J'entre dans la salle à manger et retrouve Ennio. Je m'assois à côté de lui. Je prends une viennoiserie avec du jus de fruit.
Il m'interrompt en me tendant une carte bancaire.
- Pourquoi tu me donnes ça ?
- Pour que tu t'achètes ce dont tu as besoin, il y a quelques millions sur la carte.
- Quelques millions ?! Je vais faire quoi avec tout cet argent ?!
- Fais-en ce que tu veux Emma, c'est juste pour que tu n'aies pas à demander pour t'acheter quelque chose dont tu as besoin. Et de toute façon la carte prends de mon compte, je n'en n'ai pas fais un pour toi donc ça ne compte pas comme un cadeau.
- Si quelques millions c'est peu pour toi j'ai peur de ce qui serai beaucoup.
Il passe ses doigts dans ses cheveux en soupirant ce qui attire mon attention. Je n'ai jamais vraiment fait attention à son physique, j'étais trop concentré à être anxieuse pour un rien.
Je n'avais jamais remarqué à quel point il était beau, et bien bâti. Il doit avoir toutes les femmes du monde à ses pieds, donc pourquoi moi ?
- Accepte sans contester pour une fois ça facilitera les choses.
- Je sais que je suis agaçante mais il faut faire avec, et c'est toi qui a décidé de me marier.
- Je n'ai jamais dis que tu étais agaçante, tu as un fort caractère c'est tout.
- Comme si tu ne le savais pas. Je dis en lui adressant un sourire crispé couvert d'ironie.
Il se penche en avant et pose ses coudes sur la table avant de poser son menton sur ses poings et m'observer attentivement.
Son regard me perturbe, c'est comme il lisait en moi comme on lirai dans un livre ouvert, et je n'aime pas ça.
- Pourquoi cherches-tu à me détester ? Serais-tu en train de tomber sous mon charme Emma ? Dit-il en arquant un sourcil.
Je sens mes joues prendre feu.
- Même pas dans tes rêves. Je dis difficilement, sentant la gêne qui monte en moi.
- Sûre ?
- Complètement.
Ce n'est absolument pas le cas.
C'est comme si en un seul regard il me mettait à nue devant lui, ses yeux sont tellement transperçants...
- Excusez-moi de vous déranger les amoureux.
Il détourne directement les yeux à la voix de Célia.
Je suis sauvée....
- Célia, tu n'as pas prévenu que tu allais venir ? Dit-il en se levant pour l'enlacer et je fais de même.
Heureusement que je me suis habillée et que je ne suis pas restée dans ma grasse mat.
- Désolée de venir à l'improviste, je me suis disputée avec maman, elle n'est pas d'accord avec mon déménagement et papa non plus.
- Tu es adulte ils n'ont rien à dire. Je dis en croisant les bras devant ma poitrine.
- Nos parents sont très.... Ils vivent au dernier siècle. Pour eux je ne peux pas quitter la maison avant de m'être mariée. Et vu que Evan, Elyo, Emens sont occupés je suis venue te demander de l'aide.
- Parce que moi je ne suis pas occupé ?
- Bah toi au moins tu n'as pas de gosses et Elyo travaille. C'est sûrement en cours mais pour l'instant il n'y en a pas.
- En cours ?
Comment ça en cours ?
- De toute façon ce ne sont pas mes affaires je n'ai pas envie d'imaginer les prouesses sexuelles d'un quatrième frère même si c'est déjà trop tard.
- Bon, allons te sortir de cette maison avant que tu ne continues à dire des conneries. Dit Ennio en la faisant avancer, un bras sur ses épaules.
Je prend mon téléphone et cette carte avec mon inhalateur bien sûr.
Je vais en dehors de la maison et demande à l'un des hommes de Ennio de me déposer, un qui a l'air d'avoir pas loin de mon âge.
Il commence à conduire et il est très amical en réalité. J'ai appris qu'il s'appelait Nino et qu'il avait vingt-et-un ans. Ça nous fait un petit écart.
Arrivés à mon "studio" je commence par essayer le piano, l'un des plus chers au monde. Le Heintzman Crystal Piano.
J'en ai toujours rêvé quand j'étais jeune.
Ensuite j'ai commencé à peindre, et après avoir manié le pinceau plus d'une heure ou deux je suis descendue au rez-de-chaussée.
Je commence par protéger le sol avec une bâche de peinture. Ensuite je peins l'avant du comptoir en bleu turquoise, c'est un comptoir d'accueil demi-oval. Derrière celui-ci des portes qui mènent à une salle d'archives.
Je ne sais pas si je créerai ma propre entreprise, mais j'aimerai bien faire de cet endroit un centre culturel. Il y a assez de place pour une bibliothèque, des cours de danse, de peinture, de chant peut-être ?
C'est à développer.
En attendant que ça sèche je sors pour me diriger vers la boulangerie mais Nino m'arrête directement.
- Je ne peux pas vous laisser partir seule. Dit-il en se mettant devant moi.
- Et je peux savoir pourquoi ?
- Votre mari a donné des instructions très strictes, il veut que vous soyez protégée et s'il apprend que je vous ai laissé partir seule je serai viré.
- Je lui dirai de ne pas le faire et c'est à même pas quelques mètres.
- Vous pouvez vous recevoir une balle en quelques mètres.
- Ça ne va pas arriver, et arrête de me vouvoyer je ne suis pas Ennio.
- Ce sont les règles.
- Ce ne sont pas mes règles, ce sont les siennes donc bouge de mon chemin sinon....
- Sinon ?
- Bouge de là Nino !
- Je viens avec vo.... Toi.
Je lève les yeux au ciel.
- Je vais y aller seule.
- Non, je fais que mon travail je ne peux pas vous laisser seule. Je me ferai virer si je ne respecte pas les consignes données par monsieur.
- Je vais l'appeler et lui demander comme ça tu pourras me laisser passer.
- Si il y a son autorisation, aucun problème.
Je soupire et prend mon téléphone en lui tournant le dos.
J'appelle Ennio, quelques sonneries retentissent avant qu'il ne décroche.
- Allo ?
- Je n'ai pas besoin d'être protégée pour aller à une boulangerie, tu peux dire à Nino de me laisser y aller sans lui ?
- Malheureusement pour toi, non.
- Comment ça non ?
- J'ai beaucoup d'ennemis, à chaque coins de rue il y en a donc tu dois être protégée.
- Je n'ai pas besoin d'être protégée pour aller au bout de la rue.
- On ne sait jamais ce qui peut arriver.
- Je vais te tuer.
- Essaye pour voir, donne moi Nino maintenant.
Je soupire d'énervement et donne le téléphone à Nino.
Il lui parle un peu avant de raccrocher et me tendre le téléphone.
- On y va ?
Je souffle et passe devant.
Après avoir fait mes achats je reviens à mon studio, mange mon sandwich et reprends la peinture.
D'un côté je peins une femme qui est devant une toile, sur laquelle il y a une fille avec un garçon. Ça me prends environ deux heure et demi.
Ensuite je peins un renard, juste par envie comme ça, c'est fou comme il y a toutes les nuances de couleurs dans la réserve, tout ce dont je pourrais rêver. Et pour finir, je fais une adolescente en train de lire avec un casque, une qui me ressemble.... Celle que j'aurai aimée être.
Mais malheureusement je ne pouvais pas, c'était Malia qui se devait de se montrer en publique, charmante comme ça.
Je devais rester à la maison et aider ma mère aux taches ménagères, pendant qu'elle, elle me rabaissait. Elle me disait tout le temps qu'elle était meilleure que moi, que mes « amis » de l'école avaient raison de se moquer de mes cheveux, ou de mes yeux.
J'avais tort, elle avait raison.
Quoique je dise c'était comme ça. Mes parents savaient très bien que Malia ferai un grand succès auprès des hommes, avec ses longs cheveux lisses et ses formes généreuses. Elle était toujours meilleure que moi. Pourquoi j'étais différente ? Pourquoi Malia se devait d'être toujours meilleure que moi ? Comme si j'étais seulement une incapable qui ne pouvait rien accomplir. J'ai toujours été convaincue que je n'étais pas leurs enfant biologique, c'est une évidence.
Ça a créé un sentiment d'infériorité en moi, une peur de déranger les gens, une autre de les décevoir. Un besoin constant de savoir que l'on est fière de moi, un énorme complexe sur mes capacités et mon physique. Une sensation d'être celle de trop, une fille inutile.
Une personne vient s'assoir à côté de moi sur le banc du piano, je sais déjà que c'est Ennio. Son odeur masculine et son parfum sont reconnaissables. - J'ai vu ce que tu avais fais en bas, c'est magnifique. Un court sourire s'étends sur mes lèvres. - Merci. J'y ai passé toute la journée. - Tu dois être fatiguée alors ? J'hoche la tête positivement. Je suis fatiguée mentalement comme physiquement. - Et toi ? - J'ai dû mener un combat contre mes parents pour qu'ils laissent Célia partir. Elle va rester à la maison le temps de son déménagement. - Comment elle a fait pour s'en sortir avec quatre grands frères ? - Je me le demande aussi, Célia est très perspicace malgré ses erreurs qui l'ont menée à de mauvaises choses. Mais on a tous eu un moment où on était tellement épuisés qu'on a fait des conneries. Ouais, et je crois que ce moment d'égarement ne va pas tarder à arriver. Il appuie sur une des touches du piano et un son grave en retentit. - Tu m'apprends à jouer ? Un sour
Je me force pour ne pas pleurer, ma gorge est nouée, mon estomac est retourné.J'attrape le stylo posé à côté de la feuille qui va définir tout mon avenir. Si je signe, ma famille est en sécurité, et je sacrifierai mon avenir.Si je ne signe pas, j'aurais une vie comme toutes les autres, mais ma famille sera menacée.Cet homme est vraiment diabolique.Ça fait des décennies que nos familles sont ennemies, je vais prendre son nom, faire des enfants qui auront son nom, coucher avec un homme dont je ne suis pas amoureuse, que je ne connais pas. C'est ma soeur qui devait être à ma place, il y a deux ans. Mais bien sûr il a dit qu'il attendrai encore deux ans pour se marier, deux ans plus tard j'ai dix-huit ans.Je me demande si tout était calculé ? Bien sûr que ça l'étais. Mon père m'a mit en garde contre lui, il peut être très malin et mesquin. Il sait très bien ce qui m'attend.Ce soir je ne vais pas rentrer chez moi, je ne vais pas retrouver mon lit.Non.Je serais entrain de remplir l
Nous nous dirigeons vers ma future maison, j'essaye de cacher mon anxiété le mieux que possible mais c'est compliqué quand on se dit que notre première fois va sûrement se produire dans quelques heures avec un homme dont je ne suis pas amoureuse et que je ne connais pas.On arrive à cette maison que moi j'appellerai plutôt une villa extrêmement luxueuse. Il se gare devant celle-ci et j'aperçois déjà une vingtaine d'hommes dans les recoins.Je vais être surveillée, jusqu'au moindre mouvement. Je le sais. Mon père m'a prévenu.Il m'a laissé l'opportunité de me changer et d'enfiler un jean avec un t-shirt, je dois avouer que c'est bien mieux que la robe de mariée toute blanche que j'avais.On entre à l'intérieur, et comme je l'avais prédis ça ressemble beaucoup à un palais.Qu'est-ce que ma soeur Malia aurai fait dans cette situation ? Elle aurai flirté, fait plaisir à son mari, serait désireuse. Mais honnêtement je ne veux vraiment pas faire ça, je n'arrive pas à me forcer, c'est trop d
Je gigote dans mon lit en m'étirant, la nuit a été bien longue. Je n'ai fait que dessiner.Je n'ai vraiment pas envie de sortir de mes draps tout doux, une musique de piano recouvre la chambre.Elle provient de mon téléphone, And It Starts to Rain de Javi Lobe. J'adore la jouer au piano, si seulement il y en avait un dans cette foutue baraque.Trois petits tocs retentissent à ma porte.Entre. Je dis en éteignant la musique de mon téléphone et me redressant.Une femme entre dans la chambre, une domestique.Elle a une grande boîte noire entre les mains, dans laquelle on mettrait des robes.- Monsieur m'a demandé de vous prévenir qu'il était sorti pour la journée, il voulait que je vous donne ça.J'attrape la boîte de ses mains et la remercie avant qu'elle ne quitte la chambre.Je défais le nœud au-dessus du paquet et l'ouvre. J'attrape le mot qui est dedans.Sois prête pour vingt heures, nous sommes invités à un gala.Ennio, ton cher mari.« Ton cher mari », ça me donne envie de le tape
Une personne vient s'assoir à côté de moi sur le banc du piano, je sais déjà que c'est Ennio. Son odeur masculine et son parfum sont reconnaissables. - J'ai vu ce que tu avais fais en bas, c'est magnifique. Un court sourire s'étends sur mes lèvres. - Merci. J'y ai passé toute la journée. - Tu dois être fatiguée alors ? J'hoche la tête positivement. Je suis fatiguée mentalement comme physiquement. - Et toi ? - J'ai dû mener un combat contre mes parents pour qu'ils laissent Célia partir. Elle va rester à la maison le temps de son déménagement. - Comment elle a fait pour s'en sortir avec quatre grands frères ? - Je me le demande aussi, Célia est très perspicace malgré ses erreurs qui l'ont menée à de mauvaises choses. Mais on a tous eu un moment où on était tellement épuisés qu'on a fait des conneries. Ouais, et je crois que ce moment d'égarement ne va pas tarder à arriver. Il appuie sur une des touches du piano et un son grave en retentit. - Tu m'apprends à jouer ? Un sour
J'entre dans la salle à manger et retrouve Ennio. Je m'assois à côté de lui. Je prends une viennoiserie avec du jus de fruit.Il m'interrompt en me tendant une carte bancaire.- Pourquoi tu me donnes ça ?- Pour que tu t'achètes ce dont tu as besoin, il y a quelques millions sur la carte.- Quelques millions ?! Je vais faire quoi avec tout cet argent ?!- Fais-en ce que tu veux Emma, c'est juste pour que tu n'aies pas à demander pour t'acheter quelque chose dont tu as besoin. Et de toute façon la carte prends de mon compte, je n'en n'ai pas fais un pour toi donc ça ne compte pas comme un cadeau.- Si quelques millions c'est peu pour toi j'ai peur de ce qui serai beaucoup.Il passe ses doigts dans ses cheveux en soupirant ce qui attire mon attention. Je n'ai jamais vraiment fait attention à son physique, j'étais trop concentré à être anxieuse pour un rien.Je n'avais jamais remarqué à quel point il était beau, et bien bâti. Il doit avoir toutes les femmes du monde à ses pieds, donc pou
Je gigote dans mon lit en m'étirant, la nuit a été bien longue. Je n'ai fait que dessiner.Je n'ai vraiment pas envie de sortir de mes draps tout doux, une musique de piano recouvre la chambre.Elle provient de mon téléphone, And It Starts to Rain de Javi Lobe. J'adore la jouer au piano, si seulement il y en avait un dans cette foutue baraque.Trois petits tocs retentissent à ma porte.Entre. Je dis en éteignant la musique de mon téléphone et me redressant.Une femme entre dans la chambre, une domestique.Elle a une grande boîte noire entre les mains, dans laquelle on mettrait des robes.- Monsieur m'a demandé de vous prévenir qu'il était sorti pour la journée, il voulait que je vous donne ça.J'attrape la boîte de ses mains et la remercie avant qu'elle ne quitte la chambre.Je défais le nœud au-dessus du paquet et l'ouvre. J'attrape le mot qui est dedans.Sois prête pour vingt heures, nous sommes invités à un gala.Ennio, ton cher mari.« Ton cher mari », ça me donne envie de le tape
Nous nous dirigeons vers ma future maison, j'essaye de cacher mon anxiété le mieux que possible mais c'est compliqué quand on se dit que notre première fois va sûrement se produire dans quelques heures avec un homme dont je ne suis pas amoureuse et que je ne connais pas.On arrive à cette maison que moi j'appellerai plutôt une villa extrêmement luxueuse. Il se gare devant celle-ci et j'aperçois déjà une vingtaine d'hommes dans les recoins.Je vais être surveillée, jusqu'au moindre mouvement. Je le sais. Mon père m'a prévenu.Il m'a laissé l'opportunité de me changer et d'enfiler un jean avec un t-shirt, je dois avouer que c'est bien mieux que la robe de mariée toute blanche que j'avais.On entre à l'intérieur, et comme je l'avais prédis ça ressemble beaucoup à un palais.Qu'est-ce que ma soeur Malia aurai fait dans cette situation ? Elle aurai flirté, fait plaisir à son mari, serait désireuse. Mais honnêtement je ne veux vraiment pas faire ça, je n'arrive pas à me forcer, c'est trop d
Je me force pour ne pas pleurer, ma gorge est nouée, mon estomac est retourné.J'attrape le stylo posé à côté de la feuille qui va définir tout mon avenir. Si je signe, ma famille est en sécurité, et je sacrifierai mon avenir.Si je ne signe pas, j'aurais une vie comme toutes les autres, mais ma famille sera menacée.Cet homme est vraiment diabolique.Ça fait des décennies que nos familles sont ennemies, je vais prendre son nom, faire des enfants qui auront son nom, coucher avec un homme dont je ne suis pas amoureuse, que je ne connais pas. C'est ma soeur qui devait être à ma place, il y a deux ans. Mais bien sûr il a dit qu'il attendrai encore deux ans pour se marier, deux ans plus tard j'ai dix-huit ans.Je me demande si tout était calculé ? Bien sûr que ça l'étais. Mon père m'a mit en garde contre lui, il peut être très malin et mesquin. Il sait très bien ce qui m'attend.Ce soir je ne vais pas rentrer chez moi, je ne vais pas retrouver mon lit.Non.Je serais entrain de remplir l