Le château de la Meute de l'Éclipse Lunaire se dressait devant eux, imposant et majestueux, ses tours pointant vers le ciel comme des lances prêtes à percer les nuages. Élodie leva les yeux, impressionnée malgré elle. Elle n'avait jamais rien vu d'aussi grandiose. Les murs de pierre grise semblaient briller sous la lumière de la lune, et les bannières de la meute, ornées d'un croissant de lune argenté, flottaient doucement dans la brise nocturne.
Marcus marchait devant elle, sa silhouette large et dominatrice. Il ne se retourna pas une seule fois pour vérifier si elle le suivait. Elle n'était qu'un accessoire, un trophée qu'il exhibait pour montrer sa puissance. Elle baissa les yeux, essayant de se faire aussi petite que possible, mais elle sentait les regards des autres loups-garous peser sur elle. Des murmures s'élevaient autour d'elle, des rires étouffés, des commentaires désobligeants.
« Regardez l'Oméga de Marcus, chuchota une voix. On dirait qu'elle n'a jamais vu un château de sa vie. »
Élodie serra les poings, mais elle garda la tête baissée. Elle ne pouvait pas se permettre de réagir. Pas ici. Pas maintenant.
Ils franchirent les portes du château, et Élodie fut immédiatement submergée par la splendeur de la salle de bal. Les lustres étincelaient, projetant des reflets dorés sur les murs ornés de fresques représentant des batailles légendaires et des loups-garous héroïques. La musique, douce et envoûtante, emplissait l'air, et les invités, vêtus de leurs plus beaux atours, dansaient et riaient comme si le monde entier était à leurs pieds.
Marcus s'arrêta au milieu de la salle, se tournant enfin vers Élodie. « Reste ici, ordonna-t-il. Et ne bouge pas. »
Elle hocha la tête, trop effrayée pour protester. Elle se recula dans un coin, essayant de se fondre dans l'ombre, mais elle sentait les regards des autres invités peser sur elle. Elle croisa les bras sur sa poitrine, comme pour se protéger, et fixa le sol.
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**Pendant ce temps, Théo observait la salle de bal du haut de l'escalier principal.**
Il était vêtu d'une tunique noire brodée de fils d'argent, et sa présence imposante attirait immédiatement l'attention. Les invités se tournèrent vers lui, murmurant des paroles de respect et d'admiration. Mais Théo ne les voyait pas. Ses yeux parcouraient la foule, cherchant quelque chose-ou quelqu'un.
Gabriel apparut à ses côtés, discret comme toujours. « Tout se passe comme prévu, Théo. Les Alphas sont tous là. »
Théo hocha la tête, mais son esprit était ailleurs. Il sentait une étrange tension dans l'air, comme si quelque chose d'important était sur le point de se produire. Ses yeux continuèrent à parcourir la salle, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent sur une silhouette solitaire, recroquevillée dans un coin.
Élodie.
Il ne savait pas pourquoi, mais il ne pouvait détacher son regard d'elle. Il y avait quelque chose dans sa posture, dans son aura, qui attirait son attention. Il descendit les marches lentement, sans quitter Élodie des yeux.
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**Élodie sentit un frisson parcourir son échine.**
Elle leva les yeux et vit Théo s'approcher d'elle. Son cœur se mit à battre la chamade. Elle avait entendu des histoires sur le Roi Alpha, sur sa puissance, sa cruauté, sa froideur. Mais en le voyant de près, elle fut frappée par autre chose. Il y avait une intensité dans son regard, une profondeur qui la troublait.
Quand il fut devant elle, elle baissa les yeux, incapable de soutenir son regard. « V-votre M-majesté, murmura-t-elle, la voix tremblante. »
Théo ne dit rien pendant un moment, la contemplant comme s'il essayait de percer son âme. Puis il tendit la main, lentement, presque avec précaution. « Dansez avec moi. »
Élodie sentit son souffle lui manquer. Elle regarda sa main, puis son visage, cherchant une explication, une raison. Mais il n'y en avait pas. Juste une invitation, simple et directe.
Elle hésita, puis posa sa main dans la sienne. Sa peau était chaude, presque brûlante, et elle sentit un frisson parcourir tout son corps.
La main de Théo enveloppa celle d'Élodie avec une fermeté douce, comme s'il craignait de la briser. Elle sentit son cœur battre à tout rompre, un mélange de peur et d'émerveillement l'envahissant. La salle de bal semblait s'effacer autour d'eux, les murmures des invités, les rires, la musique... tout devenait flou, lointain. Il n'y avait plus que lui, que son regard intense, presque hypnotique.
Il la guida vers le centre de la salle, où les autres couples dansaient déjà, leurs mouvements gracieux et synchronisés. Élodie se sentait maladroite, comme si ses pieds refusaient de lui obéir. Elle n'avait jamais dansé auparavant, et l'idée de le faire devant tant de monde la terrifiait.
« Détendez-vous, murmura Théo, sa voix grave et apaisante. Suivez simplement mon rythme. »
Elle essaya de se calmer, de se concentrer sur la chaleur de sa main, sur la pression rassurante de son autre main posée sur sa taille. Lentement, elle se laissa guider, ses pas hésitants se synchronisant peu à peu avec les siens. La musique, douce et envoûtante, semblait les envelopper, créant une bulle intemporelle où rien d'autre n'existait.
Les regards des autres invités pesaient sur eux, mais Élodie n'y prêta pas attention. Elle était trop absorbée par Théo, par la manière dont il la regardait, comme si elle était la seule personne dans la pièce. Il y avait une intensité dans ses yeux, une profondeur qui la troublait, mais aussi une étrange douceur, comme s'il voyait en elle quelque chose que personne d'autre ne pouvait voir.
« Vous êtes différente, dit-il enfin, brisant le silence entre eux. Je le sens. »
Élodie sentit son souffle lui manquer. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais les mots lui manquèrent. Que pouvait-elle dire ? Qu'elle était une Oméga maltraitée, une ombre dans sa propre meute ? Qu'elle ne méritait pas d'être ici, dans ses bras, sous le regard de tous ?
Théo sembla deviner ses pensées. « Ne vous sous-estimez pas, murmura-t-il. La lune ne se trompe jamais. »
Elle ne comprenait pas ce qu'il voulait dire, mais ses paroles la réconfortèrent malgré tout. Elle se laissa aller un peu plus, se rapprochant de lui, sentant la chaleur de son corps contre le sien. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait en sécurité, protégée.
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**Pendant ce temps, Marcus observait la scène depuis l'ombre, les yeux étroits et le visage dur.**
Il n'aimait pas ce qu'il voyait. Élodie, son Oméga, dans les bras du Roi Alpha. C'était une insulte, une provocation. Il serra les poings, sentant la colère monter en lui. Il avait amené Élodie ici pour montrer sa puissance, pas pour qu'elle se fasse remarquer par Théo.
Il se tourna vers Dorian, l'Alpha de la Meute des Montagnes Noires, qui se tenait à ses côtés, un sourire narquois aux lèvres. « Tu vois ça ? murmura Marcus. Théo croit qu'il peut tout avoir. Même ce qui m'appartient. »
Dorian haussa les épaules, son regard malicieux. « Peut-être qu'il a raison. Après tout, qui pourrait lui résister ? »
Marcus grogna, mais il ne répondit pas. Il savait que Dorian aimait provoquer, semer la discorde. Mais cette fois, il avait raison. Théo était le Roi Alpha, et personne n'osait le défier ouvertement.
Pourtant, Marcus ne pouvait pas laisser faire ça. Élodie était à lui, et il ne permettrait à personne de la lui prendre.
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**La danse se poursuivit, chaque pas rapprochant Élodie et Théo un peu plus.**
Elle sentait une étrange connexion entre eux, comme si quelque chose d'invisible les reliait. Elle ne pouvait pas l'expliquer, mais elle savait que c'était réel. Théo semblait le ressentir aussi, car son regard devenait de plus en plus intense, presque protecteur.
Quand la musique s'arrêta, Élodie se sentit presque déçue. Elle ne voulait pas que ce moment se termine. Théo la regarda un instant, puis inclina légèrement la tête. « Merci pour cette danse, dit-il simplement. »
Elle hocha la tête, incapable de trouver les mots. Il lui sourit, un sourire rare et sincère, puis tourna les talons et s'éloigna, la laissant seule au milieu de la salle.
Élodie sentit un vide s'installer en elle, comme si une partie d'elle-même était partie avec lui. Elle se recula dans un coin, essayant de comprendre ce qui venait de se passer. Mais avant qu'elle puisse réfléchir davantage, une main se posa sur son épaule.
Elle se retourna et vit Marcus, son visage dur et impassible. « Viens, ordonna-t-il. Nous partons. »
Elle voulut protester, mais un regard de Marcus la fit taire. Elle le suivit en silence, jetant un dernier regard à Théo, qui parlait maintenant avec d'autres Alphas. Il ne la regarda pas, mais elle sentit qu'il était conscient de son départ.
Les Ombres de la TrahisonLe retour vers la Meute de la Rivière Rapide fut silencieux, oppressant. Marcus marchait devant, ses épaules raides, son pas lourd et colérique. Élodie le suivait à distance, les mains serrées contre sa poitrine, comme pour se protéger d'une menace invisible. Elle sentait la tension dans l'air, comme une corde trop tendue prête à se rompre. Chaque pas la rapprochait de la réalité qu'elle avait fuie pendant quelques heures, et son cœur se serrait à l'idée de retrouver sa cabane, ses chaînes invisibles.Quand ils arrivèrent enfin au camp, Marcus se tourna vers elle, son regard glacé. « Tu as osé, grogna-t-il. Tu as osé danser avec lui. »Élodie baissa les yeux, incapable de soutenir son regard. « Je... je n'ai pas eu le choix, murmura-t-elle. Il m'a demandé. »Un rire sec et cruel échappa à Marcus. « Le Roi Alpha t'a demandé de danser ? Et tu as accepté ? Tu crois que tu mérites ça, toi ? Une Oméga faible, inutile ? »Elle ne répondit pas. Les mots lui brûlaien
La Rupture des ChaînesLa forêt semblait plus silencieuse que jamais, comme si elle retenait son souffle, attendant de voir ce qui allait se passer. Élodie marchait aux côtés de Théo, sa main toujours enveloppée dans la sienne. Elle sentait la chaleur de sa peau, la fermeté de sa prise, et cela la rassurait malgré l'incertitude qui planait sur elle. Elle jetait des regards furtifs vers lui, essayant de comprendre ce qui avait poussé le Roi Alpha à venir la chercher. Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ?Théo, de son côté, gardait les yeux rivés sur le sentier devant eux. Son visage était impassible, mais Élodie pouvait sentir la tension dans son corps, comme s'il était prêt à affronter n'importe quel danger pour la protéger. Il ne disait rien, et elle n'osait pas rompre le silence. Les mots semblaient superflus, comme si tout avait déjà été dit dans ce simple geste de lui tendre la main.Ils marchèrent ainsi pendant un moment, jusqu'à ce qu'ils atteignent une clairière où les gardes
Les Ombres de la LuneLa nuit enveloppait la Meute de l'Éclipse Lunaire comme un voile sombre et impénétrable. Les arbres gigantesques, aux branches entrelacées, se dessinaient dans l'obscurité, leurs silhouettes tordues semblant veiller sur l'imposant château au cœur de la forêt. La lune, haute dans le ciel, était une ombre pâle et froide, baignant la vallée d'une lumière spectrale. Élodie se tenait à la fenêtre de sa chambre, les bras croisés sur le rebord, les yeux fixés sur le paysage qui défilait sous elle. L'air frais de la nuit se glissait à travers la fenêtre ouverte, caressant son visage et ses cheveux éparpillés autour de ses épaules.Elle se sentait comme un étranger dans ce lieu. Le silence était oppressant, et pourtant, elle avait la sensation que tout bouillait en elle, que des forces invisibles la tiraient dans des directions opposées. Les ombres des arbres semblaient se déplacer dans la pénombre, des murmures portés par le vent faisaient vibrer ses pensées.Elle n'avai
Le Fracas des CieuxLe vent soufflait violemment à travers les fenêtres ouvertes de la grande salle, faisant virevolter les draperies sombres qui ornaient les murs de pierre. La tension était palpable, un silence lourd flottait dans l'air alors que les membres de la meute prenaient place autour de la grande table ovale. Théo s'assit à l'une des têtes, ses yeux fixant l'horizon, là où l'aube peinait à se lever. Élodie s'installa à ses côtés, sentant son cœur battre plus fort à chaque battement. L'angoisse s'empara de ses membres, bien qu'elle tentait de rester stoïque.Elle n'avait jamais été une combattante, ni une guerrière. Pourtant, ce soir-là, elle savait que sa vie allait changer de manière irréversible. Que tout ce qu'elle avait connu, tout ce qu'elle avait cru, allait s'effondrer sous la pression de la guerre qui s'annonçait. Les portes de la grande salle s'ouvrirent dans un fracas soudain, et un groupe de guerriers fit son entrée. Ils étaient tous armés, leurs visages graves e
La brume enveloppait la vallée, un voile silencieux et glacé qui semblait contenir tous les murmures et les échos des combats à venir. Chaque souffle, chaque mouvement semblait suspendu dans le temps. Élodie et Théo avancèrent dans la forêt, leurs pas résonnant faiblement sur le sol humide, dissimulés par l'épaisse brume qui dévorait tout autour d'eux. Les guerriers de la meute, encadrant le couple, se mouvaient avec la discrétion des ombres, prêts à répondre à tout signe de danger.Élodie sentit l'anxiété se serrer autour de sa poitrine. Les battements de son cœur résonnaient dans ses oreilles. Elle n'était pas prête pour la violence qui se préparait, mais elle n'avait plus de retour possible. Les larmes qu'elle avait versées pour Marcus étaient encore fraîches dans ses souvenirs. Le souvenir de ses promesses, de ses gestes tendres, tout cela semblait désormais perdu dans un océan d'incertitude.À côté d'elle, Théo marchait, un calme surnaturel dans ses mouvements. Il semblait tout s
Le Poids du DestinLes bruits de la bataille se rapprochaient, comme un écho déformé par la distance. Élodie pouvait entendre les bruits sourds des coups, les grognements des loups, les cris d'agonie qui s'élevaient dans l'air lourd de poussière. Son cœur battait plus fort à chaque seconde, chaque battement résonnant comme une cloche prête à annoncer la fin d'un cycle, un choix inévitable.Théo se tenait devant elle, les yeux brûlants de ferveur, comme un guerrier prêt à se sacrifier pour ce qu'il aimait. « Élodie, » dit-il d'une voix qui vibrait d'urgence, « nous n'avons pas le temps. »Il n'avait pas besoin de dire davantage. Elle savait. Elle savait que l'instant était venu. L'instant où elle devait choisir, où elle devait trancher entre la sécurité d'une vie forgée à l'intérieur de la Meute de l'Éclipse Lunaire, et la douleur d'un amour révolu, dévoré par la guerre.Derrière lui, Marcus s'avançait, sa silhouette se découpant dans la brume matinale, son regard aussi perçant que le
L'Ombre de la MeuteLes cris de la bataille s'étaient dissipés, comme des murmures lointains que l'on laisse derrière soi pour se concentrer sur l'essentiel. Théo tenait Élodie près de lui, son regard scrutant les alentours avec une vigilance de prédateur. Ils s'étaient enfoncés dans les bois sombres, loin des lieux de conflit, mais la tension n'était pas retombée. L'air était lourd de secrets, et Élodie sentait son cœur encore brisé, la douleur de son choix la rongeant.Elle n'avait pas voulu cette guerre. Elle ne voulait pas être la cause de cette fracture, de cette déchirure entre deux hommes qui avaient partagé son cœur à différents moments de sa vie. Mais il était trop tard pour les regrets. Ce qu'elle avait fait ne pouvait être effacé, et maintenant, elle devait faire face à la réalité de ses choix.Théo la regardait, mais son regard, bien que protecteur, portait aussi un poids que jamais Élodie n'avait vu chez lui auparavant. Ce n'était plus le regard d'un homme en quête d'amou
L'Appel du LoupLe vent s'intensifiait, balayant les arbres, secouant les branches et faisant hurler les âmes des anciens, les esprits tourmentés des loups errants. Le cercle se resserrait autour d'Élodie, mais c'était comme si le temps s'était suspendu, comme si la réalité elle-même hésitait à avancer. Chaque battement de cœur d'Élodie résonnait dans l'air lourd, chaque souffle devenant une lutte entre la loyauté, l'amour et la survie.Marcus s'avança d'un pas. Son regard était sombre, plongé dans une mer d'incertitudes, mais une détermination féroce brillait dans ses yeux. Les autres membres de la Meute s'étaient dispersés légèrement autour d'eux, surveillant la scène avec méfiance, mais aucun d'eux n'osait intervenir. Marcus n'avait pas besoin de leur autorisation pour parler, pour agir.« Tu te crois encore une reine parmi nous, Élodie ? » Sa voix était glaciale, comme un vent d'hiver prêt à engloutir tout sur son passage. « Tu as fait ton choix, mais tu n'as pas compris ce que c
Les Ombres du PasséLe matin se leva sur la vallée, mais l'air était encore lourd de l'incertitude de la veille. La meute s'était dispersée après la confession de Kalen, chacun partant dans son coin pour digérer ce qu'il avait révélé. Élodie resta près de lui, son soutien palpable, mais la vérité avait laissé des marques profondes, non seulement sur Kalen, mais aussi sur chaque membre du groupe.Ils marchaient désormais sur un terrain incertain, un terrain où l'ombre de la trahison persistait. Kalen savait qu'il fallait agir vite, mais les blessures infligées par ses décisions passées ne seraient pas faciles à refermer. Il ressentait déjà la pression de l'inévitable confrontation à venir.Le feu de camp de la veille était désormais éteint, mais les braises rougeoient, dégageant une chaleur ténue. Kalen se tenait à l'écart, plongé dans ses pensées. Le vent frais du matin faisait danser les branches des arbres, comme pour chasser les dernières traces de l'oraison de la nuit.« Kalen, »
Le Poids de la VéritéLe soir tombait sur la vallée, enveloppant la forêt d'une brume légère. La lumière du crépuscule filtrait à travers les arbres, créant une atmosphère presque mystique. La meute s'était rassemblée autour du feu, chaque membre assis en cercle, les yeux fixés sur Kalen qui se tenait au centre. Il n'avait pas besoin de mot dire, pourtant, il savait que c'était le moment de s'ouvrir totalement, de révéler la vérité.Élodie était restée à ses côtés, une présence silencieuse mais puissante. Elle savait ce qu'il allait faire, ce qu'il allait dire. Ce n'était pas une simple confession, c'était un acte qui allait redéfinir sa place parmi les siens.« Ce que je vais vous dire ce soir, je l'ai gardé trop longtemps pour moi, » commença Kalen, sa voix grave résonnant dans la nuit. « C'est un poids que j'ai porté seul, un fardeau que j'ai cru pouvoir ignorer. Mais je ne peux plus. »Il marqua une pause, cherchant ses mots. Les regards des membres de la meute étaient lourds, cha
Le Réveil de la MeuteLe vent soufflait fort sur la crête des montagnes, chassant les nuages et laissant place à un ciel d'un bleu pur. La forêt semblait vibrer au rythme de la meute, une énergie nouvelle circulant entre ses membres, palpable et presque tangible. Kalen se tenait sur un promontoire, observant la vaste étendue de terre qui s'étendait devant lui. Il pouvait sentir la présence de ses semblables derrière lui, leurs regards fixés sur lui, leur alpha. Mais cette fois, il ne ressentait pas la même pression, le même poids écrasant qui l'avait accompagné pendant tant d'années.Élodie, toujours à ses côtés, observait également l'horizon, un regard mêlé de sérénité et de détermination. Elle savait que, pour Kalen, ce moment était crucial. Il avait pris une décision, mais la route serait encore semée d'embûches. Cependant, elle était convaincue qu'il n'était plus le même homme qu'autrefois. Les changements qu'il avait entamés en lui-même étaient réels. Il avait pris conscience de
L'Aube d'une Nouvelle EreLa lueur de l'aube commençait à effleurer l'horizon, teignant le ciel d'orange et de rose, mais la bataille d'hier semblait encore suspendue dans l'air, figée. La clairière où la confrontation s'était terminée, empreinte de l'énergie tumultueuse du combat, était désormais calme, presque irréelle dans sa tranquillité.Kalen se tenait debout, regardant fixement l'endroit où Élodie l'avait désarmé, non seulement physiquement, mais aussi émotionnellement. Il n'était plus l'alpha dévoré par la rage. Ses yeux, à présent moins féroces, cherchaient des réponses, comme s'il tentait de comprendre comment il avait pu sombrer si bas. Il n'était plus certain de ce qu'il avait poursuivi, ni même pourquoi il avait voulu détruire tout ce qu'il avait autrefois aimé.Élodie, à quelques pas de lui, respirait profondément, sentant la fatigue de la bataille se dissiper lentement, mais une inquiétude persistait en elle. Kalen n'était pas encore sauvé. Il n'était pas guéri, et la r
La lumière de la lune, éclatante mais distante, semblait marquer le passage du temps d'une manière différente, comme si la nuit elle-même avait pris une dimension nouvelle. Élodie, Théo, et les quelques membres de la meute qui les accompagnaient se faufilaient à travers les bois, chaque mouvement calculé, chaque silence lourd de conséquences. Le vent soufflait fort, faisant frémir les feuilles des arbres autour d'eux, comme si la nature elle-même était témoin de ce qu'ils s'apprêtaient à accomplir.Élodie sentait l'étau de l'inquiétude se resserrer autour de sa poitrine, et pourtant, une étrange sérénité habitait son esprit. La décision était prise. Elle devait arrêter Kalen. Il n'y avait pas de place pour l'hésitation. Mais chaque pas vers l'inconnu semblait les entraîner encore plus loin dans un abîme dont ils ne savaient pas s'ils ressortiraient vivants.La tension palpable entre eux était palpable, mais chacun savait ce qu'il avait à faire. Théo, toujours aussi déterminé, gardait
La lune montait lentement dans le ciel, envoyant ses rayons argentés éclairer la forêt silencieuse. Les bruits du camp se calmaient peu à peu, et seule la respiration profonde des membres épuisés de la meute se faisait entendre, ponctuée de quelques murmures, ici et là. Élodie marchait lentement entre les tentes, son esprit toujours en ébullition. Le poids de la victoire semblait s'alourdir à chaque pas qu'elle faisait.Elle se dirigea vers un petit sentier qui serpentait à travers les arbres, à l'écart du camp. Là, elle espérait trouver un peu de solitude pour réfléchir. Mais alors qu'elle s'éloignait de la lumière des feux, une silhouette familière se dressa devant elle.C'était Théo, encore une fois, mais ce soir, il semblait plus nerveux que d'habitude. Ses yeux, normalement si sûrs, étaient chargés de questions non dites. Il se tenait là, dans l'ombre, comme s'il attendait quelque chose, quelque chose d'important.« Élodie... » commença-t-il, sa voix hésitante.Elle s'arrêta, un
L'Assaut FinalL'aube se leva sur un ciel dénué de nuages, mais lourd de présages. La brise qui soufflait sur la vallée était fraîche, mais elle portait en elle une tension palpable, comme si la nature elle-même retenait son souffle avant l'affrontement. La meute se préparait silencieusement, les rangs alignés avec une discipline millimétrée. Chaque loup savait ce qu'il devait faire, chaque guerrier comprenait la gravité de l'instant. Aucun mot n'était nécessaire. Les gestes suffisaient, les regards échangés étaient plus éloquents que n'importe quelle parole.Élodie se tenait en tête, sa silhouette imposante au sommet de la colline qui surplombait le campement. Son regard était fixé sur l'horizon, où les premières lueurs du jour effleuraient les montagnes lointaines. La crainte de l'inconnu pesait sur ses épaules, mais elle ne laissait rien paraître. Elle était la Luna, et dans ses yeux brûlait une détermination inébranlable.Théo était là, à ses côtés, une ombre silencieuse qui veill
Le Poids des ChoixLes jours suivants furent marqués par une frénésie inédite. L'annonce de la victoire avait enflé les espoirs de la meute, mais pour Élodie, c'était un fardeau qui ne cessait de croître. Chaque décision, chaque mouvement semblait peser sur ses épaules comme un fardeau qu'elle n'était pas sûre de pouvoir porter.Les alliés se rassemblaient, mais la menace n'était pas totalement écartée. Les clans restants, traqués et battus, cherchaient encore des failles, des faiblesses dans la meute d'Élodie. Rien n'était jamais acquis, surtout lorsque le vent du doute soufflait constamment dans leurs arrières-pensées.Élodie passait de longues heures dans la salle du conseil, en compagnie des lieutenants, scrutant cartes et rapports. Théo, toujours aussi discret mais implacable dans son soutien, était là, prêt à écouter et à conseiller, mais jamais à imposer. Leur relation, bien qu'intense et pleine de non-dits, était marquée par une étrange complicité. Cependant, Élodie n'arrivai
L'Après-BatailleLes échos du combat se dissipèrent lentement, laissant place à un silence lourd, comme si la forêt elle-même retenait son souffle. Les corps, trempés de sueur et de sang, gisaient dans la clairière, témoins d'une lutte sans merci. Le sol, désormais scarifié, portait les marques de la bataille, tout comme les âmes des loups qui y avaient pris part. Mais à travers ce chaos, une lumière perça. La meute d'Élodie était debout, solidaire, plus forte que jamais.Le loup solitaire était à terre, son corps inerte, ses yeux fermés. Élodie se tenait au-dessus de lui, le regard fixé sur la silhouette silencieuse, observant la fin de cet adversaire redoutable. Elle ne ressentait pas de triomphe, mais plutôt un vide. Un vide qui ne pouvait être comblé que par une paix véritable, une paix qu'elle savait fragile et difficile à atteindre, mais qui était désormais à portée de main.Elle se détourna du corps de l'Ombre et se tourna vers sa meute. Leurs visages étaient fatigués, mais le