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Chapitre 151 – L’Ombre de l’Imperium

작가: Déesse
last update 최신 업데이트: 2025-03-26 05:18:44

Gabriel de Montreuil

La mer est plus vaste que tout ce que j’avais imaginé, et pourtant, ce n’est pas la taille de l’horizon qui me trouble. Ce sont les ombres qu’il abrite, des ombres que nous avons laissées derrière nous, mais qui semblent maintenant s’étendre bien plus loin que je n’aurais cru. Chaque vague qui se brise contre la coque du navire me rappelle que nous ne sommes jamais vraiment seuls. L'Empire n’est pas tombé. Non, il s’est seulement replié, se redressant dans l’ombre de l’inconnu, prêt à renaître, prêt à nous poursuivre.

Le vent a changé. Il n’est plus aussi doux qu’auparavant, et son souffle semble porteur de secrets. Nous avons traversé bien des tempêtes, mais celle qui se profile est différente. Un malaise, insidieux, m’envahit. Comme si quelque chose, ou quelqu’un, attendait dans l’obscurité pour nous frapper à l’improviste.

À l’avant du navire, je me tiens une fois de plus seul, les mains serrées contre le bastingage. Le crépuscule jette des ombres longues sur l
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    Gabriel de MontreuilLa mer rugit, ses vagues éclatant contre la coque du navire avec une violence inouïe. Le vent hurle comme une bête enragée, emportant tout sur son passage. Les voiles se tendent, comme si elles cherchaient à fuir la tempête, mais c’est la tempête qui nous pousse. Cette nuit, la mer n’est pas notre alliée. Elle nous défie.Les navires ennemis, les silhouettes spectrales qui nous foncent dessus, sont plus proches maintenant, leurs voiles noires comme des toiles d’araignées flottant dans l’obscurité. Leurs coques, informes et changeantes, semblent se fondre dans l'ombre de la nuit. Ils ne sont pas comme les autres vaisseaux. C’est comme si ce qu’ils sont n’a rien d’humain, mais tout d’une entité maléfique, née de la mer elle-même.Je me tiens sur le pont, le cœur battant à tout rompre, mes yeux fixés sur ces navires maudits. Ils se dirigent droit vers nous, leurs voiles se gonflant dans le vent comme des ailes de prédateurs. L’atmosphère est saturée de tension. Chaqu

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    Gabriel de MontreuilLa mer gronde, un rugissement terrifiant qui emplit l’air de terreur. La créature qui nous défie, immense, écrasant tout sur son passage, s’élève encore plus haut dans l’obscurité. Sa silhouette se découpe contre le ciel, une masse sombre, hérissée de pics et de formes indistinctes, comme un cauchemar vivant, un monstre des abysses qui s’éveille après des siècles d’oubli. L’air autour de nous semble vibrer sous son pouvoir, comme si la mer elle-même s’inclinait devant cette entité, cette force ancienne, indomptable.Les hommes autour de moi se battent toujours, leurs épées et leurs canons lancés dans une danse désespérée contre l’armée de l’Empire. Mais malgré leurs efforts, malgré la fureur de nos attaques, tout cela semble dérisoire face à la menace que cette créature incarne. Nous avons combattu des ennemis plus nombreux, plus féroces, mais jamais rien qui ait ressemblé à cela. La mer elle-même semble s’être liguée contre nous, et c’est avec une rage insondable

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    Gabriel de MontreuilLa mer rugit autour de nous, déchaînée, furieuse. La tempête ne fait que croître, et pourtant, le monde semble suspendu à ce moment précis. Les vagues dévalent avec une force surhumaine, battant la coque du navire comme si elles cherchaient à tout engloutir. Le vent souffle fort, emportant tout sur son passage, et moi, je me tiens là, au centre du chaos, face à l’Empire. Tout ce que nous avons vécu, tout ce que nous avons perdu, tout se résume à cet instant. L’Empire s’avance, lentement, inexorablement, mais ce n’est pas la mer ni les hommes qui décideront de notre sort. C’est ce que nous ferons de ce combat.Je sens la lame de mon épée vibrer dans ma main. Chaque mouvement est une question, chaque geste, une réponse. L’air autour de moi semble figé, et je sais, dans le fond de mon âme, que ce qui se joue ici n’est pas seulement une bataille navale. C’est un affrontement entre deux mondes, deux destinées qui s’entrechoquent dans un fracas de métal et de sang.Aïda

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  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 193 – Le Jugement des Profondeurs

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    Gabriel de MontreuilM’BalaJe plante mon coutelas dans la poitrine d’un des spectres.Il ne bronche pas.Ses mains se referment sur mon cou.Je suffoque.Puis, soudain, une lumière jaillit derrière moi.Je tombe à genoux, haletant.Le médaillon.Aïda s’est levée.Son regard est brûlant.Et le médaillon brille d’une lueur qui n’a rien de naturel.Les morts s’arrêtent.L’ombre, elle, avance.Gabriel de MontreuilLa jungle se déchire dans un rugissement de vent et de cendres.La silhouette cachée dans l’ombre révèle enfin son visage.Un visage que je connais.Mon père.Ou du moins, ce qu’il est devenu.Son regard est froid, inhumain.— Tu aurais dû rester en mer, Gabriel.Sa voix est un murmure de tempête, un écho de mille âmes perdues.Je serre les poings.— Pourquoi es-tu encore là ?Un sourire tordu se dessine sur son visage.— Parce que j’ai échoué.Un silence s’abat sur nous.Puis il lève la main.Et la terre tremble sous nos pieds.DiegoLe sol s’ouvre en un fracas assourdissant.

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    Gabriel de MontreuilLa mer s’est tue.Les derniers vestiges des galions espagnols dérivent entre les vagues, des planches brisées, des voiles déchirées, et des cadavres flottants que la mer n’a pas encore engloutis. L’odeur du sel et du sang se mélange dans l’air. Le Pavillon Noir est toujours debout, mais il tangue, meurtri par la bataille et les fureurs des eaux maudites.Je serre la barre à m’en blanchir les jointures, le regard fixé sur l’horizon voilé d’une brume épaisse.Derrière moi, Diego s’appuie contre le bastingage, la main sur ses côtes blessées. M’Bala surveille le pont d’un œil attentif, prêt à bondir à la moindre menace.Et Aïda…Aïda respire encore.À chaque inspiration laborieuse qui s’échappe de ses lèvres, je sens une étincelle de rage et d’espoir s’allumer en moi.— Terre en vue !Le cri vient du nid de pie.Je lève les yeux.Devant nous, une masse sombre se découpe lentement dans la brume.Une île.Notre seule chance de survie.Mais aussi notre plus grande menace

  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 188 – Les promesses du sang

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