Mais il ne comptait pas abandonner si facilement.
Sabrina, assise à la gauche d’Alexandre, ne perdait pas une occasion de flirter avec lui. Son regard langoureux, ses sourires charmeurs, et surtout sa voix mielleuse rendaient la scène insupportable aux yeux d’Elena. — Alors, Alexandre, tu es célibataire ? demanda Sabrina en jouant avec une mèche de ses cheveux. Alexandre haussa un sourcil avant de répondre avec une pointe de mystère : — Je ne sais pas… tout dépend d’une certaine personne. Alexandre, amusé, esquissa un sourire. Il savait parfaitement ce qu’il faisait. Il répondit vaguement, sans vraiment confirmer ni infirmer, laissant planer le doute. Il voulait voir jusqu’où Elena pouvait supporter la scène. Mais Sabrina ne comptait pas s’arrêter là. Profitant d’un moment où Alexandre semblait détendu, elle osa aller plus loin : du bout des doigts, Sabrina effleura lentement des cercles sur la manchLe regard d’Alexandre, ses gestes, Sabrina et son insupportable flirt… Tout cela bouillonnait dans sa tête. Elle avait besoin de s’éloigner un peu de la situation avant de se poser à table. D’un geste agacé, elle posa le plat sur le comptoir et se tourna légèrement vers la fenêtre de la cuisine. Elle fixa un instant l’extérieur, cherchant à se détacher de l’atmosphère pesante qui régnait dans la pièce adjacente. Ses pensées étaient en ébullition, et elle n’était pas prête à faire face à toute la famille dans cet état. Après quelques minutes, elle se sentait un peu plus calme, ou du moins, elle espérait l’être. Elle prit une dernière inspiration et retourna à la table, son regard traversant rapidement celui d’Alexandre avant de se poser ailleurs, volontairement. Elle s’assit sans un mot, espérant que cette pause l’aiderait à reprendre son calme. Mais au fond d’elle, elle savait que cela n’allait pas être aussi simple.
Après tout ce qu’il s’était passé, il ne pouvait pas simplement laisser les choses traîner. Il se dirigea donc vers l’extérieur, décidé à trouver Elena et, peut-être, mettre un terme à cette tension qui était devenue trop palpable pour les ignorer. Elena fixait le lac, perdue dans ses pensées, le regard troublé par des émotions qu’elle ne comprenait pas. L’eau calme reflétait le ciel nocturne, mais en elle, tout était en tumulte. Depuis quand je ressens ce genre de choses ? Elle n’avait jamais été du genre à se laisser troubler par qui que ce soit. Toujours arrogante, toujours provocatrice, elle aimait garder le contrôle, imposer son rythme, dicter les règles. Pourtant, ce soir, quelque chose avait changé. Pourquoi Alexandre me fait cet effet-là ? Le souvenir de Sabrina posant sa main sur lui la fit serrer les poings. Ce pic d’agacement, cette jalousie soudaine… c’était un territoire inconnu pour elle. El
— Merde… murmura-t-il. Il n’avait jamais cherché à jouer avec elle. Ce qu’il ressentait pour Elena n’avait rien d’une simple attirance passagère. Il n’avait jamais ressenti cela pour qui que ce soit auparavant. Ce n’était ni un caprice, ni un défi. C’était profond, sincère… déroutant. Et il ne voulait pas s’éloigner d’elle. Son regard se perdit sur l’horizon. Comment lui faire comprendre ça ? Elle qui était si fière, si arrogante, toujours sur la défensive… Elle ne le croirait jamais s’il se contentait de simples mots. Il va falloir que je lui prouve. Alexandre retourna calmement au jardin où les invités étaient toujours présents, échangeant des rires et des conversations légères. Pourtant, son esprit était ailleurs. Il balaya rapidement la foule du regard avant de s’approcher de tante Sophie, qui discutait avec quelques convives. —
Il y a des jours où je me demande comment j’en suis arrivée là. Assise à un immense bureau en acajou, un stylo entre les doigts, je fais mine d’écouter l’un des directeurs du conseil d’administration tandis qu’il me parle de chiffres, d’investissements et d’objectifs à long terme. Derrière moi, la baie vitrée offre une vue imprenable sur la ville, ses lumières scintillantes et son agitation perpétuelle. Mais moi, je n’ai qu’une seule pensée en tête : je ne suis pas censée être ici. Je suis capitaine, pas PDG. Je suis faite pour donner des ordres sur un terrain militaire, pas pour négocier des contrats avec des requins en costume. Mais la vie a un drôle de sens de l’humour, et aujourd’hui, je suis Sébastien Moreau. Du moins, c’est ce que tout le monde croit. L’héritage d’une disparition Mon vrai nom, c’est Elena Moreau. Je suis la dernière-née de ma famille, la benjamine, celle que personne n’a jamais envisagé comme héritière de l’empire familial. Ce rôle devait revenir à mo
Dès que je suis sortie de la salle de réunion, je me suis autorisée un soupir. Ce type, Alexandre Duval peu importe son nom – il va falloir que je me le grave dans le crâne, bordel – était un problème. Un problème à surveiller de près. J’ai traversé le couloir d’un pas rapide, croisant plusieurs employés qui me saluaient d’un respect mêlé d’appréhension. Il faut dire que j’avais vite imposé mon style : Sébastien était connu pour être charismatique, moi j’avais rajouté une touche… plus piquante. En d’autres termes, j’étais un PDG qui pouvait t’ignorer royalement ou te sortir une punchline bien sentie si tu me saoulais. Une fois dans mon bureau, j’ai refermé la porte et me suis laissée tomber dans mon fauteuil. Réfléchir. Il n’allait pas me lâcher, ce mec. Il allait vouloir me tester, me poser d’autres questions, creuser. Et ça, c’était le genre de chose qui pouvait faire exploser toute ma couverture. J’ai roulé des épaules pour évacuer la tension, puis j’ai attrapé mon télé
Parce que oui, maintenant, il en était presque sûr. Il n’avait pas encore toutes les preuves, mais son instinct ne le trompait jamais. Et si ce qu’il soupçonnait était vrai… alors ce jeu devenait encore plus intéressant. Et puis… Il y avait ce quelque chose d’étrange, cette féminité subtile qui transparaissait parfois. Ça m’intrigue Un léger mouvement de poignet, une posture, une façon de croiser les jambes… Rien d’assez flagrant pour être immédiatement perçu, mais suffisant pour éveiller ses soupçons. Pourquoi ? Un accident ? Une blessure qui aurait changé son comportement ? Une dissimulation volontaire ? Ou pire encore… Une usurpation ? L’idée le frappa avec la force d’un coup de poing. Si ce “Sébastien” était une façade ? Une illusion soigneusement construite ? Mais pourquoi diable quelqu’un irait-il aussi loin pour ça ? Il poussa un long soupir et s’arrêta dans un couloir désert, se frottant les tempes. Il avait besoin d’en savoir plus. Et pour cela
Alexandre rit doucement, mais il n’avait pas l’air de vouloir lâcher l’affaire. — Tu es différent. Pas seulement dans la manière dont tu parles, mais… Il inclina légèrement la tête, comme s’il l’examinait. Dans la manière dont tu réagis. Elena roula des yeux, cherchant un moyen de détourner la conversation avant qu’il ne pousse trop loin son observation. — Ce qui est surtout différent, c’est ta soudaine obsession pour mon comportement. Franchement, tu veux un carnet pour prendre des notes aussi ? — Tentant. Elle leva les yeux au ciel. — Tsk. Tu es insupportable. — Et pourtant, c’est toi qui es venu me demander de l’aide, fit-il remarquer avec un sourire carnassier. Il la fixa encore un instant avant de se redresser, croisant les bras. — Je peux peut-être te trouver ces informations, mais… — Mais ? — Je veux quelque chose en échange. Elena haussa un sourcil, suspicieuse. — Si c’est mon âme, désolé, mais elle est déjà vendue au diable. — Tentant, mais non.
Ce n’était pas flagrant, rien de criant. Mais parfois, dans un mouvement, un regard, une réaction, il percevait quelque chose de troublant. Une douceur furtive. Une élégance dissimulée sous le masque de l’arrogance. Alexandre passa une main sur son visage, exaspéré. Putain, qu’est-ce que je suis en train de penser ? Il ne pouvait pas être attiré par Sébastien. Ce n’était pas logique. Ce n’était pas son genre. Et pourtant… Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Et si je testais une théorie ? Il avait besoin d’une confirmation. Il devait voir Sébastien hors de son cadre habituel, le pousser dans une situation inconfortable, observer ses réactions. Un endroit où tout masque tomberait. Son regard s’assombrit alors qu’une idée germait dans son esprit. Un club. Un club de strip-tease, très privé, très exclusif. Un lieu où la sensualité et l’ambiance tamisée faisaient tomber les défenses des plus endurcis. Si Sébastien est bien celui qu’il prétend être, il n’y ve
— Merde… murmura-t-il. Il n’avait jamais cherché à jouer avec elle. Ce qu’il ressentait pour Elena n’avait rien d’une simple attirance passagère. Il n’avait jamais ressenti cela pour qui que ce soit auparavant. Ce n’était ni un caprice, ni un défi. C’était profond, sincère… déroutant. Et il ne voulait pas s’éloigner d’elle. Son regard se perdit sur l’horizon. Comment lui faire comprendre ça ? Elle qui était si fière, si arrogante, toujours sur la défensive… Elle ne le croirait jamais s’il se contentait de simples mots. Il va falloir que je lui prouve. Alexandre retourna calmement au jardin où les invités étaient toujours présents, échangeant des rires et des conversations légères. Pourtant, son esprit était ailleurs. Il balaya rapidement la foule du regard avant de s’approcher de tante Sophie, qui discutait avec quelques convives. —
Après tout ce qu’il s’était passé, il ne pouvait pas simplement laisser les choses traîner. Il se dirigea donc vers l’extérieur, décidé à trouver Elena et, peut-être, mettre un terme à cette tension qui était devenue trop palpable pour les ignorer. Elena fixait le lac, perdue dans ses pensées, le regard troublé par des émotions qu’elle ne comprenait pas. L’eau calme reflétait le ciel nocturne, mais en elle, tout était en tumulte. Depuis quand je ressens ce genre de choses ? Elle n’avait jamais été du genre à se laisser troubler par qui que ce soit. Toujours arrogante, toujours provocatrice, elle aimait garder le contrôle, imposer son rythme, dicter les règles. Pourtant, ce soir, quelque chose avait changé. Pourquoi Alexandre me fait cet effet-là ? Le souvenir de Sabrina posant sa main sur lui la fit serrer les poings. Ce pic d’agacement, cette jalousie soudaine… c’était un territoire inconnu pour elle. El
Le regard d’Alexandre, ses gestes, Sabrina et son insupportable flirt… Tout cela bouillonnait dans sa tête. Elle avait besoin de s’éloigner un peu de la situation avant de se poser à table. D’un geste agacé, elle posa le plat sur le comptoir et se tourna légèrement vers la fenêtre de la cuisine. Elle fixa un instant l’extérieur, cherchant à se détacher de l’atmosphère pesante qui régnait dans la pièce adjacente. Ses pensées étaient en ébullition, et elle n’était pas prête à faire face à toute la famille dans cet état. Après quelques minutes, elle se sentait un peu plus calme, ou du moins, elle espérait l’être. Elle prit une dernière inspiration et retourna à la table, son regard traversant rapidement celui d’Alexandre avant de se poser ailleurs, volontairement. Elle s’assit sans un mot, espérant que cette pause l’aiderait à reprendre son calme. Mais au fond d’elle, elle savait que cela n’allait pas être aussi simple.
Mais il ne comptait pas abandonner si facilement. Sabrina, assise à la gauche d’Alexandre, ne perdait pas une occasion de flirter avec lui. Son regard langoureux, ses sourires charmeurs, et surtout sa voix mielleuse rendaient la scène insupportable aux yeux d’Elena. — Alors, Alexandre, tu es célibataire ? demanda Sabrina en jouant avec une mèche de ses cheveux. Alexandre haussa un sourcil avant de répondre avec une pointe de mystère : — Je ne sais pas… tout dépend d’une certaine personne. Alexandre, amusé, esquissa un sourire. Il savait parfaitement ce qu’il faisait. Il répondit vaguement, sans vraiment confirmer ni infirmer, laissant planer le doute. Il voulait voir jusqu’où Elena pouvait supporter la scène. Mais Sabrina ne comptait pas s’arrêter là. Profitant d’un moment où Alexandre semblait détendu, elle osa aller plus loin : du bout des doigts, Sabrina effleura lentement des cercles sur la manch
Alexandre, toujours poli et respectueux, secoua doucement la tête. — Non, merci. Je ne voudrais pas vous déranger davantage. — Oh, mais reste donc avec nous, Alexandre ! Ce n’est vraiment pas un dérangement, et je suis sûre que tout le monde serait ravi de t’avoir parmi nous. Ses cousines, qui jusque-là murmuraient entre elles, firent écho à l’invitation. Les yeux de toutes les femmes dans la pièce se tournèrent instantanément vers lui, avec des regards pleins d’intérêt et d’anticipation. Elena, se sentant de plus en plus mal à l’aise, sentit son estomac se serrer. Elle s’efforça de garder un visage impassible, mais l’idée que Alexandre reste là, à côté d’elles, la perturbait au plus haut point. Elle prit une grande inspiration, tentant de garder son calme. Pourquoi fallait-il qu’il reste ? Elle pensait, à la fois agacée et intriguée. Mais malgré tout, la tante ne semblait pas prête à laisser partir Alexandre. Et po
Alexandre est bien plus beau, avec son corps athlétique, ses épaules larges et son regard perçant… Elle secoua discrètement la tête, agacée par ses propres pensées. — Qu’est-ce que je suis en train de penser, moi ?! Alexandre, sors de ma tête, putain… Essayant de se recentrer sur la conversation, elle lança d’un ton léger : — Où est Adam, au fait ? Sophie parut surprise. — Justement, j’allais te demander… Elena éclata de rire. — J’en étais sûre ! Mon frère a une copine, impossible !
D’un geste lent, il baissa légèrement son col, révélant le suçon marqué sur son cou. Elena écarquilla les yeux et devint instantanément rouge. — Non… Impossible. Elle plaqua ses mains sur son visage, tentant de masquer sa réaction. Alexandre, lui, savourait pleinement la scène. C’était bien la première fois qu’il voyait Elena dans cet état. D’habitude, elle avait toujours une répartie cinglante pour détourner la situation. Mais là… rien. Juste un silence gêné et son visage cramoisi. Un sourire carnassier s’étira sur ses lèvres. Il s’approcha lentement d’elle, baissant légèrement la tête pour murmurer d’une voix provocante : — Tu m’as marqué, princesse. Il va f
— J’aime bien ton visage, Alexandre. Il garda les yeux fixés sur elle, son cœur se mettant soudainement à battre plus fort, dans une cadence qu’il n’avait jamais connue. Il rougit instantanément. Il n’avait jamais ressenti ça pour quelqu’un d’autre. C’était étrange, presque inexplicable. Un mélange de trouble et de chaleur dans sa poitrine. Il détourna les yeux un instant, essayant de reprendre contenance, mais ses pensées étaient en désordre. Comment Elena pouvait-elle lui dire ça, même dans cet état ? Ce n’était pas juste de l’alcool, il en était sûr. Il se sentait… attiré par elle, d’une manière qu’il n’aurait jamais imaginée. Mais il se battait contre ce sentiment, ne sachant pas ce que cela signifiait pour lui, pour eux. Elena, quant à elle, était déjà presque endormie, son souffle devenu régulier. Mais dans cet
Alexandre soupira, posant ses mains sur le comptoir. — Écoute, Olivier Castella est un homme d’affaires redoutable, c’est vrai. Mais jusqu’ici, il a toujours été un concurrent, pas un criminel. Et Mia… elle n’avait jamais vraiment été sous les projecteurs avant cette histoire. Elena haussa un sourcil. — Peut-être parce qu’elle jouait un jeu. Peut-être qu’elle était l’instrument parfait pour approcher Sébastien sans éveiller de soupçons. Alexandre eut un léger frisson. — Si c’est le cas… ça voudrait dire que tout était prévu depuis longtemps. Un silence pesant s’installa. Elena serra les poings, sentant son irritation monter. — Je ne peux p