La journée venait à peine de commencer. Violette, levée de bon matin, apprêta comme à son habitude le petit-déjeuner pour la famille. Une fois terminée, elle dressa la table et s’occupa du reste de la maison. Habituée à ces tâches depuis plusieurs années, elle perdait peu à peu l’enthousiasme qui l’animait autrefois.
Après avoir terminé, elle se rendit au réfectoire qui leur était destiné, au chauffeur et à elle. Elle lui servit son petit-déjeuner, l’air pensive, ce qui interpella le chauffeur.
— Violette ? Mais que t’arrive-t-il ? demanda-t-il.
Aucune réaction.
— Violette ? As-tu un souci ? Tu ne te sens pas bien ? insista-t-il, mais elle ne répondit toujours pas.
Elle se leva de son siège et retourna à ses fourneaux. Intrigué par son comporte
Sur le chemin du travail, Alicia tenta de joindre Stacy, mais en vain.— Mais que se passe-t-il ? Pourquoi ne prend-elle pas mes appels ? Et où peut-elle bien être en ce moment ? se demanda-t-elle, à la fois inquiète et perplexe face au comportement inhabituel de son amie.Arrivée devant l’entreprise, elle ne remarqua même pas Andrew qui marchait à quelques pas derrière elle. Ce dernier, intrigué par son absence de réaction, tenta de l’interpeller.— Alicia !Aucune réponse.— Alicia !! insista-t-il, mais elle ne réagit toujours pas.Andrew fronça légèrement les sourcils.— Mais que lui arrive-t-il ? Elle a l'air totalement ailleurs, murmura-t-il pour lui-même avant de se diriger vers son bureau.Alicia, quant à elle, toujours préoccupée par Stacy, tenta une nouvel
Dans le couloir, Andrew tentait de se contenir face à l’attitude de Rachelle.— Qu'est-ce qu'il y a, Rachelle ? demanda-t-il d’un ton froid.— Andrew, s'il te plaît, allons dans mon bureau... ou si tu préfères, le tien. Nous devons discuter de l'avenir de l'entreprise, répondit-elle fermement.— Bon, allons-y, dit-il avant d’entrer dans le bureau de Rachelle.Ils s’installèrent sur le canapé de la pièce, mais Andrew prit soin de garder une distance entre eux, un détail qui n’échappa pas à Rachelle.— Vas-y, je t'écoute. Et j’espère que cette fois-ci, je n’aurai pas droit à des suggestions farfelues, s’exclama-t-il sèchement.— Eh bien, Andrew... Vu l’état critique dans lequel se trouve l’entreprise et notre souhait de préserver un maximu
Dans son bureau, Andrew scrutait l'offre que lui avait remise Rachelle. Plus il parcourait les documents, plus son visage s'assombrissait, ses poings se serrant sous l'effet de la colère et de la frustration. Soudain, il se leva brusquement de son siège et abattit son poing sur la table avec force.— C'est une blague ou quoi ? 35 % de Levis Global ? Comment peuvent-ils exiger autant ? Et c'est ça une bonne offre ?! s’écria-t-il, furieux.Il attrapa les portraits de ses parents posés sur son bureau et les contempla, une douleur sourde traversant son regard.— Que suis-je censé faire, papa ? J’ai besoin de ton intuition, de tes précieux conseils… Et toi, maman, tu me manques tellement. Que dois-je faire ? Répondez-moi, murmura-t-il d'une voix tremblante.Il jeta un regard à l’horloge suspendue au mur.— Mathias n'est toujours pas là &agrav
— Alors, acceptes-tu ma proposition, oui ou non ? demanda-t-il sur un ton ferme.Stacy observait attentivement l'objet qu'il tenait, tout en regardant la photo d'elle et de ses parents en fond d'écran de son téléphone. Troublée, confuse et hésitante, Stacy ne savait plus où donner de la tête."Que dois-je faire, mon Dieu ?""Si je ne le fais pas, je risque de les décevoir énormément, chose que je m'étais promise de ne jamais causer. Ils ont tant fait pour moi."— Réfléchis bien aux conséquences et à la déception que ça pourrait provoquer, ajouta son interlocuteur."Non, Stacy, tu ne peux pas leur causer autant de peine," pensa-t-elle, tourmentée.Il se leva et se rapprocha d'elle. Il redressa la tête de Stacy vers le haut ; le mélange de tristesse, de confusion et de mépris qui se lisait
Observant le paysage à travers les baies vitrées de son bureau, Andrew repensait à l'offre."Serait-ce l'unique solution possible ?""Devrais-je finalement céder une partie de cette entreprise qui t'était si chère, papa ?"Alors qu'il était plongé dans ses pensées, Rachelle frappa à la porte. Malgré ses insistances, Andrew ne lui répondit pas. Inquiète de ne pas l'entendre malgré la porte ouverte, elle décida d'entrer.— Andrew ? l'interpella-t-elle.Andrew se reprit et se retourna vers elle.— Rachelle, c'est toi... Que se passe-t-il ? lui demanda-t-il, intrigué par sa présence soudaine.Rachelle s'approcha de son bureau et prit place sur le canapé.— Il ne se passe rien d'anormal, Andrew. Je suis simplement venue te dire que nous n'avons pas fait le mauvais choix en acceptant cette of
— Où m’emmènes-tu, Alicia ? demanda Andrew, intrigué.— Prends ton mal en patience, Andrew... Tu verras, répondit-elle tendrement.Sous l'obscurité de la nuit, Alicia et Andrew arpentaient une allée à quelques mètres de l’entreprise.— Encore quelques pas, déclara Alicia.— Où sommes-nous, Alicia ? demanda Andrew, toujours intrigué.— Quelques instants... ajouta-t-elle.Ils entrèrent dans un espace verdoyant, tel un jardin, entouré par une rivière d’eau.— Tadaaa ! s’exclama Alicia.— Comment trouves-tu l’endroit ?Andrew, agréablement surpris, ne tarda pas à montrer son enthousiasme.— Cet endroit est magnifique, Alicia ! Mais comment ? Comment as-tu découvert cet endroit ? demanda-t-il, ébloui.— Tu te souviens de notre rencontre le premier jour... En fait, après l’entretien, j’avoue que je m’étais perdue. J’avais oublié le chemin et, alors que j’essayais de me retrouver, je suis tombée sur cet endroit magnifique, raconta-t-elle en riant.Andrew sourit et la serra tendrement contre
04hStacy rentra à la maison, bourrée et toujours aussi triste. Alicia, couchée dans le salon en attendant son retour, ne l’entendit pas arriver.— Pourquoi est-elle ici ? N’a-t-elle pas une chambre ?... Bref, je suis bien trop fatiguée pour perdre mon temps à la réveiller... murmura Stacy en la contournant pour retrouver sa chambre.Elle se jeta directement sur son lit et s’endormit aussitôt.Deux heures plus tardAlicia se réveilla difficilement du canapé qui ne lui avait pas facilité l’attente.— Aïe... aïe... s’écria-t-elle en se massant le cou.— Quelle heure est-il ? murmura-t-elle.Elle se leva aussitôt et se dirigea vers la chambre de Stacy.— Mon Dieu, j’espère qu’elle est déjà rentrée ! pensa-t-elle anxieusement.Elle ouvrit légèrement la porte et trouva Stacy endormie, toujours vêtue de ses vêtements de la veille.— Ouf ! Merci, mon Dieu ! J’étais tellement inquiète pour elle... s’exclama-t-elle, beaucoup plus rassurée.Elle entra dans la chambre et s’approcha de Stacy.— Q
Alicia et Stacy se réveillèrent l'une sur l'autre. Elles s'étaient endormies côte à côte.— Quelle heure est-il ? demanda Alicia en sursautant.Elle prit son téléphone et vérifia l'heure.— Ough ! 7h50… Stacy, je vais être en retard ! s'exclama-t-elle.Les deux regardèrent l’état de la maison.— Ouch, ça m’avait manqué ! rigola Stacy.— Ouais… Bah, désolée, je te laisse toute la corvée. Je dois me dépêcher, lança Alicia en se dirigeant vers sa chambre.— Ah ouais ? Tu ne perds rien pour attendre ! ria Stacy.Elle se mit à nettoyer en souriant, puis, subitement, son regard s'assombrit et elle s’arrêta de travailler.— Ce n'était pas mon souhait… murmura-t-elle.Alicia, qui sortait de la s
— Tiens donc ! Qui vois-je ? On n’aura pas à la chercher trop longtemps. Elle est là, juste en face, indiqua Rachelle en pointant du doigt.— Très bien ! déclara Mathias d’un ton assuré.En face, Alicia et Stacy les observaient, visiblement surprises par leur arrivée soudaine.— Que viennent-ils faire ici ? demanda Stacy, intriguée.— Je préfère ne pas penser au pire… Peut-être viennent-ils donner des nouvelles d’Andrew... Du moins, j’en profiterais pour le faire si ce n’est qu’une coïncidence, répondit Alicia d’un calme apparent, bien que son regard trahissait un brin d’inquiétude.Après avoir garé la voiture, Rachelle sortit, suivie de Mathias. Tous deux se dirigèrent d’un pas déterminé vers les deux amies.— Madame Rachelle, monsieur Mathias. Que nous vaut cette visite ? Y a-t-il un problème avec Andrew ? s’inquiéta Alicia en fronçant légèrement les sourcils.Rachelle la fixa de la tête aux pieds, son regard dur et glacé. Elle poussa un soupir, échangea un rapide coup d'œil avec Ma
Les deux femmes tombèrent nez à nez.— Eh bah dis donc, vous ici ? Que me voulez-vous ? demanda-t-elle d’un ton hautain, un sourire en coin.— Je constate que tu es restée fidèle à toi-même : manipulatrice et hautaine, lança Rachelle en la toisant avec mépris.— Si vous êtes là pour ressasser tout ce qui s’est passé et m’insulter, il est préférable que vous retourniez chez vous, déclara-t-elle d’une voix agacée en tentant de refermer la porte.Mathias s’interposa brusquement, posant la main sur la porte pour l’empêcher de se fermer.— C’est urgent. Notre visite n’est pas anodine. Terminons-en une bonne fois pour toutes, et nous n’entendrons plus parler les uns des autres.Sophia hésita, les sourcils froncés. Elle tenta une nouvelle fois de pousser la porte, mais Rachelle s’avança calmement.— Accorde-nous quelques instants et puis tu ne nous reverras plus. Quelques minutes, déclara-t-elle d’un ton posé.Sophia les observa un à un, soupira longuement, puis céda à contrecœur.— D’accord
Une semaine plus tard…Le soleil venait à peine de se lever qu’Alicia était déjà debout. Assise près de la fenêtre, une tasse de lait tiède entre les mains, elle contemplait les vitrines des immeubles en face, l’air profondément perdu dans ses pensées.Une demi-heure plus tard, Stacy se réveilla, sortit de sa chambre encore ensommeillée, et trouva son amie l’air pensive. Les traits d’Alicia reflétaient une certaine tristesse, dissimulée derrière son calme apparent.— Oh Alicia ! T’es déjà réveillée ? T’es bien matinale ce matin, s’exclama Stacy en s’approchant d’elle. Elle déposa un baiser sur sa tête et lui caressa tendrement les cheveux.— Comment vas-tu ce matin ? lui demanda-t-elle doucement.Le regard toujours fixé sur la vitre, Alicia murmura :— Tout va bien Stacy, ne t’en fais plus.— Je suis ravie d’entendre ça ma belle. Bon, je vais aller nous préparer un bon petit déjeuner, lança Stacy avec un enthousiasme sincère.Alicia se retourna lentement vers elle.— Stacy ?Stacy lui
— Où m'emmenez-vous ? cria Alicia en tentant de se débattre.— Où m'emmenez-vous ? Laissez-moi partir ! insista-t-elle de nouveau, sa voix tremblante d’angoisse.— Chuttt ! Calme-toi, ma mignonne… Nous allons juste un peu nous amuser. On a besoin d’un peu de détente, répondit l’un des agresseurs, un sourire malsain au coin des lèvres.Dans la tête d’Alicia, c’était le chaos. Des pensées tourbillonnaient à toute allure."S’amuser ? Que va-t-il se passer ? Que vont-ils me faire ?", pensait-elle, des larmes coulant le long de ses joues.— Lâchez-moi… Lâchez-moi ! cria-t-elle encore une fois.Soudainement, comme prise d’une dernière poussée d’adrénaline à la vue du coin sombre vers lequel ils se dirigeaient, elle leur donna des coups de pied aussi fort qu’elle le pouvait. D’un geste rapide, elle sortit son parfum de son sac et l’aspergea sur leurs visages.— Aïe ! Cette conne va nous échapper ! cria l’un d’eux, furieux.— Hors de question. Suivons-la ! rétorqua l’autre, déterminé.Alicia
Des pensées tourbillonnaient dans son esprit alors qu’elle arpentait l’allée.« Calme-toi Alicia. Peu importe ce qu’elle te dira, tu es là pour Andrew et rien d’autre », se rassura-t-elle intérieurement, tentant de contrôler le flot de ses émotions.À la porte d’entrée, Rachelle, qui prenait un moment pour respirer et réfléchir, fronça les sourcils en l’apercevant.— Que vient-elle faire ici ? se demanda-t-elle, visiblement agacée.Alicia arriva enfin au pied de la porte, tombant nez à nez avec Rachelle, qui afficha clairement son mécontentement.— Bonjour Madame Rachelle, salua Alicia poliment, le regard droit et confiant malgré la nervosité qu’elle essayait de dissimuler.— Mademoiselle Alicia. Que nous vaut cette visite ? Un dimanche ? C’est étrange, déclara-t-elle d’un ton sec.— Euhh… Madame, je souhaiterais voir Andrew. Je veux me rassurer qu’il aille bien, révéla Alicia en se tordant nerveusement les doigts, trahissant son inquiétude.Rachelle jeta un regard appuyé sur ses main
Mathias se rapprocha d'elle et l'interpella, la voix empreinte de préoccupation :— Rachelle, qu'a dit le médecin ? De quoi souffre-t-il ?Rachelle, pensive, semblait ailleurs. Elle ne répondit pas.— Rachelle, qu'a dit le médecin ?! insista de nouveau Mathias, cette fois à voix haute.Rachelle sursauta, comme tirée d’un rêve, et retourna aussitôt son visage vers Mathias.— Que dis-tu ? demanda-t-elle, confuse.— Rachelle, tu es sûre que ça va ? demanda-t-il, inquiet en scrutant son visage.— Oh oui, oui... Pourquoi cette question ? Je vais bien... Le médecin... débuta-t-elle, visiblement troublée.— Oui ? Qu’a-t-il dit, Rachelle ? relança Mathias, de plus en plus impatient.— Andrew a eu une très grosse fièvre... sûrement due au stress. Le docteur lui recommande énormément de repos et il viendra régulièrement surveiller son état de santé.Violette et le chauffeur, qui avaient suivi la conversation sans en perdre une miette, poussèrent tous deux un profond soupir de soulagement.— Die
Rachelle se releva d’un bond du canapé, le visage fermé et à la fois trahissant sa confusion.– Je me détendrai une fois que la situation de l’entreprise redeviendra normale, et qu’Andrew soit totalement libéré de cette fille, déclara-t-elle, le regard dur.– Qu’en est-il de la recherche de cette Sophia ? demanda-t-elle en croisant les bras.Mathias se redressa à son tour, l’air concentré.– Eh bien, je suis toujours sur le coup. Le détective privé que j’ai engagé m’a informé qu’elle était sortie de la ville. On n’a plus qu’à attendre qu’elle se montre, normalement d’ici une semaine. Là, on pourra enfin la coincer, répondit-il avec sérieux.– Très bien, une chose de faite. D’ici la semaine prochaine, nous devons définitivement régler cette histoire, affirma Rachelle en hochant la tête.Pendant ce temps, Alicia marchait rapidement en direction du parc. Lorsqu’elle y arriva, elle se dirigea instinctivement vers le grand arbre majestueux qu’elle avait découvert avec Stacy, la première fo
Alicia et Stacy restèrent face à face pendant un moment. Le regard d’Alicia était rempli de déception, tandis que Stacy, mal à l’aise, détournait constamment les yeux. Elle semblait incapable de soutenir le regard de son amie. Puis, Alicia rompit enfin le silence, le ton froid.– Stacy, que me veux-tu ce matin ? Je m’apprêtais à sortir, dit-elle sans chaleur.Stacy baissa les yeux, hésitante, sa voix à peine audible.– Ali-Alicia… je voulais qu’on discute un peu, s’il te plaît, murmura-t-elle.Alicia fronça les sourcils, déstabilisée par ce comportement soudainement si différent de celui de la veille.– Comment ça tu veux discuter ? Hier tu m’as dit que tu avais besoin d’être seule. Que t’arrive-t-il ? D’où vient ce changement de comportement ? Je ne te reconnais plus Stacy. Où est passée mon amie, ma sœur de cœur ? Que t’arrive-t-il enfin ? s’exclama-t-elle, bouleversée.Stacy garda les yeux baissés, sa voix douce trahissait un vrai regret.– Je… je suis désolée Alicia. Je ne pensais
— Andrew, c'est important que nous ayons une discussion, déclara Mathias derrière son dos.Andrew se retourna, surpris par cette présence inattendue.— Andrew ? Andrew ? l’interpella Alicia à l’autre bout du fil.— Oh... Oui, Alicia. Je te rappellerai tout à l’heure. J’ai reçu une visite.— Oh, d’accord. À tout à l’heure dans ce cas, répondit-elle calmement.— À tout à l’heure mon amour, ajouta-t-il avant de raccrocher.Il se leva de son sofa, croisa les bras un instant, puis s’approcha de Mathias pour l’affronter du regard.— Mathias, qu’est-ce qui vaut cette visite ? demanda-t-il, le ton intrigué.— Andrew déjà je suis désolé d'etre entré dans ta chambre sans frapper et à l'improviste mais je souhaiterais que nous discutions, répondit son oncle avec gravité.Andrew s’éloigna brièvement vers sa chambre, en revint avec une chaise qu’il plaça face au canapé. Il s’assit à son tour, prêt à écouter.— Oui Mathias, je t’écoute, dit-il calmement.Mathias toussota légèrement, comme pour prép