Chapitre 7

Après avoir passé un moment à l’hôpital, elle est partie avec ses blessures, le cœur lourd et le visage blême.

« Sophie ! »

Lorsque Juliette a vu Sophie, elle a remarqué son visage pâle et les blessures sur son front. Alors elle s’est précipitée pour la soutenir :

« Mon Dieu, où t’es-tu blessée comme ça ? »

Sophie n’a rien dit.

« À cette heure-ci, tu es toujours au travail. C’est un accident de travail, n’est-ce pas ? Où est Luc ? »

« Je ne sais pas. »

Juliette a remarqué que Sophie n’avait pas l’air bien, elle devinait que ce n’était pas seulement à cause des blessures et a ricané :

« Tu travailles si dur pour lui, maintenant, tu te blesses la tête, et lui, ton mari, on ne peut pas le trouver. Ce mari ne vaut pas mieux qu’un mort. »

« Il ne sera plus mon mari sous peu. »

« Quoi ? Il veut divorcer de toi ? »

« Non, c’est moi qui veux divorcer de lui. »

Juliette a changé d’attitude :

« Alors divorce, immédiatement ! » Puis elle l’a avertie : « N’oublie pas de prendre la moitié des biens, c’est la première règle pour une femme intelligente. Si tu ne peux pas saisir l’homme, saisis l’argent. Avec de l’argent, tu n’auras aucun mal à trouver un bon homme. Et tu pourras même en trouver plusieurs, d’ici là, tu devrais trouver des mecs sages, qui savent prendre soin de toi ! »

Leur relation n’avait toujours été qu’un contrat. En cas de divorce, elle ne recevrait rien.

« Sophie. »

Juliette l’a appelée tout d’un coup, fronçant les sourcils :

« Pourquoi veux-tu soudainement divorcer de lui ? Tu l’aimes depuis tant d’années, je ne crois pas que tu puisses l’abandonner si facilement, à moins qu’il ne t’ait trompée. »

Sophie avait mauvaise mine, un sourire contraint aux lèvres :

« Tu n’as pas lu les nouvelles ? Magali Dubont est revenue. »

« Magali est-elle revenue depuis combien de temps ? Ils se sont déjà remis ensemble. » Juliette était un peu agitée et a continué à critiquer : « Adultère pendant le mariage, c’est encore plus grave, tu devrais obtenir plus de biens. Sophie, je te préviens, ne sois pas trop douce. Peu importe si c’est juste ou non, tant que vous êtes mariés, tu as droit à la moitié des biens. Si ce n’est pas la moitié, au moins un tiers. Et avec l’adultère, si tu n’obtiens pas gain de cause, fais un scandale, que tout le monde le sache. Je veux voir si Luc aura honte ! »

« Je suis décidée. »

La réaction de Sophie était calme.

Elle n’avait jamais pris de décisions à la légère. Si elle en parlait, c’était qu’elle en avait vraiment assez et ne voulait plus continuer cette relation sans espoir.

« Je vais passer la nuit chez toi. Je ne veux pas le voir. »

Rien qu’à penser à Luc passant la nuit avec Magali, elle ne se sentirait pas à l’aise en le voyant, et ils pourraient même se disputer.

À l’approche du divorce, il n’était pas nécessaire de créer des ennuis supplémentaires.

Elle pensait qu’il n’était pas nécessaire de retourner dans la maison qui ne lui appartenait pas.

« D’accord, viens chez moi. Je vais te préparer une soupe de poulet pour te remettre. La famille Xiavier est un véritable enfer, tu es tellement maigre chez lui. C’est vraiment méchant ! Très méchant ! » Tout en maugréant, Juliette a aidé Sophie à marcher, maudissant presque tous les ancêtres de Luc jusqu’à la dix-huitième génération.

Luc est rentré le lendemain matin.

En entrant dans la chambre, il n’a trouvé personne, le lit était fait.

Habituellement, à cette heure-là, elle dormait encore.

« Où est-elle ? » a demandé Luc.

La domestique a hésité un moment :

« Madame n’est pas rentrée hier soir. »

Luc se rappelait très bien qu’elle l’avait appelé hier, et il n’y avait aucun signe de problème. Pourquoi n’était-elle pas rentrée à la maison ?

Il ne voulait pas se concentrer entièrement sur Sophie, alors il n’a pas posé plus de questions. Il a pris une douche et est allé au bureau.

Au bureau, il a appris qu’il y avait eu un accident grave sur le chantier la veille.

Il n’était pas là, la responsabilité incombait à Sophie. Pourtant, elle s’est éclipsée comme si de rien n’était.

Ces derniers jours, elle semblait un peu dans les vapes.

Luc a immédiatement appelé Sophie.

Sophie venait de sortir de la douche. En entendant son téléphone sonner, elle a regardé l’écran et a vu le prénom de Luc. Son expression est devenue complexe avant de répondre : « Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Où étais-tu hier soir ? » a demandé froidement Luc.

« Chez une amie. »

Luc a demandé d’un ton sérieux : « Il y a eu un grave accident sur le chantier, pourquoi ne m’en as-tu pas informé ? »