Je ne saurais pas comment l’expliquer, mais j’ai l’impression que tout mon corps bouillonne, que la plaie que j’ai dans le cou vibre à son simple contact… Peut-être que c’est à cause de ça? Que c’est à cause de cette morsure que je ressens toutes ces drôles de sensations pour lui…Kalyus ne bouge toujours pas, mais son souffle se fait plus lourd, plus chaud, et enfin ses lèvres s’ouvrent quand il chuchote au coin des miennes. — Therénia ak solvi’ma… tua essenza mi divora… — (Ton odeur m’obsède… comme jamais rien ne m’a obsédé jusqu’à présent...) Sa voix est grave, basse, chargée d’une tension étrange, et à ce moment-là mon cœur fait un bond dans ma poitrine , et sans trop y réfléchir je lui répond. — Mais Kalyus, qu’est-ce qu’elle a de si particulier mon odeur ? Il se fige. Ses yeux rouges s’écarquillent légèrement, un souffle se bloque dans sa gorge quand il me regarde d’un air totalement choqué… Il relève un sourcil et me sourit ensuite en secouant doucement la tête tout
* ⛔️ Attention ce chapitre contient des scènes à caractère sexuel ⛔️Kalyus n’arrive plus à se contenir, parce qu’il recommence… il aplatit sa langue à nouveau sur ma chair et laisse descendre sa tête jusqu’à l’élastique de mon sous-vêtement.Je serre les lèvres et retiens ma respiration juste au moment où sa langue se stoppe sur le tissu et tente de continuer à se frayer un chemin.Son souffle s’intensifie presque immédiatement quand il grogne doucement contre moi : il est frustré, peut-être même assoiffé de désir, alors ses mains glissent rapidement sur mes hanches, elles agrippent fermement mes cuisses et les écartent brusquement, comme s’il ne supportait plus la distance entre lui et la peau de mon centre.Mais là, soudainement… il se fige, son corps se raidit, je sens même la chaleur de son souffle s’interrompre pendant quelques secondes, puis il renifle à nouveau, et de plus en plus fort.— Mira, tu…Il ne finit même pas sa phrase, à la place il secoue la tête et l’approche très
Je le regarde sans rien dire, la gorge sèche, mes jambes qui sont toujours écartées, mon corps qui est toujours offert, mais lui, il ne bouge plus… Il continue tout simplement de me fixer avec ses deux yeux bouillonnants, avec la bouche entrouverte mais aussi le souffle court, et je sens que dans son regard il y a un mélange d’incompréhension, de désir, et de culpabilité grandissante.— Mira… J’ai raison, n’est-ce pas ?Sa voix est basse, presque douloureuse, et moi, eh bien je reste silencieuse, tout simplement parce que je ne sais pas si j’ai honte ou bien si j’ai juste envie de hurler de toutes mes forces… Je ne sais pas si je veux qu’il parte ou qu’il reprenne, j’ai l’impression que mon cœur tape contre ma peau, et que si je parle, tout va exploser à l’intérieur de moi.Alors à la place, je me redresse lentement, je tente de prendre un visage neutre, et je lui dis d’une voix basse et quand même hésitante :— Je… Je n’ai jamais eu personne avant toi, Kalyus, personne ne m’a jamais
Kalyus ne rajoute pas un mot de plus, Il me tire juste fermement et presque brutalement derrière lui… On traverse un grand campement où de grosses tentes sont plantées un peu partout sur le chemin , tout semble endormi ici, mais cette impression me quitte presque instantanément quand nous avançons un peu plus et que des bruits de grognements, de griffes qui raclent le sol, mais aussi des hurlements lointains résonnent dans la nuit. L’air devient étrangement de plus en plus chaud à chaque pas que je fais derrière lui, et puis on s’enfonce un peu plus profondément dans la forêt, et la lune est toujours plein de rouge , elle éclaire notre chemin. Après un moment à marcher on quitte enfin le territoire de Kalyus et on arrive tout prêt d’une vieille bâtisse isolée : C’est la maison de Mado qui est la devant moi, je ne me suis pas trompée, Kalyus parlait bien de la grand-mère de Loan qui est d’ailleurs aussi l’amie de mamie, je me souviens de cette maisons et je la reconnais tout de su
Mais Mado n’a pas l’air du même avis que lui, car elle lève la main et coupe Kalyus d’un ton sec et ferme :— Ne parle pas de prédestination quand tu ne maîtrises pas les conséquences, Kalyus.Elle s’approche de moi d’un pas lent, et elle se met à me fixer droit dans les yeux d’un regard assez profond… Un peu comme si ses yeux pouvaient sonder mon âme et qu’ils pouvaient y trouver les réponses aux questions qu’elle se pose maintenant.— Est-ce que tu ressens quelque chose pour lui, Mira ? Pour ce loup ? Est-ce que quelque chose en toi change quand tu l’entends ? Quand tu es près de lui ? Quand il te touche ?Son regard balaye mon visage, elle attend que je réponde tout en me fixant avec encore plus d’insistance, et moi, hé bien je reste juste là, sans bouger, sans réagir, les mots ne sortent pas, il ne reste plus que mon cœur qui tape fort contre ma poitrine, et ma tête qui est ailleurs.La réalité, c’est que je ne comprends plus rien, que toutes ces choses s’enchaînent trop vite pour
Mes yeux passent sur Kalyus qui fixe Loan d’un regard mauvais, et qui attend visiblement qu’il réagisse à l’ordre qu’il vient de lui donner. Alors instinctivement, je déplace mon regard sur Loan qui n’a pas bougé d’un simple petit millimètre, il est toujours là, complètement figé dans son geste, penché sur moi, avec ses mains agrippées fermement à mes cuisses… Mains qui sont grandes et étrangement chaudes mais aussi perturbantes… Il relève les yeux vers moi et je remarque que son regard a changé, qu’il n’est plus le même que le jour où je l’ai rencontré, et qu’il est toujours celui de son loup, ce qui le change immédiatement. Je trouve même qu’il est encore plus beau avec ses yeux-là. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi mais son regard m’intrigue autant qu’il m’intéresse, il est différent de celui de Kalyus, mais il est tout aussi intense, prenant, et fascinant… Enfaite il est unique, un peu comme le pelage de son magnifique loup j’imagine… Et à ce moment précis, je crois qu’
Je passe mon regard sur l’un puis sur l’autre et même si mes mains tremblent un peu, je les lève quand même et je les pose sur chacun de leur cœur : Une sur la poitrine de Loan et l’autre sur celle de Kalyus, et je ressens immédiatement deux battements de cœur distincts, puissants, mais deux chaleurs différentes, deux énergies similaires mais contraires comme deux tensions prêtes à exploser. — Il faut que… Peut-être que je manque de courage car je dois me forcer à terminer ma phrase. — J’ai besoin de réfléchir à tout ça, d’accord ? Ma voix se brise légèrement, comme mon souffle qui se coupe et mon cœur qui s’emballe, mais je continue quand même. — J’aimerais parler à Mado… Quelques minutes, juste elle et moi… S’il vous plaît. Loan détourne enfin sa tête vers moi, son regard me fixe et cherche quelque chose dans le mien… un sourire s’étire sur le coin de mes lèvres avant que je ne hoche la tête lentement peut-être pour lui faire comprendre que tout ira bien. Il reste figé une se
Mado cligne des yeux assez rapidement, mais aussi à plusieurs reprises, avant de me répondre : — Je te parle de te rendre tes souvenirs, Mira. — Viens, je n’ai pas beaucoup de temps devant moi. Elle tire sur mes mains, m’assoit sur une chaise et se précipite vers une vieille armoire où sont rangées des fioles. — La veille de votre départ, ta mère est passée me voir, et comme tu dois maintenant t’en douter, elle n’est pas venue ici, chez moi, sans raison. J’incline la tête tout en l’écoutant attentivement, mais aussi tout en la fixant saisir plusieurs fioles colorées dans ses mains. — Tu n’as pas oublié certaines choses par pur hasard, Mira. Elle dépose tout ce qu’elle a entre les bras sur une petite table en continuant de dire : — Comme les moments que tu as pu passer avec moi, mais aussi avec Loan et Kalyus quand tu étais enfant ! Mon cœur s’arrête ! Nettement, et sans même que je m’y attende… (Kalyus ?) Elle vient bien de prononcer le prénom de Kalyus ? Je me fig
Je sais d’avance que les risques sont énormes, et qu’ils vont sûrement être réticents, mais nous n’avons tout simplement pas le choix, alors, je commence par Kalyus, qui sera probablement plus compliqué à amadouer que Loan.Je me tourne vers lui lentement et lui fais face, je pose mes yeux sur lui en tentant de capturer son regard comme il le fait si souvent avec le mien, et puis j’attrape ensuite lentement sa main tout en laissant glisser le bout de mes doigts sur ma peau bouillante, et juste après avoir entrelacé d’un geste doux mes doigts autour des siens, je me mets à le fixer droit dans les yeux tout en lui lançant un petit sourire en coin…Il relève un sourcil, mais très rapidement il se perd lui aussi dans mon regard, et c’est à ce moment-là, à l’instant précis où nos deux âmes rentrent en contact et se connectent l’une à l’autre que j’ose lui demander avec une pointe d’appréhension dans la voix :— Il faut que vous m’ameniez jusqu’à cette grotte, il est très important que je v
En continuant à fixer ce parchemin avec insistance, je me dis tout de suite que Mado va devoir nous donner quelques explications, alors je secoue la tête à nouveau, puis je relève mon visage vers elle et je pose ma main sur son avant-bras. Mes doigts sont légèrement tremblants quand mon regard recherche le sien, et quand elle se met à me fixer elle aussi, j’ai presque l’impression qu’elle est tout aussi confuse que nous, alors j’appréhende finalement ce qu’elle va dire, un peu comme si j’avais subitement peur de la réponse qu’elle pourrait nous donner. Mais je lui demande quand même : — Explique-nous s’il te plaît, qu’est-ce que ça veut dire, Mado ? Qu’est-ce que je suis censée faire ? Je ne suis pas sûre de comprendre. Elle m’observe pendant de longues secondes sans rien dire, et puis ses yeux farfouillent dans les miens, un peu comme si elle cherchait les mots justes, ou peut-être même le courage de les prononcer. Elle finit par relâcher un petit soupir, et serre les lèvre
•La prophétie des trois lunes : Suite —> 🌑🌕🔴Je relève les yeux un court et bref instant sur Kalyus, puis je tourne légèrement la tête vers Loan et enfin sur Mado, et tous me fixent avec insistance mais aussi avec une certaine fascination dans le regard… Je ne cherche même pas à réfléchir un peu plus, je retourne immédiatement à ma lecture, complètement absorbée moi aussi par le parchemin de Dhelesys.* Mais comme un sacrifice en vaut un autre et que toutes formes de magie ont un prix… En contrepartie, la Déesse de la Nature a sorti de leurs tombes des êtres mi-bête, mi-homme… : Les chartrux, qui sont de redoutables chasseurs nés dans le seul but de les exterminer.Comme Prometheus, ils portent en eux la rage du prédateur, l’instinct sauvage du loup, mais aussi des dons surnaturels similaires à ceux des sorcières : Ils possèdent la flamme et le souffle d’une ancienne magie noire, ils sont les sentinelles oubliées, les gardiens de l’équilibre fragile de la nature.Eux seuls auront l
Kalyus s’approche tout de suite lui aussi, probablement attiré comme moi et comme Loan… Il passe sa main au-dessus du parchemin et frôle les signes du bout de ses doigts, et ce qui est encore plus étrange dans tout ça, c’est que le papier semble réagir sous son simple contact.Mado hoche lentement la tête.— Ce que vous avez sous les yeux, ce n’est pas n’importe quel parchemin, vous avez devant vous le texte originel… Celui de la prophétie des trois lunes, et c’est Dhelesys elle-même qui l’a écrit de ses propres mains, juste avant que l’heure de sa mort ne sonne !La voix de Mado résonne dans tout mon corps, et un énorme frisson glacial me parcourt presque entièrement, il me fige même sur place.— Lis, Mira ! Tu portes le même sang qu’elle, tu comprendras mieux que moi.Mon souffle se coupe, je recule d’un pas et secoue la tête… Mais ? Comment veut-elle que je lise ce vieux morceau de papier, quand il n’y a que des symboles et des dessins complètement incompréhensibles qui me sautent
Je me laisse aller contre lui, contre cette chaleur qui m’apaise mais qui me ronge en même temps de l’intérieur, je sens sa main qui remonte lentement dans mes cheveux, le bout de ses doigts frôle la chair de mon dos, et son souffle lent et tiède qui ricoche près de ma nuque… Rien d’autre ne compte, ni même ce silence qui s’installe, qui est doux, profond… mais aussi réparateur.Et dans cet instant suspendu dans l’air, nous nous fixons, les yeux de l’un perdus dans ceux de l’autre, les battements de nos cœurs qui se synchronisent lentement, Kalyus me sourit juste avant que mes yeux ne se ferment… Je suis éreintée, vide et pleine à la fois, je ne sais même pas si c’est de l’épuisement ou simplement du soulagement, mais mes paupières se ferment et nous nous endormons, l’un contre l’autre, bercés par la respiration de chacun.Le monde peut bien s’écrouler à ce moment-là, maintenant et tout de suite, je m’en fiche, parce qu’il est là, parce que je suis là, et qu’à cet instant précis c’est
Kalyus ne me lâche pas du regard, je sens ses doigts se resserrer un peu plus contre ma joue, son regard est plus doux, presque inquiet cette fois… Je sais qu’il aimerait une réponse, je le vois dans ses yeux, mais je ne dis rien et au lieu d’insister, il s’installe plutôt un peu plus confortablement auprès de moi, à une distance juste assez proche pour que je ressente sa chaleur mais sans que je ne puisse me sentir oppressée par sa présence… Ce que j’apprécie encore plus.— Tu n’as pas besoin de tout affronter d’un coup… On croit toujours qu’on doit comprendre tout, et tout de suite… mais, sache que même moi, je suis encore dans le brouillard en ce moment…Je lève lentement les yeux vers lui, Il me regarde comme quelqu’un qui sait ce que c’est que d’être perdu, d’être tourmenté, alors pour ne pas l’inquiéter davantage, je fais comme je me suis dit juste avant, et je lui lance simplement :— Je suis juste… fatiguée, et je pense que j’ai besoin d’un peu plus de temps pour pouvoir assim
Son regard me rappelle certaines sensations qui étaient perdues à tout jamais, il me rappelle nos moments de joie, mais aussi de complicité, Loan avait raison, nous étions bien meilleurs copains étant enfants, et peut-être bien plus même, car à cet instant précis je me rends compte que mon cœur n’a jamais cessé de battre avec la même intensité pour lui, au fond, je l’ai toujours aimé de la même manière, tout comme Kalyus lui aussi… Je suis perdue dans mes pensées, blottie contre les battements de son cœur, et j’essaie tout simplement de remettre de l’ordre dans ce tourbillon de souvenirs qui vient de me submerger… Parce qu’il y a encore tant de questions sans réponse : Qui sont les chasseurs… Enfin je veux dire qui sont-ils vraiment ? Je sais que ce n’est pas un simple souvenir, que ce qui vient de me transpercer n’est pas anodin, je sais qu’il y a quelque chose de plus important, et peut-être même quelque chose de beaucoup plus menaçant et dangereux dans leur présence dans ce souve
Je suis allongée : Mon souffle est à peine audible, ma peau glacée, et pourtant… Je brûle de l’intérieur.Je suis dans cet entre-deux mondes, ni vraiment consciente, ni totalement ailleurs, mon corps est inerte, mais mon esprit, lui, s’emballe subitement : des images éclatent et surgissent dans ma tête, un peu comme de gros coups qui cognent contre ma conscience, tout d’abord elles sont floues, puis très rapidement elles deviennent de plus en plus nettes, et enfin des bribes, des sensations, mais aussi des souvenirs que je ne pensais pas connaître me transpercent.Je vois une grotte souterraine, elle est cachée sous un flanc de colline, elle est humide et sombre, et avec ce que je ressens à ce moment-là, j’ai l’impression que c’est un endroit secret, presque sacré pour moi, que c’est un endroit que j’affectionne énormément, où j’y retrouvais Kalyus, étant enfant, et c’est ici que je le cherche quand il disparaît car il est toujours là quand je ne le trouve pas ailleurs…Je me rappelle
Kalyus s’immobilise un instant face a eux, ses bras le long de son corps, la tête légèrement relevée… Son grondement couvre un instant les murmures tendus, puis le silence s’installe quand lentement il se décide à avancer vers eux. D’un pas après l’autre, d’un regard noir et d’une tension écrasante qui émane de lui, il avance dans leurs directions puis il relâche subitement un autre grognement encore plus agressif que le premier, ce qui pousse chacun d’entre eux à reculer d’un pas malgré eux… Et lorsqu’il s’arrête enfin face à eux, face à tout les loups de sa meute, ils l’observent tous d’un regard hésitant, divisé, partagé. Puis, sans prononcer un seul mot, tous les muscles de son corps se tendent, sa peau frémit, ses os craquent et se brisent, et son souffle se transforme en grondement sourd et puissant… Il mut ! Lentement ! Délibérément. Son corps devient celui du loup… Massif… Imposant... Intimidant… Et ses yeux se rougissent d’une lueur profonde, brillante, presque brûlan