En entendant ces mots, Mélanie Gerber s’est apprêtée à répliquer à Charlotte avec un long discours. Sa mère l’a tirée discrètement par l’ourlet de son manteau avant qu’elle ne puisse exposer son indignation.Tiffany a aidé sa sœur à faire entrer la poussette dans l’appartement.Lorsqu’elle a entendu Mélanie Gerber dire que sa sœur devrait également payer trois cents euros pour les fruits de mer, elle était à la fois fâchée et amusée par ces paroles.Elle n’avait jamais vu une personne aussi impudique.« Maman », Mélanie Gerber a attendu que Charlotte et Tiffany soient entrées dans la maison pour chuchoter à l’oreille de sa mère : « Pourquoi ne me laisses-tu pas lui répliquer et la clouer ? Elle est nourrie par mon frère, elle vit dans son appartement et dépense son argent. Maintenant, nous sommes venues chez mon frère pour un repas et elle a le culot de calculer les dépenses au moindre détail avec Raphaël. »« Ton frère et Charlotte partagent maintenant les dépenses quotidiennes. Nous
André a sorti plus d’une boîte de jouets.Très vite, ses jouets se sont dispersés partout sur le sol du salon.Mélanie était mécontente que le salon soit en désordre. Elle a crié : « Charlotte, remets en ordre le salon ! André a jeté ses jouets partout ! »Charlotte s’est mise à l’entrée de la cuisine. Ayant vérifié la situation dans le salon, elle a dit : « Plus tard ! Laisse André jouer un peu. »Puis, elle est retournée dans la cuisine et a continué à travailler.André était à un âge très actif. Après s’être amusé avec ses jouets, il s’est mis à jouer avec d’autres choses. Résultat : il a mis le salon sens dessus dessous .Mélanie, en fronçant les sourcils, s’est dirigée vers l’entrée de la cuisine. S’appuyant contre la porte, elle a interrogé Charlotte : « Charlotte, qu’est-ce que tu as donné à ta soeur ? Elle a emporté un gros sac de chez vous ! Ne lui permet pas d’emporter toutes les affaires achetées par Raphaël. »« Raphaël travaille pour son foyer et il est épuisé. Ta soeur es
Raphaël a lancé à Charlotte un regard sévère en l’interrogeant : « Je t’ai versé cinq cents euros, n’est-ce pas ? »Sur ces mots, Mélanie s’est levée sur-le-champ. Elle s’est dirigée vers eux en reprenant la parole de son frère cadet : « Charlotte, tu as piqué de l’argent à Raphaël, n’est-ce pas ? Tu m’as dit que Raphaël ne t’avait donné que trois cents euros et que ce n’était pas suffisant pour acheter des crevettes et crabes plus grands ! »Charlotte, sans lever la tête, a continué de nourrir son fils. Elle a rappelé à Raphaël avec désinvolture : « Je t’ai dit que tu devais payer les fruits de mer toi-même, parce que c’est ta mère et ta soeur qui sont venues. Tu as voulu que je leur fasse la cuisine. Alors, il faut que tu me paies deux cents euros en tant que main-d’oeuvre. »« Moi, je ne vous dois rien ! Il est impossible que je vous fasse la cuisine pour rien. Au lieu de me payer, vous ne faites que me reprocher et m’injurier. »Auparavant, elle avait effectué des tâches ingrates t
Tiffany prenait toujours son repas en vitesse. Habituellement, elle se dépêchait de remplacer sa soeur après avoir assez mangé, de sorte que Charlotte prenne son repas.Quant aux Gerber, ils ne s’occupaient que d’eux-mêmes en mangeant et buvant, sans se soucier de Charlotte.À leurs yeux, Charlotte n’avait jamais faim.« Maman, prends des crevettes. »Raphaël a servi plusieurs crevettes à sa mère. Il a dit à sa soeur : « Mélanie, en prends-en un peu plus. Tu adores les fruits de mer. »Mélanie, tout en dégustant les crabes, a dit : « Ces crabes ne sont pas gros du tout. Ils n’ont pas beaucoup de chair ! On se contente simplement du goût, voilà tout ! »Évidemment, elle n’était pas satisfaite.Raphaël, après un moment de silence, a dit : « La prochaine fois, je vous inviterai à l’hôtel. »« Ça coûtera trop cher. Ce n’est pas facile de gagner de l’argent pour toi ! La prochaine fois, tu me verseras de l’argent et j’achèterai des fruits de mer. Puis, Charlotte les préparera. »Mélanie don
Charlotte n’avait pas fini tous les légumes la veille. Elle en avait mis la moitié dans le réfrigérateur, mais ce n’était suffisant que pour une personne.Comme c’était elle qui avait acheté ces légumes, elle ne désirait pas les servir aux Gerber.Mélanie ne savait pas quoi dire.Cette pouffiasse maudite avait mis de côté sa propre nourriture à l’avance ! Elle n’allait pas mourir de faim.Charlotte est sortie de la cuisine en tenant ses aliments. Elle s’est mise à table en jouissant de son dîner à l’aise.Tiffany, de peur que sa soeur soit maltraitée par les Gerber, a téléphoné à Charlotte, malgré qu’elle soit occupée. Elle a demandé : « Charlie, ils ne t’ont pas maltraitée en groupe ? »« Mais non. Étant donné le fait que j’ai couru après Raphaël avec un couteau à la main en traversant cinq rues, ils n’osent que se quereller avec moi. Quand une femme n’aime plus son époux, il est impossible qu’elle tolère les comportements irraisonnables effectués par lui comme par sa famille. »Tiffa
Mélanie était bien consciente qu’elle n’était pas sympa envers Charlotte.Une femme, quel que soit son diplôme, tomberait dans une situation pitoyable si elle était prise au piège par le mariage et par les sentiments, dès qu’elle se serait mariée et qu’elle aurait eu un enfant.« Mélanie, je lui ai dit, mais elle a refusé. »Raphaël n’osait plus promettre des choses aux membres de sa famille.À la suite des actes de violence conjugale, les tensions dans ce couple ne se sont pas adoucies.Comme Raphaël avait Mia comme amante, il ne pensait qu’à elle. En ce qui concernait son épouse laide, il s’ennuyait à lui faire plaisir.De même, Charlotte ne s’est pas résignée à Raphaël cette fois-ci. Auparavant, elle aurait fait un compromis, mais ce n’était plus le cas.C’était pourquoi ce couple se faisait toujours la guerre froide.Ils habitaient dans le même appartement, mais ils dormaient dans des chambres différentes. Ils vivaient de manière indépendante. Ils ne voulaient même pas se parler sa
La voix de Mélanie est devenue plus basse : « Si tu offrais à Charlotte un cadeau pas cher ? Tout sera réglé si tu lui fais plaisir. »« En tout cas, elle est la mère d’André. Au nom de ton fils, étant donné le fait que ton neveu et ta nièce ont besoin de toi, tu dois te résigner et flatter Charlotte. En tant qu’homme, on devrait savoir faire le compromis en cas de besoin. »Marie s’est aussi approchée d’eux. Elle a repris la parole de sa fille et a proposé à son fils à voix basse : « Raphaël, pour le bien d’André, tu dois continuer de vivre avec Charlotte. Suis le conseil de ta soeur. Achète à Charlotte un cadeau pour lui faire plaisir. »« Te souviens-tu qu’elle t’a soigné magnifiquement ? Et regarde ce qu’elle est devenue face à toi ! Tu ne subiras pas de dommage en te soumettant à elle. »Au cours de cette visite, Marie s’est affligée terriblement de son fils, parce qu’elle a vu que son fils n’était plus capable de manipuler sa belle-fille à titre de chef de famille.Cependant, c’é
Puis, Raphaël a dit à sa mère : « Maman, va faire des magasins avec ma soeur, s’il te plaît. Vous pouvez vous acheter tout ce qui vous plaît. »Raphaël a sorti son portable. Il a versé cinq mille euros à sa mère afin qu’elle puisse faire des achats.« D’accord, j’irai avec ta soeur plus tard. On s’achètera quelques vêtements. Va au travail et rentre plus tôt ! »Marie est sortie de l’appartement en tenant compagnie à son fils. Elle lui a fait un clin d’oeil, de manière à lui rappeler d’acheter un cadeau à Charlotte après avoir quitté l’entreprise. Charlotte a pris la poussette. Elle y a mis son fils, disant froidement : « Je vais faire une promenade au quartier avec André. »« Vas-y, vas-y ! »Marie lui a adressé un sourire aimable.Charlotte a pris garde sur-le-champ.Il était certain que sa belle-mère comptait profiter d’elle en agissant comme ça ! Sa belle-mère et sa belle-soeur voulaient-elles lui chercher des ennuis ?Mais elle rejetterait toute réclamation déposée par elles !Av