Un silence a enveloppé la pièce, une pause lourde comme le poids d’une confession muette. Carine est demeurée immobile, ses joues délicatement teintées de rouge. Devant lui, elle se sentait incapable de déshabiller lentement chaque pièce de ses vêtements.Leur intimité conjugale avait toujours été orchestrée sous le voile de l’obscurité, elle initiant le rituel passionné, puis se retirant dans la passivité du processus. Leurs regards se sont croisés dans une danse de désirs contenus, Alain la scrutait de son regard glacial, délibérément cherchant à la déstabiliser.Les doigts de Carine luttaient avec les boutons de ses vêtements, des gouttes de sueur perlant sur ses paumes tendues. Au sein de cette hésitation, le bout de ses doigts, humidifié par la sueur, a glissé, et par une étrange coïncidence, les boutons se défaisaient, révélant la clavicule délicate.Soudain, un heurt a retenti contre la porte, la faisant sursauter. Alain a froncé les sourcils, scrutant son visage avec intensité
À ces mots, Carine est devenue un peu nerveuse. Imaginer se présenter à un événement important vêtue ainsi la faisait craindre que Alain, dans sa fureur, ne l’étreigne personnellement.Soudain, des pas ont résonné à l’extérieur. Elle a perçu la vendeuse échanger des paroles avec précaution pendant quelques instants, suivies de la voix indifférente d’un homme. Elle les entendait avec attention, mais la clarté du dialogue lui a échappé.Quelques instants plus tard, la porte de la cabine d’essayage était poussée à fond. Surpris, elle a fait involontairement un pas en arrière.« Qu’est-ce que tu fais ? ! »Alain a ignoré sa plainte. Tenant négligemment une cigarette à la main, il a lancé impatiemment une chose qu’il tenait sur le comptoir : un vêtement de dessous.Carine a cligné des yeux.« Tu veux encore que je t’aide à l’enfiler ? »Carine a compris alors que l’homme lui suggérait de porter ce vêtement de dessous pour dissimuler la ligne de ses seins. Son visage a rougi légèrement, elle
Le visage de Carine est demeuré imperturbable tandis qu’elle posait calmement sa question : « Votre établissement entretient-il des partenariats avec des marques pour proposer des services de location de robes ? »Cette vendeuse, aussi astucieuse et perspicace qu’elle était, a saisi la nuance de ses mots, mais elle a choisi de répondre de manière évasive :« En effet. »Un sourire discret est né sur les lèvres de Carine.Elle s’est remémorée subitement qu’en visitant cette boutique, elle avait remarqué une robe exposée qui était le chef-d’œuvre d’une prestigieuse marque nationale, connue pour son attitude hautaine et son partenariat exclusif avec des célébrités de premier plan.Pourtant, lors de la vente aux enchères de charité, cette même robe avait été portée par Mia. Il était donc raisonnable de supposer que les achats d’Alain dans ce magasin étaient destinés à Mia.« M. Boucher, nous pouvons y aller maintenant », a rappelé Pascal depuis un peu plus loin.Alain a raccroché son télép
Selena adorait nager et Sarah a su capter ce hobby avec brio. Bien sûr, cela les a rapprochées.« Carine, souhaites-tu te joindre à nous ? »Carine a esquissé un sourire empreint de douceur et a répondu : « Bien sûr. »Au timbre de ses paroles, elle s’est levée gracieusement, offrant une invitation à Alain et à Robertson.Alain a émis un léger reniflement et lui a lancé un regard appuyé, tandis que Mme Boucher fronçait les sourcils.Quant à Robertson, il a accepté volontiers, exprimant sans hésitation son désir de les rejoindre.Saisissant l’opportunité, Carine s’est adressée à Mme Boucher : « Voulez-vous également vous joindre à nous ? »Mme Boucher lui a lancé un regard glacial sans répondre, se détournant plutôt vers Robertson. Elle a déclaré avoir d’autres affaires à régler et a promis de se réunir à nouveau au dîner avant de s’éclipser précipitamment.Au moment où elle s’est levée, son regard furieux n’a pas manqué de croiser celui de Sarah, qui se tenait à ses côtés.Sarah, troub
Selena, rayonnante de jeunesse et de vitalité, a abandonné sa serviette sans hésitation pour se lever.« Parfait ! C’est intéressant ! » a-t-elle lancé en se dirigeant d’un pas assuré vers le point de départ.À cet instant précis, Sarah a fait volte-face, lançant un regard méfiant à Carine, ses paroles murmurées : « Sais-tu au moins nager ? Ne sois pas un sujet de honte. »D’une voix indifférente, Carine a rétorqué : « Tu as déjà été source de honte, alors pourquoi devrais-je craindre ? »Sarah a serré les dents, espérant qu’Alain interviendrait pour mettre fin aux extravagances de Carine. Cependant, celui-ci était plongé dans une conversation avec Robertson. Malgré son silence, son regard lancé en leur direction laissait entendre son acquiescement aux paroles de Carine.Laissant échapper un soupir agacé, Sarah a planté son regard dans celui de Carine.À quelques pas de là, Selena appelait déjà Carine à se joindre à elle.Sans broncher, Carine a relevé légèrement le menton, puis est pa
L’homme se tenait sur le bord de la piscine. Reléguant rarement son statut au second plan, il a tendu la main vers elle. Carine a marqué une pause, elle n’aurait pas imaginé qu’il viendrait à son secours pour la ramener vers la terre ferme.Elle a tourné la tête pour constater que Selena avait déjà été ramenée sur le rivage par son mari.Bien sûr, en cette circonstance, cela semblait être davantage pour instaurer une ambiance empreinte d’amour conjugal.« Pourquoi restes-tu immobile ? Tu ne remontes pas ? » L’impatience pointait dans le ton de l’homme.Carine, sans y accorder une grande réflexion, a tendu sa main mouillée pour la poser dans la paume de l’homme.Alain l’a tirée délicatement vers le rivage, ses pieds ont failli glisser, mais heureusement, l’homme l’a saisie par la taille.Sur le côté, Selena, enveloppée dans une serviette, les observait silencieusement.Carine lui a jeté un coup d’œil et a commenté nonchalamment : « Nous, les femmes françaises, ne sommes pas si maladroi
Les eaux de la source se déployaient tièdes, enveloppées par le silence environnant. Carine, sans y penser, a relâché son corps et s’est allongée au bord du lac, son esprit quelque peu épuisé. Ses jambes lui causaient une légère douleur, lui procurant un inconfort certain. Ajuster sa posture légèrement ne changea rien. Elle a essayé mollement de les masser avec ses mains.Soudainement, elle a senti une contraction soudaine du mollet, elle est revenue à elle, les yeux grands ouverts. Elle a tenté instinctivement de s’accrocher au bord du lac, mais ses jambes et ses pieds ont refusé de répondre, tandis que ses bras étaient mous et faibles, telles des nouilles cuites à l’eau. Son corps glissait doucement dans l’eau, l’immersion atteignant sa tête.Luttant pour se redresser, elle a crié à l’aide : « Au secours ! » Malgré plusieurs gorgées d’eau involontaires, elle est parvenue à peine à respirer, ses jambes et ses pieds se contractant de façon incontrôlable, dépassant de loin la simple
Carine s’est abandonnée à une mollesse extrême. Comme elle venait de sortir de la source d'eau chaude, son corps entier semblait s'être transformé en un sac d'eau chaude.Alain transpirait à cause de leur contact étroit. Pourtant, il s’est encore souvenu du coup de pied qu'elle lui avait donné la nuit dernière, alors il a tendu son corps et a retenu son désir.Pourtant, les courbes douces de la femme continuaient d’exercer une pression contre sa poitrine, l’incitant finalement à rompre le silence : « Toujours ces crampes aux jambes ? »« Hein ? » Sa réponse, distante.« Si tu n’as plus de crampes, tu peux te tenir debout toute seule. » Sa voix trahissait une légère impatience.Un instant figée par ses mots, Carine s’est sentie épuisée, son entêtement s’éteignant lentement. Elle devait simplement supporter l’inconfort et le laisser aller.« Peux-tu m’aider à m’asseoir sur la chaise un instant ? » Sa demande était empreinte de supplication.Alain lui a jeté un coup d’œil.Voyant qu’il ne