Félicia savait qu’elle avait dû défendre Julie, mais elle n'osait pas aller frapper la maîtresse du groupe Gauthier, surtout avec Daniel présent. Les Petit ne pouvaient pas se permettre d'offenser la famille Gauthier, sans parler du fait que Julie avait toujours été condescendante envers les Petit. Elle ne pouvait pas se permettre de causer des ennuis !Mais en voyant Julie en colère, elle a souri et s'est approchée d'elle en lui disant :« Ne vous fâchez pas. C'est seulement parce que cette Lyne est d'habitude trop douée pour convaincre les gens, que Mme Gauthier a été trompée et qu'elle s'est fâchée comme ça. Mais... Mme Gauthier et M. Gauthier sont très gentils avec Lyne ! »Elle a serré les dents et a plissé les yeux. Quelle était la relation entre Lyne et eux ? Pourquoi Daniel et Sally la défendaient ? S’ils étaient de la même famille, pourquoi ils resteraient les bras croisés alors que les Alber malmenait Lyne auparavant ?Il fallait savoir que quand Lyne avait été traitée comme
Lyne avait l'impression d'être inconsciente depuis une éternité, comme si chaque jour, quelqu'un lui murmurait à l'oreille. La voix, lointaine mais chaude et douce, lui disait de se réveiller. Elle s’était sentie immergée dans l'obscurité et l'étouffement du fond de l'océan. L'eau glacée pénétrait chaque pore de sa peau, la rendant plus morte que vive. Elle se rappelait vaguement une image dans son esprit : alors qu'elle sombrait dans les profondeurs, se débattant en vain, une silhouette déterminée avait sauté d'en haut, arrivant rapidement à ses côtés. Dans l'obscurité de l'océan, elle n’avait rien vu d'autre que la faible lumière qu'il apportait, l'arrachant à l'emprise de la mort. Ce moment resterait gravé en elle à jamais. Elle avait perdu connaissance rapidement, suffoquant trop longtemps.Cependant, actuellement, elle se trouvait dans une pièce chaude, ornée de meubles de style américain et de lourds rideaux fluides. Elle était vivante !Elle regardait Adrian s'avancer vers ell
Le cœur d'Adrian s’est durci inconsciemment, mais il s'est efforcé de ne pas montrer sa colère, de peur de raviver les douloureux souvenirs de Lyne. Lyne a baissé la tête, s’est remémoré tous les détails avant de tomber dans la mer. Comment pourrait-elle les oublier ? Les blessures sur son corps avaient été infligées par Malcolm. Elle se souvenait distinctement de la voix de Julien après ce coup de fouet et de Malcolm se précipitant pour l'attacher et la pendre derrière la fenêtre.Lyne tremblait légèrement. Les plaies fraîchement cicatrisées commençaient à la démanger. Elle a mordu sa lèvre inférieure et a demandé : « Tu connais la suite ? Pourquoi as-tu soudainement sauté pour me sauver ? »Adrian s'apprêtait à répondre lorsqu’une domestique a frappé à la porte. Il a alors marqué une pause, puis s’est levé pour ouvrir la porte.« Monsieur, c'est de la soupe fraîchement préparée. Le docteur a dit qu'il fallait que Mme Gasmi mange quelque chose, c’est pour son estomac. »Adrian a ho
Lorsque Lyne avait terminé son repas, Adrian est revenu. Il a pris l'assiette, puis une serviette en papier et a essuyé doucement le coin de sa bouche. Le geste était d'une extrême douceur.Lyne, émue, a baissé immédiatement les yeux et a souri comme si de rien n'était. La voix d'Adrian douce a retenti :« J'ai dit à ton frère que tu étais en sécurité, et ils ont répondu qu'ils viendraient te voir dès que tu irais un peu mieux. Ils veulent que tu te concentres sur ton rétablissement ici. »Lyne a froncé légèrement les sourcils, mais a acquiescé tout de même. Elle ne mettrait pas en doute la parole d'Adrian pour l'instant. Adrian a marqué une pause, lui a versé un verre d'eau, et a ajouté d'une voix basse et calme :« Maintenant, peux-tu me dire pourquoi tu as disparu et tu t’es retrouvée dans la mer ? »Lyne a rougi légèrement et est restée silencieuse pendant quelques secondes. Puis, elle a levé les yeux et a serré lentement les poings.« C'est mon affaire, je vais m'en occuper. »A
Le manoir était si vaste qu'on pouvait le qualifier de labyrinthe. Cependant, ayant grandi entourée de plusieurs propriétés de sa famille de ce genre en Europe, Lyne n'était pas surprise par la construction imposante. Elle a descendu l'escalier en colimaçon sans faire de bruit. Tout au long du trajet, elle observait une douzaine de serviteurs qui s'affairaient méthodiquement, tandis que d'autres travaillaient à l'extérieur. Par coïncidence, tout le monde savait parler français.Ses cheveux tombaient en cascade derrière ses oreilles, un peu en désordre, et ses sourcils étaient clairs, mais cela ne cachait en rien sa beauté éblouissante et stupéfiante. Une domestique, légèrement surprise de la voir, s'est empressée de la saluer respectueusement :« Mme Gasmi, pourquoi êtes-vous descendue ? »La foule s'est approchée rapidement et s’est tenue respectueusement debout, attendant les ordres. Lyne s'est arrêtée, un peu déconcertée par cette appellation de « Mme Gami ». Elle s'est adaptée ra
Lyne a discerné le sens caché des mots de cette domestique mais a choisi de les ignorer. Après tout, elle se trouvait sur le domaine d'Adrian, et il aurait été impoli de fouiller dans ses affaires personnelles. Se levant avec résolution, elle a déclaré alors :« Très bien, retournez-y donc ! »Les jours qui ont suivi, elle apercevait souvent la Maserati rose stationnée devant la demeure, tantôt depuis la fenêtre de sa chambre à l'étage, tantôt du jardin en contrebas. Cette voiture tentait chaque fois d’entrer, mais en vain. L'équipe médicale d'Adrian venait lui rendre visite quotidiennement, ajustant son traitement et ses médicaments selon les besoins du moment. Adrian, malgré ses nombreuses obligations, trouvait toujours quelques heures dans sa journée pour s'entretenir avec elle. Peu à peu, Lyne sentait son état de santé s'améliorer.Commençant à ressentir l'ennui, car privée de son téléphone portable depuis longtemps, elle éprouvait le besoin pressant de contacter sa famille, mais
Dans la pénombre du salon, les traits d'Adrian se sont durcis tandis qu'il acquiesçait lentement.« Tu es au courant de leur relation, n’est-ce pas ? Ma tante est la mère de Jan, donc Jan est en réalité ma cousine. Lorsqu’il est décédé, j’ai temporairement géré ses parts pendant un moment. Mais Bowie, son beau-père, a voulu s'en emparer et a conspiré avec les autres actionnaires pour cela. »Comment by Carole Lelievre: Mon cousin ?Lyne, perdue dans ses pensées, a pris un moment avant de répondre : « Comment puis-je t’être utile dans cette situation ? »« Il nous faut récupérer le testament qu’il a falsifié. Lily, ma belle-sœur, faisait confiance à Bowie, et le testament est chez eux. Si nous pouvons nous en emparer, cela prouvera la supercherie. »Lyne a froncé les sourcils, sceptique : « Mais comment prouver qu'un testament est faux sans preuves concrètes ? »« Il est impensable que Jan ait légué ses parts à Bowie, tout le monde sait qu'ils étaient pratiquement incompatibles. » Adri
Dans l’atmosphère feutrée de cet étage du bureau, un homme d'âge moyen, à l'allure douce et élégante, a accueilli Adrian et Lyne avec un sourire chaleureux.Adrian, le regard illuminé par une étincelle de fierté, s’est tourné vers Lyne en esquissant un sourire complice et a dit :« Lynnie, laisse-moi te présenter Bowie, c’est mon oncle. »Lyne, légèrement surprise, a haussé les sourcils. Bowie est déjà ici? Elle a avancé sa main avec une grâce mesurée et a murmuré : « Bonjour, tonton Bowie. »Bowie a saisi sa main avec une douceur calculée, l'évaluant discrètement du regard, comme pour sonder les profondeurs de son âme.« D’où viens-tu, Lyne ? Y a-t-il d'autres membres dans ta famille ? »Adrian a plissé les yeux, un geste qui n'a pas échappé à Lyne. Elle a incliné la tête, un sourire espiègle illuminant son visage.« Depuis mon enfance, j'ai vécu en France avec mes parents. Là-bas, ils tiennent une petite boutique. Adrian ne vous a pas parlé de nous ? »Adrian a éclaté de rire, en