Nul n’oserait exposer sa facette la moins flatteuse aux regards d’autrui.Julie ne s’attendait pas à sa visite soudaine.« Je n’ai guère d’appétit, je ne ressens pas la faim », a avancé-t-elle.Mais à peine ces mots prononcés, le parfum de la coriandre a chatouillé les narines de Julie, déclenchant chez elle une salivation soudaine suivie du grognement de son estomac.Perrine a esquissé un rire et a lancé : « Elle se sent gênée de vous recevoir avec son visage quelque peu enflé. »« Qu’as-tu à reprocher à ton visage ? Je semble parfaitement normal ! » Chrétien a répliqué, délibérément enclin à la taquiner.Perrine, comprenant son jeu, a réagi promptement : « Exactement ! Mademoiselle, votre visage se porte à merveille. »À ces mots, Julie a effleuré son visage et a constaté qu’elle ne paraissait pas aussi affectée qu’elle l’avait craint.C’était à ce moment précis qu’elle a dévoilé son visage de sous la couverture. Bien qu’un tantinet enflé, son visage semblait bien mieux qu’auparavant
Depuis cette journée, sa relation avec Lana s’était enlisée dans une impasse. Il serait plus judicieux de dire qu’au départ, Lana s’était approchée d’elle dans le cadre du Roland, et puisqu’elle avait atteint ses objectifs, elle n’avait plus besoin de consacrer temps et énergie à entretenir cette amitié feinte. Cependant, son approche de Lana visait également à regagner des forces pour atteindre ses propres objectifs.« Je te présente mes excuses au nom de Lana. »Julie a baissé la tête, observant la main de Chrétien se poser délicatement sur la sienne. Elle a ressenti la chaleur de sa paume. La main qui recevait l’infusion n’était plus empreinte de froideur.« Lana, elle a agi ainsi, tout cela uniquement pour moi. Elle sait que mes sentiments te sont destinés. En ce qui concerne Gabriel, je suis consciente de sa bienveillance envers toi, et je m’emploierai à lui rendre hommage. Je ne m’opposerai pas à vos rencontres. Cependant, Julie, tu dois comprendre une chose : l’histoire entre lu
Vers 19h30,Chrétien a quitté l’hôpital. Lucas a vu qu’un sourire rare illuminait le visage de son patron, laissant présager que lui et Julie avaient sans doute partagé un moment des plus agréables. L’efficacité des médicaments antidépresseurs qu’il avait pris ne pouvait rivaliser avec l’impact d’une douce parole émanant de Julie. Une évolution d’une telle positivité était susceptible d’aider Chrétien à s’affranchir pleinement du monde d’une autre femme.Chrétien a extirpé quelques analgésiques de sa poche et les a ingérés. Ces jours-ci, les rigueurs du froid lui faisaient encore occasionnellement ressentir des douleurs dans les jambes.« Tu informeras Pascal de préparer une chambre dans le manoir de la famille Verne, selon les préférences de Julie ! »Lucas était stupéfait : « Mademoiselle Dubois emménagera chez les Verne ? Comment dois-je expliquer cela à Mme Verne ? »Chrétien a répondu posément : « J’en discuterai moi-même avec elle. Retournons à l’entreprise ! »« D’accord ! »La
« La sortie de l’hôpital ? »Perrine et Jade ont fixé tous deux Pascal, une perplexité palpable se lisant sur leur visage, un peu à l’image de la sérénité affichée par Roland.Julie a ressenti une pesanteur dans l’air de la chambre pendant un moment.Elle a ignoré le regard de Roland, demeurant silencieuse, sans prononcer un mot.Jade a pris l’initiative de demander : « Julie, que se passe-t-il ? »Pascal a expliqué : « Notre jeune maître apprécie grandement la cuisine de Mlle Dubois, c’est pourquoi nous l’avons conviée à se rendre temporairement chez la famille Verne pour prendre soin de M. le jeune maître Verne pendant un certain temps. Nous en avons discuté avec M. Dubois, qui a d’ores et déjà donné son approbation. »Perrine a exprimé son inquiétude : « Elle va s’occuper de lui ? Mais elle n’est même pas encore complètement remise de sa maladie. Comment M. Dubois pourrait-il être d’accord ! »Comment François aurait-il pu ne pas être d’accord ? Il n’allait certainement pas lâcher u
Les grands-parents de Chrétien, amoureux de l’art botanique, avaient dépêché les hommes pour rénover un vaste jardin foisonnant de diverses fleurs et de verdure.Non loin du château se dressait un majestueux ginkgo, vieil de cinq à six siècles.Il y avait un siècle, la famille Verne était une lignée marchande. Plus tard, dans une ère tumultueuse, ces deux aînés avaient conquis la totalité de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Rouan. Depuis lors, l’empire commercial des Verne s’était étendu, préservant longtemps son élan. Les affaires de la famille Verne avaient prospéré depuis lors, préservant leur stabilité à travers le temps.Cette famille demeurait également attentive aux lois et aux règlements. Elle exigeait une cohabitation de tous les membres.Chrétien, le petit-fils chéri de ces deux aînés, jouissait de la liberté de transgresser les règles familiales et d’agir à sa guise. En qualité de premier petit-fils aîné de la famille Verne, sa prise de contrôle de l’entreprise famil
À cet instant précis, Lucas s’est avancé avec solennité. « Monsieur le Président, le temps nous est compté. »Après l’avoir aidée à porter ce collier, Chrétien a porté son regard sur le pendentif qui reposait délicatement sur la poitrine de Julie, esquissant un sourire empreint de satisfaction. « Je suis conscient. Je vais désormais regagner l’entreprise. Sois à l’aise et attends mon retour ! »Julie lui a répondu sobrement : « Merci. »Elle observait ensuite le départ de cet homme.En réalité, Pascal aspirait à ce que Julie demeure ici, accompagnant son maître dont l’état physique et mental n’était guère optimiste. La famille Verne avait déployé des efforts considérables pour atténuer ses symptômes, mais en vain. Beaucoup pensaient que sa vie ne s’étendrait guère au-delà de quelques mois…Les maladies pouvaient être traitées, mais les traumatismes psychologiques ne se résorbaient pas du jour au lendemain. À présent, la seule personne en mesure de tirer son maître du « gouffre » du dés
Elle envisageait de rendre visite à ces deux aînés dès que l’opportunité se présenterait. Après un dîner paisible, elle a regagné sa chambre. Elle a saisi son téléphone portable et a consulté sa messagerie, notant que sa correspondance avec Gabriel avait pris fin la semaine précédente. Avait-il bien réussi ses études ? Jade avait accédé à la première classe grâce à cet examen final, mais quelles avaient été ses performances ?Pensive, elle lui a adressé un message : « Comment as-tu réussi ton examen ? »Après quelques minutes d’attente, son interlocuteur demeurait silencieux. Elle a détourné les yeux de son téléphone. Au moment même où elle le posait, l’écran s’est allumé soudainement. Pensant recevoir une réponse de Gabriel, elle l’a saisi pour le vérifier. Cependant, ce qu’elle a découvert était un reportage concernant la tragique disparition d’une jeune fille :« Aujourd’hui, une avalanche s’est déclenchée sur le mont Jurol, piégeant de nombreux touristes. L’accident a entraîné de
À l’heure scolaire, une procession de voitures de luxe ornait les abords de l’école, témoignant du statut privilégié des étudiants, la plupart d’entre eux jouissant des services exclusifs de chauffeurs personnels. La plaque d’immatriculation de la voiture de Chrétien, distinctement singulière, a captivé l’attention de la foule qui, malgré la congestion routière, lui a accordé le passage. Il était de notoriété publique que le président Verne n’était guère enclin à se montrer en public.La voiture s’est immobilisée, et c’était avec élégance que Julie en a émergé. Les regards étonnés des passants trahissaient leur surprise en la reconnaissant.Les élèves du Lycée Rouan I connaissaient, pour la plupart, la connexion amicale entre Julie et le fils illégitime de la famille Verne, Gabriel. Cependant, la révélation selon laquelle elle entretenait une amitié avec l’héritier même de cette famille a suscité un émoi particulier. Le fait que le président du clan Verne la conduise personnellement à
« Lâche-moi ! », a crié Christina en se débattant, elle a senti une odeur qui n’appartenait pas à Alex, il s’agissait d’un parfum des roses, en même temps, elle a également vu une marque de rouge à lèvres laissée sur son cou et sa chemise chiffonnée. À en juger par tout cela, elle pouvait facilement imaginer à quel point leur mouvement avait été intense tout à l’heure. Elle a continué à se débattre, le regard plein de dégoût et mépris. « Tu es jalouse ? », a-t-il demandé.Christina lui a gratté le visage et l’a fait saigner, ce geste l’a amené à la lâcher toute de suite. Il s’est couvert le visage à cause de la douleur, le regard sombre.Furieuse, Christina s’est levée de ses genoux, a rangé ses vêtements, et l’a giflé : « Ne me touche pas avec tes mains sales ! »Après avoir pincé les lèvres, Alex n’était pas en colère, mais a souri : « C’est trop léger ! J’aime que tu me frappes encore plus fort. », son regard était rempli d’agressivité et de lubricité.Christina a froncé les sourc
Pendant les trois mois de convalescence, il ne l’avait vraiment pas déçue. Elle s’est toujours souvenue de ses paroles de réconfort depuis trois ans. À cette pensée, Jessie se sentait tellement gênée qu’elle a évité son regard. « Pourquoi évitez-vous mes yeux ? », a demandé Alex d’une voix magnétique en soulevant son menton. Jessie ne lui a pas répondu, le visage rouge. Au moment où elle a senti les lèvres d’Alex, elle était tellement surprise qu’elle a instantanément écarquillé les yeux. Avant qu’elle ne puisse réagir, l’homme a habilement mis la langue dans sa bouche et ne lui a pas laissée aucune chance pour le refuser. Sous l’impulsion du désir sexuel, Jessie a répondu à son bisou. En voyant qu’elle n’avait plus l’intention de se débattre, Alex l’a embrassée encore plus fort, il ne refuserait jamais une femme qui lui montrerait de l’amour. Tout à coup, il lui a soulevé la jupe et lui a frotté les fesses moues et sexy, ce qui l’a essoufflée. Elle ne le supportait plu
C’est à ce moment-là qu’Alex a reçu un message très intéressant.Nathalie, qui avait été emprisonnée, a été libérée maintenant...Un mois avant les fiançailles de Chrétien, elle était juste sortie de prison. Elle ferait certainement quelque chose, et il semblait qu’un bon spectacle commence bientôt.« Alex, une mademoiselle du nom de Jessie veut vous voir », a dit son assistante en se dirigeant vers lui. À ces mots, Alex a rangé son téléphone portable dans sa poche et a demandé : « Où est-elle maintenant ? »« Elle vous attend dans votre bureau », a-t-elle répondu.« D’accord, je vais là-bas toute de suite. »Cela dit, il est parti.Dès qu’il y est arrivé, il a vu une femme, qui portait une robe blanche, se tenir devant la porte-fenêtre avec un dos ressemblant extrêmement à une personne, elle avait les cheveux bruns bouclés et croisait ses bras.En entendant le pas derrière elle, elle s’est retournée et a dit d’un ton un peu agacé : « Bonjour, Alex ! Ça fait longtemps qu’on ne s’est
« Ne bouge pas », a répondu Roland en lui saisissant la main, puis il a pris le téléphone portable tendu et a dit : « Bonjour, papa. »Tout en parlant, il l’a repoussée et s’est levé, se dirigeant vers le couloir.Même s’il parlait d’une voix basse à François, Jade a vaguement entendu un peu ce qu’il avait dit au téléphone, au moment où la porte a été fermée, elle a entendu un nom Lana. François a dit : « Aller aux États-Unis pour se former au management te sera très favorable, c’est vraiment une bonne occasion de connaître plus de gens dans le monde commercial. Quant à ton poste, je m’en suis déjà occupé pour toi. »À ces mots, Roland a répondu : « C’est votre décision ou celle de la famille Leduc ? »« Lana sera la future héritière de la famille Leduc, tu es mon fils, j’attends plus de toi que de Julie, j’espère que tu pourras me comprendre. Cette affaire est alors décidée, après que Julie se fiance avec Chrétien, tu iras aux États-Unis avec Lana pendant six mois, en même temps, je
Jade avait essayé de se suicider ?Avant qu’elle ne puisse les saluer, Jade avait été emmenée dans l’hôpital.Julie n’a jamais vu qu’elle était dans un tel état, et si elle ne l’avait pas vue de ses propres yeux, elle ne l’aurait pas cru. Elle n’a pu s’empêcher de se demander : « Roland tient toujours à Jade, mais pourquoi il l’a laissée se blesser de la sorte ? »La voix de Chrétien a interrompu ses pensées : « Devrions-nous aller les voir ? » Julie a secoué la tête et a répondu : « Non, ce n’est pas la peine, ils vont régler ça. »Après tout, c’étaient ses affaires, elle ne voulait pas du tout s’y mêler.Quoi que Jade fasse, cela n’avait rien à voir avec elle.Cette fois-ci, les blessures de Jade étaient plus graves que la dernière fois.En soignant les blessures de Jade, l’infirmière a froncé des sourcils, parce que les anciennes blessures de Jade, qui ne se cicatrisaient pas encore, avaient de nouveau été coupées, révélant même l’os à l’intérieur, du sang ne cessant pas de couler,
Julie n’a pu s’empêcher de se demander : « C’est vraiment la vérité ? Mais pourquoi Roland voudrait-il le tuer ? Pour aider la police ? Ce n’est pas logique. Roland semblait haïr l’homme à mort, sinon, il n’aurait pas demandé à Victor d’emmener une bande de personnes pour l’arrêter. »Avant de venir à l’hôpital, Julie s’était rendue dans un magasin de fleurs et avait acheté un bouquet de tournesols, qui était le dernier bouquet du magasin. Lorsqu’elle est arrivée dans la chambre de Béatrice, elle a vu que la famille de Béatrice était là, ainsi que Cédric et Bastien. Béatrice était en train de manger une pomme, une pêche dans l’autre main.En voyant qu’elle avait un si bon appétit, Julie se sentait soulagée, mais elle était encore un peu coupable, parce que sans elle, Béatrice n’aurait pas été hospitalisée. Dès que Béatrice a vu Julie, elle s’est épanouie comme une fleur : « Julie ! »Chrétien n’aimait pas les endroits bondés, il attendait donc dehors avec Yves.Julie est entrée
Julie a éteint la lumière, ne sachant pas s’il est parti.En craignant qu’il ne vienne vraiment, elle s’est rendue dans la chambre de Chrétien.Au moment où elle s’est allongée sur le lit, Chrétien l’a serrée par derrière et a demandé d’un ton paresseux : « Où es-tu allée ? » Julie lui a répondu avec un air distrait : « J’avais peur de t’éveiller, je suis donc retournée dans ma chambre pour prendre une douche. Va te coucher. » « D’accord », a-t-il répondu, il sentait l’odeur agréable de Julie et s’est de nouveau endormi en un clin d’œil. Julie a tendu une main et a éteint la lumière sur la table de chevet, toute la pièce étant immédiatement dans l’obscurité. Elle a fermé les yeux et s’est forcée à ne pas se faire des idées. Avec les capacités actuelles de Roland, il n’osait pas encore offenser la famille Verne. De plus, elle serait la madame Verne et n’aurait plus de relation avec lui. Même si elle avait très peur qu’il la menace, elle devait apprendre à se défendre et ne pou
À ces mots, Chrétien a souri et a hoché la tête : « D’accord, quoi que tu fasses, je te soutiendrai toujours...ma future madame Verne ! » Ne sachant pas combien de temps s’est écoulé, ils ont bavardé de beaucoup de choses. Par exemple, qu’est-ce qu’ils vont manger demain matin ? Après l’obtention du diplôme de Julie, où voyageront-ils ? Quelles sont les attentes concernant leur avenir ? Etc. Lorsque Chrétien a baissé la tête et l’a regardée, il a découvert qu’elle s’était déjà endormie, mais elle fronçait encore les sourcils dans son sommeil et semblait ne pas bien dormir. Chrétien a écarté ses longs cheveux qui avaient couvert son visage, et lui a fait un bisou, puis il l’a horizontalement portée dans ses bras, est monté à l’étage, et est retourné dans la chambre. Depuis ces jours, ils partageaient la même chambre et dormaient dans un même lit, mais ils n’ont pas encore fait l’amour. Pour l’instant, il s’est contenté de la serrer dans ses bras. Il l’avait attendue si longtemps,
Dans un sous-sol caché. Victor a reçu un coup de pied et est tombé par terre. Il n’a pas résisté, s’est couvert la poitrine douloureuse, et a essayé de se relever. Avant qu’il ne puisse le faire, il a de nouveau reçu un coup de pied, ce qui l’a fait s’allonger sur le sol, du sang coulant de sa bouche. Les personnes qui se tenaient sur le côté, ont baissé la tête et n’osaient pas faire un pas en avant pour l’aider, ne sachant pas pourquoi Roland se mettait si en colère aujourd’hui. Dans ce cas-là, personne n’osait faire quelque chose ou dire quelque chose devant lui, voulant se protéger d’abord. Roland a regardé l’homme allongé sur le sol, et a dit avec désinvolture : « C’est la dernière fois. », l’aura se dégageant de lui était froide et horrible. C’est à ce moment-là qu’un homme mince a couru vers lui et a dit : « Enzo est mort. » Roland a froncé les sourcils et a demandé, mécontent : « Qui l’a tué ? » L’homme a répondu : « J’ai vu la voiture, il s’agit de la famille