Comme ses parents sont restés chez elle pour s’occuper de ses enfants, les envoyer et les chercher à l’école, Charlotte n’avait pas d’autre choix que de rester femme au foyer et garder André toute seule. C’était aussi pour cette raison que cette dernière n’avait ni travail, ni revenu et qu’elle était bafouée par la famille.Les deux Gerber ont dû attendre encore un moment avant que Charlotte ne revienne avec son fils, suivis par Tiffany.Celle-ci portait un panier de fruits de mer que sa sœur venait d’acheter au marché.Lorsque Marie Gerber et Mélanie Gerber ont vu Charlotte, elles ont instinctivement voulu l’injurier, mais lorsqu’elles ont vu Tiffany derrière eux, elles ont ravalé tout de suite leurs paroles.Après la scène de violence entre Raphaël et Charlotte, Marie et Mélanie étaient parties se plaindre devant Tiffany, mais cette dernière a été tellement méchante contre elles qu’elle les a expulsées, si bien qu’elles avaient la pétoche d’elle à présent.« André. »Marie Gerber s’e
En entendant ces mots, Mélanie Gerber s’est apprêtée à répliquer à Charlotte avec un long discours. Sa mère l’a tirée discrètement par l’ourlet de son manteau avant qu’elle ne puisse exposer son indignation.Tiffany a aidé sa sœur à faire entrer la poussette dans l’appartement.Lorsqu’elle a entendu Mélanie Gerber dire que sa sœur devrait également payer trois cents euros pour les fruits de mer, elle était à la fois fâchée et amusée par ces paroles.Elle n’avait jamais vu une personne aussi impudique.« Maman », Mélanie Gerber a attendu que Charlotte et Tiffany soient entrées dans la maison pour chuchoter à l’oreille de sa mère : « Pourquoi ne me laisses-tu pas lui répliquer et la clouer ? Elle est nourrie par mon frère, elle vit dans son appartement et dépense son argent. Maintenant, nous sommes venues chez mon frère pour un repas et elle a le culot de calculer les dépenses au moindre détail avec Raphaël. »« Ton frère et Charlotte partagent maintenant les dépenses quotidiennes. Nous
André a sorti plus d’une boîte de jouets.Très vite, ses jouets se sont dispersés partout sur le sol du salon.Mélanie était mécontente que le salon soit en désordre. Elle a crié : « Charlotte, remets en ordre le salon ! André a jeté ses jouets partout ! »Charlotte s’est mise à l’entrée de la cuisine. Ayant vérifié la situation dans le salon, elle a dit : « Plus tard ! Laisse André jouer un peu. »Puis, elle est retournée dans la cuisine et a continué à travailler.André était à un âge très actif. Après s’être amusé avec ses jouets, il s’est mis à jouer avec d’autres choses. Résultat : il a mis le salon sens dessus dessous .Mélanie, en fronçant les sourcils, s’est dirigée vers l’entrée de la cuisine. S’appuyant contre la porte, elle a interrogé Charlotte : « Charlotte, qu’est-ce que tu as donné à ta soeur ? Elle a emporté un gros sac de chez vous ! Ne lui permet pas d’emporter toutes les affaires achetées par Raphaël. »« Raphaël travaille pour son foyer et il est épuisé. Ta soeur es
Raphaël a lancé à Charlotte un regard sévère en l’interrogeant : « Je t’ai versé cinq cents euros, n’est-ce pas ? »Sur ces mots, Mélanie s’est levée sur-le-champ. Elle s’est dirigée vers eux en reprenant la parole de son frère cadet : « Charlotte, tu as piqué de l’argent à Raphaël, n’est-ce pas ? Tu m’as dit que Raphaël ne t’avait donné que trois cents euros et que ce n’était pas suffisant pour acheter des crevettes et crabes plus grands ! »Charlotte, sans lever la tête, a continué de nourrir son fils. Elle a rappelé à Raphaël avec désinvolture : « Je t’ai dit que tu devais payer les fruits de mer toi-même, parce que c’est ta mère et ta soeur qui sont venues. Tu as voulu que je leur fasse la cuisine. Alors, il faut que tu me paies deux cents euros en tant que main-d’oeuvre. »« Moi, je ne vous dois rien ! Il est impossible que je vous fasse la cuisine pour rien. Au lieu de me payer, vous ne faites que me reprocher et m’injurier. »Auparavant, elle avait effectué des tâches ingrates t
Tiffany prenait toujours son repas en vitesse. Habituellement, elle se dépêchait de remplacer sa soeur après avoir assez mangé, de sorte que Charlotte prenne son repas.Quant aux Gerber, ils ne s’occupaient que d’eux-mêmes en mangeant et buvant, sans se soucier de Charlotte.À leurs yeux, Charlotte n’avait jamais faim.« Maman, prends des crevettes. »Raphaël a servi plusieurs crevettes à sa mère. Il a dit à sa soeur : « Mélanie, en prends-en un peu plus. Tu adores les fruits de mer. »Mélanie, tout en dégustant les crabes, a dit : « Ces crabes ne sont pas gros du tout. Ils n’ont pas beaucoup de chair ! On se contente simplement du goût, voilà tout ! »Évidemment, elle n’était pas satisfaite.Raphaël, après un moment de silence, a dit : « La prochaine fois, je vous inviterai à l’hôtel. »« Ça coûtera trop cher. Ce n’est pas facile de gagner de l’argent pour toi ! La prochaine fois, tu me verseras de l’argent et j’achèterai des fruits de mer. Puis, Charlotte les préparera. »Mélanie don
Charlotte n’avait pas fini tous les légumes la veille. Elle en avait mis la moitié dans le réfrigérateur, mais ce n’était suffisant que pour une personne.Comme c’était elle qui avait acheté ces légumes, elle ne désirait pas les servir aux Gerber.Mélanie ne savait pas quoi dire.Cette pouffiasse maudite avait mis de côté sa propre nourriture à l’avance ! Elle n’allait pas mourir de faim.Charlotte est sortie de la cuisine en tenant ses aliments. Elle s’est mise à table en jouissant de son dîner à l’aise.Tiffany, de peur que sa soeur soit maltraitée par les Gerber, a téléphoné à Charlotte, malgré qu’elle soit occupée. Elle a demandé : « Charlie, ils ne t’ont pas maltraitée en groupe ? »« Mais non. Étant donné le fait que j’ai couru après Raphaël avec un couteau à la main en traversant cinq rues, ils n’osent que se quereller avec moi. Quand une femme n’aime plus son époux, il est impossible qu’elle tolère les comportements irraisonnables effectués par lui comme par sa famille. »Tiffa
Mélanie était bien consciente qu’elle n’était pas sympa envers Charlotte.Une femme, quel que soit son diplôme, tomberait dans une situation pitoyable si elle était prise au piège par le mariage et par les sentiments, dès qu’elle se serait mariée et qu’elle aurait eu un enfant.« Mélanie, je lui ai dit, mais elle a refusé. »Raphaël n’osait plus promettre des choses aux membres de sa famille.À la suite des actes de violence conjugale, les tensions dans ce couple ne se sont pas adoucies.Comme Raphaël avait Mia comme amante, il ne pensait qu’à elle. En ce qui concernait son épouse laide, il s’ennuyait à lui faire plaisir.De même, Charlotte ne s’est pas résignée à Raphaël cette fois-ci. Auparavant, elle aurait fait un compromis, mais ce n’était plus le cas.C’était pourquoi ce couple se faisait toujours la guerre froide.Ils habitaient dans le même appartement, mais ils dormaient dans des chambres différentes. Ils vivaient de manière indépendante. Ils ne voulaient même pas se parler sa
La voix de Mélanie est devenue plus basse : « Si tu offrais à Charlotte un cadeau pas cher ? Tout sera réglé si tu lui fais plaisir. »« En tout cas, elle est la mère d’André. Au nom de ton fils, étant donné le fait que ton neveu et ta nièce ont besoin de toi, tu dois te résigner et flatter Charlotte. En tant qu’homme, on devrait savoir faire le compromis en cas de besoin. »Marie s’est aussi approchée d’eux. Elle a repris la parole de sa fille et a proposé à son fils à voix basse : « Raphaël, pour le bien d’André, tu dois continuer de vivre avec Charlotte. Suis le conseil de ta soeur. Achète à Charlotte un cadeau pour lui faire plaisir. »« Te souviens-tu qu’elle t’a soigné magnifiquement ? Et regarde ce qu’elle est devenue face à toi ! Tu ne subiras pas de dommage en te soumettant à elle. »Au cours de cette visite, Marie s’est affligée terriblement de son fils, parce qu’elle a vu que son fils n’était plus capable de manipuler sa belle-fille à titre de chef de famille.Cependant, c’é
Gabriel ne savait pas que son travail acharné avait tant bouleversé toute l'entreprise. Après sept jours de calme, lundi suivant, au début de la nouvelle semaine, il a demandé à Tiffany de le rencontrer.Après une semaine de repos, la blessure à la main de Tiffany s'était beaucoup améliorée, au moins cela ne l'empêchait plus de conduire.Gabriel avait donné rendez-vous à Tiffany dans la suite présidentielle au dernier étage de l'Hôtel de la cité W.Tiffany était accompagnée d'André.Le petit garçon était avec elle ce jour-là, la boutique de sa sœur était sur le point d'être rénovée, et elle était très occupée ces derniers jours. Sa sœur n'avait pas le temps de s'occuper d'André, c'était pourquoi elle lui avait confié le petit.« Madame Larousse», Arsène et ses collègues, debout à l'entrée de l'hôtel, attendaient Tiffany. Lorsqu'ils l'ont vue descendre de la voiture avec André dans les bras, Arsène s'est avancé respectueusement et l'a saluée.« Où est votre grand maître ? » a-t-elle dem
Stéphane a ri et a dit : « Alors je dois redoubler d'efforts pour obtenir rapidement le cadeau que tante Cécile a préparée pour moi. »« J'ai entendu dire que votre famille est la meilleure pour partager des potins ? » a demandé M. Grolleau.Stéphane a répondu : «... Oui, c'est assez fort, oncle aime écouter des potins ? »Avec tout le sérieux du monde, M. Grolleau a déclaré : « Je ne suis plus jeune, qu'est-ce que je cherche des potins ? Mais bon, quand je m'ennuie, tu peux m'en parler, ça ne fait pas de mal. »Mme Grolleau a taquiné son mari en disant : « Chloé lui ressemble beaucoup. »Chloé était friande de potins, tout comme son père.Stéphane était exactement ce type de personne.On disait bien qu’il n’y avait pas de famille sans ressemblance.Chloé, craignant que ses parents ne parlent mal d'elle en son absence, avait même choisi des vêtements pendant toute la matinée sans se décider, a très rapidement pris sa décision.Elle s'est changée à la hâte, a attrapé son téléphone et a
En voyant Stéphane, les deux chiens ont cessé d'aboyer et ont même commencé à remuer la queue joyeusement. Comme Stéphane venait souvent, bien qu'il prétendît venir voir Rémi, il ne savait pas que la mère de Rémi pensait qu'il était intéressé par Rémi. Ainsi, il avait fini par se familiariser avec les deux chiens.C'était Rémi qui est venu ouvrir la porte. « Tu n'es pas venu pour moi, n'est-ce pas ? » a-t-il demandé. Stéphane a répondu en souriant : « Je suis venu pour ta sœur, pas pour toi. » Rémi a également souri. « Je viens de l'apprendre hier que ma mère pensait que tu m'aimais. Ha ha, c'est tellement drôle ! » « Je n'aurais jamais imaginé que Cécile pourrait mal comprendre », a dit Stéphane. « C'est parce que chaque fois que tu venais, tu disais que tu venais me voir. Alors ma sœur est encore en train de se changer à l'étage. Elle dit qu'elle se fiche que tu viennes ou non, mais en réalité, dès qu'elle s'est levée, elle a commencé à choisir ses vêtements. Les femmes, elles
Cela signifiait que si elle ne pouvait pas s'intégrer dans son cercle, ils divorceraient et chacun retrouverait sa liberté.Le mariage devrait-il absolument être établi entre deux égaux ?Gabriel, lui et sa famille ne l'ont jamais méprisée, pourquoi s’est-elle mise autant de pression, se souciant de ce que les autres diraient d'elle ?S’il disait qu'il n'y avait pas de différence entre eux, il n'y en aurait pas !Il avait le dernier mot !« Si tu ne te souviens pas, alors rien ne s'est passé. Oh, il y a quand même une phrase que tu as dite toute la nuit, ‘Tiffany, je n'ai pas besoin de toi’, est-ce que tu as révélé tes vraies pensées ? Demain, tu devrais aller le dire à Tiffany. À quoi ça sert de fanfaronner devant nous ? »Gabriel a baissé la tête, l'air amer : « Grand-mère, Tiff m'a dit beaucoup de choses, disant qu'elle ne voulait pas être un canari que je nourris, disant qu'elle voulait être une femme qui marche à mes côtés. »« Elle a dit qu'elle voulait avoir des sujets de conver
Gabriel avait le visage si sombre qu'on ne pouvait le décrire. Cependant, il n'a pas osé s'approcher davantage, craignant d'être frappé par sa grand-mère avec sa canne. Il se souvenait encore de ses moqueries et lui a répondu froidement : « Grand-mère, je n'ai jamais dit ‘je n'ai pas besoin de Tiffany’. » Comment aurait-il pu dire une telle chose ? Il avait besoin de Tiffany, personne d'autre !« Vraiment, tu n'as jamais dit ça ? »Soudain, Gabriel a perdu sans voix, et après un moment, il a admis : « J'ai dit ça dans un rêve... Grand-mère, comment le savez-vous ? » Peut-être n'était-ce pas un rêve. Peut-être s'était-il disputé trop violemment avec Tiffany, et dans un moment de colère, il avait dit cette phrase, tout en voulant enflammer leur passion...« Grand-mère, ai-je... ai-je fait quelque chose à Tiffany après avoir bu ? »Si, dans un état d'ébriété, il avait forcé Tiffany...Mon Dieu ! Gabriel n'osait même pas imaginer les conséquences.L’alcool pouvait causer tant de torts
Qu’allait-il arriver à Gabriel ?Après s'être endormi ivre, il a rêvé.Dans son rêve, lui et Tiffany se sont disputés violemment, et il a crié sur elle : « Tiffany, je n'ai pas besoin de toi, je peux te remplacer à tout moment, tu ferais mieux d'accepter ce que j'offre plutôt que d'être punie ! »Dans le rêve, Tiffany l'a regardé froidement avant de se retourner pour partir.« Tiffany ! Tu ne t'échapperas pas de moi ! Tu es à moi ! J'ai besoin de toi ! »Son instinct était de la retenir, de ne pas la laisser partir.Il l'a tirée vers lui, l'a serrée fort, puis s'est penché pour l'embrasser passionnément, voulant enflammer leur passion...« Plouf – »Dans son rêve, alors que Gabriel s'enlaçait intensément avec Tiffany, un retournement l'a fait tomber du transat et chuter dans la piscine.L'eau glacée de la piscine l'a instantanément englouti.Son rêve s'est brisé, le feu ardent s'est éteint au moment où il est tombé dans la piscine.Mon Dieu !Que c'était froid !Tant d'eau !Pourquoi é
« Je vais l'emmener chez Tiffany, elle saura s'en occuper. »Stéphane pensait aider son ami.Léo l'a averti : « Gabriel est ivre et dit n'importe quoi. Si Tiffany entend ses paroles, ça ne fera que d’empirer les choses. »Stéphane : « ... Alors, emmenons-le à la Villa des Fleurs. »Léo n'a pas d'objection.Sortant du bar, Léo a aidé à soutenir Gabriel jusqu'à la voiture de Stéphane, lui a donné quelques conseils avant de le regarder partir avec Gabriel. Ensuite, il a appelé son chauffeur pour venir le chercher.Sur le chemin du retour à la Villa des Fleurs, Gabriel continuait de marmonner de temps en temps, tantôt disant « Tiffany, je t'aime, ne me quitte pas », tantôt « Que veux-tu de plus ? Je te dis, tu n’es pas indispensable pour moi. »En gros, il répétait les mêmes phrases. C'était l'amour et la fierté qui se battaient en lui, tantôt l'un prenant le dessus, tantôt l'autre.Après plus d'une heure, la voiture de Stéphane est arrivée à la Villa des Fleurs.Il avait appelé Mme Lola
Après avoir renversé les bouteilles et les verres sur la table, Gabriel s'est effondré sur la table, murmurant : « Tiffany, Tiffany ... t’es …pas…penss… pour... »Au début, ni Stéphane ni Léo n'ont compris ce qu'il disait. Ce n'était lorsqu’il a répété, et que Stéphane s'est approché pour écouter, qu'ils ont compris qu'il disait : « Tiffany, tu n’es pas indispensable pour moi. »« Qu'est-ce qu'il dit ? » Léo, voyant l'expression étrange sur le visage de Stéphane, a demandé curieusement.Stéphane s'est redressé, regardant Gabriel ivre et a dit à Léo : « Depuis son soudain mariage avec Tiffany, il s'est saoulé plusieurs fois à cause d'elle. »Au début, quand Gabriel et Tiffany ont signé leur accord, l'attitude désinvolte de Tiffany l'avait rendu morose. À ce moment-là, il était allé boire avec des amis et avait fini par être saoul, Arsène l'avait ramené chez lui. C'était aussi à cette occasion qu'Arsène avait pu apparaître devant Tiffany comme un chauffeur professionnel.« Et il dit qu'i
Peu importe la lenteur de la voiture, ils sont arrivés toujours rapidement à la location de Charlotte. Charlotte avait choisi un appartement pas trop loin de la Résidence des Fleurs pour ne pas être trop éloignée de sa sœur.Gabriel a garé la voiture.« Je suis arrivée. »Tiffany a ouvert la porte de la voiture elle-même et, après avoir dit à Gabriel qu'elle était arrivée, est descendue.« Je t'accompagne à l'étage. »« Pas la peine, tu peux rentrer. Sois prudent sur la route. Repose-toi bien à la maison demain, tu as l'air fatigué. »Les yeux noirs de Gabriel la fixaient intensément, et il a demandé d'une voix rauque : « Tiffany, tu t'inquiètes encore pour moi, n'est-ce pas ? »Il a voulu lui prendre la main, mais elle s'est retournée et est entrée dans l'immeuble.Gabriel est resté à l'entrée, la regardant monter les escaliers, et a finalement décidé de ne pas l'accompagner.Lui aussi avait sa dignité. Plusieurs fois il s'était abaissé et elle l'avait rejeté...Après un moment, Gabri