La légende raconte qu’Alexios, un vampire millénaire, ne peut aimer qu’une seule fois tous les mille ans. Mais lorsque son regard se pose sur trois jeunes femmes en même temps, son destin vacille. Léna, la lumière Léna est une chasseuse de vampires. Elle a passé sa vie à traquer les créatures de la nuit, ignorant que son propre cœur était capable de flancher. Pourtant, face à Alexios, elle vacille. Sa beauté immortelle l’effraie autant qu’elle l’attire. Elle lutte contre l’évidence : un monstre ne peut pas aimer, et elle ne peut pas l’aimer en retour… n’est-ce pas ? Cassandra, l’ombre Cassandra est une sorcière dont la famille a juré allégeance aux vampires depuis des générations. Son sang est une offrande, et elle-même rêve d’être sienne. Elle connaît les ténèbres qui habitent Alexios, et elle les embrasse, certaine qu’elle est la seule capable de comprendre son âme damnée. Mais il ne la regarde pas comme elle l’espérait… Evy, la passion Evy est humaine, une simple serveuse dans une taverne où Alexios aime se fondre dans l’anonymat. Elle ne connaît rien aux légendes, rien aux serments de sang, rien aux guerres entre chasseurs et vampires. Mais elle le voit, lui. Pas le vampire, pas l’immortel. Juste Alexios. Et il n’a jamais été aussi troublé que lorsqu’il est avec elle. Le choix impossible Trois femmes. Trois âmes prêtes à se damner pour lui. Mais un vampire ne peut aimer qu’une seule fois tous les mille ans. Léna est le combat. Cassandra est la dévotion. Eby est la simplicité.
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La lune trône haut dans le ciel, son éclat spectral peignant les rues d’une lueur argentée. Sous son regard silencieux, la ville sommeille, bercée par l’illusion de sécurité que la nuit accorde aux ignorants. Mais moi, je sais. Les ombres ne dorment jamais. Elles respirent, elles observent, elles attendent. Et ce soir, elles chuchotent son nom.
Léna.
Je m’arrête au milieu d’une ruelle déserte. L’air est chargé d’humidité, un parfum de pluie à venir flottant dans le silence. Mais ce n’est pas la météo qui me retient. Non. C’est autre chose. Une présence, à peine perceptible. Pourtant, je la ressens comme un frisson sur ma peau morte.
Elle est là.
Tapie quelque part dans l’obscurité, elle croit pouvoir m’échapper, me surprendre. Une pensée amusée traverse mon esprit. Pauvre enfant. Elle ne sait pas encore à quoi elle s’attaque.
— Je pensais que tu n’oserais pas venir.
Ma voix s’élève doucement, se fondant dans la nuit. Elle n’est pas un défi. Plutôt une constatation. J’attends. Le silence est un adversaire redoutable. Il expose les âmes faibles, brise les faux-semblants.
Finalement, elle se montre.
Elle surgit de l’ombre avec la grâce d’un fauve en chasse. Mouvements précis. Regard acéré. Elle serre son arme comme un talisman, les jointures de ses doigts blanchissant sous la pression. Je détaille son visage, chaque ligne, chaque ombre que la lune sculpte sur sa peau. Elle est jeune, mais pas innocente.
— Je suis là pour te tuer.
Sa voix est stable, tranchante comme la lame qu’elle brandit. Un frisson d’excitation serpente en moi. Elle croit à ses propres mots. Pourtant, ses yeux la trahissent.
Je m’avance d’un pas, réduisant imperceptiblement la distance entre nous. Je savoure la façon dont ses pupilles se dilatent, la tension imperceptible dans ses muscles. Elle ne fuit pas. Pas encore.
— Et tu crois que tu peux me tuer ?
Elle ne recule pas. Mais elle hésite.
Son cœur bat plus vite. Un rythme fascinant. Elle le cache bien, cette peur qu’elle refuse d’admettre. Mais moi, je la ressens. Je la goûte dans l’air.
Léna ne répond pas immédiatement. Sa main se resserre autour de son couteau, et son regard se fait plus dur. Elle lutte. Pas seulement contre moi, mais contre elle-même.
— Je n’ai pas peur de toi.
Mensonge.
Elle le dit avec conviction, mais son souffle court trahit un trouble qu’elle ne comprend peut-être pas encore elle-même.
J’incline légèrement la tête, la fixant avec intensité. Je pourrais me moquer d’elle, souligner l’évidence. Mais quelque chose me retient.
Elle est captivante.
Pas simplement parce qu’elle ose se dresser contre moi, mais parce qu’il y a autre chose dans son regard. Un feu qu’elle ne maîtrise pas encore.
Je franchis un pas de plus, pénétrant son espace vital.
Elle tressaille, infime réaction qu’elle tente de masquer. Mais moi, je la vois.
— Vraiment ?
Ma voix n’est qu’un murmure. Un souffle contre sa peau. Je suis si près qu’elle pourrait sentir la froideur de mon corps, l’absence de chaleur qui me définit.
Elle déglutit, les doigts crispés sur son arme.
— Tu veux vraiment me tuer ?
Ses lèvres s’entrouvrent, mais aucun son ne sort. Une lutte intérieure. Un chaos silencieux qui l’ébranle.
Enfin, elle détourne les yeux, une fraction de seconde. Juste assez pour que je comprenne.
— Je… je n’ai pas le choix.
Sa voix est plus faible. Moins assurée. Elle le croit. Mais moi, je vois ce qu’elle refuse d’admettre.
Elle tremble. Pas de peur. Pas uniquement.
Son corps parle un autre langage. Elle me hait autant qu’elle me désire.
Un sourire effleure mes lèvres.
— Tu ne veux pas me tuer, Léna.
Ses yeux s’enflamment. Elle recule d’un pas, rompant le contact visuel. Mais ce n’est pas une fuite. C’est un refus.
Un refus d’admettre ce qui vient de naître entre nous.
Un feu fragile, vacillant, mais prêt à consumer tout ce qu’il touche.
Elle tourne les
talons, disparaît dans la nuit.
Mais elle reviendra.
Elles reviennent toujours.
AlexioLa nuit est lourde. Chargée d’électricité.Chaque ombre semble nous observer, chaque souffle du vent murmure un avertissement.Léna marche à mes côtés, mais je ressens sa fébrilité. Elle lutte contre le pacte. Contre ce feu dévorant qui pulse entre nous.Et moi aussi.Nous avons quitté Joran sans un mot de plus. Son sourire narquois nous hante encore, ses paroles résonnant dans mon esprit."Un pacte de sang doit être nourri, sinon il vous dévorera."Je n’arrive pas à m’en défaire.Parce que je ressens déjà cette faim.Un besoin primitif, viscéral.Pas seulement de sang.Pas seulement de pouvoir.Mais d’elle.Et c’est ce qui me terrifie le plus.— On doit trouver un endroit sûr, murmure Léna.Je hoche la tête, les mâchoires serrées.Nous avançons dans les ruelles sombres, nos pas silencieux sur les pavés humides. La ville dort, inconsciente de la tempête qui gronde dans nos veines.Léna vacille légèrement.Je la rattrape avant qu’elle ne tombe.Son corps est brûlant sous mes doi
LénaLes flammes des bougies vacillent, projetant des ombres mouvantes sur les murs délabrés du manoir.Tout mon corps tremble sous l’intensité du lien.C’est comme si chaque cellule de mon être s’ouvrait à lui. Comme si je percevais ses pensées, ses émotions, ses désirs avec une acuité terrifiante.Et ce que je ressens en ce moment…C’est vertigineux.Alexio est une tempête sous contrôle, un prédateur aux abois. Il lutte contre lui-même, contre moi, contre cette chose qui nous lie désormais.Joran s’écarte légèrement, nous laissant seuls dans le cercle d’incantation.— Il va falloir que vous alliez au bout du processus.Sa voix est basse, presque amusée.— Ou alors, tout ça n’aura servi à rien.Je l’ignore.Mon regard est rivé sur Alexio.Il est tendu. Son torse se soulève rapidement, ses prunelles sont noires d’un désir qu’il s’efforce de contenir.Et pourtant, je ne ressens aucune peur.Seulement cette attraction dévorante qui pulse entre nous.— Léna… Sa voix est rauque, comme un
AlexioL’air à l’intérieur du manoir est épais, chargé de poussière et d’un silence inquiétant. Les murs sont tapissés de vieilles bibliothèques, les meubles recouverts de draps jaunis. Le temps semble s’être figé ici, comme si aucun souffle de vie n’avait traversé ces pièces depuis des siècles.Joran referme la porte derrière nous.Un verrou claque.Léna sursaute légèrement, et son regard se pose sur moi. Elle attend. Mais moi, je scrute l’homme devant nous. Joran n’a pas changé. Toujours cette même posture décontractée, cette même lueur cynique dans les yeux. Pourtant, quelque chose est différent. Une tension sous-jacente.— Tu es plus imprudent que dans mes souvenirs, Alexio.Il se laisse tomber dans un fauteuil de velours élimé et croise les jambes.— Ramener une humaine ici… c’est suicidaire.Léna serre les poings, mais je l’arrête d’un regard.— J’ai besoin de ton aide.Joran ricane.— Je me doutais bien que tu n’étais pas venu pour le plaisir de revoir un vieil ami.— On nous t
AlexioLa porte explose dans un fracas assourdissant.Une rafale d’air glacial envahit la pièce.Ils sont trois.Trois vampires aux yeux d’un rouge incandescent.Le premier est grand, élancé, un sourire carnassier aux lèvres.Le second est plus massif, son visage marqué par des cicatrices anciennes.Le troisième…Je me fige.Le troisième, je le connais.— Raphaël.Son sourire s’élargit.— Alexio. Ça faisait longtemps.Léna frissonne contre moi.Raphaël…L’un des plus anciens vampires que j’aie jamais connus.Un monstre parmi les monstres.Et il est ici pour elle.— Tu as fait une erreur, Alexio. Son ton est presque affectueux. Tu sais ce que ça signifie, n’est-ce pas ?Je serre les dents.— Laisse-la partir.Raphaël éclate de rire.— Partir ? Oh, mais non. Il s’approche, lentement. Tu l’as réclamée. Nous venons voir si elle en vaut la peine.Je m’interpose immédiatement entre lui et Léna.— Elle n’est pas un jouet.— Non. Mais elle est à toi. Et ça, mon frère, c’est bien pire.Il fait
AlexioJe la contemple, immobile, le goût de son sang encore brûlant sur ma langue.Léna ne bouge pas.Elle ne fuit pas.Elle me regarde comme si rien n’avait changé.Mais tout a changé.Son souffle est plus court, son cœur bat un peu plus vite. Elle est à moi, maintenant. Ce lien, je ne peux plus le briser.Et elle ne le pourra jamais.— Tu ne devrais pas être si calme.Elle passe ses doigts sur la morsure encore fraîche à sa gorge.— Je savais ce que je faisais.Je serre les poings.— Non, Léna. Tu crois comprendre, mais tu es loin du compte.Elle fronce les sourcils, défiante.— Alors explique-moi.Je me lève brusquement, l’obscurité de la pièce me paraissant soudain trop lourde, trop étouffante.— Tu sens ? Je ferme les yeux, inspirant profondément. Ton sang pulse en moi. Je ressens chaque battement de ton cœur comme si c’était le mien. Tu as franchi une limite qu’aucun humain ne devrait franchir.Elle ne détourne pas le regard.— Et qu’est-ce que ça change, Alexio ?Je ricane, am
AlexioLa nuit est tombée depuis longtemps, mais je ne ressens pas la fatigue. Seule la faim demeure.Pas celle du sang.Pas celle qui me déchire habituellement le ventre, celle qui me pousse à traquer, à tuer.Celle-ci est différente. Plus sourde, plus insidieuse.C’est la faim d’elle.De Léna.De sa peau brûlante sous mes doigts.De ses lèvres contre les miennes.De ce qu’elle m’offre sans même s’en rendre compte : une place dans sa lumière.Mais cette lumière, je vais l’éteindre si je la garde près de moi.— Tu ne devrais pas rester ici.Ma voix est rauque, plus dure que je ne l’aurais voulu.Elle ne recule pas.Ses yeux s’accrochent aux miens, brûlants d’une détermination que je connais trop bien.— Et si je décide de rester ?Son souffle effleure ma peau. Une tentation.Un supplice.Je ferme les yeux une seconde.Me battre contre elle, c’est comme tenter de résister à l’appel du sang après des siècles de famine.C’est inutile.C’est douloureux.— Léna…Je tends la main, frôle son
LénaJe ne peux plus bouger.Je le regarde, les yeux écarquillés, incapable d’inspirer, incapable d’accepter ce que je vois.Alexio, couvert de sang, immobile devant moi.Le vampire qu’il vient de tuer gît sur le sol, le corps brisé.Il n’y a plus rien d’humain en lui.Il n’a pas juste combattu.Il l’a détruit.Et maintenant, il se tourne vers moi.Ses prunelles sont encore sombres, sauvages, habitées par cette rage qu’il n’a pas complètement éteinte.Un frisson glacé me traverse.Il tend une main vers moi.— Léna…Ma respiration se bloque.Je devrais fuir.Je devrais m’éloigner de lui.Mais mes jambes ne répondent plus.Je me sens piégée, acculée entre lui et ce monde dont je ne fais pas partie.Et pourtant, quand il fait un pas de plus, quand son regard s’adoucit malgré la violence qui l’habite encore…Je vacille.— Tu as peur de moi.Ce n’est pas une question.C’est une évidence.Une douleur invisible traverse son regard, aussi brève qu’un éclair.Je le vois.Mais je ne peux pas lu
AlexioJe suis à un fil de la rupture.Mon cœur, ma raison, mon désir…Tout se fracasse en elle.Elle ne bouge pas.Elle me défie du regard, refusant de fuir.Mais elle ne comprend pas.Je ne suis pas un homme.Je suis un vampire.Et elle est trop proche de la seule chose qui peut me faire basculer.Je grogne.Je recule, me forçant à mettre de la distance entre nous.Mais elle me suit.Son courage est aussi admirable que suicidaire.— Je ne partirai pas.Son murmure est une promesse.Une menace.Mon souffle s’accélère.Puis, sans prévenir, je disparais dans la nuit.Avant de faire ce que je regretterais à jamais.---LénaIl est parti.Me laissant seule, bouleversée, et avec mille questions brûlant en moi.Mais une seule chose m’obsède :Il lutte pour me protéger.Mais combien de temps avant qu’il ne cède ?LénaL’obscurité l’a englouti.Il a disparu dans la nuit, me laissant seule avec mon souffle court, mes pensées éparpillées et cette brûlure encore présente sur mes lèvres.Alexio.
AlexioSofia.Elle n’aurait pas dû être là.Pas maintenant.Son regard fouille mon âme, cherchant des fissures, des failles où planter ses griffes.Je serre les dents.— Que veux-tu ?Elle cligne lentement des yeux, un air faussement innocent sur le visage.— Moi ? Seulement parler. Après tout, nous avons tant à nous dire…Son regard se pose sur Léna.— Mais peut-être devrions-nous être seuls pour cela ?— Non.Le mot fuse, tranchant.Elle rit, amusée.— Comme tu voudras.Puis elle s’avance encore.Trop près.Elle lève la main.Et avant que je puisse réagir, ses doigts froids effleurent mon visage.Un frisson me parcourt.— Tu es toujours aussi beau… murmure-t-elle.Je repousse sa main violemment.— Ne joue pas à ça avec moi, Sofia.Son sourire s’élargit.— Comme tu es devenu sérieux…Mais ses yeux brillent d’autre chose.D’un savoir qu’elle ne partage pas encore.Puis, sans prévenir, elle murmure :— Tu crois que tu peux la protéger ?Mon corps se tend.Sofia penche légèrement la têt
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