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Adieu, mon amour
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Lors de ma quatrième visite à l'hôpital pour vérifier si ma fécondation in-vitro avait réussi, j'ai vu Roland, qui était supposé être en déplacement, soutenir délicatement une jeune et jolie femme en sortant du service de gynécologie. Le ventre de cette femme était arrondi, visiblement sur le point d'accoucher. En me voyant, Roland a paniqué un instant, puis a protégé cette jeune femme derrière lui. « Cyrille, tu sais, ma famille a besoin d'un enfant pour perpétuer notre lignée... Cet enfant, il n'affectera pas notre relation », m'a-t-il dit, d'une voix pleine de conviction. J'ai saisi la fermeté dans sa voix et lui ai répondu en souriant : « D'accord. » Sous son regard surpris, j'ai discrètement rangé mon rapport médical. Le jour où cette femme a accouché, je lui ai laissé le contrat de divorce et l'ai quitté pour toujours.
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Adieu, mon amour Chapitre 0009
La compétition a duré une semaine, de la phase des éliminatoires à la finale. Pendant cette période, j'ai retrouvé d'anciens amis et appris, de leur bouche, ce qui s'était passé après mon départ.« Ah, Lorie, c'est bien fait pour elle. Mais le plus à plaindre, c'est ce pauvre enfant. Ça fait des années que Roland ne l'a même pas vu. Ses parents lui ont confié l'enfant, mais il s'en moque complètement. J'ai entendu dire qu'il est tombé gravement malade le mois dernier… » Mon amie s'est arrêtée, réalisant qu'elle avait peut-être trop dit, et s'est tu aussitôt. »J'ai souri sans réagir, consciente que tout cela n'avait plus rien à voir avec moi. Pourtant, durant cette semaine, Roland persistait à me livrer chaque matin le petit-déjeuner et chaque soir le dîner, ce qui me perturbait profondément et m'agaçait.Les autres concurrents en parlaient déjà, et je comprenais que cela ne pouvait plus durer. La veille de la finale, j'ai décidé de lui en parler.Son sourire s'est effacé aussitôt, et
Adieu, mon amour Chapitre 0008
Cinq ans plus tard, j'emmenais les enfants du foyer participer à un concours de danse à la Ziville, un événement caritatif. Je n'aurais jamais imaginé y croiser Roland.Pendant le concours, il était assis tranquillement parmi le jury, mais dès qu'il m'a aperçue, il s'est figé et avait mal à l'aise.Moi aussi, j'ai été prise de court, mais j'ai repris vite mon calme.Au fil des performances, je sentais son regard presque constamment posé sur moi.Même le cameraman semblait avoir remarqué qu'il ne paraissait pas dans son assiette.J'ai froncé les sourcils, une sueur froide perlant sur mon front. Quand la performance a touché enfin à sa fin, un profond soupir de soulagement s'échappé de mes lèvres.Après le concours, j'ai croisé Roland dans les coulisses, mais cela ne m'a pas surprise.Il semblait profondément ému, des larmes brillantes dans les yeux. Il m'a fixée intensément avant de murmurer, la voix brisée : « Cyrille, je t'ai enfin retrouvée. » Sa voix était rauque, comme s'il avait r
Adieu, mon amour Chapitre 0007
En entendant ces mots définitifs, ils sont restés figées, stupéfaites.Le père de Roland, furieux, a explosé : « Que racontes-tu ? Tu es ingrat ! Tu veux renoncer à ta famille et à ton propre fils pour cette femme ? »Roland, indifférent à leurs reproches, s'est servi un verre de vin : « C'est votre petit-fils. Ce n'est plus mon problème. »Il avait perdu son enfant avec Cyrille, et c'était entièrement de sa faute…Lorie s'est approchée, a attrapé son bras et lui a dit en sanglotant : « Tout est ma faute, mais je t'aime vraiment. Dès la première fois que je t'ai vu, je t'ai aimé. Maintenant que Cyrille est partie, reste avec moi. Je ferai tout pour toi, mieux qu'elle. Ensemble, offrons à notre enfant une famille complète, d'accord ? »Roland a perdu alors totalement son calme. Il lui a saisi la gorge : « Tu oses dire que tu m'aimes ? Tu n'es même pas digne de toucher un seul cheveu de Cyrille ! Pour l'enfant, j'avais envisagé de te laisser partir, mais puisque tu insistes pour me mettr
Adieu, mon amour Chapitre 0006
Malgré tout, Roland n'arrivait pas à retrouver Cyrille. Il avait même appelé ses amis, leur avait expliqué la situation et leur avait demandé s'ils l'avaient vue. Mais ces gens pensaient qu'il plaisantait.« Non, c'est pas possible ! Vous êtes un modèle de couple, comment pouvez-vous vous disputer ? »« Mais Cyrille t'a toujours pardonné, qu'est-ce que tu as bien pu faire pour qu'elle se fâche au point de partir ? »Roland restait sans voix, n'ayant d'autre choix que de raccrocher, impuissant.Oui, tout le monde avait du mal à croire qu'il ait pu en arriver là avec Cyrille, même lui-même. Et pourtant, c'était bien ce qu'il avait fait, et de la pire des manières.Il a consulté ses relevés de dépenses, mais il n'y avait aucune trace de frais de transport. Peut-être avaient-ils été effacés délibérément. Il savait qu'elle avait pris cette décision pour qu'il ne puisse pas la retrouver, qu'elle ne lui pardonnerait jamais.Rien que d'y penser, une douleur lancinante lui a serré la poitrine.
Adieu, mon amour Chapitre 0005
Roland s'est arrêté brusquement, une étrange pression lui serrant la gorge : « Vous parlez de Cyrille ? »Le médecin, surpris, s'est empressé d'expliquer : « Bien sûr. Vous êtes son mari, n'est-ce pas ? Elle a effectué sa quatrième FIV il y a quelque temps. Elle avait peur de vous décevoir, alors elle a gardé tout cela secret. Elle est revenue le mois dernier pour un suivi et, enfin, elle a réussi à tomber enceinte. Vous ne le saviez pas ? »« C'est une femme d'un courage exceptionnel. Pour avoir cet enfant, elle a souffert terriblement et traversé des épreuves que peu d'autres auraient supportées... » a continué le médecin, mais les mots semblaient s'éloigner de Roland, qui avait l'impression de devenir sourd. Les sons autour de lui se perdaient dans un bourdonnement indistinct.Quoi ? Cyrille était enceinte ? Et cela faisait déjà un mois ?Ses yeux se sont écarquillés, et soudain, la vérité lui a sauté aux yeux : c'était ce jour-là, à l'hôpital, qu'il l'avait croisée. Elle était venu
Adieu, mon amour Chapitre 0004
Roland m'a emmenée dans l'une de ses maisons, où chaque coin semblait imprégné des traces de la vie à deux : une grande et une petite paire de pantoufles à l'entrée, deux tasses assorties sur la table… Tout cela me rappelait que, pendant que j'ignorais tout, Roland avait déjà construit un foyer avec une autre femme...Lorie, voyant mon air absent, n'en cachait pas sa satisfaction et m'a dit doucement : « Tout ici a été préparé par Roland. Il a supervisé la décoration des chambres du bébé. Comme il ne savait pas si c'était un garçon ou une fille, il a aménagé deux styles, un en rose et un en bleu. Il est vraiment attentionné, n'est-ce pas ? » Elle a prononcé ces mots avec un ton de triomphe.Je savais bien à quel point Roland pouvait être attentif, sinon il n'aurait pas été capable de faire tout cela sous mon nez sans que je m'en aperçoive.Lorie a continué : « Si j'étais toi, je divorcerais. Il adore l'enfants et je suis la mère de son enfant. Nous serons liés à jamais. Tu ne trouves p
Adieu, mon amour Chapitre 0003
Une nausée m'a montée à la gorge. Je me suis précipitée dans la salle de bain et ai commencé à vomir, perdant complètement mes repères.Roland était affolé et m'a tapée dans le dos, cherchant à me calmer.« Ne me touche pas ! » je me suis écriée, en me retournant et en le fixant de façon menaçante.C'est alors que j'ai compris la raison de son comportement étrange cette fois-là. Lui, qui était toujours un bourreau de travail, avait abandonné ses obligations pour passer deux semaines avec moi. Je m'étais réjouie en pensant qu'il m'aimait vraiment, mais en réalité, il n'avait été rongé par la culpabilité de m'avoir trahie.Pire encore, il avait eu une aventure avec cette femme… dans notre chambre, sur le même lit où nous avions dormi pendant sept ans…Il était pétrifié par la haine que je projetais dans mon regard et restait figé sur place un long moment.Une rage sourde grandissait en moi, je me suis levée brusquement et ai foncé vers la chambre. J'ai fouillé partout, jusqu'à ce que je
Adieu, mon amour Chapitre 0002
Je les ai suivis en silence.Dans la salle de consultation, la voix de Roland tremblait tandis qu'il décrivait l'accident. D'habitude si calme, c'était la première fois que je le voyais aussi paniqué.La jeune femme tenait fermement sa main, parlant dans un souffle précipité : « Roland, j'ai très mal au ventre, j'ai peur… »Roland la calmait patiemment, sa voix douce, presque apaisante : « Ça va aller, notre bébé va bien. Tu te souviens ? Ce matin, le médecin a dit qu'on pourra le voir dans un mois. »Sous ses paroles réconfortantes, elle s'est calmée un peu, mais elle ne lâchait toujours pas sa main : « Roland, tu préfères un garçon ou une fille ? Et si le bébé n'est pas beau, tu ne l'aimeras pas, hein ? »Roland lui a souri doucement, son ton empli de tendresse : « Peu importe garçon ou fille. Tu es aussi belle, notre enfant sera magnifique, ne t'inquiète pas… »Cette conversation m'a fait verser des larmes incontrôlables. Je ne pouvais plus le supporter, alors je me suis retournée e
Adieu, mon amour Chapitre 0001
Lorsque j'ai vu Roland dans le service de gynécologie de l'hôpital, j'ai cru avoir mal vu. La veille, il m'avait embrassée encore et encore en me disant qu'il m'aimait plus que tout. Même ses vêtements pour son soi-disant voyage d'affaires, c'était moi qui les avais soigneusement préparés un à un. Mais maintenant, il se tenait là, portant les vêtements que j'avais choisis pour lui et soutenant délicatement une jeune femme enceinte, qui venait de sortir du service de gynécologie.Cette femme tenait un rapport médical et lui disait quelque chose. Roland se penchait, l'écoutant attentivement. Une atmosphère de complicité émanait d'eux, et n'importe qui les aurait pris pour un couple amoureux.À cet instant, j'ai eu l'impression qu'une bassine d'eau froide venait de me tomber dessus, dissipant instantanément toute la joie que j'avais ressentie. Je suis restée là, déçue, et s'est contentée de les fixer.Lorsque Roland m'a vue, son sourire a disparu, figé sur ses lèvres. Il avait l'air
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Chapitre 0001
Lorsque j'ai vu Roland dans le service de gynécologie de l'hôpital, j'ai cru avoir mal vu. La veille, il m'avait embrassée encore et encore en me disant qu'il m'aimait plus que tout. Même ses vêtements pour son soi-disant voyage d'affaires, c'était moi qui les avais soigneusement préparés un à un. Mais maintenant, il se tenait là, portant les vêtements que j'avais choisis pour lui et soutenant délicatement une jeune femme enceinte, qui venait de sortir du service de gynécologie.Cette femme tenait un rapport médical et lui disait quelque chose. Roland se penchait, l'écoutant attentivement. Une atmosphère de complicité émanait d'eux, et n'importe qui les aurait pris pour un couple amoureux.À cet instant, j'ai eu l'impression qu'une bassine d'eau froide venait de me tomber dessus, dissipant instantanément toute la joie que j'avais ressentie. Je suis restée là, déçue, et s'est contentée de les fixer.Lorsque Roland m'a vue, son sourire a disparu, figé sur ses lèvres. Il avait l'air ...
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