L’histoire raconte l’enfance difficile de l’auteur, élevé par son grand-père dans une famille rongée par la sorcellerie. Les quatre épouses du patriarche, véritables incarnations du mal, manipulent et terrorisent leur entourage. Chacune d’elles possède une manière unique de semer la destruction. Face à ce danger constant, le grand-père tente de protéger son petit-fils en le tenant à distance. Mais la méfiance s’installe, car même les enfants deviennent des relais du mal. Survivre dans cet univers demande une vigilance de chaque instant : ne faire confiance à personne, ne rien accepter de quiconque, et surtout, apprendre à discerner les ombres qui rôdent dans l’obscurité. L’histoire explore la lutte intérieure entre peur et résilience, les épreuves d’un enfant grandissant dans un environnement hostile, et le combat incessant contre des forces invisibles qui semblent vouloir le détruire.
view moreDavidLa porte se referme derrière moi dans un bruit sourd.Un courant d’air glacé me traverse.Ma grand-mère ne parle pas tout de suite.Elle me scrute de ses yeux fatigués, usés par trop d’années de secrets.Puis elle soupire, s’assoit dans son vieux fauteuil en bois et me fait signe de m’asseoir en face d’elle.— Tu es venu pour des réponses.Je hoche la tête.— Elles ne vont pas te plaire.Elle tend la main vers la table basse, attrape une boîte en fer cabossée. Ses doigts tremblent légèrement quand elle l’ouvre.À l’intérieur, des lettres jaunies, un médaillon en argent terni, et un morceau de tissu rouge sombre.Rouge… ou taché de sang séché ?— Ceci appartenait à ton grand-père.Elle me tend le médaillon.Je l’attrape du bout des doigts.Le métal est froid, trop froid.Je l’ouvre.À l’intérieur, une photo en noir et blanc.Mon grand-père, jeune, debout à côté d’une femme.Une femme que je ne connais pas.---— Qui est-ce ?Ma grand-mère détourne le regard.— Sa véritable épouse
DavidLe bracelet en cuir repose sur la table de nuit. Petit, insignifiant en apparence, mais il pèse plus lourd que du plomb sur ma poitrine.Mon grand-père ne s'en séparait jamais. Il disait que c'était une protection. Un rempart contre leurs pouvoirs.Alors pourquoi est-il ici ?Je tends la main, hésitant. Mon instinct me crie de ne pas le toucher. Pourtant, mes doigts frôlent la surface usée, et aussitôt, une sensation glaciale me traverse.Un murmure résonne dans la pièce.— David...Je sursaute, mon cœur tambourinant violemment contre ma cage thoracique.L'hôtel est silencieux.Le murmure n'existe que dans mon esprit.Je serre les dents et attrape le bracelet, le glissant autour de mon poignet d’un geste nerveux.Si elles veulent me hanter, alors qu’il en soit ainsi.Mais je ne fuirai plus.---La journée est lourde.Je marche dans la ville, tentant d’oublier ce qui s’est passé cette nuit. Les passants me frôlent, indifférents à l’angoisse qui me ronge.Mais je les sens.Leurs r
DavidL'air du matin est glacé. L'humidité s'infiltre jusque dans mes os alors que je referme ma valise usée, seul bagage que je peux emporter. Mon grand-père m'observe en silence, debout dans l’ombre du couloir. Ses yeux sont fatigués, marqués par des années de lutte contre ces femmes qui gangrènent notre famille.— Tu pars maintenant.Sa voix est ferme, mais je perçois l’émotion derrière. Il ne veut pas me voir partir, mais il sait que c'est ma seule chance.Je hoche la tête.Le silence s’installe.Puis il ajoute, plus bas :— Ne regarde pas en arrière. Quoi que tu entendes, quoi que tu ressentes, ne te retourne jamais.Un frisson court le long de mon échine.Je sers la lanière de ma valise entre mes doigts.Puis je sors.---L’air du dehors est plus lourd que d’habitude. Comme si quelque chose s’accrochait à mes épaules, m’écrasant de son poids invisible.Je traverse la cour, le pas rapide.Mais alors que je m’approche du portail en fer, un murmure me parvient.Faible. Doux. Envoût
DavidLa nuit s’étire, lourde et oppressante. Je suis allongé sur mon matelas de fortune, dans la chambre qui m’a été attribuée, mais le sommeil me fuit comme une ombre insaisissable.Les mots du Corbeau résonnent encore en moi."Tu es des nôtres."Non.Je refuse.Mais quelque chose en moi vacille.Je ressens encore la chaleur qui a couru dans mes veines, cette sensation étrange de puissance brute, ce battement sourd qui ne m’appartient pas totalement.Je passe une main tremblante sur mon front. Froid. Glacé.Autour de moi, le silence est pesant. La maison semble retenir son souffle.Même mon grand-père n’a pas reparu depuis notre confrontation avec le Corbeau. Comme s’il savait qu’il devait me laisser seul. Comme s’il comprenait ce qui se passe mieux que moi.Et puis…Un bruit.Un chuchotement.Infime, à peine perceptible, mais bien là.Je me redresse brusquement, mon cœur tambourinant dans ma poitrine.— Qui est là ?Rien.Je tends l’oreille.Puis, soudain, un grattement à ma porte.
DavidLe silence après ses paroles est plus lourd qu’un cercueil scellé.Le Corbeau est là, devant moi, sa silhouette sombre drapée dans une obscurité qui semble s’étirer bien au-delà du réel. Son regard me fouille, creuse en moi des vérités que je refuse d’affronter. Derrière elle, l’ombre du couloir s’étend, profonde et insondable, comme si elle menait directement aux Enfers.Mon grand-père est toujours debout entre nous, son dos voûté mais son regard aussi dur que l’acier. Il n’a plus la vigueur d’antan, mais sa volonté brûle encore comme un feu qu’on ne peut éteindre.— Tu n’auras pas mon petit-fils.Le Corbeau esquisse un sourire froid.— Est-ce moi qui le réclame ? Ou est-ce lui qui vient à nous ?Elle me fixe de nouveau, et cette fois, je ressens un frisson glacial courir sur ma peau.Quelque chose bouge en moi.Un murmure, une présence, une conscience qui n’était pas là avant.— Arrête ça, dis-je, ma propre voix à peine plus forte qu’un souffle.Le Corbeau penche légèrement la
DavidLe vide m’avale.Je tombe à travers un gouffre sans fond, une obscurité liquide qui engloutit mes pensées et ralentit mon souffle. J’ignore où je vais atterrir, mais une certitude me ronge : je ne reviendrai pas le même.Les voix me poursuivent.— Tu es des nôtres.— Tu as toujours été des nôtres.— Accepte-le.Je veux hurler, mais aucun son ne sort de ma gorge. Mes poumons se compressent, mon cœur cogne contre mes côtes. Puis, soudain, je percute une surface glaciale.L’impact me coupe le souffle.Je suis allongé sur un sol dur et humide. L’air est saturé d’une odeur métallique – du sang, peut-être ? Je me redresse lentement, mes muscles endoloris. Autour de moi, tout est flou, mouvant, comme un cauchemar mal défini.— Tu es enfin là.Je me fige.Devant moi se tient une silhouette familière. Trop familière.Moi.Ou plutôt… une version tordue de moi-même. Son visage est le mien, mais ses yeux sont noirs comme un abîme sans fin. Son sourire est plus acéré, plus cruel.— Qui es-tu
DavidLa dague est lourde dans ma main. Plus lourde que du métal. Comme si elle portait un fardeau invisible, un poids qui cherche à s’ancrer en moi.Mon grand-père me fixe, l’angoisse dans les yeux.— David, écoute-moi.Je serre la lame entre mes doigts, et le froid de l’acier me mord la peau.— Tu savais, n’est-ce pas ?Il ne répond pas tout de suite. Son regard s’égare vers le sol, là où des symboles anciens semblent s’animer sous la lueur tremblante des bougies.— Je n’avais pas le choix.Un frisson me traverse.— Pas le choix ? Tu m’as laissé grandir dans un mensonge, entouré de ces femmes… ces monstres !Un silence.Puis, enfin, il relève les yeux vers moi.— Parce que je voulais que tu restes humain.Un rire amer m’échappe.— Humain ?Je lève la main libre, la paume tournée vers le plafond.L’air tremble.Des ombres dansent autour de moi, des murmures s’infiltrent dans mon esprit.Je ressens tout.Les battements du cœur de mon grand-père. La pulsation du sang dans ses veines. L
DavidL'air est lourd, saturé d'un parfum de cendres et de secrets oubliés.Face à moi, cet homme qui me ressemble comme un reflet brisé, tordu par une force obscure. Ses yeux sont noirs, insondables, et pourtant… quelque chose en lui m'est familier.— Qui es-tu ? ma voix est rauque, étranglée par l’incompréhension.Il sourit lentement.— Je suis toi.Mon grand-père pose une main tremblante sur mon épaule.— David… nous devons partir.Mais je ne peux pas bouger.Cet homme—cette chose—me fixe avec une intensité glaciale.— Tu n’as jamais posé les bonnes questions, David. Pourquoi crois-tu que tu as survécu là où tant d’autres ont péri ? Pourquoi crois-tu que le Corbeau, la Mouche Tsé-Tsé et le Hibou t’ont toujours combattu avec autant d’acharnement ?Ma gorge se serre.— Parce que je suis une menace pour elles.Il secoue lentement la tête.— Parce que tu es leur héritier.Non.Non, c'est impossible.Je recule, cherchant désespérément une issue, mais les murs de pierre semblent se refer
DavidL’obscurité nous avale.Je cours, mon grand-père à bout de souffle à mes côtés, alors que les ombres hurlent derrière nous, déformées par la rage et l’impatience de nous voir chuter. Nos pas résonnent dans ce couloir sans fin, dont les murs suintent d’une matière sombre, vivante. Une odeur de cendres et de sang imprègne l’air.— Grand-père, tiens bon !Il serre ma main, ses doigts tremblants mais fermes.— Je savais que ce jour viendrait, David. Mais je n’aurais jamais cru que tu serais celui à briser la malédiction…Je ne réponds pas. Pas maintenant. Pas tant que nous ne sommes pas sortis d’ici vivants.La lumière est une illusion. Le couloir s’étire à l’infini, et chaque pas semble nous enfoncer davantage dans cet abîme. Derrière nous, le Corbeau hurle :— Tu ne peux pas nous fuir ! Tu fais partie de nous !Sa voix s’enroule autour de mon crâne comme une chaîne.Non.Je refuse.Je serre les dents et continue d’avancer, traînant mon grand-père avec moi. Mais soudain, la terre t
Je suis né dans une famille où le mal rôdait à chaque recoin. Une famille où les ténèbres n’étaient pas qu’une métaphore, mais une réalité ancrée dans les murs, dans les regards, dans les silences pesants. Une famille où les secrets tuaient plus sûrement que les couteaux.Mon grand-père était un homme respecté, craint même. Il avait quatre femmes, et ce qui aurait pu être un signe de puissance était en réalité le début de notre malheur. Ces femmes n’étaient pas de simples épouses. Elles étaient autre chose. Des ombres en chair et en os. Des entités qui se nourrissaient de peur, de douleur et de souffrance.Elles étaient des sorcières.Je ne l’ai pas compris tout de suite. Un enfant ne voit pas le mal quand il vit au milieu de lui. Il l’accepte, il le normalise. Mais les signes étaient là, sous mes yeux.---Je me souviens de ce soir-là. Un soir où tout a changé.Mon grand-père m’avait toujours interdit de trop m’approcher de lui. Il m’aimait, je le savais. Mais il gardait toujours une...
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