Adam lui lança un regard blasé. — Je ne pensais pas à un plan aussi foireux, mais… — Trop tard, j’adore l’idée ! Avant qu’il ne puisse protester, Elena attrapa son téléphone et composa le numéro d’Alexandre. Après quelques sonneries, une voix grave et posée résonna dans l’écouteur. — Duval. Elena s’éclaircit la gorge, un sourire malicieux aux lèvres. — M. Duval, c’est Sébastien. Un silence. Puis une réponse prudente : — Que puis-je faire pour vous ? — On devrait discuter, vous et moi. Ce serait dommage de rester sur des malentendus. — Je suis d’accord, mais j’ai du mal à croire que vous soyez du genre à vouloir “discuter”. Elena laissa échapper un léger rire. Clever boy. — Touché. Mais disons que je vous offre une trêve. Ce soir, au Silver Club. Vous aimez le whisky ? — J’apprécie le bon whisky, mais… le Silver Club n’est-il pas un peu trop extravagant pour une simple discussion ? Elle sourit. — Justement, ce sera plus intéressant. À moins que vous ayez p
Le Silver Club Elena était déjà installée à une table près du bar, son verre de whisky à la main, l’air aussi détendu qu’une reine sur son trône. Pourtant, derrière son sourire amusé, elle était en alerte. Alexandre Duval n’était pas un homme à sous-estimer. Il arriva, impeccable comme toujours, et prit place en face d’elle avec un calme étudié. — Pile à l’heure. Elle haussa un sourcil, taquine. Vous avez peur que je m’ennuie sans vous ? — Je préfère éviter de vous laisser trop de temps pour mijoter un nouveau mensonge. Elena éclata de rire et leva son verre. — Oh, vous me flattez ! Alors dites-moi, quelle théorie farfelue avez-vous encore pondu sur moi cette fois ? Alexandre ne mordit pas à l’hameçon. Il posa tranquillement son téléphone sur la table et fit défiler quelques documents. — Elena Moreau, brillante militaire, rentre au pays en convalescence il y a quelques semaines. Aucun déplacement, aucune apparition publique. Il leva les yeux vers elle. Et pile à ce mo
Alexandre était un homme méthodique, toujours en contrôle de lui-même et des situations qu’il gérait. Mais face à Sébastien ou plutôt Elena , quelque chose lui échappait. L’invitation était trop soudaine, trop calculée. Si c’était vraiment Sébastien, pourquoi insister autant pour qu’il vienne ? Et si ce n’était pas lui… alors qui était vraiment la personne en face de lui ? Il fit tourner lentement son verre entre ses doigts, réfléchissant à toute vitesse. Accepter, c’était entrer dans le jeu de Moreau. Refuser, c’était éveiller encore plus de soupçons. — Tu hésites, Duval ? La voix moqueuse d’Elena le tira de ses pensées. Elle s’était légèrement rapprochée, un sourire joueur aux lèvres, ses yeux brillant d’une lueur provocante. — Tu serais pas en train d’avoir peur, quand même ? Il posa son verre avec calme. — J’ai juste l’habitude d’évaluer mes options avant d’agir. — Ohh, bien sûr… Elle s’appuya contre la table, posant son menton dans sa main. C’est vrai que dire “ou
Elle ouvrit la porte d’un geste brusque et traversa le hall à grandes enjambées, montant directement à l’étage. — Elena ! cria-t-elle en entrant dans son bureau sans frapper. Son frère, vêtu d’un simple t-shirt et d’un pantalon de jogging, releva la tête de son écran. En voyant son air paniqué, il fronça les sourcils. — Qu’est-ce que t’as encore fait ? demanda-t-il d’un ton las. Elena prit une profonde inspiration avant de lâcher d’un trait : — J’ai invité Alexandre Duval à déjeuner ici demain. Un silence glacé tomba sur la pièce. Adam la fixa, comme s’il espérait avoir mal entendu. — Tu as fait QUOI ?! Il se leva d’un bond, envoyant sa chaise rouler en arrière. — T’es complètement cinglée ! s’écria-t-il en passant une main sur son visage. Tu fonces tête baissée avant même de réfléchir ! Triple idiote ! — Oh ça va ! rétorqua Elena, agacée. J’ai improvisé, c’est pas la fin du monde ! Adam écarquilla les yeux, incrédule. — Pas la fin du monde ?! Tu réalises au
— Bonne chance pour trouver ça, franchement. — Pourquoi pas toi ? tenta-t-elle, un brin d’espoir dans la voix. Adam la fixa avec un air profondément blasé. — T’es sérieuse ?! — Bah quoi ? On a le même visage, avec une bonne perruque, du maquillage et des lentilles, ça pourrait passer ! — Ah ouais, et mes épaules plus larges, mon torse et mes bras plus musclés, on en fait quoi ?! — Un bon pull ample et une posture plus féminine et ça passe ! Adam la regarda comme si elle avait perdu la tête. — Alors là, c’est hors de question. — Tu pourrais au moins essayer ! — Non ! Et puis, je refuse catégoriquement de porter une perruque ou de me faire un faux tatouage. Elena roula des yeux. — T’es vraiment pas joueur… — Et toi, t’es vraiment désespérée. Elle soupira et tapota ses doigts contre le canapé, réfléchissant toujours. — Il doit bien y avoir quelqu’un qui peut m’aider… Adam secoua la tête. — Honnêtement, la meilleure option, c’est tata. — NON ! Il écla
À sa grande surprise, sa tante ne broncha pas. — Très bien, je comprends… Mais dans ce cas, j’ai une petite condition supplémentaire. Elena sentit une sueur froide lui parcourir le dos. — Tata… qu’est-ce que tu mijotes ? Sa tante afficha un sourire malicieux avant de prendre une gorgée de thé. — Un simple arrangement, ma chérie. Tu accepteras des rendez-vous arrangés pendant un mois avec un jeune homme que je vais te présenter. Un silence pesant s’installa. Puis— — QUOI ?! s’écria Elena, manquant de faire tomber sa tasse. Adam, qui était assis à côté d’elle, s’étouffa littéralement de rire. — Tata, tu plaisantes, hein ?! — Absolument pas. Elena lança un regard assassin à son frère, qui riait à gorge déployée. Mais Tata Sophie n’en avait pas fini. Elle se tourna soudainement vers Adam, les yeux plissés. — Et toi, mon cher neveu, puisque tu trouves ça si drôle, tu viendras aussi à notre dîner ce week-end. Je te présenterai une charmante demoiselle. Cette fo
— À ton avis, abruti ? Je suis venue te chercher. On doit aller voir ma sœur, ou tu comptais l’oublier ? Il consulta rapidement l’heure sur son téléphone avant de soupirer. — J’avais encore cinq minutes. Elle lui jeta un regard en coin, puis reporta son attention sur l’hôtel. — Dommage, j’aurais pu voir si elle te faisait un petit au revoir avec un baiser langoureux. Alexandre expira lentement, comme s’il luttait pour garder son calme. — Tu es jaloux ? Helena éclata de rire avant de tapoter le volant du bout des doigts. — Moi ? Jaloux de toi ? Pitié, Duval, redescends. Elle fit mine d’applaudir. — Mais, félicitations pour ta vie amoureuse, hein. Un homme aussi coincé que toi qui sort d’un hôtel avec une bombe pareille, c’est rafraîchissant. — Tu n’as rien de mieux à faire que de me provoquer ? — Je prends mon rôle de chauffeur très à cœur. Et puis, fallait bien que je vérifie si t’étais encore en état de marcher après ta nuit passionnée. Alexandre ferma les y
C’est à ce moment-là qu’Adam fit son entrée dans la pièce. Contrairement à ce qu’Alexandre imaginait d’un médecin réputé, il était vêtu de façon étonnamment décontractée : un pull en laine gris et un pantalon en toile sombre. Il s’approcha avec une démarche tranquille, un sourire poli sur les lèvres. — Ah, Alexandre Duval, enfin nous nous rencontrons, dit-il en tendant la main. Alexandre se leva pour lui serrer la main, jaugeant rapidement l’homme devant lui. — Docteur Moreau, enchanté. Adam esquissa un sourire en coin. — Adam, tout simplement. On va éviter les formalités aujourd’hui. Il s’installa à son tour dans un fauteuil, attrapant une tasse de thé qu’il porta à ses lèvres. Il semblait détendu, presque nonchalant, mais un observateur attentif aurait remarqué l’ombre de vigilance dans son regard. — J’espère que mon grand frère ne vous a pas trop accaparé avec ses discours sur l’entreprise, plaisanta Adam en lançant un regard complice à son père. — Il sait être conv
C’est à ce moment-là qu’Adam fit son entrée dans la pièce. Contrairement à ce qu’Alexandre imaginait d’un médecin réputé, il était vêtu de façon étonnamment décontractée : un pull en laine gris et un pantalon en toile sombre. Il s’approcha avec une démarche tranquille, un sourire poli sur les lèvres. — Ah, Alexandre Duval, enfin nous nous rencontrons, dit-il en tendant la main. Alexandre se leva pour lui serrer la main, jaugeant rapidement l’homme devant lui. — Docteur Moreau, enchanté. Adam esquissa un sourire en coin. — Adam, tout simplement. On va éviter les formalités aujourd’hui. Il s’installa à son tour dans un fauteuil, attrapant une tasse de thé qu’il porta à ses lèvres. Il semblait détendu, presque nonchalant, mais un observateur attentif aurait remarqué l’ombre de vigilance dans son regard. — J’espère que mon grand frère ne vous a pas trop accaparé avec ses discours sur l’entreprise, plaisanta Adam en lançant un regard complice à son père. — Il sait être conv
— À ton avis, abruti ? Je suis venue te chercher. On doit aller voir ma sœur, ou tu comptais l’oublier ? Il consulta rapidement l’heure sur son téléphone avant de soupirer. — J’avais encore cinq minutes. Elle lui jeta un regard en coin, puis reporta son attention sur l’hôtel. — Dommage, j’aurais pu voir si elle te faisait un petit au revoir avec un baiser langoureux. Alexandre expira lentement, comme s’il luttait pour garder son calme. — Tu es jaloux ? Helena éclata de rire avant de tapoter le volant du bout des doigts. — Moi ? Jaloux de toi ? Pitié, Duval, redescends. Elle fit mine d’applaudir. — Mais, félicitations pour ta vie amoureuse, hein. Un homme aussi coincé que toi qui sort d’un hôtel avec une bombe pareille, c’est rafraîchissant. — Tu n’as rien de mieux à faire que de me provoquer ? — Je prends mon rôle de chauffeur très à cœur. Et puis, fallait bien que je vérifie si t’étais encore en état de marcher après ta nuit passionnée. Alexandre ferma les y
À sa grande surprise, sa tante ne broncha pas. — Très bien, je comprends… Mais dans ce cas, j’ai une petite condition supplémentaire. Elena sentit une sueur froide lui parcourir le dos. — Tata… qu’est-ce que tu mijotes ? Sa tante afficha un sourire malicieux avant de prendre une gorgée de thé. — Un simple arrangement, ma chérie. Tu accepteras des rendez-vous arrangés pendant un mois avec un jeune homme que je vais te présenter. Un silence pesant s’installa. Puis— — QUOI ?! s’écria Elena, manquant de faire tomber sa tasse. Adam, qui était assis à côté d’elle, s’étouffa littéralement de rire. — Tata, tu plaisantes, hein ?! — Absolument pas. Elena lança un regard assassin à son frère, qui riait à gorge déployée. Mais Tata Sophie n’en avait pas fini. Elle se tourna soudainement vers Adam, les yeux plissés. — Et toi, mon cher neveu, puisque tu trouves ça si drôle, tu viendras aussi à notre dîner ce week-end. Je te présenterai une charmante demoiselle. Cette fo
— Bonne chance pour trouver ça, franchement. — Pourquoi pas toi ? tenta-t-elle, un brin d’espoir dans la voix. Adam la fixa avec un air profondément blasé. — T’es sérieuse ?! — Bah quoi ? On a le même visage, avec une bonne perruque, du maquillage et des lentilles, ça pourrait passer ! — Ah ouais, et mes épaules plus larges, mon torse et mes bras plus musclés, on en fait quoi ?! — Un bon pull ample et une posture plus féminine et ça passe ! Adam la regarda comme si elle avait perdu la tête. — Alors là, c’est hors de question. — Tu pourrais au moins essayer ! — Non ! Et puis, je refuse catégoriquement de porter une perruque ou de me faire un faux tatouage. Elena roula des yeux. — T’es vraiment pas joueur… — Et toi, t’es vraiment désespérée. Elle soupira et tapota ses doigts contre le canapé, réfléchissant toujours. — Il doit bien y avoir quelqu’un qui peut m’aider… Adam secoua la tête. — Honnêtement, la meilleure option, c’est tata. — NON ! Il écla
Elle ouvrit la porte d’un geste brusque et traversa le hall à grandes enjambées, montant directement à l’étage. — Elena ! cria-t-elle en entrant dans son bureau sans frapper. Son frère, vêtu d’un simple t-shirt et d’un pantalon de jogging, releva la tête de son écran. En voyant son air paniqué, il fronça les sourcils. — Qu’est-ce que t’as encore fait ? demanda-t-il d’un ton las. Elena prit une profonde inspiration avant de lâcher d’un trait : — J’ai invité Alexandre Duval à déjeuner ici demain. Un silence glacé tomba sur la pièce. Adam la fixa, comme s’il espérait avoir mal entendu. — Tu as fait QUOI ?! Il se leva d’un bond, envoyant sa chaise rouler en arrière. — T’es complètement cinglée ! s’écria-t-il en passant une main sur son visage. Tu fonces tête baissée avant même de réfléchir ! Triple idiote ! — Oh ça va ! rétorqua Elena, agacée. J’ai improvisé, c’est pas la fin du monde ! Adam écarquilla les yeux, incrédule. — Pas la fin du monde ?! Tu réalises au
Alexandre était un homme méthodique, toujours en contrôle de lui-même et des situations qu’il gérait. Mais face à Sébastien ou plutôt Elena , quelque chose lui échappait. L’invitation était trop soudaine, trop calculée. Si c’était vraiment Sébastien, pourquoi insister autant pour qu’il vienne ? Et si ce n’était pas lui… alors qui était vraiment la personne en face de lui ? Il fit tourner lentement son verre entre ses doigts, réfléchissant à toute vitesse. Accepter, c’était entrer dans le jeu de Moreau. Refuser, c’était éveiller encore plus de soupçons. — Tu hésites, Duval ? La voix moqueuse d’Elena le tira de ses pensées. Elle s’était légèrement rapprochée, un sourire joueur aux lèvres, ses yeux brillant d’une lueur provocante. — Tu serais pas en train d’avoir peur, quand même ? Il posa son verre avec calme. — J’ai juste l’habitude d’évaluer mes options avant d’agir. — Ohh, bien sûr… Elle s’appuya contre la table, posant son menton dans sa main. C’est vrai que dire “ou
Le Silver Club Elena était déjà installée à une table près du bar, son verre de whisky à la main, l’air aussi détendu qu’une reine sur son trône. Pourtant, derrière son sourire amusé, elle était en alerte. Alexandre Duval n’était pas un homme à sous-estimer. Il arriva, impeccable comme toujours, et prit place en face d’elle avec un calme étudié. — Pile à l’heure. Elle haussa un sourcil, taquine. Vous avez peur que je m’ennuie sans vous ? — Je préfère éviter de vous laisser trop de temps pour mijoter un nouveau mensonge. Elena éclata de rire et leva son verre. — Oh, vous me flattez ! Alors dites-moi, quelle théorie farfelue avez-vous encore pondu sur moi cette fois ? Alexandre ne mordit pas à l’hameçon. Il posa tranquillement son téléphone sur la table et fit défiler quelques documents. — Elena Moreau, brillante militaire, rentre au pays en convalescence il y a quelques semaines. Aucun déplacement, aucune apparition publique. Il leva les yeux vers elle. Et pile à ce mo
Adam lui lança un regard blasé. — Je ne pensais pas à un plan aussi foireux, mais… — Trop tard, j’adore l’idée ! Avant qu’il ne puisse protester, Elena attrapa son téléphone et composa le numéro d’Alexandre. Après quelques sonneries, une voix grave et posée résonna dans l’écouteur. — Duval. Elena s’éclaircit la gorge, un sourire malicieux aux lèvres. — M. Duval, c’est Sébastien. Un silence. Puis une réponse prudente : — Que puis-je faire pour vous ? — On devrait discuter, vous et moi. Ce serait dommage de rester sur des malentendus. — Je suis d’accord, mais j’ai du mal à croire que vous soyez du genre à vouloir “discuter”. Elena laissa échapper un léger rire. Clever boy. — Touché. Mais disons que je vous offre une trêve. Ce soir, au Silver Club. Vous aimez le whisky ? — J’apprécie le bon whisky, mais… le Silver Club n’est-il pas un peu trop extravagant pour une simple discussion ? Elle sourit. — Justement, ce sera plus intéressant. À moins que vous ayez p
La femme – Ruchi, si elle avait bien entendu – eut un petit rire surpris, mais elle se laissa faire, glissant une main sur la veste d’Elena. — Vous êtes audacieux, monsieur… Elena haussa un sourcil, amusée. — Oh, tu n’as encore rien vu. Elle jeta un coup d’œil à Alexandre, un sourire provocateur aux lèvres. — Quoi, tu es jaloux ? Alexandre arqua un sourcil, mais son sourire ne disparut pas. — Amusant… Tu n’étais pas aussi joueur avant. Elena haussa légèrement les épaules, caressant nonchalamment la taille de Ruchi du bout des doigts. — Peut-être que j’ai simplement appris à m’amuser autrement. Ruchi, elle, semblait prendre plaisir à cette petite scène. — Dois-je rester, monsieur ? Elena pencha la tête d’un air faussement pensif. — Hm… Tentant, mais je suis ici pour parler affaires. Une autre fois, peut-être. Elle laissa ses doigts glisser lentement sur la hanche de la danseuse avant de la relâcher. Ruchi se leva avec un sourire, lançant un regard aguicheu