Nous sommes un jeudi, et ce jour exceptionnellement, à cause de certaines activités au collège, je rentre beaucoup plus tard que d’habitude. J’arrive donc ce jour à la maison à plus de 18h, alors que la sortie des classes est à 15h15.
Dans l’ensemble, ma journée à l’école une fois encore s’était bien passée. Mais pas seulement bien passé. Au fond de moi, je ressentais toute cette journée un gros soulagement… Une autre joie dont je ne comprenais pas la provenance tellement je me sentais bien. Je m’étais juste contenté de me dire que ça devait être dû au fait que je m’étais réellement et pour de bon débarrassé de Kaï-Lani. Mais ce que j’ignorais, c’est qu’une toute autre nouvelle m’attendait à la maison dès mon retour.
Je finis don
Bien sûr que je ne me reconnaissais pas dans cette histoire. Qui aurais-je pu aider en Angleterre au point où elle se sente à ce point redevable? D’ailleurs, si ça avait été une autre personne qui me la racontait, je ne l’aurais même pas laissé terminer. Mais puisque c’était ma mère… Je me disais qu’elle ne pouvait pas me mentir.- DILANE : Je ne vois vraiment pas qui c’est, maman. Es-tu bien certaine que cette femme parlait réellement de moi ?- MAMAN : Oui ! Au début, moi aussi j’étais perplexe, mais elle m’a donné ton nom complet, et elle t’a même décrit avant de te reconnaître sur tes photos.- DILANE : Et comment a-t-elle dit qu’elle s’appelle ?- MAMAN : Elle avait un nom très peu commun, hein… Attends que j’essaie
La journée me paru très longue, mais une fois la nuit tombée, j’attends que tout le monde soit déjà couché pour sortir discrètement de la maison avec le bijou que je serre très fort dans ma main : je me dirige vers la plage.Pour être honnête, je ne savais pas vraiment si ce que je m’apprêtais à faire allait marcher. Tout ce que j’avais en tête était que si je voulais revoir Kaï-Lani, je devais le faire, ou du moins essayer.Une fois au bord de la plage, je regarde l’océan un court moment puis j’avance jusqu’à ce que mes pieds soient submergés par l’eau. Je rapproche le bijou de ma bouche et je murmure : « Kaï-Lani… Je sais ce que tu as fait pour mon père. Je t’en prie, reviens. J'ai besoin de te parler » Au départ, j’ai voulu lancer le bijou dans l’oc&ea
D’habitude, lorsque je sentais sa présence, j’étais pris de peur. Mais cette fois-là, une étrange sensation m’envahit. Loin d’être effrayé, je ressentis un soulagement et un bonheur immenses à sa vue.Je la contemplai, comme si je me trouvais dans un rêve dont je ne souhaitais jamais me réveiller.Assise sur mon lit, sa queue imposante s’étalait le long du drap. De temps à autre, elle la balançait doucement. Sa peau écailleuse, scintillante à partir de la taille, contrastait avec ses cheveux mouillés qui retombaient sur ses épaules, voilant légèrement sa poitrine. Son allure était… indescriptible. Je sentais une étrange attirance grandir en moi, flirtant avec l’idée d’être amoureux d’elle.Pendant que je la contemplais, elle prit la parole.- KAÏ-L
- DILANE : j'aimerais maintenant te poser une question.- KAÏ-LANI : je t'écoute Dilane.- DILANE : Est-ce toi qui as aidé mes parents ?- KAÏ-LANI : Oui, je l'ai fait. Ton histoire m’avait beaucoup touchée, et je me sui sentie un peu coupable de t'avoir aussi causé d'autres soucis. Alors dès que j’ai pu, j'y suis allée pour voir ce que je pouvais faire pour les aidés. Cela m’a aussi permis de visiter un peu Londres en même temps.- DILANE : Mais, comment est ce que tu as fait ça ?- KAÏ-LANI : Comment est ce que j'ai fait quoi ?- DILANE : Tout ! Partir à Londres, aider mon père... Tout quoi.- KAÏ-LANI : Je vois... Mais, j'aimerais pour l'instant garder ce secret pour moi tu veux bien ?- DILANE : Bien sûr… Tu n’es pas obligée de me le dire.- KAÏ-LANI : Et puis, comme je te l
La possession est une usurpation, et le comportement de Danielle commençait donc à inquiéter ses parents. Entre rêves étranges où elle se voyait dans l’eau et des visions éveillées, elle sombrait parfois dans des transes inquiétantes. Sans compter l’apparition de minuscules écailles sur son corps. Son état était si grave, qu'elle avait dû arrêter de venir à l'école.J’avais même appris que son père, une fois alerté, était revenu précipitamment de l’étranger pour personnellement s’occuper de cette situation troublante.Plusieurs jours s’écoulèrent sans que ni Kaï-Lani ni Danielle ne se manifestent. Étant donné que tout le monde avait remarqué que Danielle et moi étions très proche. Certains camarades de classe me demandaient souvent d
Après cet épisode de terreur pure, je me retrouvais bel et bien, en chair et en os, dans un univers dont j’avais toujours nié l’existence: les profondeurs mystiques, voire légendaires, d’une partie de l’océan Atlantique.C’était fascinant de me trouver là-bas. Je ne ressentais aucune différence. J’avais l’impression d’être dans mon habitat naturel. Je respirais sans difficulté et nageais avec une aisance comparable à la marche sur terre.Tout ce que je voyais me laissait pantois. C’était comme observer une ville illuminée la nuit, grouillante de vie et de mouvement. Une véritable civilisation existait ici.- KAÏ-LANI : Allez, ne rêve plus les yeux ouverts ! Viens, je vais te présenter à mes amis.- DILANE : Où sommes-nous ?- KAÏ-LANI : Ici, c’est Zéphyria.- DILANE : Zéphyria… Whaou ! Je n’aurais jamais imaginé qu’un tel monde de beauté pouvait exister sous l’eau.Zéphyria nous offrait des paysages à couper le souffle, chaque z
Je suis certain que vous vous disiez que ce monde n’est que cruauté et peut-être désolation. Permettez-moi de vous dévoiler que, pour l’avoir vu de mes propres yeux, je peux vous dire qu’on en a peur simplement parce que l’Homme a pour principe de se méfier de tout ce qui sort de l’ordinaire ou de l’habituel. Sinon, dans ce monde-là, ils nous voient comme nous les voyons, et vivent là-bas comme nous vivons ici. Et aussi prudent que nous le sommes face à eux, ils le sont tout aussi face à nous.- KAÏ-LANI : Les voilà. Bon, tu m’attends ici, je vais t’annoncer.Elle s’éloigne et se dirige vers un groupe de sirènes. Puis, quelques secondes plus tard, elle revient et me dit:- KAÏ-LANI : C’est bon, tu peux venir… Suis moi.Je la suivis dans un ballet aquatique, fasciné par la grâce d
Une fois que je ferme les yeux, je m’endors. Mais mon réveil est brutal. Ma belle-tante entre dans ma chambre car je suis encore endormi alors que c’est déjà le matin.TIFFANY: Mais qu’est-ce que cela signifie? Tu es encore endormi? Dépêche-toi de te lever. Et vite!Mais elle a la désagréable surprise de mon comportement face à cette énième provocation.DILANE: Ma tante… J’ai vraiment essayé, mais là j’en peux plus. Vas-y, déguerpis.Choquée, elle reste bouche bée.DILANE: Tu n’as pas entendu? Je t’ai demandé de sortir… (Il se lève de son lit) Allez! Allez! Déguerpis! Va embêter quelqu’un d’autre avec nervosité.
Après cette nuit là, tout avait changé, notre relation prit une nouvelle dimension. E-Manuella était guérie, et avec ça, c’était comme si une lumière s’était rallumée dans nos vies. Nous avions traversé l’obscurité ensemble, et maintenant, il était temps de savourer la lumière. Les semaines qui suivirent furent une succession de moments doux, intenses et inoubliables. Nous découvrions l’amour sous toutes ses facettes, comme si chaque jour était une nouvelle page à écrire. Moi je découvrais un nouvelle amour.E-Manuella et moi faisions très souvent des balades le soir, après le travail, où nous marchions main dans la main dans les rues de la ville de Yaoundé, sans but précis ou bien même une destination en tête, c'était juste pour profiter de la pré
Dès le lendemain, j’avais commencé à envisager comment je pourrais lui administrer des soins de guérison. Je savais que les médecins n’avaient pas de réponse, mais je ne pouvais pas rester les bras croisés. En quête de solutions, je me mis à chercher des médicaments plus forts, des crèmes spécialisées, tout ce qui pouvait la soulager. J’avais déjà dépensé une bonne partie de mon salaire dans des produits que les pharmaciens me recommandaient, même si je savais que ça ne la guérirait pas de ce qu’elle avait. Mais au moins, ça lui donnait un peu de répit. Un soir, alors que je lui avais apporté une nouvelle crème et antibiotiques, je disposai les produits sur sa table en les lui présentant. Elle était couchée sur son lit, les draps légèrement froiss&
À la fin de ma journée, je me précipitai au restaurant pour la prendre, mais E-Manuella n’était pas là. Inquiet, je me renseignai auprès du serveur que je croisai. - SERVEUR : Depuis ce matin, elle n’est pas venue ici. Elle a signalé qu’elle se rendait à l’hôpital avant de venir, puis elle a rappelé que ça n’allait pas. Mon cœur s’est serré. Sans hésiter, je décidai de l’appeler dans la même minute.Au téléphone- DILANE : Allô E-Ma, comment tu vas ? - E-MANUELLA : Ho ! Dilane, je suis vraiment désolée, je t’avais même oublié, mais c’est que depuis que je suis rentrée, je me sens très mal. - DILANE : Je suis justement au restaurant, j’ai demandé et on
LA visite d'E-Manuella ce matin là m'avait surpris. En plus de cela, j''étais aussi surpris par toute cette attention qu'elle me portait en plus de la voir aussi contente pour moi.- E-MANUELLA : Monsieur le responsable financier... Ahaha ! - DILANE : Noon je ne suis pas le responsable financier... Juste l'analyste. Dis-je en rigolant. - E-MANUELLA : Ahaha ! En tout cas pour moi c'est la même chose. Félicitation encore pour ton nouveau job.Je la remerciais, un peu gêné par tant d’attention, quand soudain, j’ai remarqué quelque chose d’étrange. Sa tasse de café, posée bien droite sur la table, a commencé à bouger toute seule. C’était subtil au début, comme un léger tremblement. Je restais concentré dessus alors qu'elle échangeait quelques phrases avec ma mère.- E-MANUELLE : Vous avez vraiment une très belle maison madame la mère de Dilane. - MAMAN : Oh merci bien... C'est mon mari qui l'a achété il y a quelques années quand nous arrivions au Came
J'avais réellement été très heureux de revoir E-Manuella, mais encore plus à ce moment là car ça faisait déjà pas mal de temps qu'on ne s'était pas revu. Et je m'entendais très bien avec elle.- DILANE : E-Ma, je suis content de te voir. Mais qu’est-ce que tu fais là ? - E-MANUELLA : Comment ça, qu’est-ce que je fais ici ?! Je savais que tu passais ton entretien aujourd’hui, alors je voulais être la première à entendre la bonne nouvelle. - DILANE : Ah bon… C’est vraiment gentil. Mais malheureusement… - E-MANUELLA : Comment ça, malheureusement ? Qu’est-ce que tu veux dire ? - DILANE : Tu le sauras si tu me laisses terminer. - E-MANUELLA : Orrrh ! Je suis ésolée… Bon, je t’écoute. - DILANE : Ah ! J’ai même perdu mon inspiration, tu m’as coupé… Félicite-moi alors, car je suis le nouvel analyste financier de cette entreprise. Elle fut si heureuse pour moi qu’elle se jeta dans mes bra
Le monsieur était debout, un verre d’eau à la main. D’un geste de son autre main, il m’invita à entrer et à m’asseoir. Ce monsieur était charismatique, imposant même. Rien qu’à le regarder, je me sentis encore plus stressé qu’avant d’entrer. Il s’assit en face de moi, me tendit la main, et je tendis la mienne par réflexe pour le saluer. Nous nous serrâmes la main, mais il me reprit aussitôt. - RECRUTEUR : Moi, je vous exigeais votre CV, jeune homme. Je restai bouche bée. Je n’avais même pas pensé à apporter mon CV. Mon moral chuta encore plus bas, et je baissai la tête, honteux. - RECRUTEUR : Vous n’êtes pas venu avec votre curriculum vitæ ? Je tentai de répondre, mais les mots se coinçaient dans ma gorge. Le recruteur, voya
Je me réveillai en sursaut, assis sur mon lit, le cœur battant. J’inspectai rapidement la chambre, scrutant chaque recoin, mais je ne vis rien. Aucune présence, aucun mouvement. Même l’air semblait immobile, comme si la pièce retenait son souffle. Ce rêve avait semblé si réel, si tangible, que j’avais du mal à croire que ce n’était qu’une illusion. Mais après tant d’années sans incident, pourquoi cela recommencerait-il maintenant ? Je refusais d’y croire. Pour moi, ce n’était qu’un mauvais rêve. Ou peut-être un bon rêve, si je considérais la présence de Kaï-Lani. Pourtant, en me recouchant, je ne pus m’empêcher de repenser à ce qui s’était passé lors de ma course-poursuite. Je repensa également à ces rudes moment à Kribi
Des cris de peur et de détresse, si intenses qu’ils me firent frémir, résonnèrent derrière moi. Je n’osais pas me retourner, mais je sentis que quelque chose avait changé. Les pas de mes poursuivants s’étaient brusquement arrêtés, comme s’ils avaient été happés par l’obscurité elle-même. Je ralentis, haletant, et jetai un regard par-dessus mon épaule. Rien. Personne. Juste un silence oppressant, étouffant, qui semblait peser sur mes épaules. Je scrutai les alentours, m’attendant à voir mes agresseurs surgir de l’ombre, prêts à m’embusquer. Mais il n’y avait rien. Aucun mouvement, aucun son. Seulement cette nuit silencieuse, trop silencieuse. Mon cœur battait à tout rompre, et une sueur froide coulait sur mon front. J’étais seul, mais cette so
Chaque jour, je cherchais désespérément à retrouver la trace de mon père. Depuis mon arrivée à Yaoundé, je n’avais pas réussi à le joindre, et cette absence me rongeait. Lui, qui n’avait jamais voulu être loin de ma mère, refusait maintenant de la voir, de lui parler, ou même d’entendre parler de nous. Chaque tentative pour le contacter se soldait par un échec, et cette distance inexplicable me plongeait dans un mélange de colère et de tristesse. Quand j’avais enfin découvert où il vivait, il avait déménagé le même jour, comme s’il fuyait quelque chose ou quelqu’un. Les raisons de ce changement subit, je les découvrirais tôt ou tard. Mais pour l’instant, je devais me concentrer sur ma mère et sur notre survie. Alors un de ces soirs, comme d’habitude, je rentrais tard après mon service au restaurant. J’avais été payé, et une idée m’avait traversé l’esprit : acheter un petit cadeau à ma mère. Elle en avait tant besoin, un peu de réconfort dans cette période