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Chapitre 6

Auteur: Cécile
En entendant la tonalité d’occupation au téléphone, Louis, le visage sombre, a senti une colère brûlante monter en lui, comme un feu incontrôlable embrasant sa poitrine.

Il a fumé plusieurs cigarettes d’affilée, éteignant finalement le dernier mégot dans le cendrier avec une pression ferme. Puis, il a attrapé son manteau et est sorti de la chambre à grands pas.

Avant de quitter la pièce, il n’a pas pu s’empêcher de donner un coup de pied dans la table basse, la renversant avec fracas.

Chaque endroit où il passait semblait être balayé par une tempête.

Marie, encore ignorante de la situation, s’est avancée vers lui, visiblement agacée :

« Tu viens à peine de rentrer, et maintenant tu ressors ? On est en plein Noël, tu ne peux pas rester un peu avec ta mère ? »

Sans répondre, Louis a continué à marcher, le visage fermé.

Son téléphone s’est mis à sonner. C’était son ami proche, Didier.

« Alors, hier soir, je n’étais pas là, mais il paraît que ta soirée sur ton yacht privé a été mémorable ? Manon t’a balancé une demande de divorce ? »

« Tu es bien informé. J’ai autre chose à faire. »

« Hé, attends ! Ne raccroche pas. Alors, c’est vrai, vous avez vraiment rompu ? Qui aurait cru que cette douce et docile Manon pouvait avoir autant de cran ? Tout le monde en parle dans notre cercle. Non seulement elle t’a envoyé les papiers, mais en plus, j’ai entendu dire qu’une riche femme a mis une annonce pour trouver un homme capable de lui faire un enfant. Elle veut un type mieux que toi. D’après mes infos, cette femme, c’est Manon. Apparemment, un homme répondant à ses critères est déjà dans une suite présidentielle à l’hôtel Peninsula… »

Le sous-entendu était clair : Manon lui avait infligé une humiliation monumentale.

« Une annonce pour faire un enfant ? »

À ces mots, les sourcils de Louis se sont froncés, une veine battant furieusement à sa tempe.

« Oui. Si tu veux, je peux te transférer l’annonce. Il y a déjà pas mal de candidats, tu sais. »

Louis, les mâchoires serrées, a répondu d’un ton glacial :

« Si tu l’appelles encore une seule fois ‘douce Manon’, je te jure que tu finiras nourrir les requins dans le Pacifique. »

Il a raccroché sèchement.

Peu après, Didier lui a envoyé l’annonce.

En parcourant les exigences de l’annonce, Louis a froncé les sourcils. Manon cherchait un homme mesurant au moins 1m88, avec des abdos saillants, un physique impeccable, des cheveux noirs, un QI exceptionnel, diplômé de Stanford, et bien sûr, surpassant Louis à tous les niveaux.

Dans toute la ville, elle croyait vraiment pouvoir trouver quelqu’un de mieux que lui ?

Remettant son téléphone dans sa poche, il a pris sa voiture, un éclat de rage dans le regard. En quelques minutes, il s’est dirigé à toute allure vers l’hôtel Peninsula.

Dans la suite présidentielle de l’hôtel, Manon se trouvait face à un homme métis, grand et musclé, qui la coinçait contre le mur.

L’homme, torse nu, portait seulement une serviette autour de la taille. Ses cheveux blonds et ses yeux bleus brillaient dans la lumière tamisée.

Manon, un sourire provocateur aux lèvres, caressait son dos musclé de ses mains délicates.

« Beau gosse… Tu es bien mieux que mon ex-mari inutile. »

Elle savourait cette liberté nouvellement retrouvée. Être riche et célibataire avait ses avantages. Elle pouvait s’offrir tout ce qu’elle voulait, même un beau jeune homme comme celui-ci.

Autrefois, elle devait vraiment être folle.

Elle, qui n’avait jamais manqué de rien, choyée et gâtée par ceux qui l’aimaient, avait pourtant choisi de s’humilier et d’endurer tant de souffrances pour ce connard Louis.

« C’est vrai ? Tant mieux si je te plaît. »

« Bien sûr que tu me plais. Tout ce que tu veux, je peux te l’offrir. »

« Toi, tu es magnifique… et tellement séduisante… »

Alors qu’il s’approchait pour l’embrasser, un bruit violent a soudain retenti.

BANG !

La porte de la suite a volé en éclats, s’écrasant contre le mur avant de rebondir.

Une aura glaciale a envahi la pièce, comme si un vent glacial venait d’entrer.

En une seconde, les gardes du corps qui accompagnaient l’intrus ont plaqué l’homme métis au sol.

L’homme, furieux, a crié :

« Lâchez-moi ! Mais qu’est-ce que vous faites ?! »

Manon, surprise par cette intrusion soudaine, a resserré son châle autour de sa nuisette légère, cherchant à comprendre la situation.

Puis, elle a levé les yeux et a vu un homme entrer, entouré comme un roi parmi ses sujets.

Elle a soudain retrouvé son calme, s’est adossée au mur et a laissé échapper un léger rire, chargé d’ironie.

« Louis ?! Que fais-tu ici ?! Dis à tes hommes de laisser Alex tranquille ! »

Louis.

S’appuyant nonchalamment contre le cadre de la porte, il dégageait une aura dangereuse. Enveloppé dans un manteau de cachemire noir parfaitement ajusté, ses traits froids étaient encore plus intimidants sous la lumière tamisée de la suite.

Il a balayé la pièce du regard, ses yeux s’arrêtant sur Manon, particulièrement sur ses lèvres rouges. Son expression glaciale s’est durcie alors qu’il avançait à grands pas dans la pièce.

Cette suite appartenait à l’un des hôtels du Groupe Royer. Le personnel, alerté par l’arrivée de leur patron, s’était précipité pour l’assister.

Ses pas, lourds et calculés, résonnaient comme un glas funèbre.

Il s’est approché du métis, qui, forcé par les gardes du corps, avait levé la tête.

« Quelle main a touché ma femme ? » a demandé Louis d’un ton glacial. Louis, avec ses 1m90, imposait une pression écrasante. Il a baissé les yeux et jeté un regard glacial autour de lui.

« Et toi, tu es qui pour poser la question ? »

Un garde a giflé violemment le métis, dont le visage s’est rapidement enflé.

« Je suis l’ex-mari qu’elle a traité d’inutile. »

Sans attendre, Louis a écrasé son pied sur la main du métis.

« AAHHH ! »

Manon, choquée par la brutalité de la scène, s’est précipitée pour intervenir.

« Louis, espèce de malade ! Lâche-le ! »

Mais avant qu’elle ne puisse toucher le métis, Louis l’a attrapée par la taille et l’a tirée contre lui.

Coincée contre son torse solide, elle s’est débattue, le frappant de ses petits poings.

Louis, imperturbable, a attrapé son menton, la forçant à lever les yeux vers lui.

« Manon, ce genre d’homme… c’est ça, ton niveau ? Tu es si désespérée que ça ? »

Manon, glaciale, a riposté :

« Et alors ? Il est jeune, beau, en pleine forme, et bien mieux que mon ex-mari inutile et dégoûtant. »

Louis a esquissé un sourire amer avant de se tourner vers Paul.

« Débarrasse-toi de lui. »

« Louis, ça suffit ! Ne lui faites pas de mal ! »

Mais son intervention n’a fait qu’intensifier la colère de Louis.

« Tu oses me rabaisser, encore et encore. Très bien. Mais tu vas voir. »

Louis, tout en parlant, a commencé à défaire lentement ses boutons de manchette. Puis, avec un geste agacé, il a arraché sa cravate et s’est avancé vers Manon.

« Je n’aurais jamais pensé que ces deux années à te laisser seule te feraient ressentir une telle frustration ! » a-t-il lâché en la saisissant par le menton, la plaquant contre le mur. « Tu n’as même pas attendu le divorce pour me faire porter des cornes ! Ton avocat ne t’a pas dit ? Celui qui est en tort dans un divorce ne reçoit pas grand-chose. Pas d’argent, pas de quoi payer ton avocat. Tu crois que ton métis s’intéressera encore à toi sans ton argent ? »

Son regard sombre a parcouru son visage soigneusement maquillé, puis s’est attardé sur sa tenue : une nuisette encore plus provocante que celle de la veille, faite d’un tissu léger qui ne cachait presque rien.

En la voyant ainsi, son visage s’est assombri, comme englouti dans les profondeurs glacées d’un océan.

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