Share

Chapitre 8

Sophie comprenait très bien son sérieux au travail, il ne pouvait pas tolérer la moindre erreur.

Mais ce n’était pas de sa faute, Luc était à l’hôpital avec Magali la veille.

« C’est toi qui as dit que tu avais quelque chose à faire et tu as raccroché le téléphone. »

Luc a fait une pause et s’est pincé les lèvres : « Comment as-tu géré ça ? »

À ce moment-là, Sophie était à l’hôpital. Que pouvait-elle faire ? Alors elle a répondu : « Je n’ai pas eu le temps de m’en occuper, je... »

« Secrétaire Didier, » Luc a dit d’un ton froid, « je me souviens que tu n’as jamais commis de telles erreurs dans ton travail. »

Il a souligné les mots « Secrétaire Didier » pour lui rappeler son rôle de secrétaire au lieu de femme.

Sophie s’est mordu les lèvres et a expliqué : « Le chantier peut encore fonctionner, le problème n’est pas si grave, je ne pense pas que ce soit si sérieux. »

« Lorsqu’un problème survient, cesse de te chercher des excuses. C’est ce que je t’ai appris auparavant, » a dit Luc d’un ton distant. « Viens tout de suite à l’entreprise ! »

Sur ce, il a raccroché le téléphone sans hésitation.

Sophie se sentait frustrée, mais elle n’avait pas le temps de trop réfléchir. Hier, elle était allée à l’hôpital et n’avait pas suivi la situation du chantier, elle ne savait pas si les choses s’étaient aggravées.

Elle s’est préparée rapidement pour se rendre à l’entreprise.

Juliette venait de se lever et l’a vue se dépêcher. Elle a bâillé et a demandé : « Tu te lèves si tôt, où vas-tu ? »

« J’ai quelque chose à faire, je dois retourner à l’entreprise. »

« Avec tout ce qui s’est passé, pourquoi vas-tu encore travailler pour lui ? » Juliette a protesté avant d’ajouter au bout d’un instant : « Bon, j’ai livré l’accord de divorce à l’entreprise de Luc. »

Sophie, tout en changeant de chaussures, lui a demandé : « Déjà ? »

« Oui, en courrier express, le facteur l’a envoyé ce matin, Luc devrait l’avoir vu. »

Juliette était plus rapide qu’elle.

Elle parlait de divorce, et Juliette souhaitait qu’elle divorce de lui immédiatement.

Mais c’était une question de temps, tôt ou tard, ça ne faisait pas de différence, elle a répondu : « Ça tombe bien, de toute façon, il faut le faire. »

Juliette a pris un air mystérieux en s’accrochant à son bras : « Alors si je peux devenir une femme riche à l’avenir dépend de si tu as la conscience ! Sophie, tu dois t’efforcer et jouer des tours pour gagner ! »

Sophie l’a vue si excitée, même plus enthousiaste qu’elle-même.

Elle ne pouvait que répondre distraitement : « Je sais. »

Au bureau du président.

Luc était occupé à travailler.

Jacques Leroy est entré avec une enveloppe scellée en cuir : « Monsieur Xavier, c’est un document urgent livré par courrier express. »

« Je vois. »

L’enveloppe a été posée devant lui, Jacques est sorti.

Luc a jeté un coup d’œil sur l’enveloppe et l’a ouverte. Il a vu les mots « l’accord de divorce ».

Son visage a changé de couleur, il a sorti l’accord et l’a lu.

Après l’avoir lu, son visage s’est assombri davantage, et il a laissé échapper un rire froid : « Elle a du cran. »

Elle demandait à obtenir les deux tiers de ses biens pour clore leur mariage, sinon elle révélerait ses scandales.

Le visage de Luc est resté fermé.

Tous les cadres de l’entreprise étaient terrifiés, osant à peine respirer.

Ils ne savaient pas ce qui se passait, mais il semblait que Luc avait pris de la dynamite ce matin, et personne n’osait s’approcher de lui.

Luc a feuilleté les documents, puis a dit d’une voix froide : « Pourquoi ne m’avez-vous pas informé de l’accident immédiatement ? Qui est blessé ? Avez-vous apaisé les blessés dès le premier instant ? »

Léa a baissé la tête avec crainte et a répondu d’une voix tremblante : « Monsieur Xavier, la situation était urgente, je n’ai pas réussi à vous joindre, c’était moi et Sophie qui... »

Luc a froncé les sourcils et l’a interrompue : « C’était son manquement. »

Léa, se sentant coupable, les larmes aux yeux, a dit presque en pleurant : « Sophie ne l’a pas fait exprès, l’accident est survenu soudainement, c’est ma faute de ne pas avoir pris soin d’elle. Un morceau de verre est tombé et a frappé sa tête, elle a été blessée et hospitalisée, ce qui a arrêté les travaux du chantier pour une journée, retardant le déroulement du projet. Monsieur Xavier, c’est ma faute. »

En entendant cela, Luc est resté stupéfait pendant un moment : « Quoi ? La personne blessée est Sophie ? »

Perplexe, Léa a levé la tête et a demandé avec inquiétude : « Monsieur Xavier, vous n’étiez pas au courant ? Sophie a subi une commotion cérébrale, pourtant elle se souciait du travail dès son réveil, elle n’a même pas pris soin de sa santé. Je n’ai pas pu vous joindre hier, donc je ne vous l’ai pas dit. Je pensais que Sophie vous en aurait parlé. »

Related chapter

Latest chapter

DMCA.com Protection Status