CHAPITRE 1

Le point de vue d'Annabelle

La musique est forte et les filles bougent leurs hanches au rythme du son. L'atmosphère du club-house est un mélange de bonheur, de liberté, d'excitation et de tension... de tension sexuelle. Tout le monde semble heureux sauf moi. Je veux être ivre de mes chagrins. Je peux voir mon meilleur ami regarder avec pitié.

"Je le déteste, Pam. Je le déteste", je crie en avalant le reste de l'alcool.

"Bébé, laisse tomber. Profitons de cette nuit", elle pose sa main sur mon épaule pour m'apaiser mais je suis inconsolable.

Les larmes coulent déjà de mes yeux. Pamela soupire en voyant mes larmes. Je sais qu'elle en a déjà marre de me dire que tout ira bien.

 

Elle veut profiter de la fête mais ma présence gâche tout pour elle. Elle doit penser que c'est une grave erreur de m'amener ici en premier lieu. Je sais qu'elle a apporté l'idée d'une fête, juste pour me remonter le moral mais je suis pathétique.

"Je m'occuperai de lui la prochaine fois que nous le verrons", je rots et essuie mes larmes avec le dos de ma paume.

"Je ne porterai plus ses enfants. Je ne le ferai pas...", dis-je en rotant à nouveau.

« Je t'ai déjà dit de l'oublier, n'est-ce pas ? Je peux sentir son irritation.

Je suis choquée par le ton qu'elle utilise avec moi. Je veux juste parler de Cameron toute la nuit pour pouvoir éventuellement l'oublier d'ici demain.

Pourquoi n'arrive-t-elle pas à comprendre ?

"Est-ce que tu me cries dessus, Pam ?" Je pointe mon index vers sa poitrine en question. Pam secoue la tête et m'attire vers son corps.

"Je veux juste que tu m'entendes à cause de la musique forte", me murmure-t-elle à l'oreille, se défendant et berçant mon corps contre le sien comme un bébé. Elle essuie mes larmes restantes avec son pouce.

"C'est bon, bébé. Tu sais que je t'aime, n'est-ce pas ?"

J'acquiesce et me détache de l'étreinte. Je commence à me sentir pressé alors je me lève brusquement et me balance un peu. Pam se lève pour m'aider pour que je ne tombe pas.

"Où vas-tu?"

"Je veux faire pipi", je réponds.

"Laisse-moi t'accompagner", suggère Pam.

"Non", je ris à haute voix. "Je reviens tout de suite." Je m'éloigne de son emprise.

"Vous êtes sûr?"

"Ouais", je réponds avant de partir en titubant vers la salle de bain. Je sais que mon amie utilisera le peu de temps à son avantage avant mon retour lorsque je vois un gars lui faire un clin d'œil.

Mes yeux sont de plus en plus petits et j'ai du mal à localiser les toilettes. Je réalise à quel point je suis ivre. Je me frotte les yeux avec le dos de ma main droite pour y voir plus clair. Je vois que les toilettes sont à quelques distances.

"Va te faire foutre, Cameron. Je te déteste", je crie en posant mes deux mains sur les murs pour me guider vers le petit couloir menant aux toilettes.

Mes jambes tremblent pendant que je marche et j'essaie de retrouver mon équilibre. Je tombe presque de frustration.

Quand je me tiens debout, fatigué, la porte des toilettes est devant moi. Je pousse la porte avec ma jambe gauche et j'entre.

Je suis sur le point de fermer ma jupe pour pouvoir uriner plus facilement et rapidement après être entrée dans les premières toilettes lorsqu'un mec sort de la seconde. Il ferme également la fermeture éclair de son pantalon.

Il a l'air choqué quand il me voit.

"Que faites-vous ici?" Je lui demande.

"Que faites-vous ici?" Il exige aussi.

Je le regarde et je me demande pourquoi il est dans les toilettes des femmes au lieu de celles des hommes.

"Tu as l'air ivre", se moque-t-il et se dirige vers le miroir pour se laver les mains. Je me sens blessé par sa déclaration.

"Comment oses-tu me traiter d'ivrogne ?" Je le suis avec colère.

Je buvais pour pouvoir oublier mon chagrin de la façon dont Cameron m'a largué pour une fêtarde. Boire ne m'aide pas vraiment à oublier et me voilà dans les toilettes avec un homme qui me traite d'ivrogne.

L'homme semble être repris par mon cri. Il se retourne et croise les bras. "Tu n'es pas ivre ?"

"Bien sûr que non", je rots.

Il rit légèrement et se retourne pour finir de se laver les mains afin de pouvoir sortir.

"Pervers", je l'insulte. "Je sais que tu es ici parce que tu veux avoir un aperçu des culottes de toutes les filles qui viennent ici."

"Veux-tu la fermer ?" Il m'aboie dessus avec agacement. Ses yeux deviennent soudain rouges et je frémis de peur. J'ai peur du ton autoritaire. Il me regarde pendant un moment avant de se diriger vers moi.

Il est à quelques pas de moi lorsque je commence à reculer, voyant l'air dangereux sur son visage.

Lorsque mon dos heurte le mur, j’ouvre grand les yeux, le cœur battant à tout rompre. Je regarde son visage; ses yeux bleu cristal, son long nez pointu, ses lèvres roses, sa moustache et ses cheveux noirs ondulés. Il a l'air beau et dangereux.

J'aime les hommes comme celui-là, c'est pourquoi je suis tombé amoureux de Cameron.

Le souffle de l'homme souffle sur mon cou, me sortant de ma rêverie et je frémis. Il rapproche sa bouche de mes oreilles et murmure.

"Je suis un pervers, n'est-ce pas ?"

Je deviens sobre. Je secoue nerveusement la tête.

Comme il ne dit rien d'autre, je déglutis et lève les yeux vers la porte pour voir ce qui est écrit au-dessus. Je halete doucement quand elle se rend compte que je suis dans les mauvaises toilettes, je suis dans les toilettes pour hommes.

"Tu viens de me traiter de pervers, n'est-ce pas ?" Je secoue à nouveau la tête alors que mes yeux reviennent vers lui.

Il redresse sa cravate et se penche en arrière avec un sourire satisfait sur mon visage. "Je peux avoir n'importe quelle femme que je veux avec mes charmes", se penche-t-il pour me murmurer à l'oreille. "Tu es inclusif. Je sais que je suis beau alors arrête de me reluquer."

Il se dirige gracieusement vers la porte. Avant qu'il puisse sortir, je commence à me sentir sobre et je l'arrête.

"Je ne te regardais pas. En plus, tu n'es pas beau pour moi. Mon petit ami est bien plus beau. Tu n'as pas besoin d'être aussi confiant pour avoir la fille que tu veux, moi en exclusivité."

Je lève les yeux au ciel, ignorant les battements de mon cœur. Je ne veux pas qu'il pense que je le trouve attirant, il a trop confiance en son apparence et je déteste admettre mes émotions devant des hommes comme lui.

"Vraiment?" Il sourit.

"Oui."

Il revient là où je me trouve.

"Si ton petit-ami est plus beau, tu ne me regarderas pas de cette façon. En plus, qu'est-ce que tu fais ici tout seul et gaspillé ?" Il croise le bras devant moi. Il semble aimer faire ça.

"Qui t'a dit que j'étais seul ici ?" Je ris en faisant semblant d'être heureux.

"Si tu es avec ton petit ami, tu ne seras pas aussi ivre", déclare-t-il.

Je me tais. Je ne sais pas comment lui répondre. Je suis soudain sans voix.

Je m'éloigne de son point de vue et demande. "Es-tu psychologue ?" Il a seulement souri.

Je me retourne pour aller aux toilettes pour uriner et je sens ses yeux sur moi.

****

Point de vue d'Aidan

Je suis au même endroit, je l'attends. Mon imagination est déjà en pleine effervescence. Je vois cela comme un moyen de baiser, de réaliser l'un de mes fantasmes de faire l'amour dans les toilettes. Je veux aussi prouver à la fille que je peux effectivement avoir n'importe quelle fille que je veux, mes charmes sont toujours à l'œuvre.

Je suis venu à la fête dans le seul but de baiser et de me détendre pour la nuit après deux semaines entières de travail non-stop.

Quand elle sort des toilettes, elle me voit debout dans la même position.

Elle est sur le point de dire quelque chose quand je dis.

"Et si je t'embrassais juste pour prouver que tu n'es pas attiré par moi ?"

"Quoi?!" Elle s'exclame et se moque. "Est-ce que je ressemble à une salope bon marché pour toi ?"

"Non. Tu as l'air bien mais je veux juste être sûr que tu n'es pas attiré par moi comme tu le prétends."

Je vois qu'elle a menti. Elle me trouve attirant. Je sais que je suis le plus bel homme qu'elle ait jamais vu de toute sa vie. Mais elle ne veut pas que je le sache.

Elle ne s'est pas remise du choc de ma question lorsque je pose ma main sur sa taille et la minute suivante, mes lèvres sont sur les siennes.

Elle haleta alors que je l'embrassais doucement. Ses yeux sont grands ouverts de surprise et j'entends son cœur battre deux fois plus vite que son rythme normal. Mes yeux sont également ouverts parce que je veux voir son expression.

Je peux sentir ses pensées. Elle n'arrive pas à croire qu'elle embrasse un autre homme juste un jour après avoir rompu avec son premier petit ami. Elle a l'impression de le tromper.

Elle n'a jamais embrassé personne d'autre que son premier petit ami. Embrasser un autre homme qui est moi, c'est différent. Je sais tout cela grâce à son expression.

Je suis doux avec elle. Quand je me mords les lèvres inférieures, elle pousse un gémissement et ferme les yeux pour profiter du moment, oubliant le fait qu'elle essaie de cacher ses émotions à l'homme qui se tient devant elle.

Je ferme les yeux aussi et passe ma main le long de sa cuisse, je lève sa jambe gauche. Elle halète encore.

Toujours en l'embrassant, je la portai avec la jambe gauche jusqu'à la dalle, la plaçant dos au grand miroir. Je n'ai pas arrêté de l'embrasser alors que je sortais de mon pantalon et de mon short.

Je l'ai également guidée hors de sa robe et j'ai arrêté de l'embrasser.

"Dois-je y aller..."

Elle hoche la tête avec anticipation, respirant fort.

Quand je la pénètre, je sais qu'il est temps d'abandonner le passé et de commencer à ressentir les désirs et fantasmes sexuels dont je me prive depuis de nombreuses années.

La dernière fois que j'ai eu des relations sexuelles, c'était il y a deux ans.