Chapitre 0006

Hélène a examiné Patrick, cet homme à l'allure impeccable mais à la personnalité froide et violente, au visage froid et sans sourire, qui semblait inspirer la peur à tous ceux qui le voyaient.

Hélène n'aurait jamais voulu vivre avec un tel homme, elle a tremblé à l'idée de le côtoyer.

Patrick n'avait fait que jeter un coup d'œil à Hélène, mais il ne s'était pas rendu compte que ce jeune homme en face de lui osait le regarder droit dans les yeux.

Dans le passé, très peu d'inconnus avaient osé regarder Patrick plus de dix secondes, et très peu avaient osé le regarder sans que leur regard ne change.

Cet homme en face de lui l'intriguait tellement qu'il s'était juré de le choquer avec son regard, en raison de son esprit de compétition.

Hélène n'était pas du tout dans son élément, elle avait été préparée à l'attitude distante de Patrick, et bien qu'elle en soit émerveillée, elle n'était pas prête à s'avouer vaincue face à lui.

Pascal, sentant que l'atmosphère n’allait pas dans la pièce, a doucement touché le coude d'Hélène.

Hélène a continué de regarder Patrick, attendant qu'il donne des instructions.

Pour la première fois, la dissuasion de Patrick ne fonctionnait pas, il est intrigué et en colère, il se dit que l'homme en face de lui doit être très bon s'il arrive à battre tous ses adversaires et que ses vêtements n'ont pas une seule ride.

Patrick a regardé l'expression indifférente d'Hélène et lui a demandé : « Comment vous appelez-vous ? ».

« Marlène Blanc. »

En entendant cela, Patrick a plissé les yeux, le regard empreint de doute, fixant Hélène comme s'il voulait la percer à jour.

Les mains d'Hélène se sont légèrement serrées, elle était prudente face à Patrick, mais elle sentait toujours qu'elle allait se dévoiler.

À ce moment-là, on a frappé à nouveau à la porte : « Monsieur Patrick, la nouvelle servante choisie est là. »

« Entrez ! » Les mots tombaient, et à côté d'Hélène s'est tenue la nouvelle servante.

Selon les critères de Patrick pour le recrutement d'une servante, cette fille était naturellement d'une beauté incomparable.

« Présentez-vous à monsieur Patrick ! » lui a rappelé Pascal.

« Monsieur Patrick, je m'appelle Adèle Dubois », la voix de la jeune femme était claire et agréable, montrant une dent de tigre en parlant, ce qui ajoutait à son charme.

Patrick a jeté un coup d'œil à la jeune fille sans s'en préoccuper, puis son regard s'est porté à nouveau sur Hélène.

Hélène réfléchissait à la manière de sauver Camille quand elle a réalisé soudain que Patrick la fixait et a précipitamment levé ses yeux encore brillants pour le regarder.

Les yeux de Patrick étaient fixés sur Hélène, et Hélène avait l'impression d'être prise en étau, et qu’à un moment ou à un autre, il allait la découvrir.

En voyant la réaction méfiante d'Hélène, Patrick s'est intérieurement senti satisfait.

« Signez ! » a dit Patrick à Pascal.

Patrick s'est levé, a ralenti le pas en passant devant Hélène, puis, à nouveau, a quitté la pièce à grands pas.

Hélène a poussé un soupir de soulagement, son cœur est resté suspendu nerveusement dans l'air chaque seconde qu'elle passait ici.

« Asseyez-vous. Pour travailler ici, il faut signer un contrat. »

« Quel contrat ? » Adèle était la première à demander.

« Il faut d'abord le lire », a dit Pascal.

Hélène a ouvert le document qui comportait une dizaine de pages énumérant un certain nombre de règles.

Deux des informations les plus importantes, l'une était le salaire mensuel de cent mille, l'autre était que la durée de travail était de cinq ans, dans les cinq ans, même leur liberté personnelle appartenait à Patrick, ne pouvait pas démissionner mais seulement être licencié, c'était donc un contrat injustifié.

Hélène réfléchissait : Une fois signée, les cinq ans, elle avait l'inquiétude de ne pas pouvoir échapper à l'emprise de Patrick, les conséquences étaient infinies.

Adèle s'est contentée de parcourir le contrat, a pris un stylo et a griffonné son nom.

« Tu ne vas pas le signer ? » a demandé Pascal à Hélène.

Hélène, en serrant les dents, a pris aussi un stylo et a signé son nom.

« Tu peux aller chercher ta tenue de travail, vous vous mettez en service à partir de maintenant. »

Pascal n'a pas laissé le temps à Hélène et Adèle de dire non.

« Votre chambre est à l'extérieur, deux équipes, pas de sortie sans permission. »

Adèle a regardé Hélène et lui a dit : « Enchanté. »

« Moi aussi. » a répondu Hélène avec légèreté, tout en surveillant les mouvements à l'extérieur, où Camille était en train de parler.

Après avoir enfilé sa tenue, Hélène a rejoint les gardes du corps, se tenant côte à côte, avec petite taille, elle se distinguait dans une file de grands hommes de plus d'un mètre quatre-vingt-dix.

Cela ne faisait que cinq minutes qu'Hélène était debout lorsqu'elle n'a pas pu tenir plus longtemps.