercier pour ça… Au contraire, c’est moi qui devrais te remercier.
Alicia, étonnée, le fixa, attendant la suite.
— Oui, Alicia. Je te remercie d’être toujours restée à mes côtés. Le restaurant Hope avait une grande valeur pour mon père, et oncle Clau
Le chauffeur les conduisit au parc Wishtree, réputé pour sa quiétude et son côté magique.— Alicia ? interpella Andrew.— Oui ? murmura-t-elle doucement, presque endormie sur le torse d'Andrew.— Nous sommes arrivés au parc, ajouta Andrew en la relevant.— Et il est encore plus magnifique que d'habitude, dit-il, enthousiaste.— Alicia ? On y va ? insista-t-il.— Oui... oui, répondit-elle doucement, avec une once de fatigue.Andrew l'aida à se relever, et ils sortirent de la voiture garée juste en face du parc. Lorsqu'ils s'approchèrent de l'entrée, les lampadaires illuminant l'allée les éblouirent.— Andrew, comme c'est magnifique ! s'exclama-t-elle en le regardant, avant de parcourir le parc du regard.Andrew sourit et hocha la tête, acquiesçant face à la splendeur des lieux.— Andrew, viens, on y va ! s'exclama Alicia, visiblement plus en forme que jamais.— Mais Alicia, attends-moi ! s’écria-t-il, étonné par son élan d'énergie."Elle est incroyable, cette fille... Il y a quelques m
Andrew déposa Alicia en bas de son immeuble, sous le regard de Stacy qui les observait depuis la fenêtre de son appartement.— Merci pour cette journée, Andrew. J’ai passé un superbe moment, déclara Alicia avec un sourire radieux.— Ça m’a fait énormément de bien de retrouver oncle Claude et tante Mathilde… et de passer du temps avec toi, répondit-il en lui adressant un sourire tendre.Il la prit dans ses bras quelques instants, puis déposa un baiser doux sur son front avant de la laisser partir.— Repose-toi bien… et passe mes salutations à Stacy, dit-il.— D’accord, mais elle doit sûrement déjà être couchée à cette heure-ci, supposa-t-elle.— J’en doute, rétorqua Andrew en levant les yeux vers la fenêtre illuminée.— Oh, ce serait une surprise. Sûrement qu’elle s’est endormie… une vraie marmotte, Stacy ! dit-elle en riant.— Toi aussi, repose-toi bien, ajouta-t-il.Alicia lui fit un dernier signe avant de monter les marches menant à son appartement. En arrivant à l’étage, elle cherc
26 Avril 1998, Warmville.—Je t'aime énormément mon bébé. J’espère que tu pourras un jour pardonner à ta maman mon ange. Je ne pourrai pas te donner tout ce dont tu as besoin je ne peux même pas le faire pour moi.Les mains tremblantes, Grâce posa doucement le panier devant la porte de l’orphelinat Angels’ Home. Ses larmes brouillaient sa vision, et son cœur semblait se briser à chaque sanglot qu’elle retenait. Elle baissa les yeux sur sa fille, si petite, si fragile endormie dans le panier. La douceur de son visage endormi accentuait la peine intérieure de Grâce. Une larme solitaire roula sur sa joue.—I..ici oui i..ici tu seras en sécurité mon petit bébé. Tu ne subiras pas cette injustice que j'ai subit ma petite chérie. murmura-t-elle, sa voix brisée par l’émotion. « Tu y trouveras tout l’amour et la protection que je ne pourrai jamais te donner. Mon Alicia… comme ta merveilleuse grand-mère. Que Dieu veille sur toi… et qu’il nous réunisse un jour. Un vent glacial s’engouffra dans
Alicia arriva enfin à New York, cette ville qu'elle avait tant rêvé de découvrir. Arriver à New York donnait à Alicia l'impression d'entrer dans un tout autre monde. La ville était bruyante, animée, et remplie de bâtiments imposants qui semblaient toucher le ciel. Cela n'avait rien à voir avec le paisible orphelinat qu'elle avait connu toute sa vie.Debout dans les rues bondées, Alicia ressentait à la fois de la nervosité et de l'excitation. New York était immense, imprévisible, et regorgeait de possibilités. Elle ne savait pas ce qui l’attendait, mais elle était prête à le découvrir.Cette ville, elle en était convaincue, pouvait tout changer. C’était sa chance de se construire une nouvelle vie, de découvrir qui elle était vraiment et, peut-être juste, peut-être de retrouver la mère qu’elle cherchait depuis si longtemps. La chaleur familière de Stacy, son amie d'enfance, rendit l’arrivée moins intimidante.— Ma Stacy, ça fait tellement longtemps ! Tu as complètement changé ! s’exclam
Alicia n’aurait jamais pu deviner que l’homme qui l’avait aidée plus tôt était bien plus qu’un simple automobiliste. Lorsqu’il la déposa devant le bâtiment imposant de Levis Global, il attendit qu’elle entre, son regard voilé par des pensées sombres.— Qui peut bien être cette femme ? Et pourquoi cet entretien ? murmura Andrew Levis, le puissant directeur général de l’entreprise.Son visage, jusqu’ici chaleureux, s’assombrit. L’idée que quelqu’un puisse agir dans son dos l’irritait profondément.À l’intérieur, Alicia contemplait avec émerveillement le hall gigantesque. Entre les murs d’un blanc immaculé, les colonnes majestueuses et l’éclairage tamisé des lustres modernes, tout semblait irréel. Mais son émerveillement fut rapidement interrompu par une voix professionnelle.— Bonjour, Madame. Puis-je vous aider ? demanda la réceptionniste.Alicia s’approcha, le sourire aux lèvres.— Oui ! Je suis Alicia, je viens pour un entretien ce matin pour le poste de secrétaire.— Parfait. Veuill
Les souvenirs des derniers jours de Frédéric Levis étaient toujours vivaces dans l’esprit d’Andrew et de Rachelle. Couché sur son lit de mort, le patriarche de Levis Global avait rassemblé tout le courage qu’il lui restait pour parler à sa famille.— Ma bien-aimée Rachelle et mon fils Andrew, vous êtes ma famille, et une famille se doit de se serrer les coudes. Après mon départ, promettez-moi de vous rapprocher pour le bien de cette famille et de l'entreprise.Andrew avait croisé les bras, son regard distant fixé sur le plafond, tandis que Rachelle serrait la main de son mari avec force, ses yeux remplis de larmes sincères.Ces paroles étaient lourdes de sens, mais pour Andrew, elles résonnaient comme une trahison. Comment son père, l’homme qu’il avait admiré toute sa vie, pouvait-il lui demander une telle chose ? Collaborer avec une étrangère qui, selon lui, n’avait été qu’une opportuniste profitant de la vulnérabilité de son père.La lecture du testament quelques semaines après la m
Alicia rayonnait de joie en arrivant pour sa première journée chez Levis Global. Elle serra les poings, se parlant à elle-même pour se donner du courage : « Vas-y Alicia, tu peux le faire. » Son cœur battait à toute vitesse, partagée entre excitation et une légère nervosité. C’était une nouvelle aventure, un nouveau départ.Alors qu’elle s’efforçait de trouver son bureau dans cet immense bâtiment, son attention fut captée par des éclats de voix derrière une porte entrouverte. Les voix, froides et tranchantes, semblaient appartenir à deux personnes engagées dans une discussion tendue. Alicia ralentit instinctivement son pas, curieuse et légèrement inquiète.— Que se passe-t-il entre eux ? , murmura-t-elle en fronçant les sourcils.Avant qu’elle ne puisse s’attarder davantage, une porte claqua violemment, faisant sursauter Alicia. Andrew sortit brusquement, sa démarche rapide et son expression fermée. Mais dès qu’il croisa son regard, un sourire professionnel et chaleureux se dessina su
Alicia tapait sur son clavier, concentrée sur ses tâches du jour, lorsque la porte de son bureau s’ouvrit brusquement.— Bonjour, mademoiselle Alicia. Demain, nous aurons une réunion importante. Je compte sur toi pour être vraiment à l’écoute et tout noter, lança Andrew d’un ton pressé, à peine entré.Il n’attendit pas sa réponse, s’éclipsant aussi rapidement qu’il était venu. Alicia n’avait eu que le temps de murmurer :— D’accord, Monsieur.Elle resta figée un instant, son stylo à la main, observant la porte refermée. Pourquoi semblait-il si agité ? Son ton trahissait une pointe de nervosité inhabituelle, et son brusque départ la laissait perplexe.Quelques heures plus tard, des documents sous le bras, Alicia se rendit au bureau d’Andrew. Il lui avait demandé ces papiers tôt le matin, mais son attitude étrange l’avait intriguée toute la journée. En s’approchant, elle entendit une voix grave derrière la porte entrouverte.— Ça ne se passera pas comme ça. Je refuse, grogna Andrew, vis
Andrew déposa Alicia en bas de son immeuble, sous le regard de Stacy qui les observait depuis la fenêtre de son appartement.— Merci pour cette journée, Andrew. J’ai passé un superbe moment, déclara Alicia avec un sourire radieux.— Ça m’a fait énormément de bien de retrouver oncle Claude et tante Mathilde… et de passer du temps avec toi, répondit-il en lui adressant un sourire tendre.Il la prit dans ses bras quelques instants, puis déposa un baiser doux sur son front avant de la laisser partir.— Repose-toi bien… et passe mes salutations à Stacy, dit-il.— D’accord, mais elle doit sûrement déjà être couchée à cette heure-ci, supposa-t-elle.— J’en doute, rétorqua Andrew en levant les yeux vers la fenêtre illuminée.— Oh, ce serait une surprise. Sûrement qu’elle s’est endormie… une vraie marmotte, Stacy ! dit-elle en riant.— Toi aussi, repose-toi bien, ajouta-t-il.Alicia lui fit un dernier signe avant de monter les marches menant à son appartement. En arrivant à l’étage, elle cherc
Le chauffeur les conduisit au parc Wishtree, réputé pour sa quiétude et son côté magique.— Alicia ? interpella Andrew.— Oui ? murmura-t-elle doucement, presque endormie sur le torse d'Andrew.— Nous sommes arrivés au parc, ajouta Andrew en la relevant.— Et il est encore plus magnifique que d'habitude, dit-il, enthousiaste.— Alicia ? On y va ? insista-t-il.— Oui... oui, répondit-elle doucement, avec une once de fatigue.Andrew l'aida à se relever, et ils sortirent de la voiture garée juste en face du parc. Lorsqu'ils s'approchèrent de l'entrée, les lampadaires illuminant l'allée les éblouirent.— Andrew, comme c'est magnifique ! s'exclama-t-elle en le regardant, avant de parcourir le parc du regard.Andrew sourit et hocha la tête, acquiesçant face à la splendeur des lieux.— Andrew, viens, on y va ! s'exclama Alicia, visiblement plus en forme que jamais.— Mais Alicia, attends-moi ! s’écria-t-il, étonné par son élan d'énergie."Elle est incroyable, cette fille... Il y a quelques m
Dans la voiture, Andrew et Alicia profitèrent de cette fin de journée tranquille pour se blottir l’un contre l’autre. Toujours émue par ces rencontres, Alicia ne tarda pas à l’exprimer :— Andrew, je suis très heureuse que tu m’aies fait rencontrer tante Mathilde et oncle Claude. Et le restaurant, c’était tellement bien… Merci pour tout ça, lui confia-t-elle.Andrew la releva doucement et plongea son regard tendre dans le sien avant de lui répondre d’une voix calme et douce :— Tu n’as pas à me remercier pour ça… Au contraire, c’est moi qui devrais te remercier.Alicia, étonnée, le fixa, attendant la suite.— Oui, Alicia. Je te remercie d’être toujours restée à mes côtés. Le restaurant Hope avait une grande valeur pour mon père, et oncle Clau
Après ce moment de partage, l'heure était venue pour les deux de se séparer de leur hôte.— Il est temps pour nous de partir, dit Andrew, souriant, reconnaissant de sa journée.— Merci pour cette visite, mon grand, répondit tante Mathilde, émue.Ils les accompagnèrent à l'extérieur. Le chauffeur vint à leur niveau.— Mes salutations à vous, Monsieur et Madame Wilson, s'exclama le chauffeur en souriant.— Oh ! Le chauffeur indéniable de Frédéric ! Ça fait très longtemps, acquiesça Claude en le saluant.— Comment vas-tu ? Et la famille ? ajouta-t-il.— Dieu merci, tout le monde va bien, répondit-il en souriant.— Cet endroit me rappelle beaucoup de souvenirs heureux avec mon patron, et je suis ravi de vous revoir, ajouta-t-il.— Oui, nous également. Te revoir a fait resurgir beaucoup de souvenirs heureux en compagnie de mon cher ami, répondit Claude.— Merci pour cet accueil si chaleureux. Je me suis vraiment sentie comme un membre à part entière. Venir ici et vous écouter aujourd’hui m
Après leur étreinte riche en émotions, Andrew se précipita pour présenter sa partenaire.— Oncle Claude, Tante Mathilde, je vous présente ma bien-aimée, Alicia, dit-il en la tenant par la main, tout en la regardant et en esquissant un sourire tendre.Les deux se retournèrent vers cette dernière avec un regard bienveillant.— Enchantée, ma petite Alicia, répondit Claude, qui la considérait déjà au même titre qu’Andrew.Tante Mathilde, quant à elle, se rapprocha d’Alicia, toujours avec un regard rempli de tendresse, et lui fit un baiser sur le front, ce qui surprit la jeune femme.— Je suis ravie de vous rencontrer, mon enfant, dit-elle avant de se redresser et de lui tenir les mains.— Frédéric aurait été ravi de faire votre connaissance. Enfin, mon petit a pu s'ouvrir &
Après l'annonce des résultats, Andrew se sentit bouleversé. Prenant le couloir menant à la sortie, le visage fermé et l'esprit confus par les révélations, il resta silencieux tout du long, ce qu'Alicia ne manqua pas de remarquer.— Andrew ? l’arrêta-t-elle en lui prenant la main.Andrew se retourna, toujours aussi inquiet.— Je sais que c'est très difficile pour toi en ce moment. Et crois-moi, je te fais confiance quand tu me dis que tu n'en prenais pas intentionnellement. On va mettre tout ça de côté et avancer, d'accord, mon amour ?Andrew lui regarda longuement dans les yeux, ses yeux brillants laissaient entrevoir tout l'amour et le respect qu'il lui dévouait. Puis, il s'enlacèrent l'un contre l'autre tendrement pendant un long moment.— Merci de toujours être là pour moi, de me soutenir… Je t'aime, Alicia, répondit-il avec un léger sourire avant de la prendre dans ses bras.Andrew resta quelques secondes silencieux, soudainement il se rappella d'un moyen d'egayer sa journée, d'ou
Du balcon de sa chambre, Andrew vit la voiture approcher de la résidence. Il appela aussitôt Violette.— Violette ? L'interpella-t-il de façon audible.— Oui, monsieur ? Comment puis-je vous aider ? arriva-t-elle vers lui à l'écoute.— S’il te plaît, va prévenir le vigile qu’ils sont en chemin. Si ça se trouve, il est en train de somnoler comme à son habitude, dit-il en riant.Violette acquiesça et s’exécuta.— Les voici enfin ! s’exclama Andrew en se levant pour aller les accueillir.Alicia arriva, et comme toujours, le chauffeur vint lui ouvrir la portière avec une courtoisie presque cérémoniale.— Mais que faites-vous encore ? s’écria-t-elle, gênée.— Ce n’était pas la peine, vous n’auriez pas dû. Je me croirais dans un film, ajouta-t-elle.— Mais mademoiselle, je ne fais que mon travail, répondit le chauffeur.— J’ai dit : plus de "mademoiselle", ce sera tout simplement Alicia, s’il vous plaît, insista-t-elle en souriant.Le chauffeur acquiesça malgré lui et l’accompagna jusqu’à l
— Mon amour, on te dépose d'abord à la maison, ensuite il reviendra te chercher pour aller à l'entreprise, et après il viendra te déposer chez moi, annonça Andrew.Alicia acquiesça, mais elle était soucieuse, car elle savait qu'elle pourrait croiser Rachelle, qui ne la portait pas vraiment dans son cœur.— Y'a-t-il un souci ? demanda Andrew en constatant sa mine.— Euh, Andrew... Tu penses réellement que c'est une bonne idée de venir chez toi ? Je ne veux absolument pas déranger.Andrew lui caressa le visage tout en lui murmurant ces paroles :— Ne t'ai-je pas dit que tu ne me dérangeais absolument pas ? dit-il en esquissant un sourire chaleureux.— Mais... mais Andrew, Rachelle, qu'en dira-t-elle ? Je ne veux pas la mettre de nouveau mal à l’aise, révéla Alicia en détournant son regard de celui d’Andrew.— Alicia, regarde-moi, s'il te plaît, insista-t-il.Elle se redressa de nouveau vers lui.— Rachelle, j’en fais mon affaire. Je te protégerai de ses frustrations. J’insiste, tu viend
Dans le couloir, Rachelle faisait les cent pas, de plus en plus inquiète du comportement d'Andrew. N'ayant pas encore eu de discussion claire avec lui, elle décida de se rendre au bureau du docteur. Lorsqu'elle arriva, la porte était entrouverte, ce qui permit au médecin de s’apercevoir de sa venue. Le Dr Josiane se leva aussitôt et lui ouvrit la porte.— Oh, Mme Rachelle, entrez, dit-elle.Rachelle s’exécuta.— Bonsoir, Docteur. Je suis venue prendre des nouvelles de l'état de santé d'Andrew, répondit-elle.Le médecin hocha la tête.— Eh bien, il va mieux, mais comme la dernière fois, il est impératif de le surveiller. Cette fois-ci, c’était une dose plus forte. Heureusement, nous avons pu la lui extraire, mais rien ne garantit qu’il ne recommencera pas, révéla-t-elle.Rachelle prit une mine soucieuse et perplexe à la fois.— Mais, Docteur... Andrew nous a garanti qu’il n’en consommait pas. Comment convaincre quelqu’un qui nie en prendre d’arrêter ? Je suis vraiment perdue, répondit-