EmilyJe me dégage, le cœur battant à tout rompre.Je quitte la pièce, mais son regard me suit.Et je sais que ce jeu est loin d’être terminé.La nuit est lourde et moite lorsque je sors de la villa de Victorio. L’air est chargé d’humidité, collant ma robe fine à ma peau alors que mes talons claquent contre le marbre du perron. Un frisson parcourt mon échine, mais ce n'est pas à cause de la fraîcheur de l'air. C'est ce regard. Ce fichu regard.Victorio m’a laissée partir, mais son sourire en disait long. Il n’a pas perdu ce soir. Non. Ce sourire promettait qu’il reviendrait. Que cette partie n’était qu’un échauffement.— Madame ?Le chauffeur est là, à côté de la voiture noire, prêt à ouvrir la porte. Il est droit, impassible, comme s’il n’avait rien vu, rien entendu.— Ramenez-moi chez moi, ordonné-je, la voix plus ferme que je ne le ressens vraiment.Il incline légèrement la tête, ouvre la portière. J'entre dans la voiture, m'affalant contre le cuir glacé du siège. Les lumières de l
EmilyJe me redresse dans le lit, laissant la couverture glisser le long de mon corps. Mon cœur bat encore trop vite. Le souvenir de la veille s’impose avec une clarté cruelle : le message de Victorio, la menace d’Adrian… et ce sentiment oppressant d’être prise dans un piège invisible.Je pousse un soupir, passant une main dans mes cheveux en bataille. Il est encore tôt, mais je sais déjà que cette journée ne sera pas tranquille. Il faut que je reprenne le contrôle. Que je ne laisse ni Adrian ni Victorio m’atteindre.Je me lève, m'étirant avant de marcher pieds nus jusqu'à la salle de bain. L'eau chaude glisse sur ma peau, mais elle n'apaise pas la tension qui s'est installée dans mes muscles.Une partie de poker.Ce n'était que ça, n'est-ce pas ? Alors pourquoi ai-je l'impression que c'était bien plus ?Lorsque je sors de la douche, le miroir est embué, reflétant une silhouette floue. J’essuie la buée d’un geste rapide. Mon regard croise le mien. Mes yeux sont cernés, mon expression
EmilyLa nuit est tombée depuis longtemps lorsque je me retrouve à errer dans mon appartement, une coupe de vin à la main. Les lumières tamisées projettent des ombres vacillantes sur les murs, reflétant le tumulte qui agite mes pensées.Adrian. Victorio.Deux forces contraires qui m’attirent, m’encerclent, me manipulent. L’un brûle comme un feu sauvage, l’autre glace comme une nuit sans fin. Et moi, prise au piège entre deux pièges.Je passe une main dans mes cheveux, le goût amer du vin se mêlant au nœud dans ma gorge. J’entends encore les mots d’Adrian résonner dans mon esprit :"Ne me laisse pas te perdre."Ce n’est pas seulement un avertissement. C’était une promesse.Le tintement d'un message sur mon téléphone me fait sursauter. Je pose mon verre sur la table basse avant de le saisir."22h. Villa Aurora. Tu sais où me trouver. – V"Je serre les dents. Victorio ne perd pas de temps.Je devrais ignorer ce message. Je devrais le supprimer, faire semblant de ne rien savoir. Mais une
EmilyLa pluie tombe en fines gouttes froides sur le bitume, créant une mélodie sourde qui se mêle au grondement distant de la ville. New York ne dort jamais, même à une heure aussi tardive. Les lumières des lampadaires créent une ambiance trouble, reflétant des ombres mouvantes sur les façades des immeubles. J’observe la scène depuis le siège passager d’une berline noire aux vitres teintées, le cœur battant à un rythme mesuré, mais l’esprit en ébullition.— Tu es sûre de toi ? — demande l’agent Ross, son regard perçant s’attardant sur mon profil.— Je n’ai jamais été aussi sûre de rien.Mes mains, pourtant calmes, trahissent une légère tension alors que je réajuste le col de ma robe noire. Elle est trop courte, trop moulante. Une partie de moi déteste l’image que je renvoie, mais je sais que dans le monde que je vais infiltrer, l’apparence est une arme. Mon corps, mon visage, mon charme… tout cela va devenir un outil, une distraction, un piège soigneusement tendu à la mauvaise person
EmilyLe silence est presque oppressant dans la pièce faiblement éclairée. La lumière tamisée du lustre au plafond projette une lueur dorée sur les murs sombres, accentuant la tension qui flotte dans l’air. Mes lèvres sont encore brûlantes du baiser que Victorio m’a donné. Mes jambes tremblent légèrement sous la robe trop courte, le tissu frôlant ma peau sensible.Je suis assise dans un fauteuil en cuir, le dos droit, les mains croisées sur mes genoux pour masquer le tremblement de mes doigts. Victorio se tient face à moi, adossé négligemment contre le mur, une cigarette entre ses doigts. La fumée s’élève lentement, serpentant autour de son visage sculpté par les ombres. Il me dévore du regard, ce même regard glacial qui semble traverser mon âme.— Alors, Emily… murmure-t-il, sa voix basse et rauque s'insinuant sous ma peau comme une caresse empoisonnée.Je lève les yeux vers lui, rassemblant mon courage.— Alors quoi ?Un sourire fugace étire ses lèvres. Il prend une longue bouffée d
EmilyLe soleil commence à se lever lorsque je sors de l’immeuble de Victorio, le souffle encore court, mes lèvres brûlantes du baiser qu’il m’a volé. La fraîcheur matinale pique ma peau, mais je suis incapable de calmer les frissons qui parcourent mon corps. Ce n’est pas le froid. Ce sont ses mains sur ma peau. Son souffle dans mon cou. Sa bouche contre la mienne.Je monte dans la voiture banalisée garée non loin du bâtiment. Je me passe une main dans les cheveux en poussant un long soupir, essayant de retrouver mes esprits. Je suis une professionnelle. Une agent du FBI. Pas une adolescente en train de tomber sous le charme d’un homme dangereux.Mais Victorio Valenti n’est pas un homme ordinaire. Il est une ombre. Une menace silencieuse. Une tempête prête à éclater. Et moi, j’ai marché droit dans son piège.Je démarre la voiture, les mains crispées sur le volant. Il faut que je me ressaisisse. Je suis ici pour une mission. L’objectif est clair : infiltrer son organisation, récolter d
EmilyLe soleil perce à peine à travers les rideaux de ma chambre lorsque j’ouvre les yeux. Mon corps est encore engourdi, la chaleur résiduelle de la nuit passée avec Victorio ancrée dans ma chair. Je sens encore le poids de son corps contre le mien, le goût de sa bouche sur mes lèvres, la brûlure de ses doigts sur ma peau.Je me redresse lentement, la couverture glissant le long de mon dos nu. La chambre est silencieuse, baignée dans une lumière dorée. À côté de moi, le lit est vide. Victorio est parti. Bien sûr qu'il est parti. Ce n’est pas un homme qui reste après avoir pris ce qu'il voulait.Je m’assois au bord du lit, ramenant mes genoux contre ma poitrine. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Ce que je ressens en ce moment est une erreur. Ce que j’ai fait est une erreur.Je suis en train de perdre le contrôle.Je suis censée le piéger, pas succomber à lui.Je ferme les yeux en me repassant chaque seconde de la nuit passée. La manière dont ses lèvres ont parcouru chaque centimè
EmilyJe suis assise dans ma voiture, les mains crispées sur le volant, les yeux rivés sur le club de Victorio. La nuit est tombée depuis longtemps, plongeant la ville dans une ambiance électrique, presque suffocante. Des néons rouges et bleus illuminent la façade du club, projetant des ombres dansantes sur le bitume mouillé.Mon souffle est court, mes pensées en désordre. Victorio sait. Il a compris mon jeu, ou du moins une partie. Ce qu’il a dit hier soir résonne encore dans ma tête : "Jusqu’où es-tu prête à aller ?"Je devrais faire marche arrière. Partir, appeler mes supérieurs et leur dire que la couverture est compromise. Mais mes doigts restent accrochés au volant, comme si une force invisible me retenait ici.Ce n’est pas seulement une mission, maintenant. C’est devenu personnel.Victorio est un piège mortel, et pourtant, une partie de moi brûle de tomber dedans.Je prends une inspiration tremblante, puis j’ouvre la portière. Mes talons claquent sur le trottoir alors que j’ava
EmilyLa nuit est tombée depuis longtemps lorsque je me retrouve à errer dans mon appartement, une coupe de vin à la main. Les lumières tamisées projettent des ombres vacillantes sur les murs, reflétant le tumulte qui agite mes pensées.Adrian. Victorio.Deux forces contraires qui m’attirent, m’encerclent, me manipulent. L’un brûle comme un feu sauvage, l’autre glace comme une nuit sans fin. Et moi, prise au piège entre deux pièges.Je passe une main dans mes cheveux, le goût amer du vin se mêlant au nœud dans ma gorge. J’entends encore les mots d’Adrian résonner dans mon esprit :"Ne me laisse pas te perdre."Ce n’est pas seulement un avertissement. C’était une promesse.Le tintement d'un message sur mon téléphone me fait sursauter. Je pose mon verre sur la table basse avant de le saisir."22h. Villa Aurora. Tu sais où me trouver. – V"Je serre les dents. Victorio ne perd pas de temps.Je devrais ignorer ce message. Je devrais le supprimer, faire semblant de ne rien savoir. Mais une
EmilyJe me redresse dans le lit, laissant la couverture glisser le long de mon corps. Mon cœur bat encore trop vite. Le souvenir de la veille s’impose avec une clarté cruelle : le message de Victorio, la menace d’Adrian… et ce sentiment oppressant d’être prise dans un piège invisible.Je pousse un soupir, passant une main dans mes cheveux en bataille. Il est encore tôt, mais je sais déjà que cette journée ne sera pas tranquille. Il faut que je reprenne le contrôle. Que je ne laisse ni Adrian ni Victorio m’atteindre.Je me lève, m'étirant avant de marcher pieds nus jusqu'à la salle de bain. L'eau chaude glisse sur ma peau, mais elle n'apaise pas la tension qui s'est installée dans mes muscles.Une partie de poker.Ce n'était que ça, n'est-ce pas ? Alors pourquoi ai-je l'impression que c'était bien plus ?Lorsque je sors de la douche, le miroir est embué, reflétant une silhouette floue. J’essuie la buée d’un geste rapide. Mon regard croise le mien. Mes yeux sont cernés, mon expression
EmilyJe me dégage, le cœur battant à tout rompre.Je quitte la pièce, mais son regard me suit.Et je sais que ce jeu est loin d’être terminé.La nuit est lourde et moite lorsque je sors de la villa de Victorio. L’air est chargé d’humidité, collant ma robe fine à ma peau alors que mes talons claquent contre le marbre du perron. Un frisson parcourt mon échine, mais ce n'est pas à cause de la fraîcheur de l'air. C'est ce regard. Ce fichu regard.Victorio m’a laissée partir, mais son sourire en disait long. Il n’a pas perdu ce soir. Non. Ce sourire promettait qu’il reviendrait. Que cette partie n’était qu’un échauffement.— Madame ?Le chauffeur est là, à côté de la voiture noire, prêt à ouvrir la porte. Il est droit, impassible, comme s’il n’avait rien vu, rien entendu.— Ramenez-moi chez moi, ordonné-je, la voix plus ferme que je ne le ressens vraiment.Il incline légèrement la tête, ouvre la portière. J'entre dans la voiture, m'affalant contre le cuir glacé du siège. Les lumières de l
EmilyLe soir tombe lentement sur la ville. Les lumières des lampadaires projettent une lueur dorée sur les trottoirs humides, et l'air est saturé de cette odeur métallique annonçant une pluie imminente.Je me tiens devant le miroir, mes doigts glissant le long du tissu noir de ma robe. Fine, moulante, élégante, elle épouse chaque courbe de mon corps comme une seconde peau. Les bretelles sont si fines qu'elles menacent de glisser à chaque mouvement, et le décolleté plongeant dévoile juste assez de peau pour que ce soit une provocation maîtrisée.Je me maquille avec soin, soulignant mes yeux d’un trait d’eyeliner précis, un rouge profond sur mes lèvres. Mon reflet me renvoie une image glaciale et contrôlée. L'image parfaite d'une femme qui maîtrise son jeu.Mais à l'intérieur, c’est le chaos.L'invitation de Victorio repose sur la table de chevet, son écriture dorée luisant faiblement sous la lumière tamisée de la pièce. "Ce soir. 20h. Sois prête."Je n'ai pas envie d'y aller.Non.Je
EmilyJe n'aurais jamais dû le laisser entrer.La porte se referme derrière lui dans un silence lourd, mais son odeur reste accrochée à l'air — un mélange enivrant de cuir, de tabac et de danger. Mon cœur bat encore trop vite, mes lèvres picotent sous le souvenir de son baiser.Je me déteste d’avoir répondu à ce baiser.Je me dirige vers la salle de bain, mes jambes légèrement tremblantes. Devant le miroir, mon reflet me renvoie une image que je ne reconnais pas : mes joues rougies, mes lèvres gonflées, et ce regard troublé qui semble trahir le tumulte à l’intérieur de moi.— Qu’est-ce que tu es en train de faire, Emily ? murmuré-je à mon reflet.La réponse ne vient pas. Parce que je le sais déjà.Je suis en train de perdre le contrôle.Je tourne le robinet, laisse l’eau froide couler sur mes doigts avant de me passer les mains sur le visage. Mais la fraîcheur ne parvient pas à calmer la brûlure qui s’est installée sous ma peau.Victorio n’est pas comme les autres hommes.Il a ce pouv
VictorioLa pièce est plongée dans une obscurité feutrée, seulement troublée par la lumière vacillante des néons filtrant à travers les stores. Je suis assis dans le fauteuil en cuir, le verre de whisky à la main, fixant le vide.Emily est partie.Je n’aurais pas dû la laisser filer aussi facilement. Mais je commence à comprendre quelque chose de fondamental à son sujet : Emily n’est pas le genre de femme qu’on attrape en l’enfermant dans une cage. Elle est comme une lame effilée — imprévisible, dangereuse, et terriblement séduisante.Elle joue à un jeu. Et je suis en train de m’y laisser prendre.Un léger coup à la porte me sort de mes pensées. Lorenzo passe la tête dans l’entrebâillement.— Victorio ?— Entre.Il s’avance, referme la porte derrière lui, et s’installe dans le fauteuil en face de moi. Lorenzo est mon homme de confiance. Un soldat loyal. Mais ce soir, je perçois une tension inhabituelle dans son regard.— Des nouvelles ? demandé-je en buvant une gorgée de whisky.Il ho
EmilyLa lumière dorée du matin filtre à travers les rideaux de la chambre, projetant des ombres douces sur le lit défait. Mon regard dérive vers Victorio, encore endormi à mes côtés. Sa respiration est régulière, son torse se soulève lentement sous la lumière naissante.Il est parfait dans son imperfection. Une sculpture vivante de muscles et de cicatrices, de force et de danger. Pourtant, ce n'est pas ça qui m'attire le plus. C'est ce masque de calme qui dissimule la bête en lui, ce voile de contrôle derrière lequel se cache un prédateur.Un prédateur que j'ai laissé entrer dans mon lit.Je me redresse doucement, prenant soin de ne pas le réveiller. Mon corps est encore endolori de la nuit précédente — une douleur délicieuse qui résonne dans mes muscles. Je passe une main dans mes cheveux, le souffle court.Merde.Je ne peux pas laisser ça continuer.Je quitte le lit, attrape la chemise de Victorio qui traîne au pied du lit et l'enfile avant de me diriger vers le balcon. L'air du ma
EmilyLa nuit est tombée depuis longtemps quand je quitte le club. L'air est lourd, chargé d'humidité et de l'odeur de la pluie fraîchement tombée. Mes talons claquent sur le pavé tandis que je rejoins ma voiture, encore secouée par ce qui vient de se passer avec Victorio.Mes lèvres sont encore sensibles, brûlantes de son baiser. Chaque frisson, chaque battement de cœur résonne dans ma poitrine comme une alarme. Il joue avec moi. Mais le pire, c'est que je suis en train de répondre à ce jeu.Je démarre la voiture, les mains crispées sur le volant. La musique basse résonne dans l'habitacle, mais elle ne couvre pas le tumulte de mes pensées.Victorio Moretti n'est pas un homme à qui on survit. Il est le genre de poison qui s’infiltre dans vos veines et vous détruit de l’intérieur. Et pourtant, je viens de lui céder.Je passe les feux rouges sans vraiment les voir, la mâchoire serrée. Ce n'est qu'une mission, je me répète. Juste une mission.Mais au fond, je sais que c'est un mensonge.
EmilyJe suis allongée sur mon lit, le regard perdu dans le plafond fissuré de ma chambre d'hôtel. La lumière blafarde du matin perce à travers les rideaux entrouverts, projetant des ombres pâles sur le sol. Mon corps est encore engourdi par la nuit passée, mais mon esprit, lui, est en ébullition.Victorio.Je ferme les yeux, mais son visage s'impose à moi. Ce regard noir et brûlant, cette façon de me dévorer du regard comme si j’étais déjà à lui. Ce baiser sauvage et possessif, ce frisson qui a parcouru ma colonne vertébrale quand il a murmuré : "Tu es à moi."Mon cœur s’emballe à ce souvenir, mais une vague de panique s’y mêle aussitôt. Je me redresse d’un coup, la respiration saccadée. Qu’est-ce que je suis en train de faire ? C’est une mission, pas une romance. Victorio Moretti est une cible, pas un amant.— Merde, souffle-je en passant une main tremblante dans mes cheveux.Je me lève et file sous la douche, laissant l’eau glacée me ramener à la réalité. Mais même le froid mordant