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Chapitre 30 – L’éveil du feu intérieur

Author: Déesse
last update Huling Na-update: 2025-03-11 00:50:31

Caleb

Je sens la magie pulser dans mes veines, une force ancienne, brute, insoumise. La lumière émanant de ma main éclaire la clairière d’un éclat irréel, projetant des ombres mouvantes autour du dévoreur d’âmes. Son rire s’arrête brusquement. Ses yeux blancs se plissent, comme s’il reconnaissait enfin la menace que je représente.

Le sol sous nous tremble, une onde de chaleur se propage. J’entends Naïa haleter derrière moi, son souffle rapide trahissant un mélange d’incrédulité et d’espoir. Raven, lui, ne bouge pas, les muscles tendus, prêt à frapper au moindre signe de faiblesse chez notre ennemi.

— Tu n’es qu’un gamin… murmure le dévoreur d’âmes d’une voix sifflante.

Sa silhouette vacille, comme une flamme battue par le vent. Il hésite.

— Un gamin qui va te réduire en cendres, dis-je d’une voix rauque.

Naïa

Je n’ai jamais vu Caleb ainsi. Son corps frêle semble habité par quelque chose de plus grand, de plus puissant. La lumière qu’il génère est différente de la magie ordinaire, plus
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    CalebLe silence s’épaissit autour de nous comme une chape de plomb. L’homme en noir ne bouge pas, son regard brûlant m’analysant comme s’il sondait mon âme.— Qui es-tu ? demandé-je, mon souffle court.Il incline légèrement la tête, un rictus effleurant ses lèvres.— Un messager. Rien de plus, rien de moins.— Un messager de qui ? s’impatiente Raven, la main crispée sur la garde de son épée.L’homme esquisse un pas de côté, son ombre se fondant presque dans l’obscurité des arbres.— De celui qui connaît la vérité. De celui qui sait ce que tu es, Caleb.Mon cœur rate un battement. Ce que je suis ? Un frisson me parcourt l’échine.NaïaL’atmosphère est électrique. Caleb est tendu, son énergie instable crépite autour de lui. Je pose une main sur son bras.— Ne rentre pas dans son jeu, murmuré-je.Mais Caleb est déjà emporté par la vague de son incompréhension. Il s’avance d’un pas.— Parle. Explique-toi.L’homme éclate d’un rire bas.— Ce pouvoir n’est pas à toi. Il t’a choisi, et ce n’

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    NaïaLe monde autour de nous semble s’effacer, comme si le temps avait suspendu son cours. Je sens les battements de mon cœur résonner dans tout mon être, chaque pulsation amplifiant la tension palpable entre Caleb et moi. Ses yeux plongent dans les miens, et tout ce que je savais ou pensais connaître s’efface sous l’éclat de cette révélation. Mon regard lui répond sans même que je sois consciente de mes pensées. J’ai envie de l’atteindre, de le rassurer, de lui montrer que je ressens tout le poids de ses mots.Il se rapproche, et je peux sentir la chaleur de son corps, comme un rayon de soleil perçant à travers les nuages sombres. Je suis en proie à une tempête intérieure, un mélange d'appréhension et d'anticipation. Et puis, il rompt le silence ; sa voix est un murmure dans un souffle.— Naïa, je... je ne veux pas que ce soit une simple mémoire, une promesse fictive. Je veux que tu sois à mes côtés, maintenant et pour l’éternité.À cet instant, tout semble possible. Je peux voir la

  • Les Larmes de l’Obsidienne   Chapitre 104– La Lisière de l’Âme

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  • Les Larmes de l’Obsidienne   Chapitre 103 – Le Cœur qui S'ouvre

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    RavenJe suis au bord du gouffre. Pas seulement physiquement, mais mentalement aussi. L’obscurité nous engloutit peu à peu, chaque pas dans ce vide infini me tirant un peu plus loin de la réalité. Chaque mouvement semble plus lourd que le précédent, comme si l’air lui-même devenait un fardeau. La créature n’est plus juste une présence. Elle est en moi, dans mes pensées, dans mes peurs. Ses murmures glissent comme des serpents dans mon esprit, serpentant autour de mes doutes, de mes fragilités, cherchant à me détruire.Mais quelque part, au fond de moi, une petite voix me dit de tenir bon. Nous avons traversé des ténèbres plus profondes encore, n'est-ce pas ? Cette épreuve n’est que l’ultime frontière. Et ce n’est pas ici que je vais tomber."Raven," dit Naïa, sa voix presque étouffée par la pression. "Elle nous ronge. Nous devons rester unis."J’acquiesce, bien qu’un frisson me traverse. Oui, c’est l’unité qui nous a toujours permis d’aller plus loin. Nous ne devons pas laisser l’obsc

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