Selena, rayonnante de jeunesse et de vitalité, a abandonné sa serviette sans hésitation pour se lever.« Parfait ! C’est intéressant ! » a-t-elle lancé en se dirigeant d’un pas assuré vers le point de départ.À cet instant précis, Sarah a fait volte-face, lançant un regard méfiant à Carine, ses paroles murmurées : « Sais-tu au moins nager ? Ne sois pas un sujet de honte. »D’une voix indifférente, Carine a rétorqué : « Tu as déjà été source de honte, alors pourquoi devrais-je craindre ? »Sarah a serré les dents, espérant qu’Alain interviendrait pour mettre fin aux extravagances de Carine. Cependant, celui-ci était plongé dans une conversation avec Robertson. Malgré son silence, son regard lancé en leur direction laissait entendre son acquiescement aux paroles de Carine.Laissant échapper un soupir agacé, Sarah a planté son regard dans celui de Carine.À quelques pas de là, Selena appelait déjà Carine à se joindre à elle.Sans broncher, Carine a relevé légèrement le menton, puis est pa
L’homme se tenait sur le bord de la piscine. Reléguant rarement son statut au second plan, il a tendu la main vers elle. Carine a marqué une pause, elle n’aurait pas imaginé qu’il viendrait à son secours pour la ramener vers la terre ferme.Elle a tourné la tête pour constater que Selena avait déjà été ramenée sur le rivage par son mari.Bien sûr, en cette circonstance, cela semblait être davantage pour instaurer une ambiance empreinte d’amour conjugal.« Pourquoi restes-tu immobile ? Tu ne remontes pas ? » L’impatience pointait dans le ton de l’homme.Carine, sans y accorder une grande réflexion, a tendu sa main mouillée pour la poser dans la paume de l’homme.Alain l’a tirée délicatement vers le rivage, ses pieds ont failli glisser, mais heureusement, l’homme l’a saisie par la taille.Sur le côté, Selena, enveloppée dans une serviette, les observait silencieusement.Carine lui a jeté un coup d’œil et a commenté nonchalamment : « Nous, les femmes françaises, ne sommes pas si maladroi
Les eaux de la source se déployaient tièdes, enveloppées par le silence environnant. Carine, sans y penser, a relâché son corps et s’est allongée au bord du lac, son esprit quelque peu épuisé. Ses jambes lui causaient une légère douleur, lui procurant un inconfort certain. Ajuster sa posture légèrement ne changea rien. Elle a essayé mollement de les masser avec ses mains.Soudainement, elle a senti une contraction soudaine du mollet, elle est revenue à elle, les yeux grands ouverts. Elle a tenté instinctivement de s’accrocher au bord du lac, mais ses jambes et ses pieds ont refusé de répondre, tandis que ses bras étaient mous et faibles, telles des nouilles cuites à l’eau. Son corps glissait doucement dans l’eau, l’immersion atteignant sa tête.Luttant pour se redresser, elle a crié à l’aide : « Au secours ! » Malgré plusieurs gorgées d’eau involontaires, elle est parvenue à peine à respirer, ses jambes et ses pieds se contractant de façon incontrôlable, dépassant de loin la simple
Carine s’est abandonnée à une mollesse extrême. Comme elle venait de sortir de la source d'eau chaude, son corps entier semblait s'être transformé en un sac d'eau chaude.Alain transpirait à cause de leur contact étroit. Pourtant, il s’est encore souvenu du coup de pied qu'elle lui avait donné la nuit dernière, alors il a tendu son corps et a retenu son désir.Pourtant, les courbes douces de la femme continuaient d’exercer une pression contre sa poitrine, l’incitant finalement à rompre le silence : « Toujours ces crampes aux jambes ? »« Hein ? » Sa réponse, distante.« Si tu n’as plus de crampes, tu peux te tenir debout toute seule. » Sa voix trahissait une légère impatience.Un instant figée par ses mots, Carine s’est sentie épuisée, son entêtement s’éteignant lentement. Elle devait simplement supporter l’inconfort et le laisser aller.« Peux-tu m’aider à m’asseoir sur la chaise un instant ? » Sa demande était empreinte de supplication.Alain lui a jeté un coup d’œil.Voyant qu’il ne
« Ma préoccupation est sérieuse ! » a déclaré Carine, debout à l’étage, son visage empreint de gravité : « Des spasmes soudains dans les jambes, une urination anormale, autant d’indices flagrants ! »« Qui t’a donné ces informations ? »« Google ! »Alain a esquissé un sourire léger. « Et t’a-t-il également informée que tu souffrais d’une maladie en phase terminale ? »Carine est restée sans voix.Elle n’est pas parvenue à comprendre pourquoi cet homme ne la prenait pas au sérieux…Elle est descendue précipitamment : « Si tu doutes de moi, faisons un pari ! »Alain a retiré sa montre. « Tu n’as pas d’argent, alors que proposes-tu comme gage ? »Carine ne savait pas comment lui répondre.Leurs regards se sont croisés, Alain scrutant le pyjama ample qu’elle portait, incapable de dissimuler certaines parties intimes. Se rappelant qu’il y a quelqu’un derrière lui, il a froncé les sourcils et a traduit une expression de mécontentement.Juste à temps, Roland a fait son entrée depuis l’extéri
Dès qu’elle a entendu ces mots, Carine s’est aussitôt mise en quête d’un récipient. Son regard a parcouru la pièce avant de se poser sur une fiole en céramique blanche, d’une délicatesse exquise, posée sur une étagère.Le rythme régulier des battements a retenti… Alain tapotait le plateau de la table basse de ses doigts, son ton empreint d’une certaine réprimande : « À quoi penses-tu ? »Les coins des lèvres de Carine ont légèrement tressailli : « Je cherche simplement un récipient de la même contenance que celui-ci. »Alain a détourné son regard avec dégoût.Sans perdre de temps, Carine s’est hâtée à l’étage, fouillant sa chambre jusqu’à trouver une petite bouteille.Une fois remplie d’urine, une timidité fugace l’a envahie. Elle a refermé soigneusement la bouteille et l’a glissée dans un sac plastique.Lorsqu’elle est redescendue, elle a aperçu Roland qui l’attendait déjà.« Laissez-moi m’en charger », a-t-il proposé.Carine l’a remercié une nouvelle fois en lui tendant l’objet.Alai
Mme Boucher comptait parmi ses enfants deux filles et un fils. À la naissance de Sarah, elle œuvrait encore comme secrétaire, sacrifiant involontairement l’éducation de ses filles pour l’avancement de sa carrière. Avec le temps et l’arrivée des jumeaux, son désintérêt envers sa fille aînée s’est davantage accentué.Paradoxalement, Sarah avait été élevée dans l’indulgence et les caprices, n’héritant que d’une fraction de l’intelligence de ses géniteurs.« Alain poursuit toujours ses ambitions et a déjà contraint ton père à s’exiler à ville G. À quoi bon s’attirer ses foudres ? » a fait remarquer posément Mme Bo.Sarah a serré les dents, ressentant un profond ressentiment. Elle avait cédé à son impulsion irréfléchie car elle était jalousie des préoccupations de Guy concernant Carine. « Maman, je voulais juste te venir en aide. »« C’est absurde ! » s’est emportée Mme Boucher avec une colère noire, lançant des reproches teintés de haine : « Pourquoi vouloir la mort de Carine ? Si tu es v
Carine s’est approchée de lui avec une assurance feutrée. « Mettons de côté cette affaire pour l’instant. Tu ne devrais pas non plus te précipiter pour rencontrer Mme Boucher. Attendons plutôt le moment opportun pour riposter avec force »Après avoir énoncé ses instructions, elle a attentivement observé l’expression d’Alain. « Mais tu devrais dépêcher quelqu’un pour arrêter le serveur qui m’a apporté le jus. Cela pourrait s’avérer utile à l’avenir »Alain, une cigarette négligemment suspendue entre ses doigts, a laissé échapper un sourire malicieux à ces paroles, « à l’avenir ? »« Ouais. »« Il te reste encore six mois avant ton départ. Que veux-tu dire par ‘à l’avenir’ ? »Sans un mot, Carine s’est retrouvée momentanément désemparée.Voyant Alain se lever et se diriger vers l’intérieur, elle s’est pressée d’ajouter : « Peut-être n’avons-nous pas d’avenir ensemble, mais pense à ta propre destinée. Tu ferais bien de conserver cette opportunité ! »Alain a tiré une dernière bouffée de s