SashaL’air est dense, oppressant, chaque respiration semble plus difficile que la précédente. Le silence qui suit l’éclat de lumière est lourd, comme un manteau de plomb posé sur nos épaules. La pièce est sombre, seulement éclairée par des éclats de lumière qui traversent les fissures du plafond. Je suis seule, ou du moins, je crois l’être. La brume noire, témoin de l’attaque de l’homme qui se trouve à présent en ruine, se dissipe lentement, mais l’ambiance ne s’éclaircit pas pour autant. Chaque centimètre de cette pièce semble avoir été marqué par la peur, l’agonie, les traces de l’affrontement. Et pourtant, c’est dans ce chaos que l'ultime épreuve doit se jouer.Je ferme les yeux un instant, sentant la magie dans l’air, celle des loups, celle des vampires. Des souvenirs d’autres vies, d’autres guerres, m’envahissent. Les murmures de mes ancêtres me parviennent, l’appel du sang, la chaleur de la lune. Ce n’est pas juste un combat physique, c’est un combat de volonté, de pouvoirs anc
SashaL’air est lourd, comme si le monde autour de moi avait perdu sa gravité. Tout semble se suspendre dans l'attente, figé dans une pause qui dure une éternité. Le silence, après la tempête, est écrasant. Les murs du bâtiment sont fissurés, le sol tremblant sous l’onde de choc laissée par notre combat. Mais plus rien ne bouge. Il n’y a plus de hurlements, plus de magie noire. Il n’y a plus que moi et le vide.Je reste là, à genoux, les mains posées sur le sol froid, mon corps fatigué, marbré de blessures. Ma respiration est haletante, chaque souffle m’arraché comme si j’avais couru un marathon. Mais au fond de moi, une étrange sensation naît. Ce n’est pas la victoire que je ressens, ni même la libération que j’aurais imaginée. C’est… un vide. Un vide qui se creuse lentement, engloutissant tout, chaque pensée, chaque émotion.Je ferme les yeux, tentant de comprendre ce qui se passe. Le combat est terminé. Mais il y a quelque chose qui manque. Quelque chose de fondamental.Sasha.La v
SashaLes jours suivants sont flous, marqués par des moments de calme après la tempête. Le monde semble avoir ralenti autour de nous, comme si le ciel lui-même retenait son souffle en attendant de voir si nous allions survivre à ce cataclysme. Mais, à chaque instant, une certitude s'impose en moi : cette guerre n’a pas seulement marqué la fin de la bataille. Elle a marqué un tournant dans nos vies.Je me trouve souvent à observer Adrian, parfois à le scruter dans l’ombre, cherchant à comprendre cette nouvelle dynamique entre nous. Avant, il y avait toujours eu de la tension, une fragilité palpable entre nos corps, entre nos âmes. Maintenant, il y a quelque chose de différent. Une sorte de compréhension tacite, comme si tout ce que nous avions traversé ensemble nous avait transformés. Nous ne nous disons rien de plus, mais nous savons. Nous savons que nous sommes différents.Je ferme les yeux un instant, posant ma main contre la vitre froide de la fenêtre. L’air de la nuit, frais et em
SashaLe matin arrive comme une promesse incertaine, brisant le silence de la nuit. Un rayon de lumière passe à travers les rideaux, caressant mon visage. Je m'étire lentement, les muscles encore endoloris par la bataille et les nuits sans sommeil. Il est tôt, beaucoup trop tôt pour être pleinement réveillée, mais l’inquiétude me pousse à ouvrir les yeux. Il y a quelque chose dans l’air, une vibration que je n’arrive pas à identifier.Je regarde Adrian, allongé à mes côtés, son souffle calme et régulier. Il semble paisible, mais je sais que cette paix est fragile. Il a tout perdu, et dans une certaine mesure, je crois que lui et moi, nous partageons cette même blessure. Les fantômes du passé nous poursuivent encore, mais ce matin, ils semblent plus distants, comme si l’aube apportait un semblant de répit.Je me redresse, silencieuse, évitant de le réveiller. Le silence de la maison est presque oppressant. J’enfile une robe légère et je me dirige vers la cuisine, mes pas résonnant douc
SashaL’air est lourd ce matin-là, comme si la chaleur de l’été s'était installée trop tôt, absorbant la moindre trace de fraîcheur. La maison est calme, presque trop calme. Adrian a disparu dans ses pensées, comme souvent ces derniers temps, et il y a quelque chose dans son attitude qui m'inquiète. Il ne me le dit pas, mais je sais qu'il porte un fardeau bien plus lourd qu’il ne veut l’admettre.Je suis assise dans le grand salon, les pieds nus contre le sol froid. La fenêtre est ouverte, mais la brise ne fait que jouer avec les rideaux sans apporter de réconfort. Je regarde les arbres dehors, les feuilles agitées par le vent, mais aucun des bruits habituels ne m’atteint. La ville semble figée dans un silence étrange, une sorte d’attente qui me fait frissonner.Je me lève soudainement, incapable de rester en place. La tension qui s’est accumulée au fil des jours me serre la poitrine. Je marche d’un pas rapide, les pensées se bousculant dans ma tête. Il y a des secrets, des mystères n
SashaLa nuit est tombée sans un bruit, comme si le monde lui-même retenait son souffle. La lune, pâle et distante, se dissimule derrière des nuages lourds, et l’air frais du soir s’élève lentement, effleurant ma peau. Je me tiens sur le balcon, observant la ville en contrebas, les lumières lointaines se dessinant dans l’obscurité. Il y a quelque chose d’étrange dans ce silence, comme si la nature elle-même savait que quelque chose de terrible se prépare.Adrian est à l’intérieur, dans l’ombre de la maison, perdu dans ses pensées comme il l’est souvent ces derniers jours. Je sais qu’il cache quelque chose, mais il refuse d’en parler. Ce fardeau qu’il porte est devenu aussi lourd qu’un poids invisible, une chose qui se cache derrière ses sourires et ses paroles rassurantes. Mais au fond, je le vois. Et je sais que ça le ronge.Je prends une profonde inspiration et ferme les yeux. L’air est frais, mais il ne me réconforte pas. Je pense à tout ce que nous avons traversé, à toutes les pro
SashaJe ne peux pas ignorer la vérité plus longtemps. Lucien a planté une graine de doute en moi, une graine qui germe lentement dans les recoins de mon esprit. Je sais qu'il a raison, mais cela ne change rien à la situation. Il n'y a pas de retour en arrière. Et la guerre est déjà là, à nos portes, prête à tout détruire sur son passage.Je me détourne du balcon et entre dans la maison, où l'ombre d'Adrian m'attend dans le salon. Il est là, assis sur le canapé, les coudes posés sur les genoux, l'air pensif. Ses yeux sombres me fixent sans un mot. Il sait que quelque chose ne va pas. Il a toujours cette capacité à lire en moi comme un livre ouvert, même lorsque je tente de dissimuler mes pensées.Sasha. Sa voix est douce, mais il y a cette tension palpable dans l'air. Tu as parlé à Lucien.Je ne réponds pas immédiatement, me contentant de croiser les bras, cherchant mes mots. La vérité est que je ne veux pas lui dire ce que j’ai appris, mais je sais que le secret ne pourra pas durer é
SashaLa nuit nous engloutit alors que nous marchons côte à côte, nos pas résonnant dans le silence pesant de la ville endormie. La tension est palpable, comme une corde prête à se briser à tout moment. Adrian est devant moi, ses épaules droites, son regard fixé sur l’horizon. Ses pensées semblent lointaines, mais je sais que sous cette apparente tranquillité, il est en alerte. Nous allons à un endroit que je connais à peine, un lieu que seul Lucien semble maîtriser. Et dans cette marche vers l'inconnu, je sens l’ombre de la guerre peser sur nous.Tu es sûre de vouloir faire ça ? La voix d’Adrian brise le silence, son timbre grave, comme une épreuve qu'il m’impose. Il a remarqué la lueur d'incertitude dans mon regard, bien qu'il soit difficile de le cacher.Je garde mon regard fixé sur l’avant, mes lèvres serrées dans une ligne dure. Il sait que je n’ai pas d’autre choix. Ni lui, ni moi. Nous sommes arrivés au point de non-retour.Je n’ai pas le choix, je réponds d’une voix calme, pre
AdrianJe serre, et un craquement sinistre résonne avant que son corps ne s’effondre.Autour de moi, la bataille explose. Des crocs s’entrechoquent, des armes fendent l’air, le sol se gorge du sang des traîtres.Sasha est une furie. Elle se bat avec une précision mortelle, ses mouvements rapides et calculés. Chaque coup de griffe, chaque morsure est un avertissement : personne ne touche à ce qui est à nous.Dante combat à ses côtés, sa lame traçant des arcs mortels dans l’air.Mais ils sont nombreux. Plus que prévu.Un vampire me saute dessus, une dague luisante entre les mains. Je l’attrape au vol et le projette au sol avant d’écraser son torse d’un coup de pied.— On les a sous-estimés ! hurle Sasha en repoussant un ennemi.Un sifflement aigu fend l’air. Une flèche.Je me retourne juste à temps pour voir une dague filer droit vers Sasha.— NON !Je me précipite, mais trop tard.Le métal s’enfonce dans son épaule avec un bruit sourd.SashaLa douleur est brûlante, mais je n’ai pas le
SashaLe vent glacial s’engouffre dans la villa, soulevant les rideaux comme des spectres en mouvement. L’aube n’a pas encore percé entièrement l’horizon, et pourtant, je sens l’électricité dans l’air. L’odeur du sang est encore fraîche, poisseuse, collée aux murs invisibles de notre territoire.Adrian et moi échangeons un regard. Ce n’est pas une simple attaque. C’est un avertissement.Je m’agenouille devant le loup blessé, posant une main sur son épaule. Son corps tremble sous l’effort de rester conscient, mais ses yeux brûlent de détermination.— Parle. Qui sont-ils ?Il déglutit, un filet de sang coulant de la commissure de ses lèvres.— D’anciens alliés… Ils disent que le pacte entre loups et vampires est une trahison. Qu’aucun d’entre nous ne devrait plier le genou devant l’autre.Je serre les dents. Cette guerre était censée être terminée. Mais il y a toujours ceux qui refusent d’accepter un nouvel ordre. Ceux qui préfèrent vivre dans le chaos plutôt que d’admettre que nous avo
SashaLe silence de la chambre est à peine troublé par les crépitements du feu qui danse dans l’âtre. Mon corps est encore fiévreux, engourdi par les vagues de plaisir qu’Adrian a déchaînées sur moi. Je suis allongée sur le ventre, ma joue pressée contre l’oreiller, et je sens encore la brûlure douce de ses lèvres sur ma peau.Adrian est assis juste à côté de moi, son regard intense rivé sur moi comme un prédateur veillant sur sa proie. Ses doigts effleurent mon dos, retraçant le chemin invisible de notre union.— Tu es magnifique comme ça.Sa voix est rauque, vibrante, et je ressens le frisson qu’elle provoque jusque dans mon ventre.— Comme quoi ? demandé-je dans un souffle.Il sourit, et je le vois se pencher lentement, son souffle chaud caressant ma nuque.— Abandonnée. Marquée. Mienne.Ses lèvres effleurent ma colonne vertébrale et un soupir m’échappe. Il me provoque, joue avec moi, teste mes limites comme il aime tant le faire. Et je le laisse faire. Pour l’instant.Je me retour
Sasha La lumière dorée glisse sur le lit, illuminant les draps froissés et les traces invisibles de notre passion.Allongée sur le ventre, je sens la caresse du bout des doigts d’Adrian effleurer ma colonne vertébrale, suivant le tracé de ma peau nue avec une lenteur exquise. Chaque frisson qu’il provoque en moi lui arrache un sourire satisfait.— Tu es magnifique comme ça.Sa voix grave vibre contre mon oreille alors qu’il se penche sur moi, ses lèvres effleurant ma nuque. Je ferme les yeux, savourant cette sensation, cette tendresse qu’il ne réserve qu’à moi.— Comme ça ? soufflé-je en cambrant légèrement les reins.Il rit doucement, un son rare, presque irréel venant de lui.— Oui.Ses lèvres suivent le chemin de ses doigts, déposant une traînée de baisers brûlants sur ma peau. Mon souffle s’accélère sous son toucher, alors qu’il descend lentement, savourant chaque parcelle de mon corps.— Tu as conscience de ce que tu me fais, Sasha ? murmure-t-il contre ma hanche.Je tourne la t
SashaAdrian est au-dessus de moi, ses yeux sombres brillant d’une intensité qui me coupe le souffle. Ses doigts effleurent ma peau avec une lenteur exquise, traçant une ligne brûlante le long de mon bras, de mon épaule, avant de descendre sur ma hanche.— Tu es trop habillée, murmure-t-il contre mes lèvres.Ses doigts glissent sous le tissu léger de ma robe, la remontant lentement. Chaque mouvement est calculé, chaque caresse éveille une onde de frissons qui s’étend dans tout mon corps.Je me cambre légèrement sous son poids, cherchant instinctivement plus de contact. Son sourire est carnassier, satisfait. Il sait exactement l’effet qu’il me fait.Ses lèvres suivent le chemin de ses doigts, déposant des baisers ardents sur ma clavicule, puis plus bas, sur la courbe de mes seins. Mes respirations s’accélèrent, mes doigts s’enfoncent dans ses cheveux alors qu’il continue son exploration sensuelle.— Adrian…Son nom est un soupir tremblant sur mes lèvres. Il remonte aussitôt vers mon vi
SashaLes jours passent, et l’écho de la guerre s’estompe lentement. Pourtant, le vide laissé par les pertes est toujours là, pesant sur mes épaules comme une ombre invisible.Je me tiens sur le balcon du manoir des Morvan, observant la ville en contrebas. Elle porte encore les cicatrices des affrontements, mais déjà, la vie reprend son cours. Les loups et les vampires apprennent à coexister, à reconstruire un monde qui ne sera plus gouverné par la peur et la haine.Derrière moi, Adrian s’approche silencieusement. Je sens sa présence avant même qu’il ne touche mon dos du bout des doigts.— Tu penses encore à eux ? demande-t-il doucement.Je ferme les yeux un instant.— Toujours.Dante, Nikolaï, les guerriers tombés, ceux que j’ai laissés derrière moi. Le passé n’est jamais vraiment mort. Il survit dans les cendres, attendant toujours un souffle de vent pour redevenir feu.Adrian m’entoure de ses bras et pose son menton sur mon épaule.— On ne peut pas tout réparer. Mais on peut avance
SashaLe combat est fini.Le silence qui s’installe après la tempête est assourdissant. Autour de nous, le sol est jonché de cadavres, et l’odeur du sang imprègne l’air. Pourtant, c’est Adrian que je ressens avant tout.Il me tient contre lui, son regard inquiet fouillant mon visage. J’essaie de sourire, mais la douleur me vole mon souffle.— Tu es blessée, murmure-t-il.— J’ai connu pire.Ma voix est faible, mais je veux lui montrer que je tiens bon. Il serre la mâchoire, visiblement contrarié, mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, Dante s’agenouille près de nous. Son visage est marqué de coupures et de sang séché, mais ses yeux noirs pétillent d’une lueur dure.— On a gagné.Trois mots. Trois mots qui auraient dû suffire à m’apaiser.Mais la réalité s’impose brutalement.Oui, on a gagné. Mais à quel prix ?Je balaie le champ de bataille du regard. Nos pertes sont lourdes. Les visages familiers qui ne se relèveront plus, les amis tombés au combat. L’excitation de la victo
SashaJe me retourne juste à temps pour voir une lame fondre sur moi. Mon instinct prend le dessus. J’esquive d’un bond et pare l’attaque avec ma propre arme. Le vampire en face de moi, un colosse à la peau d’un gris mortuaire, me fixe avec un sourire carnassier.— La petite louve enragée… Tu vaux mieux que cette bande de chiens errants.Je ne réponds pas. Je me contente d’attaquer. Nos lames s’entrechoquent dans un fracas d’acier, chaque mouvement dicté par une rage froide et une détermination sans faille.Derrière moi, Dante se bat comme un démon, ses coups d’une brutalité terrifiante. Adrian, lui, est une ombre mortelle, ses gestes précis et calculés.Et moi ?Je suis leur équilibre.Mon adversaire tente un coup traître, mais je le devine à l’avance. Je pivote sur moi-même et plante ma lame dans sa poitrine avant d’enfoncer mes griffes dans son cou. Il s’effondre sans un bruit.Puis, soudain, un cri transperce la nuit.Un cri de douleur.Je me retourne violemment.Adrian est au sol
SashaJe tourne la tête vers lui. En effet, Adrian vient de lever une main, et ses vampires se mettent en position d’attaque. Je serre les dents.— Alors on y va.Je lève mon propre bras, et mes loups avancent d’un même mouvement, leur discipline forgée dans les batailles passées.La nuit s’illumine d’éclats d’argent et de rouge lorsque les deux forces entrent en collision.Le premier cri de douleur retentit, suivi d’un autre. Puis, la mêlée devient un chaos total.AdrianLes premières secondes du combat sont toujours les plus décisives.Je me fraye un chemin à travers la mêlée, mon épée traçant des arcs de lumière cruelle sous la lueur de la lune. Chaque coup porté est calculé, chaque mouvement précis. Autour de moi, mes guerriers se battent avec une fureur née de siècles de guerre.Mais mon regard ne cherche qu’une seule personne.Sasha.Je la repère enfin, son corps en mouvement rapide, sa lame tranchant la nuit comme une ombre mortelle.Et c’est là que je le vois.Dante.Il s’appr