Paul se chargea de préparer le dîner alors que c'était le tour de Katrina. Il prépara le repas préféré de la jeune femme tout en lui racontant les derniers potins à son bureau. Katrina écouta Paul avec des yeux pétillants. Il parvint même à lui arracher un vrai sourire.
Après avoir mangé, le couple passa la nuit ensemble. Le lendemain, au réveil, Katrina n'avait plus de ride au milieu du front. Elle se prépara avec énergie cependant elle ne mangea pas beaucoup. Quelques minutes avant de partir elle réveilla Paul qui la retint contre lui quelques instants.
Katrina se rendit au bureau rapidement. Elle sourit gentiment au garde et discuta quelques minutes avec la femme de ménage. Elle allait poser ses affaires quand son chef l'interpella et lui dit d'aller dans son bureau. Katrina s'exécuta inquiète. Le chef s'assit dans son siège et invita Katrina à s'asseoir aussi. L'intéressée s'exécuta. Le visage de son chef se fendit d'un rare sourire alors qu'il tendit à l'employée modèle le dernier compte rendu qu'elle avait fait.
« Je l'ai lu hier et je n'ai pas pu le reposer. Ce papier est bien au dessus des autres. Félicitations.
-Eh bien... Merci beaucoup. Je suis contente si vous êtes satisfait. On a beaucoup travaillé avec Morgane dessus.
-Je suis plus que satisfait ! Vous êtes là depuis peu et pourtant vous avez déjà prouvé que vous méritiez amplement votre place. Je suis content qu'on m'ait parlé de vous. »
Katrina n'eut pas le temps de répondre. Son chef se leva d'un bond et continua sur sa lancée.
« Vous savez à quel point je suis satisfait ? Je vais publier votre papier dans le prochain magazine.
-Vraiment ? Je...
-Bien sûr !
-Je suis flattée monsieur. Merci énormément.
-C'est normal ! Bon, excusez moi mais j'ai une réunion dans deux minutes.
-Oui bien sûr, je ne vous retiens pas plus longtemps. Encore merci. »
Katrina sortit en vitesse un grand sourire collé sur le visage. Elle attrapa son téléphone et envoya un message à sa mère, son père, Paul et son frère pour leur apprendre la nouvelle. Personne d'autre n'allait être vraiment content pour elle.
Sa famille l'appela dans la minute. Ils étaient plus contents que Katrina elle même et proposaient de fêter cela le soir même. Le deuxième à l'appeler dans les cinq minutes suivantes fut Paul. Il félicita aussi sa fiancée et lui dit qu'ils fêteraient le lendemain sachant qu'elle voudrait fêter avec sa famille.
Katrina venait de raccrocher quand Morgane apparut derrière elle la faisant sursauter. Les deux meilleures amies et collègues se serrèrent dans les bras pour se dire bonjour. Depuis quand se connaissaient-elles ? Depuis la crèche ? Elles avaient eu tellement de bons moments et connaissaient l'autre sur le bout des doigts. Quelques mois auparavant elles se disaient tous leurs secrets même les choses qui avaient le moins d'importance et ceux qui en avaient énormément. Je ne fus pas surprise que Katrina lui parle de son entretient avec leur chef mais je grinçais des dents. Morgane sautilla excitée et fit la remarque qu'elle et Katrina formaient un super duo.
Alors que Katrina allumait son ordinateur motivée pour travailler, Morgane s'assit sur le bureau en croisant les bras.
« Kat ! T'aurais pas vu le dossier que j'ai imprimé hier ? »
Katrina souleva quelques papiers sur son bureau avant de dénicher le fameux dossier et le tendit à Morgane. Cette dernière souffla lasse.
« J'ai mis tellement de temps pour le relire. Il y avait tellement de fautes j'espère que j'en ai raté aucune. Franchement c'est la dernière fois que je me mets en duo avec Céline c'est décidé. »
Katrina força un petit sourire illustrant son écoute.
J'admets que Morgane s'est mise à parler d'un sujet divers la concernant et que je n'ai écouté que d'une oreille tout comme Katrina qui faisait cependant l'effort d'hocher la tête et de sourire. Je me reconcentrais cependant quand la conversation arriva enfin sur Katrina.
Morgane n'avait pas énormément insisté pour que Katrina lui raconte l'histoire du livre qu'elle avait commencé des années auparavant. Elle demandait simplement par politesse. Katrina ne put s'empêcher de le sentir même si elle jouait la simple d'esprit.
« Non... Je ne veux pas t'ennuyer avec mes histoires... »
Morgane insista quelque peu curieuse de vérifier si son amie était vraiment douée. Katrina finit par céder et commença le récit le regard baissé. Elle fut coupée très tôt et ne finit jamais son récit car Morgane devait partir rendre le dossier à Céline. J'estime que les lecteurs méritent d'avoir un avant goût. Si à l'époque du lycée Katrina était restée assise à côté de Cohantin au lieu de demander à changer pour aller près de sa meilleure amie de l'époque tout serait différent... Cohantin se tiendrait peut-être devant elle sûrement tout sourire et elle aurait raconté son histoire en levant légèrement plus les yeux et disant à peu de choses près ceci :
« L'histoire commence avec un ange. Il a été exilé parmi les humains. Privé de ses pouvoirs et privé de sentiments. Physiquement très jeune, il se sera inscrit au lycée pour s'ennuyer moins et déambulera dans des couloirs vides tel un fantôme.
« Un démon aura été exilé sur Terre en même temps que l'ange. Sauf que le démon sera en compensation de ses sentiments plus qu'existants frappé par un sort qui ne lui paraissait pas si terrible à l'époque. Ce démon ne se sera pas inscrit au lycée occupé à vivre pleinement son immortalité.
« Un jour, une jeune fille aimant l'odeur des livres brisera le calme de l'ange. Elle n'aura pas fait exprès. Elle voulait simplement se montrer gentille. Elle se fit ignorer. La deuxième fois elle le défendit devant quelques jaloux. L'ange l'ignora de nouveau. Cela arriva de plus en plus souvent. La fille finit par marcher aux côtés de l'ange sans qu'il ait accepté. Elle lisait ou faisait seule la conversation. L'ange comme toujours ne ressentait rien.
« Peu après le démon fit aussi la connaissance de la jeune humaine. Fidèle à lui même le démon, se fit vite détester et encore plus vite se mit à la coller. L'ange ne réagissait pas.Ils devinrent un drôle de trio. Le démon se contentait de faire la conversation la plupart du temps.
« Un jour la fille perdit sa bonne humeur. L'ange remarqua mais ne dit rien. Le démon quant à lui parlait trop. Poussée à bout par les événements, l'humaine eut besoin de se confier. Elle alla voir l'ange qui la repoussa avec froideur. La jeune fille souffrit énormément et ce qui la consola furent les silences du petit démon.
« La vie devenait encore plus dure. Aimer un ange fait souffrir. Le démon était présent mais ne suffisait pas. Un accident et elle mourra. Le démon ne s'en remit jamais et tenta de se suicider des milliards de fois. L'histoire se finit avec l'ange qui verse sa première larme. »
La journée finit par se terminer et notre héroïne se mit en route vers l'appartement de ses parents. Elle sonna au lieu de chercher ses clefs dans son sac et son père lui demanda le code secret.
« Hum... Dinde de Noël ? lança Katrina au hasard.
-Exactement ! »
Elle rit avant de monter et de prendre ses parents dans ses bras. Sa mère prit le manteau de sa fille et lui dit de s'asseoir mais elle voulait aider à mettre la table. Le père de Katrina dit amusé qu'ils avaient déjà mis la table et qu'elle aurait dû venir quelques minutes plus tôt.
Noah apparut à son tour et le temps se figea l'espace d'un instant quand sa sœur le vit. Katrina ne put retenir un frisson en revoyant son frère le visage pâle à cause de la petite maison de la veille. Elle secoua la tête et se reprit très vite pour serrer son frère dans ses bras devant ses parents comme si de rien n'était. Seuls eux deux sentaient que cette étreinte était différente de celle de quelques jours plus tôt. Ce n'était plus leur câlin complice et tendre d'il y a quelques années. Ce dernier s'était au fur et à mesure métamorphosé en quelque chose de plus froid. Un froid agréable. Je ne souriais plus de la même manière quand je voyais ces deux là se prendre dans les bras. Je ne pouvais à présent plus m'empêcher de me mordre les lèvres et de lancer un regard en coin aux parents à qui on cachait quelque chose pour la première fois. Qui aurait cru que Katrina serait si douée pour mentir ?
Une fois les retrouvailles finies, la petite famille s'installa autour de la table et l'ambiance joyeuse de fête entraîna tout le monde. Je ne m'assis pas avec le quatuor. Je les laissais et les observais d'un peu plus loin. J'avais toujours aimé les écouter parler. Il y avait quelque chose de chaleureux même dans leurs moments les plus ennuyants. Je trouvais simplement magique leurs regroupements. Je n'écoutais pas les blagues mais riais avec eux et souriais quand les entendais se dire qu'ils s'aimaient. Ils n'avaient pas besoin de le préciser. On l'entendait toutes les secondes de leurs bouches ou on le voyait dans leurs gestes. En les voyant ainsi leur chaleur irradiait sur moi. Mais il y avait quelque chose de lointain. Quelque chose de coupé par un pont levis qui n'allait pas s'abaisser.
L'air se refroidit un tant soit peu quand des sujets plus lourds furent abordés. La mère était forte et refusait d'en parler de façon défaitiste mais Katrina s'inquiétait. Elle l'accompagnait à tous ses rendez-vous et vérifiait qu'elle prenait ses médicaments. Elle allait souvent faire les courses pour ses parents ou venait simplement discuter. Les médecins disaient que sa mère n'allait même pas tenir deux mois. Ce fut un motif suffisait pour ne rien prescrire. Ce fut le jour où Katrina était vraiment devenue une femme. Elle s'était levée et n'avait pas arrêté de marcher. Cela faisait cinq ans que sa mère était en bonne santé. Personne ne savait comment c'était possible mais Katrina l'avait dit. Cependant moins d'un an auparavant les progrès surnaturels de la mère commençaient à s'aggraver. La mère ne tenait que pour ses enfants mais Katrina devint mère à son tour. Le stresse était le pire ennemi de la maladie...
La petite famille finit par retrouver le sourire et dégustèrent le gâteau préféré de Kat heureux. Ils ne se rendirent pas compte du temps qui passait et la nuit était tombée. Kat finit par être rappelée à la réalité par Paul qui s'inquiétait. Ses parents proposèrent qu'elle reste dormir mais elle leur dit qu'elle devait rentrer. Sa mère lui emballa les dernières parts de gâteau malgré ses protestations et après les au revoir elle était en route vers son petit appartement où ils fêtèrent en amoureux.
Les fiancés prirent le temps de manger ensemble le matin avant de chacun partir de son côté travailler. Sur le chemin Katrina passa par la boulangerie puis bifurqua vers l'appartement de ses parents pour les surprendre quelques secondes avant leurs réveilles. Elle les salua puis se dépêcha de reprendre son chemin pour être en avance. A son arrivée Katrina salua le garde devant la porte puis tint la porte à la femme de ménage qui la remercia et lui demanda comment elle allait. Katrina discuta quelques minutes avec Sabrina avant de reprendre le chemin de son bureau. En chemin elle sourit chaleureusement aux collègues qu'elle croisait et se fit invitée à prendre un café. Elle eut à peine le temps de s'asseoir que l'assistante du directeur lui tendit un dossier avec son article mis en page dedans. Katrina attrapa le dossier toutes excitée mais son sourire s'effaça très vite. Elle interpella l'assistante qui allait partir. « Excusez moi. » L'assistante fit demi to
Petit déjeuner entre amoureux, bifurcation à la boulangerie, sourire au garde, discussion agréable avec la femme de ménage... Sauf qu'une fois arrivée dans le couloir de son bureau Katrina sentit que quelque chose dans l'air avait changé. Quelques personnes sourirent de manière moins chaleureuse. Katrina fut invitée à prendre un café alors elle s'en remit vite. Morgane passa pour discuter et Katrina avança dans le prochain article dans le calme. Paul devait partir plus tôt alors il mangea en silence. Katrina se leva exprès pour lui dire au revoir. Étant réveillée elle en profita pour prendre le petit déjeuner avec sa famille puis pour accompagner son frère sur la moitié de son chemin. Katrina sourit au gardien puis discuta avec la femme de ménage mais plus personne ne lui sourit dans le couloir. Katrina ne se fit pas inviter à prendre un café. Le travaille était plus pesant. Morgane passa moins longtemps. Katrina lui demanda si elle avait remarqué quelque chose mais Morgane
Noah n'avait pas redonné de nouvelles alors Katrina mentit pour lui au près des parents. Elle n'eut pas la force de faire le ménage alors elle alla travailler. Elle grimaça au gardien mais ne croisa pas la femme de ménage. Dans le couloir on la fusilla du regard mais Katrina ne le remarqua pas. Son chef l'interrogea au sujet de son retard mais laissa couler en voyant les yeux vides de la jeune femme. Morgane réapparut et prit des nouvelles de sa meilleure amie. Katrina répondit succinctement. Morgane sourit avant de partir. Katrina partit tôt pour accompagner sa mère à son rendez-vous. Son père conduisait et elle faisait de son mieux pour donner l'impression de vivre. Il fallut des traces violettes sur sa paume mais Katrina sourit à sa mère quand elle lui prit la main. Le médecin ne souriait pas mais rassura la famille restreinte en disant qu'il n'y avait rien de très grave. Il fallait simplement augmenter la dose. Ils remercièrent le médecin et allèrent manger une g
Nous ne savons pas à l'avance quand est-ce que notre vie va radicalement changer. Nous ne nous levons pas le matin avec un sentiment différent. Nous n'avons pas la capacité de voir l'avenir. Ne pas savoir nous pousse à vivre. Katrina ne s'était pas sentie différente ce matin. Fatiguée à cause des derniers mois, elle se préparait simplement et mangeait sans son fiancé. Elle avait pris un jour de congé et comptait aller rendre visite à ses parents après le rendez-vous médical. Tout ralentit la seconde même où le téléphone se mit à sonner. Kat se mit à trembler de tout son être et une grimace prit place sur son visage malgré elle. Cependant ses tremblements ralentirent lorsqu'elle se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Elle se tourna vers la femme et ce qu'elle vit la glaça d'horreur. La jeune femme ne souriait pas. Elle ne se moquait pas. Elle était silencieuse. Elle fixait le téléphone et semblait tout aussi inquiète que Kat. Cette dernière se concentra de n
Il était tard. L'heure à laquelle les démons ressortent le plus facilement. Katrina était assise près d'un livre le regard perdu dans les ténèbres. Elle se tenait le ventre mélancolique. Elle les entendait en fond ce qui lui serrait le cœur. Or elle n'avait pas la force de fuir les voix. Elles lui apportaient même un certain réconfort. Elle ne voulait pas être seule. Katrina baissa les yeux vers son ventre. Elle ne l'était pas. Elle eut un léger sourire ampli de tendresse et de tristesse à la fois. Elle tenait tout ce qu'il lui restait. Cet être qui n'était encore guère plus grand qu'une clémentine et qui pourtant la retenait en vie. Cette petite chose l'avait sauvée. Tout le monde l'aurait adorée... « Je prendrai soin de toi. Tu n'as pas à avoir peur. » Les voix se turent pour écouter la jeune maman. « Je t'aimerai de tout mon cœur. » Katrina caressait son ventre avec douceur. Une larme solitaire coula. « Je ne promets pas que tu ne p
Le jour était enfin arrivé. Elle le sentait. Elle se crispa excitée mais perdit son sourire se rendant compte qu'elle devait agir. Il fallait qu'elle prenne sa voiture car elle ne pouvait appeler personne. Elle se déposa donc à l'hôpital et on prit charge d'elle. Cela lui fit du bien de pouvoir faire confiance à quelqu'un. D'écouter et de faire simplement ce qu'on lui disait. Cela ne se fit pas sans douleur mais Katrina était courageuse. Cela mit des heures mais elle en vint à bout et la seconde où elle entendit les pleures de sa petite fille tous les démons disparurent. Tous les événements passés tombèrent aux oubliettes le temps de quelques minutes. Seul le présent comptait. C'était un nouveau début et elle pleurait. Son sourire devint plus large que jamais quand on déposa son enfant sur sa poitrine. Elle n'avait jamais rien vu de plus beau. Ses pleures redoublèrent et elle remerciait quiconque pouvait l'entendre que sa petite fille était en bonne santé. On dut lui
Une femme arpentait les rues de Paris en plein jour. Les pavés sur lesquels elle marchait claquaient à peine sous ses pieds. Elle avançait le regard baissé et les mains croisés. Elle était pressée, dans son sac elle avait rangé le goûté de Hope. Elle pressait le pas même si elle allait certainement être en avance. La femme avait des cheveux blonds qui semblaient comme figés. Sous ses yeux de fines cernes se dessinaient et sa bouche disparaissait alors qu'elle mordait sa lèvre inférieure. Son téléphone était éteint pour ne pas avoir de mauvaise surprise. La jeune femme portait un tailleur bleu sombre qui lui donnait un air sévère. Les yeux de la jeune femme reflétaient la couleur du tailleur or même devenant plus sombres ils ne pouvaient pas cacher leur douceur. La femme s'arrêta devant un immeuble mais n'osa pas entrer. Elle allait se remettre en marche quand elle entendit quelqu'un l'interpeller. Le temps s'arrêta d'avancer. Au contraire il changea de sens et se mit à recul
On commence le plus souvent par poser le cadre. Cette situation initiale était la plus belle que j'ai jamais vue mais avançons dans le temps, voulez-vous. Une jeune femme arpentait les rues de Paris. Les pavés sur lesquelles ses chaussures claquaient étaient mouillés et disparaissaient dans l'ombre de la lune. La jeune femme avançait avec détermination et légèreté. Ses longs cheveux bouclés rebondissaient sur ses épaules alors qu'elle sautillait presque au rythme de l'air qu'elle chantonnait. Son large sourire laissait apparaître ses dents habituées au publique. La jeune femme portait une robe de soirée simple qu'elle avait enfilé à la va vite et qui la mettait beaucoup en valeur tout en faisant ressortir ses yeux d'un pâle inhumainement attirants. La jeune femme s'arrêta devant un immeuble et monta au deuxième étage avec sa clé. Elle s'efforça de faire peu de bruit en entrant. Elle ne faisait que passer chez ses parents pour récupérer un dossier qui ne pouvait pas a
Une femme arpentait les rues de Paris en plein jour. Les pavés sur lesquels elle marchait claquaient à peine sous ses pieds. Elle avançait le regard baissé et les mains croisés. Elle était pressée, dans son sac elle avait rangé le goûté de Hope. Elle pressait le pas même si elle allait certainement être en avance. La femme avait des cheveux blonds qui semblaient comme figés. Sous ses yeux de fines cernes se dessinaient et sa bouche disparaissait alors qu'elle mordait sa lèvre inférieure. Son téléphone était éteint pour ne pas avoir de mauvaise surprise. La jeune femme portait un tailleur bleu sombre qui lui donnait un air sévère. Les yeux de la jeune femme reflétaient la couleur du tailleur or même devenant plus sombres ils ne pouvaient pas cacher leur douceur. La femme s'arrêta devant un immeuble mais n'osa pas entrer. Elle allait se remettre en marche quand elle entendit quelqu'un l'interpeller. Le temps s'arrêta d'avancer. Au contraire il changea de sens et se mit à recul
Le jour était enfin arrivé. Elle le sentait. Elle se crispa excitée mais perdit son sourire se rendant compte qu'elle devait agir. Il fallait qu'elle prenne sa voiture car elle ne pouvait appeler personne. Elle se déposa donc à l'hôpital et on prit charge d'elle. Cela lui fit du bien de pouvoir faire confiance à quelqu'un. D'écouter et de faire simplement ce qu'on lui disait. Cela ne se fit pas sans douleur mais Katrina était courageuse. Cela mit des heures mais elle en vint à bout et la seconde où elle entendit les pleures de sa petite fille tous les démons disparurent. Tous les événements passés tombèrent aux oubliettes le temps de quelques minutes. Seul le présent comptait. C'était un nouveau début et elle pleurait. Son sourire devint plus large que jamais quand on déposa son enfant sur sa poitrine. Elle n'avait jamais rien vu de plus beau. Ses pleures redoublèrent et elle remerciait quiconque pouvait l'entendre que sa petite fille était en bonne santé. On dut lui
Il était tard. L'heure à laquelle les démons ressortent le plus facilement. Katrina était assise près d'un livre le regard perdu dans les ténèbres. Elle se tenait le ventre mélancolique. Elle les entendait en fond ce qui lui serrait le cœur. Or elle n'avait pas la force de fuir les voix. Elles lui apportaient même un certain réconfort. Elle ne voulait pas être seule. Katrina baissa les yeux vers son ventre. Elle ne l'était pas. Elle eut un léger sourire ampli de tendresse et de tristesse à la fois. Elle tenait tout ce qu'il lui restait. Cet être qui n'était encore guère plus grand qu'une clémentine et qui pourtant la retenait en vie. Cette petite chose l'avait sauvée. Tout le monde l'aurait adorée... « Je prendrai soin de toi. Tu n'as pas à avoir peur. » Les voix se turent pour écouter la jeune maman. « Je t'aimerai de tout mon cœur. » Katrina caressait son ventre avec douceur. Une larme solitaire coula. « Je ne promets pas que tu ne p
Nous ne savons pas à l'avance quand est-ce que notre vie va radicalement changer. Nous ne nous levons pas le matin avec un sentiment différent. Nous n'avons pas la capacité de voir l'avenir. Ne pas savoir nous pousse à vivre. Katrina ne s'était pas sentie différente ce matin. Fatiguée à cause des derniers mois, elle se préparait simplement et mangeait sans son fiancé. Elle avait pris un jour de congé et comptait aller rendre visite à ses parents après le rendez-vous médical. Tout ralentit la seconde même où le téléphone se mit à sonner. Kat se mit à trembler de tout son être et une grimace prit place sur son visage malgré elle. Cependant ses tremblements ralentirent lorsqu'elle se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Elle se tourna vers la femme et ce qu'elle vit la glaça d'horreur. La jeune femme ne souriait pas. Elle ne se moquait pas. Elle était silencieuse. Elle fixait le téléphone et semblait tout aussi inquiète que Kat. Cette dernière se concentra de n
Noah n'avait pas redonné de nouvelles alors Katrina mentit pour lui au près des parents. Elle n'eut pas la force de faire le ménage alors elle alla travailler. Elle grimaça au gardien mais ne croisa pas la femme de ménage. Dans le couloir on la fusilla du regard mais Katrina ne le remarqua pas. Son chef l'interrogea au sujet de son retard mais laissa couler en voyant les yeux vides de la jeune femme. Morgane réapparut et prit des nouvelles de sa meilleure amie. Katrina répondit succinctement. Morgane sourit avant de partir. Katrina partit tôt pour accompagner sa mère à son rendez-vous. Son père conduisait et elle faisait de son mieux pour donner l'impression de vivre. Il fallut des traces violettes sur sa paume mais Katrina sourit à sa mère quand elle lui prit la main. Le médecin ne souriait pas mais rassura la famille restreinte en disant qu'il n'y avait rien de très grave. Il fallait simplement augmenter la dose. Ils remercièrent le médecin et allèrent manger une g
Petit déjeuner entre amoureux, bifurcation à la boulangerie, sourire au garde, discussion agréable avec la femme de ménage... Sauf qu'une fois arrivée dans le couloir de son bureau Katrina sentit que quelque chose dans l'air avait changé. Quelques personnes sourirent de manière moins chaleureuse. Katrina fut invitée à prendre un café alors elle s'en remit vite. Morgane passa pour discuter et Katrina avança dans le prochain article dans le calme. Paul devait partir plus tôt alors il mangea en silence. Katrina se leva exprès pour lui dire au revoir. Étant réveillée elle en profita pour prendre le petit déjeuner avec sa famille puis pour accompagner son frère sur la moitié de son chemin. Katrina sourit au gardien puis discuta avec la femme de ménage mais plus personne ne lui sourit dans le couloir. Katrina ne se fit pas inviter à prendre un café. Le travaille était plus pesant. Morgane passa moins longtemps. Katrina lui demanda si elle avait remarqué quelque chose mais Morgane
Les fiancés prirent le temps de manger ensemble le matin avant de chacun partir de son côté travailler. Sur le chemin Katrina passa par la boulangerie puis bifurqua vers l'appartement de ses parents pour les surprendre quelques secondes avant leurs réveilles. Elle les salua puis se dépêcha de reprendre son chemin pour être en avance. A son arrivée Katrina salua le garde devant la porte puis tint la porte à la femme de ménage qui la remercia et lui demanda comment elle allait. Katrina discuta quelques minutes avec Sabrina avant de reprendre le chemin de son bureau. En chemin elle sourit chaleureusement aux collègues qu'elle croisait et se fit invitée à prendre un café. Elle eut à peine le temps de s'asseoir que l'assistante du directeur lui tendit un dossier avec son article mis en page dedans. Katrina attrapa le dossier toutes excitée mais son sourire s'effaça très vite. Elle interpella l'assistante qui allait partir. « Excusez moi. » L'assistante fit demi to
Paul se chargea de préparer le dîner alors que c'était le tour de Katrina. Il prépara le repas préféré de la jeune femme tout en lui racontant les derniers potins à son bureau. Katrina écouta Paul avec des yeux pétillants. Il parvint même à lui arracher un vrai sourire. Après avoir mangé, le couple passa la nuit ensemble. Le lendemain, au réveil, Katrina n'avait plus de ride au milieu du front. Elle se prépara avec énergie cependant elle ne mangea pas beaucoup. Quelques minutes avant de partir elle réveilla Paul qui la retint contre lui quelques instants. Katrina se rendit au bureau rapidement. Elle sourit gentiment au garde et discuta quelques minutes avec la femme de ménage. Elle allait poser ses affaires quand son chef l'interpella et lui dit d'aller dans son bureau. Katrina s'exécuta inquiète. Le chef s'assit dans son siège et invita Katrina à s'asseoir aussi. L'intéressée s'exécuta. Le visage de son chef se fendit d'un rare sourire alors qu'il tendit à l'employé
Katrina se leva de bonne heure pour préparer à manger. Son fiancé fuyait son regard appuyé et il partit plus tôt que d'habitude en lançant un au revoir trop simple pour satisfaire. Katrina resta silencieuse tout en regardant la porte longtemps après son départ. Elle était rêveuse mais pas inactive. Elle avait appelé ses parents et leur dit qu'elle avait passé la soirée à discuter avec son frère. Ses parents ne furent pas surpris. Katrina avait ensuite téléphoné au bureau pour annoncer sa maladie. Pour s'occuper l'esprit elle avait pour finir fait le ménage dans toute la maison excepté la chambre où dormait son frère. Vers midi elle ouvrit la porte et s'approcha doucement du lit. Son frère ne tarda pas à se réveiller sentant sa présence. Il attrapa par réflexe la main de Katrina et demanda d'une voix rauque : « Tu n'es pas restée debout trop longtemps ? -Non ne t'en fais pas... » Katrina embrassa son frère sur le front mais ce dernier tout aussi têtu q