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LES DÉSIRS DU CŒUR
Il la cherchait, tel un chien errant, seul, désespérément dans les hautes herbes, à la recherche de son maître qu'il a perdu de vue, bien loin du logis où il ne pouvait plus retourner. Voilà qu’elle est là, devant lui, et il ne sait même plus comment s'y prendre pour manifester tout ce qu'il ressent. Toutes ces émotions indescriptibles qui l'envahissent en ce moment même. Il n'y croit pas, que ce soit vrai. Et pourtant, il était toujours fort convaincu, qu'il la retrouverait un jour ou l'autre, et, il n'avait jamais perdu espoir jusque-là.
A bien réfléchir, un instant peu, aux messages de rendez-vous eus sans rien leur comprendre pour les prendre au sérieux, il eut comme une lumière qui jaillit dans son esprit. Une froideur lui prit le corps. Son cœur se mit à battre plus fort, et
14JE NE SUIS PLUS SEULEIl fait signe à la devanture de sa venue sans sortir de la voiture. Peu après quelques instants, la guérite s'ouvre sur une jeune femme de l'âge de sa propre petite sœur.La ressemblance est si frappante et le doute n'a pas sa place. Elle est sa petite sœur, sans aucune ambiguïté. Sauf, le teint de celle-ci est plus ébène. Beauté mélanique. Il resserre bien la voiture et sort.-Fovi mia woézon (soyez le bienvenu, frère)! lui dit la jeune fille avec un sourire aussi majestueux et un charme captivant que ceux de sa sœur pour l'accueillir à son approche.Comment deux sœurs peuvent-elles avoir aussi les mêmes caractéristiques : même reflet dans les yeux, même sourire, même visage, même physique ! Et si les teints n'étaient pas différents ? pense-t-
15DOMPTE-MOIAgbé reçoit comme un coup de couteau dans le cœur, cette parole "je ne suis plus seule" sortie de la bouche de Djifa. D'un geste brusque, il se lève, avec une peine profonde emparée de lui, chassant loin, bien loin, tout son enthousiasme dans les secondes même. Il est tout tremblant, un cœur qui saigne. De la sueur froide inonde son front. Mais, il se retient de verser de larmes. Tellement, son chagrin est profond. C'est plus qu'une malédiction que cette femme lui échappe. Du noir encore plus abattu sur lui. Tout ce qu'il veut maintenant, c'est de s'en aller.-Excuse-moi ! dit-il avec ses amertumes, puis prend la sortie.À peine il fait deux pas, que Djifa lui barre le passage, laissant précipitamment l'enfant par terre.-Où vas-tu, et dans cet état, mon cher ?-Il faut que je retourne dans mon monde, Djifa !-Sans m'&ea
LE BANQUETLe toit AZIANYO-DUMADEY redevient la végétation qui retrouve sa splendide verdure au retour de la saison pluvieuse. La joie y est de nouveau pour être effective. Agbé, enfin, la femme que son cœur lui réclamait tant, retrouvée, c'est le sourire au quotidien. Plus enthousiaste, plus jovial, et plus souriant, il est. Et plus de temps, il passe avec les siens désormais. Plus de ces moments où il s'enfermait dans sa chambre pour vivre son amertume. C'est alors toute la famille qui retrouve au quotidien son vrai sourire d'antan. La vie semble renaître de ses cendres maintenues toujours chaudes.Ne peut-on pas négliger aussi que s'il n'y avait pas Sessimé qui le traitait comme une maman dorlotant son petit garçonnet, il n'aurait pas pu supporter autant. Il aurait claqué malgré les affaires dans lesquelles il se fourrait pour faire évoluer l'en
17LES COULEURS DE LA NUITSewa est nerveuse. Très nerveuse d'ailleurs. À peine Koudzo serre la voiture à sa devanture au sortir du banquet pour la déposer chez elle, qu'elle sort toute colérique. Elle ouvre le portail et rentre fougueusement. Koudzo se précipite derrière elle pour la calmer, hélas ! Et quand elle rentre dans son séjour, elle lance son sac dans le salon avec rage, s'assoit et se met à pleurer. Toute sa joie d'il y a peu de temps a terni. Son visage a perdu tout son éclat heureux. Seule la déception et la nervosité s'y lisent.-Pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi! crie-t-elle.-Calme-toi, s'il te plaît, mon amour ! lui demande Koudzo agacé qui s'évertue à la consoler.-Pourquoi cette décision ? Pourquoi faut-il que mon travail prenne le coup de ma relati
18ELLE S'APPELLE DJIFALa vie est belle par ici, cet après-midi: week-end, à "Novelas Star" à Avépozo, dans le sable fin de la plage. La mer, véhémente, aux flux qui s'affaissent sur la berge, avec sa mélodie prodigue et son vent débonnaire du lointain, est en parfaite harmonie avec le ciel. Sur ses bords, la vie bat son plein. Les eaux accueillent quelques têtes de nageurs amateurs. Jeunes, hommes comme femmes.Dans la foulée, sur la grève, Agbé, Djifa, la sœur Abla ainsi que la petite Sépopo y sont. Agbé et sa dulcinée savourent la belle vie dans le sable doux.Ils ont opté pour ce rencard sur la plage pour se donner du plaisir. Chose qui évente encore leurs flammes, rend plus vifs encore leurs sentiments, leur cœur chantant la ballade.Une balade romantique proposée par Agb&ea
19JE SUIS LA LOI AUSSIIl sonne environ dix heures ce matin. Une Nissan Murano vient de garer devant CORE@P. La portière s'ouvre. Au volant, une femme. Elle sort en refermant, réajuste ses lunettes et prend le chemin de l'entrée, un sac en main. Elle entre et demande à la secrétaire à voir le DG.-C'est sur rendez-vous, s'il vous plaît, madame ? demande la secrétaire.-Pas vraiment ! Mais ne vous inquiétez pas. Informez-le juste qu'une femme veuille le voir.La secrétaire prend le téléphone et appelle la direction générale, passe la commission et reçoit l'accord de la laisser entrer.Agbé a les yeux rivés sur son ordinateur de bureau lorsqu'il entend toquer à la porte.-Oui, entrez ! autorise-t-il sans quitter du regard, l'écran.La porte s'ouvre. La perso
TOI SEULE ME SUFFISDodo va maintenant beaucoup mieux. Aujourd’hui il quitte l'hôpital et rentre chez lui. Il redécouvre après plus d'une semaine d'hospitalisation, ses meubles. Il soupire en ouvrant la porte avant de mettre les pieds à l'intérieur. Il suivi par Mablé, toujours à son chevet, cette pauvre jeune femme vraiment très gentille.Il prend place dans le sofa et fixe sa bienfaitrice dans sa noblesse. Cette dernière, après l'avoir aidé à s'installer, et arrangé les quelques effets avec lesquels ils sont rentrés, se donne la tâche de faire un peu de ménage dans la maison avant de s'en aller.Elle arrange et met plus au propre le séjour. Elle en fait pareille à la cuisine et donne quelques coups de balais à la cour de la maison. Ensuite, elle va à la cuisine lui préparer du manger.Dodo,
INSTALLATION DU DOUTEAgbé et ses parents arrivent chez son ex-beau-père. Il y a trois jours, Anoumou les a appelés, ses parents et lui, à travers le père, pour leur demander calmement un tête-à-tête pour discuter d'une importance. Gbétiafa lui a donné son accord pour même lui fixer le rendez-vous chez lui.Un tel accord n'a pas du tout plu Agbé. Il ne voulait même pas y répondre, car ressortant de l'embêtement de cette fille. Mais les parents étant parents et avec leurs expériences qu'ils ont de plus, surtout dans ces choses-là, ils ont fini par le convaincre.Installés, Anoumou appelle Afiyo. Elle descend, tenant la main de son garçonnet, sous les regards interrogateurs de la «belle-famille». Elle prend place aussi dans un fauteuil, mine amère, avec un "mìa woézon" sec
PROMESSESTrois jours déjà, Agbé cherche partout en vain Afiyo. Après qu'elle les a quittés à la réception des résultats, son ombre ne fait apparition nulle part. Même monsieur Anoumou ne lui donne aucune réponse convaincante, car dit-il, ne sachant pas non plus où se trouve sa fille et ne l'avait pas vue aussi à son retour à la maison.Il fait donc un nombre incalculable de va-et-vient à leur maison, à longueur de journée, durant ces trois jours déjà. Il quitte même le bureau à tout moment, juste pour essayer de la prendre par surprise au cas où elle réapparaîtrait discrètement, hélas ! Il en devient anxieux. Son cœur de père bat fort pour son enfant dont il vient de prendre connaissance de son existence. Et Afiyo, peut être capable de tout.De l'autre cô
LE RESULTATDjifa ne fait que dormir profondément ces derniers jours et se fait réveiller par sa fille qui la devance. Cela fait déjà quelques temps que c'est devenu pour elles une tradition matinale, un rituel, un peu comme leur mélodie de bonheur au réveil.Sépopo se réveille en premier. Et quand sa maman ne fait pas pareille après une ou deux minutes, elle monte sur elle ou la taquine de quelque manière à la réveiller. Ça devient un jeu pour la fille et la mère qui des fois, est bien réveillée mais attend que son enfant passe à l'action, faisant semblant donc de toujours dormir. Elles en rient dans le lit en s'y roulant. Très beau, très plaisant, Djifa serre chaleureusement sa fille contre soi. Elle la couvre de bisous pendant quelques minutes de complicité et de partage avant de se lever pour rentrer dans les toil
ÉVIDENCE ET RÉALITÉKoudzo et Sessimé sont estomaqués. Ils s'irritent face aux nouvelles de cette rencontre au retour de leurs parents à la maison. Pas parce que Afiyo tente d'attribuer un enfant à leur aîné, mais, le comportement inouï de cette femme sans aucune dignité pour ne pas éprouver un minimum de remords et avoir un peu de honte et de réserve, ou faire un semblant au moins. Et qui au contraire, est très fière pour de telles réactions dont elle fait preuve. Comment arrive-t-elle à être apte à de tels raisonnements ! Comment une femme qui veut revenir au foyer d'un homme après avoir commis un tel adultère et tout ce qui a suivi, ne se rabaisse même pas pour exprimer une petite désolation, mais se montre encore autant insolente ! Impensable!-Fogan, ne sous-estime pas cette Afiyo. Elle ne c
INSTALLATION DU DOUTEAgbé et ses parents arrivent chez son ex-beau-père. Il y a trois jours, Anoumou les a appelés, ses parents et lui, à travers le père, pour leur demander calmement un tête-à-tête pour discuter d'une importance. Gbétiafa lui a donné son accord pour même lui fixer le rendez-vous chez lui.Un tel accord n'a pas du tout plu Agbé. Il ne voulait même pas y répondre, car ressortant de l'embêtement de cette fille. Mais les parents étant parents et avec leurs expériences qu'ils ont de plus, surtout dans ces choses-là, ils ont fini par le convaincre.Installés, Anoumou appelle Afiyo. Elle descend, tenant la main de son garçonnet, sous les regards interrogateurs de la «belle-famille». Elle prend place aussi dans un fauteuil, mine amère, avec un "mìa woézon" sec
TOI SEULE ME SUFFISDodo va maintenant beaucoup mieux. Aujourd’hui il quitte l'hôpital et rentre chez lui. Il redécouvre après plus d'une semaine d'hospitalisation, ses meubles. Il soupire en ouvrant la porte avant de mettre les pieds à l'intérieur. Il suivi par Mablé, toujours à son chevet, cette pauvre jeune femme vraiment très gentille.Il prend place dans le sofa et fixe sa bienfaitrice dans sa noblesse. Cette dernière, après l'avoir aidé à s'installer, et arrangé les quelques effets avec lesquels ils sont rentrés, se donne la tâche de faire un peu de ménage dans la maison avant de s'en aller.Elle arrange et met plus au propre le séjour. Elle en fait pareille à la cuisine et donne quelques coups de balais à la cour de la maison. Ensuite, elle va à la cuisine lui préparer du manger.Dodo,
19JE SUIS LA LOI AUSSIIl sonne environ dix heures ce matin. Une Nissan Murano vient de garer devant CORE@P. La portière s'ouvre. Au volant, une femme. Elle sort en refermant, réajuste ses lunettes et prend le chemin de l'entrée, un sac en main. Elle entre et demande à la secrétaire à voir le DG.-C'est sur rendez-vous, s'il vous plaît, madame ? demande la secrétaire.-Pas vraiment ! Mais ne vous inquiétez pas. Informez-le juste qu'une femme veuille le voir.La secrétaire prend le téléphone et appelle la direction générale, passe la commission et reçoit l'accord de la laisser entrer.Agbé a les yeux rivés sur son ordinateur de bureau lorsqu'il entend toquer à la porte.-Oui, entrez ! autorise-t-il sans quitter du regard, l'écran.La porte s'ouvre. La perso
18ELLE S'APPELLE DJIFALa vie est belle par ici, cet après-midi: week-end, à "Novelas Star" à Avépozo, dans le sable fin de la plage. La mer, véhémente, aux flux qui s'affaissent sur la berge, avec sa mélodie prodigue et son vent débonnaire du lointain, est en parfaite harmonie avec le ciel. Sur ses bords, la vie bat son plein. Les eaux accueillent quelques têtes de nageurs amateurs. Jeunes, hommes comme femmes.Dans la foulée, sur la grève, Agbé, Djifa, la sœur Abla ainsi que la petite Sépopo y sont. Agbé et sa dulcinée savourent la belle vie dans le sable doux.Ils ont opté pour ce rencard sur la plage pour se donner du plaisir. Chose qui évente encore leurs flammes, rend plus vifs encore leurs sentiments, leur cœur chantant la ballade.Une balade romantique proposée par Agb&ea
17LES COULEURS DE LA NUITSewa est nerveuse. Très nerveuse d'ailleurs. À peine Koudzo serre la voiture à sa devanture au sortir du banquet pour la déposer chez elle, qu'elle sort toute colérique. Elle ouvre le portail et rentre fougueusement. Koudzo se précipite derrière elle pour la calmer, hélas ! Et quand elle rentre dans son séjour, elle lance son sac dans le salon avec rage, s'assoit et se met à pleurer. Toute sa joie d'il y a peu de temps a terni. Son visage a perdu tout son éclat heureux. Seule la déception et la nervosité s'y lisent.-Pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi! crie-t-elle.-Calme-toi, s'il te plaît, mon amour ! lui demande Koudzo agacé qui s'évertue à la consoler.-Pourquoi cette décision ? Pourquoi faut-il que mon travail prenne le coup de ma relati
LE BANQUETLe toit AZIANYO-DUMADEY redevient la végétation qui retrouve sa splendide verdure au retour de la saison pluvieuse. La joie y est de nouveau pour être effective. Agbé, enfin, la femme que son cœur lui réclamait tant, retrouvée, c'est le sourire au quotidien. Plus enthousiaste, plus jovial, et plus souriant, il est. Et plus de temps, il passe avec les siens désormais. Plus de ces moments où il s'enfermait dans sa chambre pour vivre son amertume. C'est alors toute la famille qui retrouve au quotidien son vrai sourire d'antan. La vie semble renaître de ses cendres maintenues toujours chaudes.Ne peut-on pas négliger aussi que s'il n'y avait pas Sessimé qui le traitait comme une maman dorlotant son petit garçonnet, il n'aurait pas pu supporter autant. Il aurait claqué malgré les affaires dans lesquelles il se fourrait pour faire évoluer l'en