•••2 jours sont passés•••En cours de maths, je suis limite en train de dormir sur ma table, Elsa, qui est à côté de moi, n'approuve pas. Mais Elsa adore les maths, personnellement, je ne la comprend pas. Le prof me regarde avec insistance et je finis par me redresser à contre cœur. Je suis épuisée! J'ai revu Étienne et je l'aime, ça, j'en suis certaine. Pourtant, il y a maintenant une distance entre nous et je ne sais pas si elle disparaîtra au fil du temps. Quand nous nous parlons, il demeure un certain gêne entre nous, je ne sais pas comment je pourrai faire pour qu'il n'y en ai plus.-"Mademoiselle Koss, pouvez-vous nous dire qu'est-ce que la loi binomiale?"Je deviens rouge pivoine quand je remarque que mon professeur s'adresse à moi. Gênée, je bégaie:-"La... la loi...euh... binomiale... c'est...c'est......."Un silence s'installe. Le prof fait exprès de le faire durer pour que tout les élèves se tournent vers moi. Mes joues brûlent et ont pris une teinte cramoisie. Le professe
J'entrouvre lentement les yeux, je n'ai pas oublié où je suis et je regarde la lueur sombre qui s'échappe de la fenêtre de l'avion. Il fait nuit, je ne sais pas depuis combien de temps je dors mais je suis toute engourdie. Dans l'avion, il n'y a pas un bruit, tout est silencieux, et cette atmosphère me détend. Mes joues sont humides, malgré le sommeil, j'ai continué à pleurer. Je sens quelqu'un bouger sur ma gauche et je sursaute.-"Tu es réveillée?", la voix est douce, avec des timbres feutrés que je reconnaîtrai entre mille.Je ne sais pas si j'apprécie ou non la présence d'Étienne à mes côtés, de plus, il a passé ses bras autour de moi, comme pour me protéger, me câliner.-"Oui.", ma réponse est un chuchotement mais je sais qu'il l'a entendu. Le seul bruit présent est celui de nos respirations et du bourdonnement de l'avion.Je ne cherche pas à repousser Étienne. J'ai besoin de discuter et n'importe qui fera l'affaire.-"Où va-t-on?", je demande.La réponse fuse, murmurée.-"En Af
L'atmosphère est lourde dehors, c'est un temps orageux et je sens des gouttes de sueurs dévaler mon dos.J'ai l'impression que je transpire de partout et cela me dégoûte.J'hume l'air, ça sent le sable, la sécheresse, la poussière, la ville. C'est une odeur chaude, tout compte fait.J'inspire profondément avant de souffler bruyamment. Je remarque que certains bêtas se sont tournés vers moi. Instinctivement, je baisse la tête.Une minute plus tard, je sursaute violemment quand une personne me tapote l'omoplate du bout du doigt. Je me retourne, prête à affronter l'inconnu quand celui qui m'a dérangé recule d'un pas. Je penche la tête de côté, cherchant à savoir qui m'en veut.Un homme qui doit avoir la vingtaine me regarde curieusement de ses prunelles acier. Ses orbes sont en parfaite harmonie avec ses cheveux gris cendrés. Il est grand et bien bâti et a l'air intelligent.Il affiche un grand sourire et se présente:-"Je m'appelle Casimir. Je suis un bêta d'Etienne. Inutile de te prése
Instantanément, je me détends quand je réalise qui est là personne derrière moi.Je souffle doucement, soulagée:-"Étienne." L'odeur de son eau de Cologne me parvient et m'enveloppe.-"Transforme-toi."Je me demande comment il a fait pour me parler à travers la pensée alors qu'il n'est pas en loup. C'est sûrement un truc d'Alpha.J'obéis au quart de tour et quand nous nous transformons, Étienne part à une de ces vitesse. Je le suis comme je peux et quand il s'arrête, je manque de lui rentrer dedans.Sa tête noire et ses yeux chocolat sont tournés vers moi. De mon côté, je le regarde aussi, nous les avons semés.Il lèche son poitrail blanc et repart en marchant dans les rues. Je le suis.Sa voix accusatrice retentit dans ma tête:-"Qu'est-ce que tu allais faire, avant que je n'arrive?"-"J'allais leur demander mon chemin", je réplique sur le même ton.J'entends son ricanement dans ma tête et je ne peux m'empêcher d'être peinée.-"Tu as réalisé qui ils sont au moins?", il demande et je
•••Le lendemain matin, je suis réveillée par le chant des oiseaux. Les volets laissent passer un peu de lumière et je devine qu'il fait beau.Bien réveillée, je saute hors de mon lit, prend vite fait une douche, m'habille et sors de ma chambre.Je descends les nombreuses marches, traverse le salon où trônent de nombreux fauteuils, deux canapés et une énorme télé et entre dans la salle à manger où une dizaine de personnes déjeunent.Je remarque tout de suite qu'Étienne n'y est pas.Les bêtas se sont tous tournés vers moi alors je les salue:-"Bonjour."-"Coucou!"-"Salut!"-"Hello!"-"Bonjour!"Ils me répondent tous chaleureusement et je souris. Casimir, que je n'avais pas remarqué jusqu'alors, les présente:-"Hey Lou! Alors,", il se racle la gorge " lui c'est Jeremy," il me le montre du doigt et l'intéressé me sourit, puis il énumère les autres, aussi en les montrant du doigt, "David, Benoît, Aurélien, Damien, Louis, Augustus, Octave, Benjamin, Hugo et Sylvia."Je manque de m'étouffe
Je n'en reviens pas que j'ai pu céder à ses belles paroles. Je n'en reviens pas que j'ai essayé de l'embrasser. À chaque fois que je pense à ça, je rougis et mon rythme cardiaque s'emballe. Mon Dieu, qu'est-ce ce que j'ai fait? Je mords l'intérieur de ma joue.Nous sommes en marche vers le palais de l'Alpha d'Afrique.Je marche à côté de Benjamin et pendant vingt minutes, j'ai appris à le connaître et réciproquement. Il est hyper sympa et je l'aime bien, son sens de l'humour me plaît et je sens qu'à l'avenir, nous allons bien nous entendre. Je m'apprête à lui poser une nouvelle question quand on m'interpelle:-"Lou!"Je reconnais la voix d'Étienne et le vois qui me regarde impatiemment J'entends Benjamin rire:-"En voilà un qui est jaloux!"Je rigole légèrement et je vois Étienne foudroyer Benjamin du regard. Il a sûrement entendu grâce à notre super ouïe de loup.Je m'approche d'Étienne et il me demande:-"Tu peux décrire à Sylvia le loup qui avait l'air de commander les loups hybr
Et je pars, l'air confiante. Je sais ce que je vais faire. Je vais aller retrouver ma sœur.Je marche dans une rue qui longe une piscine, il y a un peu de vent et ça me fait du bien. Pourtant, chaque pas qui m'éloigne de lui est une torture. Je sens mon cœur se serrer et regrette déjà tout ce que je lui ai dit. Je voudrai me retourner et le retrouver, mais ma fierté en prendrai un coup. Alors, je marche, mon cœur s'alourdissant.Je pousse un cri de rage lorsqu'une larme s'échappe de mon œil pour rouler le long de ma joue. Je cri parce que je ne peux pas retenir ce flot de larmes qui se déverse tel un torrent. Le vent sèche ces perles d'eau, mais ne sert à rien car les larmes continuent de couler. Ma gorge est douloureuse alors je m'assieds sur un banc, replie mes jambes et mets ma tête dedans. Je ne sais pas pourquoi je pleure, peut-être parce que je viens de m'emporter violemment, peut-être parce que j'aime tout de même Étienne, peut-être les deux. En tout cas le flot de larmes ne
•••Dans la pénombre, mes yeux sont grands ouverts, je regarde l'heure, il est minuit. Plus qu'une heure.Je suis contente, Étienne n'est pas revenu sur la promesse que j'ai faite à Gabriel, il dort dans la chambre au premier étage et s'est fait le plus discret possible. Je le remercie intérieurement pour ça.•••1 heure plus tard•••Je me lève dans la pénombre, je tâtonne et cherche mes vêtements que j'ai préparé la veille. J'enfile un pantalon en lin beige, une chemise bleue, met des bottes en cuir et me fait une natte dans le dos.Je cherche dans un tiroir une feuille et un stylo et commence à écrire:"Étienne,Je t'aime, je l'ai réalisé ces derniers jours. Plus personne maintenant ne pourra le nier. Mais je ne peux pas rester, pardonne-moi.Lou."Je plie le papier en quatre avant de me décider à quitter ma chambre en silence. Je ferme délicatement la porte et en passant devant sa porte, je glisse le papier sous la fente. Je continue ensuite ma progression et descend silencieuseme
C'est ainsi que s'écoula ce joyeux mois, j'étais avec mes proches, pendant l'été, au beau milieu d'une forêt tranquille. Je crois que ce fut l'un des meilleurs de ma vie, si on ne compte pas l'absence d'Étienne. Cette vision joyeuse fut un peu troublée par ce que j'appris par Aurélien, que j'avais été violée.Chaque nuit, Gabriel revenait me hanter, chaque nuit, la scène se prolongeait d'une longueur qui me réveillait brusquement, en sueur. Souvent, je n'arrivais pas à me rendormir et restais seule dans la cuisine de l'appartement, une tasse de chocolat chaud répandant une douce chaleur à travers mes doigts. Je n'étais pas véritablement seule, Jenna dormait avec moi et mes parents occupaient une chambre adjacente. C'était rassurant de les avoir près de moi, ça faisait si longtemps...Hin wiyama hin wiyamabalaLui et l'esprit de la vie t'appelle oh oh hiobani ya (oh oh hio)Rubu gosaga CocoJe sursaute alors que la musique du Roi Lion retentit de mon téléphone, interrompant le fil de m
Point de vue: LouHans et Kiral pénètrent dans la pièce, deux ombres mouvantes à la faible lumière. Menaçantes. Je me tapis un peu plus dans mon coin lorsque je réalise que je suis ici, en enfer.-« Lou, quelqu'un veut te rendre visite... », la voix de Hans ricane doucement, d'un ton enjôleur.Puis un homme entre dans la pièce, d'une stature imposante, il domine les deux hommes. Je tourne ma tête vers la droite et regarde les couchettes de mes deux amies, elles sont vides. Où sont-elles? Arlésie. Émilie...Une lumière éclate dans les lampes et me brûle les yeux. Pendant quelques secondes, je suis aveuglée. Et après, je le vois. Gabriel.Un mauvais pressentiment m'envahit, mais je n'en tiens pas compte et bondis dans ses bras, immensément rassurée. Je ne me demande pas ce qu'il fait là, ce qu'il vient faire ici, je lui fais confiance.Son étreinte chaude me rassure tandis que son odeur enivrante parvient à mes narines. Derrière lui, Kiral et Hans sont partis, mais je le remarque à pein
Point de vue: ÉtienneJe marche en direction de ma demeure, à travers le village presque désert. Les feuilles qui jonchent le chemin craquent sous mes pas, le chant des oiseaux résonne entre les troncs, le Soleil tape. La joie me sert le cœur. Je suis heureux. Elle est de nouveau là, près de moi. Cela fait presque un an que nous nous sommes quittés, que nous nous ne sommes plus vus... Et maintenant, je peux regarder ses beaux yeux verts, son visage fin, ses cheveux certes courts et abîmés, mais qui lui encadrent à merveille son joli visage. Désormais vivant, où les émotions transparaissent.Je sens sa présence au fin fond de moi, alors qu'elle allait bientôt me quitter à jamais. Je sens son cœur battre, son sang couler, ses poumons se soulever. Je sens tout, alors qu'hier, je ne sentais rien. Nous ne formons plus qu'un. Une symbiose.Si son cœur n'avait pas battu plus vite, si ses lèvres n'avaient pas prononcé mon nom, si ses yeux ne s'étaient pas ouverts, elle ne serait plus là. Que
Je respire calmement, paisiblement. Depuis quelques minutes, je suis de nouveau consciente, mais différemment.La peur m'a quitté, l'incertitude s'est envolée. Je ne sais pas si je me suis éteinte ou si la vie m'habite toujours. Mais je sais que je suis calme.Je sursaute lorsque j'entends le bip bip de la machine infernale. J'ai retrouvé mon ouïe, donc cela veut dire que je suis toujours en vie. Mais quelle heure est-il? À peine ai-je pensé cela que j'ouvre les yeux. Mon cœur accélère tandis que j'essaye de distinguer quelque chose, mais tout est flou, brouillé. Je vois juste qu'il fait sombre, très sombre. C'est donc la nuit? Ils m'ont donc laissé vivre?Je me concentre et au fur et à mesure que le temps passe, les détails se font plus nets et c'est avec joie que je distingue enfin le bureau au fond de la pièce.Je suis donc dans ma chambre, aménagée pour m'accueillir. Puis mes yeux papillonnent vers la pendule, il est deux heures quinze du matin. On ne m'a donc effectivement pas t
•••Trouve une solution, tu n'as plus que trois jours. Le temps presse, les secondes et les minutes filent.Trouve une solution, tu n'as plus beaucoup de temps. Le temps avance, les secondes et les heures passent.Vingt-quatre heures passeront vite.Mille-quatre-cent-quarante minutes passeront bientôt.Dépêche toi.Le silence règne partout, terrifiant, demain soir, je ne serai plus là. Mes pensées se mêlent. Je ne peux plus réfléchir correctement.C'est le soir.Il fait peut-être nuit.Il fait peut-être encore jour.Nous sommes en juin, presque en juillet.C'est l'été. Le dernier peut-être.Il y a trop de peut-être. Beaucoup trop.Et je me concentre sur l'environnement que j'arrive à percevoir. Le silence. L'odeur de Javel. Les doux draps. Le goût de salive qui reste dans ma bouche.Qu'est-ce que je fais?Je ne me reconnais plus.Qui suis-je?•••Un vent frais effleure ma joue, hérisse les poils de mes bras. Le chant des oiseux résonne fort dans la pièce, c'est donc le matin?Plus bea
Point de vue: LouJe reprends connaissance avec mon cerveau après ce qu'il me semble des heures. Je sens un masque posé sur ma bouche et qui couvre mon nez. Il me force à respirer.Que s'est-il passé?Mon cœur s'est arrêté... et?Suis-je morte?Suis-je vivante?Ou entre les deux?Je ne délibère pas davantage, je sombre dans l'inconscience.•••Je sens quelqu'un caresser mes cheveux. D'ailleurs, je ne sais pas si ces derniers ont repoussé...Mais donc je vis toujours?-« Heureusement que tu étais là Charles... », j'entends quelqu'un parler.Honorine?Je souris intérieurement, heureuse de l'avoir près de moi, même si j'ai l'impression d'avoir couru un marathon... Effectivement, je suis épuisée, ma tête me fait mal. J'ai du mal à écouter tout ce qui se dit, mais je sais désormais que Charles était là, qu'il m'a empêché de mourir, mais-« Peut-être que cela ne servira à rien, peut-être que ça n'a fait que rallonger le jour de son départ... », dit Charles la voix vibrante et rauque, « Tu s
Point de vue: LouD'après les médecins, cela fait maintenant six mois que je suis dans une sorte de coma de stade III. Un coma, car je ne peux pas bouger, ni parler, ni respirer par moi-même. Même si je réagis aux extensions et flexions réflexes, je ne peux pas communiquer avec le monde extérieur, même par la pensée. Une sorte, car les médecins pensent que je suis guérie au niveau des nerfs et du cerveau, qui ont été effectivement abîmés lors de ma chute. Mais désormais, ils pensent que mon corps se maintient dans ce coma pour me protéger. Cela est normal, après ce que j'ai vécu aux côtés d'Émilie et d'Arlésie, et avec Gabriel...Les six mois semblent longs. La volonté de sortir de ce sommeil sans fin n'est pas assez forte. Durant longtemps, j'ai souhaité rouvrir mes yeux, mais ce souhait ne s'est jamais réalisé. Malgré l'événement qui a bouleversé le cours de choses.J'ai repris conscience avec moi-même il y a environ quatre mois, j'ai enchaîné des phases de conscience, et des phases
Point de vue: Aurélien (bêta d'Étienne)Les renforts arrivent. Enfin. Les deux heures et demi pendant lesquelles nous les avons attendu m'ont semblé tellement longues... Pourtant, malgré les secousses qui continuent de faire tanguer les murs, je marche dans la base. Dans un couloir sombre. Derrière moi, Benjamin et Hugo parlent a voix basse, ils sont suivis de Louis, qui est sous sa forme lupine.Je tends l'oreille, il faut que nous trouvions tous les prisonniers qui sont enfermés ici. Et les chefs. Je suis conscient que nous ne pourrons pas tout faire, mais les renforts se chargeront du reste. Nous tournons silencieusement à droite. Des rangées de portes blindées s'offrent à nous et je stoppe inconsciemment ma marche.Les trois loups-garous derrière moi grognent et je soupire. Mes sens explosent et je cherche, je cherche une trace de vie.Des bruits de respiration, Un gémissements, des paroles. Un cœur qui bat. Une nouvelle explosion retentit dans un coup sourd. Les lumières grésill
Point de vue: LouIl inspire et son corps athlétique se déplace d'un pas vers moi.-« Répond moi. Gabriel. »Ma respiration se hache, se coupe quand il s'approche un peu plus de moi. Puis il écarte les bras, son geste m'invitant à un câlin alors que des centaines voire des milliers de questions explosent dans ma tête, entre les parois de mon crâne. Que fait-il là? Est-il un ami ou un ennemi? Puis-je lui faire confiance? Est-il sincère?Toutes ces interrogations défilent, dansent la salsa dans mes yeux, entre nous. Je me rappelle encore les bons moments que nous avons passé ensemble à New-York alors que je sentais que je tombais amoureuse de lui. Tout cela a explosé quand j'ai rencontré Étienne, mon âme sœur, ma moitié... Cet amour pour Gabriel qui commençait à enfler dans mon cœur s'est éteint alors que lui souffrait, voyant que les sentiments que j'éprouvais pour lui disparaissaient.Maintenant, nous nous dévisageons tous deux avec attention alors que j'essaye d'interpréter son geste